Révolutionnaire de pauvretés

Humaniser la finance avec éthique

3) REVOLUTIONNAIRE DE PAUVRETES

Extrait d'un échange de mail

 

> >    Bonjour Josette,
 
Lorsque tu écris "En attendant une véritable action d’insurrection de la pauvreté que je souhaite de tout cœur, il faut nous contenter des gouttes d’eau qui permettent malgré tout de la réduire, même dans des proportions infimes."
 
Je te rappelle que la goutte d'eau ne peut gagner, avec le temps, sur la pierre que si c'est elle qui tombe sur la pierre.
 
Aujourd'hui, nous sommes dans un système inverse puisque c'est bien la pauvreté (l'eau) qui est écrasée par la pierre. Pierre qui chaque année devient de plus en plus grande.
 
Dans ce cas, seule l'eau qui parviendra à se faufiler sous la pierre et à réapparaître aux yeux de tous en reprenant la position de l'eau qui tombe sur la pierre, pourra faire changer les choses. Cette eau là est une "révolutionnaire de pauvretés".

 
Traiter la pauvreté comme actuellement, ce n'est pas vouloir sortir de l'écrasement, c'est simplement se trouver une place de survie dans les interstices de l'écrasement.

Faire le bien ne peut être valorisable que s'il ne devient pas acteur de pérennisation de pauvreté.

"Faire le bien" aujourd'hui valorise la pierre et non l'eau.

Notre conscience en aidant une goutte, participe activement au maintien de l'écrasement et à l'alimentation régulière de cette écrasement par la nouvelle pauvreté annuelle qui, dans les faits, fait partie maintenant du paysage.
 
1 000 000 de personnes qui sont "aidées" et qui donne la justification à l'Etat pour ne rien faire, vaut-il mieux que 3 000 000 de pauvres et de paupérisés qui se montrent chaque semaine ?

Lorsque la pauvreté sera organisée par un leader "révolutionnaire de pauvretés", je ne donne pas deux mois avant que le gouvernement fasse ce qu'il doit faire pour éradiquer la pauvreté et être réélu. Naturellement, les autres pays qui suivraient l'exemple seraient forts.
 
Je te propose de réfléchir aux sommes qui ont été dépensées dans la défense et les théâtres militaires extérieurs ces derniers mois, ainsi que la vente des Rafales payée par nous. Rien qu'une partie de ces sommes tuerait la pauvreté en France.
 
Malheureusement, la pauvreté existe en Europe grâce au support des associations d'entraide qui sont utilisées (voire parfois manipulées) par les lobbies qui "conseillent" les Etats. C'est dingue mais c'est la réalité.
 
Amitiés
 
Christian

 

Deux articles sur ce thème : Ici      et     Ici


Deux vidéos


La faim est une question plus politique que technique.

Olivier De Schutter Rapporteur ONU

Si vous désirez comprendre, en 9 minutes, comment la faim dans le monde est voulue et créée par les "politiques" et les industriels voir :

http://www.rtbf.be/video/detail_l-invite-de-bertrand-henne-olivier-de-schutter-12-03-14?id=1902124


LIAISON ENTRE SPECULATION SUR LES MATIERES PREMIERES ET FAIM DANS LE MONDE

 

Jean Ziegler


Jean ZIEGLER "Je dénonce les criminels de la... par tv5mondelinvite

Extrait article d'Olivier Mirguet, propos de Jean Ziegler, dans « La Tribune » du 21 décembre 2011 Voir rubrique revue de presse/ Faim Article intitulé : « Aujourd'hui, les mécanismes de la faim sont créés par la main de l'homme »« L'humanité perd chaque année 1% de sa substance, soit 70 millions de morts, dont la moitié est causée par la faim.

Extrait article d'Gilles Toussaint, entretien de Jean Ziegler, ancien rapporteur des Nations unies et professeur honoraire à l’université de Genève, dans « La Libre Belgique » du 15 octobre 2011 et dans « La Croix » du 18 novembre 2011 Article intitulé : Jean Ziegler: "L’ordre cannibale du monde «  Trente-cinq millions de personnes meurent chaque année de la faim ou de ses suites immédiates. Au moment où nous parlons, toutes les 5 secondes, un enfant âgé de moins de 10 ans meurt de faim. Près d’un milliard de personnes sont en permanence gravement sous-alimentées et la situation est de plus en plus catastrophique. Ceci sur une planète où l’agriculture pourrait nourrir normalement 12 milliards d’êtres humains. Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné."

Souvenons-nous des propos de Krishnamurti :

" Dès votre naissance, dès les premières impressions que vous recevez, votre père et votre mère ne cessent de vous dire ce qu’il faut faire et ne pas faire, ce qu’il faut croire et ne pas croire, on vous dit que Dieu existe, ou qu’il n’y a pas de Dieu, mais que l’État existe et qu’un certain dictateur en est le prophète. Dès l’enfance, on vous abreuve de ces notions, ce qui signifie que votre esprit, qui est très jeune, impressionnable, curieux, avide de connaissances et de découvertes, est petit à petit enfermé, conditionné, façonné de telle sorte que vous allez vous conformer aux schémas d’une société particulière, au lieu d’être un révolutionnaire. Et comme cette habitude d’une pensée formatée s’est déjà ancrée en vous, même si vous vous « révoltez » effectivement, c’est sans sortir du cadre des schémas établis. A l’image de ces prisonniers qui se révoltent pour être mieux nourris, avoir plus de confort - mais en étant toujours dans l’enceinte de la prison. Lorsque vous cherchez Dieu, ou que vous voulez découvrir ce qu’est un gouvernement équitable, vous restez toujours dans le cadre des schémas de la société qui dit : « Telle chose est vraie, telle autre est fausse, ceci est bien et cela est mal, voici le leader à suivre, et voilà les saints à prier. » Ainsi votre révolte, comme la prétendue révolution suscitée par des gens ambitieux ou très habiles, reste toujours limitée par le passé. Ce n’est pas cela, la révolte ; ce n’est pas cela, la révolution : il s’agit là simplement d’une forme exacerbée d’action, d’un combat plus courageux que d’ordinaire - mais toujours dans le cadre des schémas établis.

La vraie révolte, la vraie révolution consiste à rompre avec ces schémas et à explorer en dehors d’eux. Tous les réformateurs — peu importe qui ils sont - ne s’intéressent qu’à l’amélioration des conditions dans l’enceinte de la prison. Jamais ils ne vous incitent au refus du conformisme, jamais ils ne vous disent : « Abattez les murs de la tradition et de l’autorité, franchissez-les, dépouillez-vous du conditionnement qui emprisonne l’esprit. » Or la véritable éducation consiste à ne pas simplement exiger de vous la réussite aux examens en vue desquels on vous a bourré le crâne, ou la retranscription de choses apprises par coeur, mais à vous aider à voir les murs de cette prison dans laquelle votre esprit est enfermé. La société nous influence tous, elle façonne notre pensée, et cette pression extérieure de la société se traduit peu à peu sur le plan intérieur ; mais aussi profond qu’elle pénètre, elle agit toujours de l’extérieur, et l’intérieur n’existe pas pour vous tant que vous n’avez pas brisé l’emprise de ce conditionnement. Vous devez savoir ce que vous pensez, et savoir si c’est en tant qu’hindou, musulman ou chrétien que vous pensez - c’est-à-dire en fonction de la religion à laquelle vous vous trouvez appartenir. Vous devez être conscients de ce que vous croyez ou ne croyez pas.
C’est de tout cela que sont faits les schémas de la société, et si vous n’en prenez pas conscience, vous en êtes prisonniers, même si vous croyez être libres.

Mais dans la plupart des cas, nous ne nous préoccupons que d’une révolte circonscrite à l’enceinte de la prison ; nous voulons de meilleurs repas, un peu plus de lumière, une plus grande fenêtre pour voir un plus grand pan de ciel."

Souvenons-nous des propos de Gandhi :

« Si quelques milliers de Britanniques peuvent imposer leur domination à quelques millions d’Indiens, ce n’est pas grâce à la capacité de violence des Britanniques, mais plutôt à la résignation, à la complicité, à la coopération des Indiens. Les opprimés deviennent coresponsables de l’oppression qu’ils subissent dans la mesure où ils s’en accommodent et obéissent à ses lois. » Voir ici

Revue de presse "Pauvreté"