08 06 09 Hedge funds au service de l'Etat

HEDGE FUNDS AU SERVICE DE L’ETAT
Écrit et publié le 8 juin 2009


Bonjour à toutes et à tous,


Le 24 janvier 2007 (CAC à 5638), j’attirais votre attention en écrivant « Nous voilà déjà proche d’une phase d’euphorie ». Je vous proposais « de prendre vos bénéfices voire d’alléger considérablement votre exposition action ».

Position répétée tout au long de l’année.
----------------------------------------

Le 10 juillet 2007, dans mon article

«ET SI L’ETAT N’ETAIT PAS ENDETTE ? ET S’IL N’Y AVAIT PAS DE PROBLEME DE RETRAITE ? »

Je posais ces questions :

Et si l’Etat se décidait enfin à utiliser les armes des financiers !
N’est-ce pas l’Etat qui vient à la rescousse du système financier quand les financiers, à force de déstabilisation, ont provoqué des krachs boursiers ?

L’objectif des financiers est de s’enrichir. C’est très bien.
Hier, les Etats ont alimenté l’économie par l’endettement.
L’Etat s’appauvrissait et les financiers s’enrichissaient.
Ce jeu était un jeu de dupe. Il était perdant-gagnant.

Aujourd’hui, les financiers doivent s’enrichir en mettant les fonds qu’ils ont en gestion à la disposition des Etats.
L’Etat retrouvera des capitaux et les financiers s’enrichiront par leur gestion.
Ce jeu est gagnant-gagnant. »

 


 

Aujourd’hui, fort de la situation actuelle, je reviens sur mon idée de

HEDGE FUNDS ETATIQUE.

A l’heure où l’on attire l’attention sur l’extrême endettement des Etats, les mêmes réponses reviennent toujours.
Parmi celles-ci nous retrouvons systématiquement l’émission d’un emprunt.

Pour ma part, je pense que :

L’ampleur des besoins impose une solution à la hauteur de la situation.

Comment dans la situation actuelle croire que l’on peut via des obligations assainir les finances de l’Etat ?

A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle.

Nous devons utiliser les techniques des hedge funds pour assainir les finances étatiques.

Le moment est on ne peut plus opportun.

En effet, c’est un euphémisme de dire que les cours boursiers actuels représentent une opportunité.
Indépendamment de cela, avec le système de cotation actuel (peu de volume suffit à créer une hausse boursière), il est indéniable que les achats réguliers de titres conforteront la volonté haussière des marchés.
Cette réalité haussière ASSUREE par des achats réguliers constituera un support idéal pour accélérer et décupler les effets positifs des décisions gouvernementales.
Pour rappel : l’économie dépend de l’état de la psychologie de l’inconscient collectif. Organisons et régulons les effets haussiers de l’inconscient collectif et nous serons surpris par la puissance régénératrice pour les finances de l’Etat de ce mouvement.
La mise en application de cette idée nécessite la mise en place d’un comité de régulation composé de représentants de l’Etat, de banquiers et d’assureurs qui auront comme mission d’éviter les surchauffes boursières.
Il est primordial que ces représentants soient soigneusement choisis et sélectionnés parmi ceux qui ont su dénoncer les excès de la financiarisation et ne pas suivre le reflex moutonnier de leurs collègues. En effet, dans l’inverse, les acteurs n’auraient aucun intérêt à la réussite de cette action. Bien au contraire.

À situation exceptionnelle, hommes exceptionnels.

Ce dream team Etat/financiers sera assurément facteur de confiance retrouvée.
Confiance qui est l’élément essentiel de la croissance.
Pour terminer en beauté et illuminer cette conjonction on ne peut plus positive, l’effet de levier présent dans les techniques des hedge funds se fera avec un taux d’emprunt à un taux défiant toute concurrence.
Le tout arrosé d’une légère incitation fiscale et nous devrions avoir une solution efficace pour régler certains problèmes actuels

Dom Helder Camara : « Quand on rêve seul, ce n’est encore qu’un rêve ; quand on rêve à plusieurs, c’est déjà la réalité. L’utopie partagée est le ressort de l’histoire ».

Réflexion : Et si nous passions de l’utopie à la mise en place d’un ressort de l’histoire économique et financière ?


Financièrement vôtre.

Christian Piré

Suivi de cet article

A LIRE TRES INSTRUCTIF

Harold Thibault dans "Le Monde" du 21 juillet 2015 Article intitulé : Chine La machine de guerre de Pékin pour ramener l’ordre à la Bourse

" En ce samedi 4 juillet au matin, alors que le week-end commence à peine, les dirigeants des vingt-et-une principales maisons de courtage en Bourse de Chine sont convoqués à Pékin dans le bureau de la commission de régulation boursière. A Shanghaï, le marché vient de perdre 30 % de sa valeur en trois semaines après une année de hausse surréaliste. Cela n'a rien de surréaliste, bien au contraire. En effet, ce n'est que le décalage entre le principe qui veut que l'on extrapole (en dehors de toute réalité de faisabilité financière) le cours de la spéculation du jour (à la fermeture des marchés) à tous les porteurs de titres qui crée la hausse ou la baisse "virtuelle" des marchés. Hausse ou la baisse "virtuelle" des marchés présentées pourtant à tous les porteurs de titres comme base crédible de prix financiers réalisables par les deux grandes familles d'intervenants en Bourse que sont les spéculateurs et les épargnants. Seul problème, lorsque ces hausses ou ces baisses virtuelles sont contredites par un afflux de volume de transactions inverses, la virtualité des cours nous revient comme un boomerang. Alors il est mentionné le terme de krach boursier. Terme totalement impropre car faux. L'inversion des cours (voire la chute vertigineuse) n'est due qu'au retour à la réalité du prix pour un volume échangé mettant à mal l'approche comptable qui veut que l'on extrapole à tous, les gains ou les pertes réalisés par les spéculateurs. En réalité, les krachs boursiers ne sont que des krachs comptables à répercussions SOCIOECOPOFI (SOCIOLogie, ECOnomie, POlitique, FInance) non maîtrisables. En fait, les épargnants et investisseurs non avertis sont victimes de désinformation, d'abus de confiance etc... Voir le document "Réflexions juridiques" Tels des écoliers convoqués chez le proviseur, ces grands financiers de la deuxième économie mondiale n’ont pas droit à la parole, ne peuvent pas négocier. Les régulateurs boursiers leur dictent ce qu’ils vont devoir faire, à savoir virer le lundi 6 juillet, au plus tard 11 heures, un montant cumulé de 120 milliards de yuans (17,8 milliards d’euros) vers une structure nommée China Securities Finance Corporation (CSF), afin que celle-ci puisse investir, si besoin, dans les grandes valeurs chinoises pour stabiliser leurs cours sur les places de Shanghaï et Shenzhen. Ici, nous avons un parfait exemple du Fonds de Stabilisation Boursier idée émise dès 2009 et reprise dernièrement. En dehors qu'il n'y ait pas besoin de mettre autant de capitaux, la simple injection de 17,8 milliards d'euros évoquée ne répond absolument pas à la source du problème. Le problème est bien l'extention mécanique du cours de spéculation réalisé à la fermeture des marchés comme référence de valorisation boursière (et de prix boursier) pour tous les titres. Si l'on veut réellement stabiliser les marchés, je propose de séparer le cours de spéculation du jour, du cours en VHR (Variation Humainement Responsable) calculé une minute après la fin de la spéculation du jour. Le cours VHR n'extrapole pas la hausse ou la baisse du jour de la spéculation du jour à tous les titres, mais à titre purement informationnelle, divise cette hausse ou cette baisse à tous les titres. Voir www.agencedecotationihr.com Ce faisant, nous redonnerons des lettres de noblesse au marché boursier, mettrons fin à sa volatilité virtuelle délirante (base des dérives des produits dérivés), redynamiseront les volumes échangés et augmenteront la crédibiité des cours boursiers. Cette scène est racontée par un des magazines économiques chinois de référence, Caixin, alors que l’ampleur des mesures déployées par le gouvernement chinois pour éviter le grand krach commence tout juste à être révélée. ?C’est la pratique des appels de marge, permettant aux investisseurs d’emprunter auprès des courtiers pour investir, qui a, pour une large part, conduit à une hausse vertigineuse de l’indice de Shanghaï ces derniers mois (150 % en un an). Le montant placé en Bourse grâce à des fonds empruntés aux courtiers est ainsi passé de 400 milliards de yuans en juillet 2014 à 2 200 milliards un an plus tard, sans compter les probables 2 000 autres milliards empruntés par l’intermédiaire d’autres filières, ne laissant guère de doute sur l’origine assez artificielle de l’impressionnante ascension de la Bourse chinoise, malgré le ralentissement de la croissance du PIB. Pékin ayant tenté, au printemps, d’encadrer fortement cette pratique de l’investissement par la dette, c’est précisément cette restriction qui a suscité la violente dégringolade des marchés. Les autorités chinoises ont donc changé leur fusil d’épaule, leur priorité devenant de soutenir le marché à l’« arme lourde ». Outre leur nouvelle contribution au CSF, les financiers ont dû s’engager, à l’issue de la réunion du 4 juillet, à ne pas vendre leurs actions jusqu’à ce que la Bourse de Shanghaï, alors tombée à 3 600 points, remonte à 4 500. Un financier a osé proposer qu’un comité représentant ces sociétés de Bourse prenne les décisions d’investissement. Pas question !, lui a rétorqué le régulateur, bien décidé à prendre, seul, les choses en main. Remède de cheval? Publication respectée pour son indépendance, Caixin compare l’effort des autorités chinoises pour s’assurer que le marché se stabilise à un rassemblement de généraux établissant une stratégie sur le champ de bataille. Après cette réunion du 4 juillet, chaque jour après la clôture, les principaux officiels chargés de suivre le marché se sont réunis autour de Xiao Gang, le président de la commission de régulation boursière, un mandarin anciennement à la tête de la Banque de Chine. ?L’« effort de guerre » ne s’arrête pas là. Aux yeux de Pékin, la violence du retournement boursier a mis directement en péril l’économie et risqué de susciter le mécontentement chez les 90 millions de petits boursicoteurs du pays. La stabilité des marchés financiers est devenue un enjeu de sécurité nationale. A ce titre, elle doit totalement intégrer les scénaris l'origine des conflits civils et militaires. L'AMF doit être contrôlée ou supervisée (directement ou indirectement) par le SGDN en France. Le ministère de la sécurité publique a ouvert des enquêtes sur les traders misant de manière « malicieuse », un terme sujet à interprétation qui peut tout autant viser des pratiques illégales telles que le délit d’initié ou le seul fait de ne pas vouloir parier sur le rebond du marché attendu par Pékin. Pour le gouvernement chinois, la solution est claire : il faut s’assurer que CSF dispose des moyens suffisants pour soutenir le marché au cas où. Il en fait aujourd’hui son remède de cheval si la Bourse venait de nouveau à lâcher. Les grandes banques du pays, dont l’Etat est actionnaire majoritaire et les patrons aux ordres du parti unique, ont, elles aussi, été invitées à mettre la main à la poche. Vendredi 17 juillet, un autre magazine respecté, Caijing, précisait que 17 banques ont prêté ces dernières semaines pour environ 1 300 milliards de yuans, soit plus de 190 milliards d’euros, au fonds CSF chargé de stabiliser le cours des deux grandes places de Chine continentale, Shanghaï et Shenzhen.? Hausse de 12 % depuis le 8 juillet ?Les cinq plus grands établissements du pays, parmi lesquels la Banque industrielle et commerciale, ont chacun fourni plus de 100 milliards de yuans, soit 15 milliards d’euros, la palme revenant à la sixième banque du pays, Merchants Bank, qui a prêté pour près de 28 milliards d’euros. « Certainement de quoi rassurer le marché sur le fait que le manque de liquidités, comme on l’a vu avec les énormes fluctuations il y a quelques semaines, ne réapparaîtra pas de si tôt », constate Chen Jiahe, directeur de la stratégie chez Cinda Securities.?Le même CSF a également accès à des financements de la banque centrale chinoise. De sorte que ce fonds a, selon des sources citées par l’agence Bloomberg, potentiellement à sa disposition jusqu’à 3 000 milliards de yuans (446 milliards d’euros) à prêter aux sociétés de bourse en cas de besoin pour faire remonter les grands indices du pays. Cette somme correspond à 25 fois le montant mis de côté à l’issue de la réunion à laquelle leurs patrons furent convoqués, le 4 juillet.? Et dire qu'il suffirait de mettre en place la double cotation boursière VSJ (Variation Spéculative du Jour) et VHR (Variation Humainement Responsable) pour redynamiser les volumes échangés, crédibiliser les cours et les marchés boursiers et stabiliser l'ensemble. On est bien loin de l’engagement pris par le secrétaire du Parti communiste, Xi Jinping, de laisser sous son mandat le marché jouer un rôle décisif. Mais, de fait, la Bourse de Shanghai est remontée de 12 % depuis son plus bas du 8 juillet.?Lundi 20 juillet, la Bourse de Shanghai a clôturé en hausse de 0,88 %, Shenzhen progressant de son côté de 1,82%.

Dans "Trends tendances" Belgique du 12 juillet 2015 Article intitulé : Les mesures 'aberrantes' de la Chine pour empêcher un krach boursier

" À force de ne parler que de la Grèce, dont finalement nous ne savons que très peu de choses des véritables négociations, nous en viendrions à perdre de vue qu'en Chine, la Grèce n'est pas leur préoccupation majeure, mais bien la Bourse ! La Bourse a attiré énormément de particuliers chinois - on parle de plus de 90 millions de boursicoteurs, soit un peu plus que les 88 millions de membres du parti communiste chinois - et le pire, c'est que ces boursicoteurs ont été incités à investir en Bourse par le gouvernement. Puisque l'immobilier local allait mal, c'était une manière de laisser les Chinois s'enrichir pour compenser la baisse de la croissance du pays. D'ailleurs, la Bourse s'est littéralement transformée en casino et avait gagné en quelques mois seulement plus de 150% de gains !
Et puis, patatras. Comme toujours, on redécouvre brutalement que les "arbres ne grimpent pas jusqu'au ciel". La Bourse chinoise vient en effet de perdre en trois semaines plus de 30%. Par rapport à une hausse de 150%, n'importe quel analyste considérerait cela comme une correction salutaire. N'importe quel analyste, mais par le gouvernement chinois. Avec ses mesures-chocs, la Chine fait en toute transparence ce que nos Banques centrales font de manière déguisée Depuis plusieurs jours, Pékin fait tout, je dis bien tout, pour empêcher la Bourse chinoise de baisser. Le gouvernement a d'abord abaissé les taux d'intérêt. Ensuite, il a permis aux citoyens chinois de mettre en gage leur immobilier. Puis, il a demandé - pour ne pas dire "exiger" - que des investisseurs s'engagent à récolter des fonds et à acheter des actions pour soutenir leurs cours. Et Pékin vient encore de frapper fort en demandant aux gros intervenants en Bourse - généralement des sociétés qui dépendent du gouvernement - de ne pas vendre leurs actions pendant une durée de 6 mois.
Bref, le gouvernement chinois démontre qu'il aime la Bourse, uniquement si elle grimpe. Et si elle baisse, et abîme donc les plans gouvernementaux, alors, c'est la manière forte !
Pour un Occidental, pareille attitude qui consiste à manipuler la Bourse semble complètement aberrante. Mais en réalité, le gouvernement chinois fait en toute transparence ce que font de manière déguisée les banques centrales occidentales. Aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Japon et en Europe, la Bourse est également manipulée par nos banques centrales. Et si la Bourse n'a fait que grimper dans ces pays, c'est aussi parce que les autorités monétaires ont fait en sorte que le marché des actions soit la seule alternative possible aux taux d'intérêt maintenus artificiellement proche de zéro pour cent. On peut donc ironiser sur la Chine qui veut empêcher les paniques en Bourse, mais faisons-nous autrement ? Pouvons-nous vraiment leur faire la leçon ?

Sébastien Buron dans "La Tribune" du 8 juillet 2015 Article intitulé : La bulle chinoise explose: "La purge est en cours et personne ne sait combien de temps elle durera"

" La Grèce n'est pas le seul sujet d'inquiétude pour les investisseurs. Le plongeon de la Bourse chinoise focalise également de plus en plus l'attention : - 30 % pour la Bourse de Shanghai depuis son plus haut du 12 juin dernier. "La correction enregistrée ces derniers jours apparaît comme logique après l'envolée du premier semestre, situe Bernard Keppenne, chief economist à la banque CBC. Les Chinois se sont rués sur la Bourse en croyant que c'était la poule aux oeufs d'or. Ils prennent maintenant leurs bénéfices alors que les résultats des entreprises chinoises sont décevants. S'ils prenaient réellement leurs bénéfices la Bourse serait fermée. Stop aux amalgames boursiers. A côté de cela, le gouvernement a pris des mesures pour freiner les crédits spéculatifs accordés par les entreprises à d'autres entreprises. Pour enrayer cette bulle du crédit, la banque centrale de Chine vient d'abaisser ses taux directeurs et le taux de réserve minimum que doivent détenir les banques qui octroient du crédit aux PME et aux agriculteurs. D'autres mesures spécifiques ont été prises en vue de soutenir la Bourse comme le report de toute une série d'IPO. Mais malgré cela, le mouvement de correction se poursuit avec un effet de contagion aux autres places financières asiatiques, elles-mêmes déjà fragilisée par la Grèce."
Greed and fear
Comme l'écrit ce matin dans sa revue de presse quotidienne l'ancien trader parisien bien connu Marc Fiorentino, le gouvernement chinois fait en effet ce qu'il peut pour ralentir la chute. "Mais rien n'y fait pour l'instant. La purge est en cours et personne ne sait combien de temps elle durera. La Bourse c'est aussi ça : un mélange de greed and fear, d'appât du gain et de peur. Nous sommes dans la phase peur."
Abandonnant presque leurs activités principales, des millions de particuliers chinois ont en effet acheté des actions à crédit via le système des margin accounts, c'est-à-dire des achats spéculatifs. Achats spéculatifs auxquels ils ont procédé pour investir sur le marché en empruntant de l'argent, avant de mettre en garantie de prêt les actions achetées, et cela tout en tablant sur une augmentation des cours pour rembourser leur emprunt. Mais, c'est bien connu, les arbres ne grimpent pas jusqu'au ciel. Une hausse de la Bourse chinoise de 150 % en un an, malgré une situation économique de plus en plus dégradée, ce n'était plus tenable. Tout ceci était pourtant prévisible, affirme Marc Fiorentino. "On assiste en direct à l'explosion d'une bulle aux origines comptables que tout le monde, y compris les autorités chinoises, ont vu venir. Ah bon, pourquoi a t-elle lieu alors ? Pour rappel, l'explosion d'une bulle n'est que la conséquence d'une augmentation de volumes à la vente qui met à jour le décalage entre le cours réalisé lors d'un échange de faible volume et l'extension mécanique de ce cours comme outil de valorisation de tous les titres. Dans cette configuration, il est évident que les effets systémiques d'une augmentation des ventes mettent rapidement à mal la supercherie comptable de l'extension du cours réalisé par un volume de titres déterminé à tous les titres comme outils d'information et de valorisation. LES KRACHS BOURSIERS SONT EN FAIT DES KRACHS COMPTABLES. Et aujourd'hui, elles prennent des mesures réellement extraordinaires dans la panique. Avec les bulles, on a, à chaque fois, l'impression de revivre la même situation et la bulle chinoise est un vrai cas d'école." Cas d'école, oui mais qui n'appelle aucune modification. A quand l'obligation de mettre deux cours de Bourse en place. La VSJ doublée de la VHR. Voir www.agencedecotationihr.com
En attendant, le retournement est aggravé non seulement par la crise grecque mais aussi par le ralentissement de l'économie chinoise (croissance de seulement 7 % en 2015). Bref, "à force de se focaliser sur la Grèce on peut se poser la question de savoir si on n'oublie pas l'essentiel", conclut Bernard Keppenne."

Commentaire : Ci-dessous un de mes commentaires internet.

"Voilà ce qui pourrait arriver en 2020 à l'échelle de tous les pays européens simultanément (mondiaux ?) avec effet systémique voire panique générale. Cela aucune législation ne pourra endiguer ni réparer les dégâts des effets actuels de la financiarisation élevés à la puissance de l'aveuglement ambiant et des effets de leviers qui ont pris en garantie l'ensemble des avoirs des Peuples via la titrisation et autres monstruosités. D'où l'utilité pour les Etats de faire disparaître le cash.
Seule la mise en place (je n'en connais pas d'autres) aujourd'hui, et dans l'intérêt de tous, de Fonds de Stabilisation Boursiers nationaux est une réponse opérationnelle d'anticipation....en dehors d'être la réponse à la situation actuelle à l'endettement des Etats. Amitiés Christian"

Dans "La Tribune" du 4 juillet 2015 Article intitulé : En Chine, des courtiers s'allient pour tenter de stopper le krach boursier

" Les courtiers chinois tentent de stopper la panique bancaire. L'association chinoise des titres boursiers a annoncé que 21 courtiers chinois avaient décidé de s'allier pour stopper la dégringolade des marchés boursiers depuis trois semaines. Ils ont ainsi décidé de créer un fonds de 120 milliards de yuans, ou environ 17,4 milliards d'euros, soit 15 % de leurs actifs à fin juin, pour intervenir sur les marchés et arrêter leur chute. En fait, il n'y a pas besoin de mettre autant de capitaux. Il suffit de créer rapidement un Fonds de Stabilisation Boursier et ensuite mettre en place (en parfait respect du principe juridique français "d'égalité des porteurs de parts") un système d'information basé sur une double "cotation" boursière. La journée aux spéculateurs et la fin de journée aux Peuples et aux Etats via la cotation Humainement Responsable. Voir www.agencedecotationihr.com
Promesses et régulations
Les courtiers ont promis de ne vendre aucune des actions qu'elles détiennent en portefeuille pour le moment et d'intervenir tant que l'indice de la Bourse de Shanghai ne sera pas revenu au-dessus des 4.500 points. Vendredi à la clôture, cet indice se situait à 3686 points, perdant sur la seule séance de vendredi 5,7 %. Sur trois semaines, la Bourse chinoise a reculé de près de 30 %, soit la plus forte baisse depuis 1992. Nous retrouvons les cycles SOCIOECOPOFI Un peu plus tôt, la Commission chinoise de régulation des marchés financiers (CSRC) avait indiqué qu'elle allait réduire le nombre des introductions en Bourse et en plafonner les montants. Ces introductions sont en effet souvent sous-évaluées et mobilisent beaucoup de liquidités qui quittent ainsi le marché des titres déjà cotés. Par ailleurs, les autorités chinoises avaient aussi récemment frappé fort contre les vendeurs à découvert.
Bulle à crédit
Ce qui se passe en Chine a toutes les apparences de l'éclatement d'une bulle. Les marchés actions ont progressé l'an passé de 150 % alors que la croissance ralentissait dans l'ancien Empire du Milieu. Cette frénésie boursière a été en partie encouragé par les autorités qui voulaient « rééquilibrer » l'économie et favoriser l'accès des entreprises au marché. Il s'en est suivi un sentiment de sécurité qui a donné lieu à une fièvre acheteuse. Pour acheter des titres, les investisseurs ont eu massivement recours à la dette. Un schéma de financement à haut risque.
Krach avec des conséquences sur l'économie mondiale
Le risque est évidemment à présent que ce krach non seulement se poursuive, mais commence à avoir des effets sur l'économie réelle, comme c'est immanquablement le cas. Cette fois, le canal de transmission pourrait bien être précisément les investisseurs endettés et ayant tout perdu en Bourse. Ils pourraient alors être contraints non seulement de vendre leurs dernières actions, mais aussi leurs biens, notamment immobiliers. La bulle immobilière chinoise pourrait alors éclater à son tour, entraînant dans son mouvement le système financier si fragile du pays. Les effets d'un tel scénario sur l'économie mondiale seraient effrayants, d'autant que l'économie ne se remet que très progressivement des crises de 2008 et 2010.
L'initiative des courtiers chinois est donc bienvenue. Sera-t-elle suffisante ? Rien n'est moins sûr et il se pourrait que les autorités chinoises elles-mêmes soient contraintes d'intervenir massivement pour empêcher le scénario catastrophe de se dérouler..."

Commentaire : Cela me rappelle mes discussions il y a quelques années avec des officiels Chinois.

 

Emmanuel Garessus dans le journal "Le Temps" Suisse du jeudi 30 octobre 2014
La bourse suisse crée un segment en faveur des actions étrangères

Plus de 500 actions de 27 pays seront traitées en francs sur le marché suisse. ICF Bank et Renell seront les deux teneurs de marché de ce segment. Lancement prévu le 5 novembre. L’idée consiste à négocier en bourse («on-the-exchange») plus de 500 actions provenant de 27 pays, et regroupées sous le titre «Sponsored Foreign Shares». La plupart des grands noms internationaux de la cote seraient disponibles sur ce nouveau segment, de Daimler à Google et de Microsoft à Sony, selon la bourse suisse. «Ainsi, nous pouvons élargir l’univers des titres disponibles», indique le porte-parole. Les détails seront présentés lors du lancement, le 5 novembre prochain, à Zurich.
L’initiative répond aussi à la diminution du marché secondaire en actions étrangères. Sur la bourse de SIX, ce marché s’est réduit à une quarantaine de titres tels que 3M, BASF, Anglo American, Caterpillar, Danone ou Scor. De plus en plus, les sociétés internationales cherchent à n’être cotées que sur leur marché domestique («home market»). Siemens vient par exemple de se retirer des bourses de Londres et de New York.
Sur le nouveau segment de SIX, les actions étrangères ne seront pas cotées mais autorisées et les cours seront en francs suisses. A l’inverse du marché secondaire, où l’ordre d’achat (vente) d’un investisseur s’adresse à celui de vente (achat) d’un autre investisseur, sur le «Sponsored Foreign Shares», l’ordre est envoyé aux deux «teneurs de marché», Renell et ICF Bank. Les promoteurs s’engagent à remplir les obligations d’annonce et de maintien des conditions de cotation, ainsi qu’à assurer la tenue du marché pendant les heures d’ouverture de SIX Swiss Exchange. Les titres sont autorisés sans le concours de l’émetteur (la société cotée) et une telle autorisation n’entraîne aucune obligation pour ce dernier, selon le communiqué.
Selon Christian Katz, directeur général de SIX Swiss Exchange, «le négoce d’actions étrangères en francs suisses sur notre bourse permet à tous les investisseurs d’économiser potentiellement beaucoup d’argent et de risques».
Pour le petit investisseur, à part l’élargissement de l’offre de titres étrangers en francs suisses, rien ne change, dans la mesure où il transmet son ordre d’achat à sa banque personnelle.


Mark Dittli dans "Bilan" Suisse du 23 octobre 2014 Article intitulé : Les conséquences de la politique monétaire?
Les conséquences de la politique monétaire
Le monde est objet d’expérimentation. Depuis la fin 2008, les grandes banques centrales ont mené une politique d’expansion monétaire sans précédent et manipulé les taux d’intérêt à des niveaux très bas. Du jamais vu.
L’intention, derrière cette politique, a été clairement communiquée. Aux Etats-Unis, l’objectif des dirigeants de la Fed était la reprise de l’économie grâce à deux canaux de transmission: la hausse du cours de titres tels que les actions devait produire une sensation de richesse et motiver les consommateurs à dépenser plus d’argent, alors que les taux bas devaient inciter les entreprises à consentir des investissements.
Si l’on observe les marchés financiers et l’économie réelle, il apparaît clairement que les effets de cette politique monétaire sont mitigés. Sur le marché américain des actions, les cours ont triplé depuis leur plus bas en 2009. La hausse de l’indice a suivi, presque en parallèle, l’amélioration du bilan de la Fed.
Si cette corrélation ne prouve pas de lien de cause à effet, on peut avancer la thèse que la politique monétaire est un moteur central de la hausse des actions. En revanche, le lien entre boom des actions et augmentation des dépenses de consommation reste incertain; on peut néanmoins affirmer que les mesures antidéflationnistes de la Fed ont atteint leur objectif.
Dans l’économie réelle, la situation est bien différente. En comparaison historique, les investissements de capitaux des entreprises ont plafonné à des niveaux anormalement bas. Pourquoi la politique monétaire réveille-t-elle «l’esprit d’animaux» des investisseurs à la bourse, alors que les entrepreneurs renoncent à investir?
La réponse se situe dans le point commun entre ces deux groupes: tous deux sont exposés à un risque de carrière, ils tremblent pour leur job s’ils commettent une erreur. Et ce risque de carrière produit des comportements diamétralement opposés.
Si l’on observe les investisseurs professionnels sur les marchés financiers, leurs prestations sont mesurées à court terme. La politique des taux nuls les oblige à se risquer toujours un peu plus en dehors de la courbe du risque. Le risque de carrière stimule l’esprit grégaire sur les marchés financiers.
Le risque de carrière
Observons maintenant les dirigeants d’entreprise. De manière intuitive, la politique des banques centrales devrait les encourager à investir dans de grands projets. Pourquoi alors ne le font-ils pas? L’une des explications possibles est que le niveau des taux joue un rôle secondaire dans les décisions d’investissement. Aucun manager ne qualifiera de sensée la construction d’une nouvelle usine juste parce que les taux sont bas. Autre argument: les managers considèrent l’avenir comme trop incertain.
Cet argument fait sens mais ne suffit pas pour expliquer leur frilosité. Il existe une autre explication, tout aussi importante: aux Etats-Unis, les sommes consenties par les entreprises pour le rachat d’actions et de dividendes ont fortement augmenté, atteignant un niveau record en 2014. Elles préfèrent verser leur cash-flow à leurs actionnaires qu’investir dans de grands projets.
Quelle est leur motivation? Les rachats d’actions sont validés avec des applaudissements par une bourse euphorique. Les taux d’intérêt nuls incitent même les entreprises à s’endetter pour racheter leurs propres titres.
Pourquoi alors un chef d’entreprise devrait-il courir le risque de consentir un investissement important, considéré avec scepticisme par la bourse et dont les résultats ne seront visibles que dans plusieurs années? Il est bien plus lucratif de mettre le feu au cours des actions par le biais de rachats. Les managers aussi connaissent le risque de carrière. Et ils choisissent, tout comme les investisseurs, de s’engager avec le troupeau dans une voie qui leur semble sûre, fidèles au bon mot de Keynes: il est meilleur pour sa propre réputation d’échouer de manière conventionnelle que de gagner de manière non conventionnelle.

Andreas Höfert dans "Le Temps" Suisse du 21 octobre 2014 Article intitulé : De la frivolité des prévisions

" Les prévisions, même fausses, nous donnent l’illusion de contrôler le destin
«UBS aussi revoit massivement à la baisse ses prévisions pour la Suisse», pouvait-on lire il y a une semaine un peu partout dans la presse helvétique. Depuis, plusieurs journalistes m’ont interrogé sur les raisons et, surtout, sur les conséquences (forcément désastreuses, l’économie étant avant tout une science lugubre) de cette révision pour notre pays.
J’y ai répondu de deux manières. Ma première réponse, celle donnée lors de mes interviews, était de s’en tenir aux faits et chiffres. Il est vrai qu’à peu près tous les économistes helvétiques ont sensiblement révisé leurs perspectives à la baisse. Mais, dans un contexte européen où le mot «morose» est devenu un euphémisme, la Suisse est un des rares havres de prospérité. La croissance, même plus faible, y reste positive (comparons avec l’Italie qui passe par sa troisième récession en six ans). En Suisse, l’inflation est nulle et le taux de chômage reste à un niveau si bas que l’OCDE vient de féliciter la Confédération pour la flexibilité de son marché du travail.
Une deuxième réponse, plus «philosophique», consiste à se demander à quoi ça sert, les prévisions. En effet, lorsqu’on analyse la qualité des prévisions économiques, les erreurs sont la norme et l’acuité relève de l’exception. Depuis 2008, le FMI a surestimé en moyenne de 4 points de pourcentage la croissance de la Grèce. En 2011, il prévoyait +1,1% de croissance hellénique, alors que celle-ci s’était finalement retrouvée à -7%! On peut donc dire que depuis 2008 l’information contenue dans les prévisions du FMI pour la Grèce est nulle… Ce qui n’a pas empêché l’institution de participer à la fameuse troïka prodiguant force conseils de réformes aux Hellènes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Kenneth Arrow, futur Prix Nobel d’économie, travaillait auprès du bureau météorologique de l’armée américaine. Après quelques semaines de service, il envoya une note candide à son général l’informant que les prévisions étaient souvent erronées et que les énormes moyens pour l’élaboration de ces dernières pourraient être utilisés à de meilleures fins. Quelques jours plus tard, il reçut, de la part du chef d’état-major, la réponse suivante: «Le général est parfaitement conscient que les prévisions météorologiques sont presque toujours fausses, mais il en a besoin pour sa planification.»

Cette anecdote est un cas typique de biais de comportement. Contrairement à l’adage de John Maynard Keynes selon lequel l’«approximativement correct» vaut mieux que le «précisément incorrect», nous préférons les prévisions erronées à l’incertitude. Les prévisions, même fausses, nous donnent l’illusion de contrôler le destin. Etre conscient de cela permet d’éviter bien des déconvenues.
• Chef économiste, UBS Wealth Management

 

Isabelle Chaperon dans « Le Figaro » du 9 octobre 2012

Article intitulé : Des assureurs s’unissent pour investir en Bourse
« Fonds stratégique de participations (FSP), qui vient d’être créé dans la plus grande discrétion par quatre leaders de l’assurance-vie : CNP Assurances, Prédica (Crédit agricole), BNP Paribas Cardif et Sogécap (Société générale). Une grande première dans le secteur privé. Ces concurrents, qui représentent ensemble environ la moitié des 1 400 milliards d’euros d’encours de l’assurance-vie en France, ont décidé de mettre en commun leurs participations jugées stratégiques dans les entreprises françaises. « Nous regroupons nos forces pour mieux jouer notre rôle d’investisseur à long terme et contribuer ainsi plus efficacement au développement des entreprises françaises », relate Éric Lombard, PDG de BNP Paribas Cardif, la filiale d’assurances de BNP Paribas, qui assure la première présidence tournante du FSP : « Nous demanderons à être associés à leur gouvernance, y compris le cas échéant à travers un siège au conseil d’administration. » Le FSP s’engagera à rester au moins cinq ans au capital de ses participations. Le fonds va s’installer de manière progressive, avec une force de frappe d’environ 1 milliard d’euros pour commencer. Il en reste sous le pied pour monter en puissance, les quatre partenaires initiaux totalisant ensemble plus de 40 milliards d’euros placés en Bourse. Le fonds, en outre, a vocation à accueillir d’autres assureurs. Actuellement, les discussions battent surtout leur plein entre les fondateurs afin de déterminer quelles participations existantes seront apportées. « Nous nous autorisons également à construire des positions nouvelles », précise Éric Lombard. Cible principale, les belles mid-caps françaises. La gestion du Fonds stratégique de participation a été confiée à la Compagnie financière Edmond de Rothschild. Afin d’être irréprochable sur la gouvernance, le FSP proposera à des administrateurs indépendants les sièges qui lui seront attribués. Sur le plan prudentiel, enfin, cette union sera positive pour les assureurs. Elle leur permet, en effet, de bénéficier d’une disposition du nouveau cadre réglementaire Solvabilité 2, qui atténue les exigences de fonds propres nécessaires pour couvrir les placements en actions, s’il s’agit de « participations stratégiques ». Jusque-là, la perspective de Solvabilité 2, combinée à des performances désastreuses, avait conduit les compagnies d’assurances à réduire la part des actions dans leurs placements, pour bâtir des portefeuilles de dettes souveraines qui se sont révélés très néfastes. À travers le FSP, les assureurs trouvent le moyen de revenir en Bourse, au moment où les investisseurs en actions se font rares. Les entreprises françaises ne s’en plaindront pas. « Les assureurs ont dans leur ADN le fait d’être des investisseurs de long terme », se félicite Jean-Hervé Lorenzi, conseiller de la Compagnie financière, associé au dossier.

 

 

 

 

 

???????