Pauvreté

PAUVRETE

 

Guy Marchal dans "Agefi Hebdo" du 23 octobre 2015 : Un Européen sur quatre menacé de pauvreté

" Ils étaient 122 millions de personnes dans l’Union européenne à vivre sous la menace de la pauvreté ou de l’exclusion sociale en 2014, soit 25 % de la population, indique Eurostat. Cette population répond au moins à une des trois conditions suivantes : en risque de pauvreté après transferts sociaux ou risque monétaire (17 % de la population), en situation de privation matérielle sévère (9 %) et vivant dans des ménages à très faible intensité de travail (11 %). Entre 2008 et 2014, le taux de risque de pauvreté et d’exclusion a progressé dans quatorze pays ; la plus forte hausse étant relevée en Grèce (de 28,1 % à 36 %), devant l’Espagne (+4,7 points de pourcentage). Outre la Grèce, deux autres Etats membres sont particulièrement touchés par l’exclusion ou la pauvreté, la Bulgarie (40,1 %) et la Roumanie (40,2 %)."

Dans "La Tribune" du 25 septembre 2015 : Le seuil de pauvreté bientôt relevé de 1,24 à 1,90 dollar par jour ? Par jour ? Alors que nous avons le plus grand "vivier" SOCIOECOPOFI de développement Humanity Invest sans parler de responsabilité sociétale ? 1,90 dollar par jour et non par heure, comment se nourrir, comment se vétir, comment assurer l'éducation, comment....? Au "comment", ne faudrait-il pas ajouter le pourquoi ?

" La Banque mondiale serait sur le point de réviser le critère utilisé internationalement pour identifier les situations d'existence à la limite de la survie, afin de tenir compte des augmentations du coût de la vie. Parler d'augmentation du coût de la vie dans ce contexte ne devient-il pas un affront, une insulte, une ignominie ? Le nombre de personnes dans l'extrême pauvreté pourrait donc augmenter de 148 millions. Le nombre de pauvres dans le monde pourrait bientôt augmenter... en conséquence d'un changement de seuil. La Banque mondiale va relever le 4 octobre le revenu en dessous duquel un individu est considéré dans l'extrême pauvreté, le faisant passer de 1,25 dollar par jour à 1,90 par jour, selon une source proche de l'institution internationale.
Cette décision est nécessaire parce qu'"il y a eu beaucoup de changements du coût de la vie dans les 15 pays qui servent de base pour calculer" le seuil, a déclaré jeudi cette source, confirmant partiellement des informations du Financial Times.
Un niveau établi en 2005
Interrogée, la Banque mondiale, n'a pas confirmé le chiffre, déclarant que "le critère de l'extrême pauvreté est en train d'être ajusté" sur la base du critère des parités de pouvoir d'achat (PPP), parler de pouvoir d'achat à ces niveaux.... qui permettent de mesurer le pouvoir d'achat réel dans un pays en fonction du coût de la vie. "La Banque mondiale va dévoiler les nouveaux critères internationaux de pauvreté dans le monde le 4 octobre", a ajouté l'institution dans une déclaration à l'AFP.
Actuellement, le seuil au delà duquel on bascule dans l'extrême pauvreté, "ce qui correspond à une existence à la limite de la survie", selon le site de données de la Banque mondiale, est fixé à 1,25 dollar par jour. Ce niveau avait été établi en 2005."
Un milliard de personnes dans l'extrême pauvreté en 2011
"En 2011, un peu plus d'un milliard de personnes disposaient donc de moins de 1,25 dollar par jour pour vivre, contre 1,91 milliard en 1990 et 1,93 milliard en 1981", selon le site de l'institution de Bretton Woods, qui s'est fixé comme objectif d'éradiquer l'extrême pauvreté d'ici à 2030.
Interrogée par l'AFP, la source proche de la Banque n'a pas dit combien de personnes allaient être considérées comme étant dans l'extrême pauvreté à l'issue de la révision du seuil. Mais selon le Financial Times, des chercheurs de la Banque ont récemment calculé qu'un plafond à 1,92 dollar provoquerait une augmentation de 148 millions du nombre de personnes dans l'extrême pauvreté, avec des hausses notamment en Asie et en Amérique latine."

Dans "La Tribune" du 4 août 2015 Article intitulé : Lutte contre la pauvreté : l'ONU propose un plan à 3.500 milliards de dollars par an

" Les pays membres de l'ONU ont mis la dernière main dimanche à un plan d'action pour éradiquer l'extrême pauvreté dans le monde d'ici à 2030 tout en maîtrisant le réchauffement climatique. Ce nouveau plan succède aux 8 "Objectifs du millénaire" adoptés en 2000.
En 2000, les Nations unies lançaient les Objectifs du Millénaire pour le développement. Mais quinze ans plus tard, les résultats sont mitigés. Si l'ONU assure qu'un milliard de personnes sont sorties de la pauvreté, les inégalités persistent.
 A l'issue d'une semaine de négociations intenses au siège de l'ONU, à New York, experts et diplomates des 193 pays ont adopté un projet d'une trentaine de pages intitulé "Transformer notre monde, programme de développement durable d'ici à 2030".
Ce programme sera soumis pour adoption formelle aux chefs d'Etat et de gouvernements de la planète les 26 et 27 septembre à New York, en marge de la session annuelle de l'Assemblée générale de l'ONU.
17 objectifs de développement durable d'ici à 2030
Il comprend 17 objectifs de développement durable déclinés en 169 "cibles". Le premier est "d'éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde". Pour mémoire, un milliard de personnes vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, notamment en Afrique subsaharienne et en Asie.
Il faut aussi "permettre à tous de vivre en bonne santé", "assurer l'accès de tous à une éducation de qualité" et "parvenir à l'égalité des sexes" en éliminant toute forme de discrimination et de violence envers les femmes.
D'autres objectifs concernent la réduction des inégalités, "un travail décent pour tous", "des modes de production et de consommation durables" et "des sociétés pacifiques et ouvertes à tous" car paix, développement et bonne gouvernance vont de pair.
L'objectif numéro 13 enjoint aux gouvernements de "prendre d'urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions". Les responsables de l'ONU soulignent le lien avec la négociation climatique qui doit se conclure fin décembre à Paris, même si les deux initiatives avancent séparément. Le document appelle à conclure à Paris "un accord ambitieux et universel sur le climat".
Des objectifs à atteindre mais sur la base du volontariat
Le respect des 17 objectifs, qui doivent entrer en vigueur au 1er janvier 2016, sera volontaire pour chaque Etat, qui choisira les moyens pour les atteindre. Mais des "indicateurs" devraient permettre de juger des progrès accomplis et d'assurer un "suivi systématique".
"Notre génération pourrait être la première à éradiquer la pauvreté, tout comme nous sommes les derniers à avoir une chance de sauver la planète", affirme le texte.
S'exprimant au nom du G77 (qui compte aujourd'hui 134 pays en développement), l'ambassadeur sud-africain Kingsley Mamabolo a cité Nelson Mandela, affirmant sous les applaudissements: "Cela semble toujours impossible, jusqu'à ce que nous le fassions."
"C'est un cadre volontaire certes mais un engagement politique très significatif", estime un négociateur occidental. La liste des objectifs et cibles, explique-t-il, ne changera pas d'ici fin septembre car personne ne prendra le risque politique de rouvrir cette boite de Pandore.
Un des points saillants du document est l'idée que "personne ne doit être laissé de côté". "Nous nous attelleront à tendre la main en premier lieu à ceux qui sont loin derrière", promet le programme.
Un plan à 3.500 milliards de dollars par an, au minimum...
La clé du succès sera le financement de cet effort colossal. Une conférence internationale réunie à la mi-juillet à Addis Abeba, en Ethiopie, avait chiffré la facture à 2.500 milliards de dollars sur 15 ans et a lancé un appel à la générosité des entreprises.
Mais dimanche, l'ONU a estimé qu'il faudra dépenser au moins 3.500 milliards de dollars par an étalés sur quinze ans pour éradiquer l'extrême pauvreté tout en maîtrisant le réchauffement climatique.
"Les chiffres généralement évoqués vont de 3.500 à 5.000 milliards de dollars par an, année après année", a indiqué à la presse l'ambassadeur kenyan à l'ONU Macharia Kamau, dont le pays a co-présidé les négociations avec l'Irlande.
"Cela semble un chiffre astronomique", a-t-il reconnu, estimant qu'il s'agissait d'un programme "certes ambitieux mais pas impossible à réaliser".
A titre de comparaison, les PIB des Etats-Unis et de la France représentent respectivement quelque 17.000 milliards de dollars et 3.000 milliards de dollars.
L'aide au pays pauvres très en deçà des promesses
Devant la baisse de l'aide publique au développement provoquée par la crise économique, les rédacteurs du programme "reconnaissent le rôle des différents secteurs privés (..) et de la société civile dans la mise en œuvre du programme".
En principe, chaque pays riche devrait consacrer au moins 0,7% de son produit intérieur brut à aider les pays pauvres, mais bien peu le font.  A l'instar de Paris qui ne consacre que 0,36% de son PIB à l'aide publique au développement. La France plaide d'ailleurs pour un mode de calcul plus large que ce pourcentage et demande à ce que la lutte contre Ebola et que les interventions militaires, au Mali ou en Centrafrique soient comptabilisées comme de l'aide au développement. (Avec AFP)

  Dans "Boursorama" du 9 juin 2015 Article intitulé : Cri d'alarme de l'Unicef sur les droits de l'enfant en France


" Plus de 3 millions d'enfants, soit un sur cinq, vivent sous le seuil de pauvreté en France, 30.000 sont sans domicile, 9.000 habitent des bidonvilles et 140.000 décrochent de l'école chaque année, s'alarme l'Unicef dans un rapport publié mardi. De 2008 à 2012, 440.000 enfants supplémentaires ont plongé avec leurs familles dans la pauvreté, avec une prise en compte de l'impact de la crise "dramatiquement insuffisante", selon cette analyse de l'Unicef France sur les moins de 18 ans, intitulée "Chaque enfant compte. Partout, tout le temps" et remise aux experts du Comité des droits de l'enfant, instance de l'ONU.
Beaucoup d'entre eux "cumulent les inégalités aux conséquences désastreuses pour leur avenir et celui de la société".
Michèle Barzach, présidente de l'Unicef France, le reconnaît : "Notre rapport est un cri d'alarme qui doit pousser les autorités à agir d'urgence et de manière plus efficiente pour chaque enfant".
L’Unicef France, qui vient d’être auditionné par le Comité des droits de l'enfant, met en lumière les zones d’ombre de l'application de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) en France, interpelle le gouvernement sur les progrès à réaliser et émet 36 recommandations concrètes.
"En dépit d'efforts considérables (...), la France échoue en partie à l'égard de l'enfance et de la jeunesse et ce sont les plus fragilisés par la pauvreté, l'exclusion sociale, les discriminations, mais aussi par cette période si particulière qu'est l'adolescence, qui en payent le plus lourd tribut", poursuit Mme Barzach dans ce rapport. Le rapport dénonce notamment "la situation inacceptable des enfants migrants non accompagnés et/ou vivant en bidonvilles" au nombre de 8.000 à 10.000.Privés de leurs droits fondamentaux, victimes de discriminations, ces mineurs isolés étrangers "comptent parmi les plus vulnérables". Cela conduit "à des situations indignes", alerte Mme Barzach, comme la traite des êtres humains.
- "Faire beaucoup mieux avec les mêmes moyens" -
Autre sujet de "forte inquiétude et de déception", la justice pénale des mineurs et l’abandon d’une réforme d’envergure.
Le glissement de la justice des mineurs vers celle des adultes opéré dans les années 2000 est en contradiction avec les principes de la CIDE et l’esprit de l’ordonnance de 1945, souligne le rapport. Les tribunaux correctionnels pour mineurs n’ont ainsi toujours pas été supprimés malgré les promesses gouvernementales.
L’Unicef France demande aussi qu’un seuil de responsabilité pénale soit fixé, à l’âge le plus élevé possible, sans exception prévue, et assorti d’un critère complémentaire de discernement. Le rapport fustige également le système éducatif français, qui "creuse les inégalités", ainsi que les disparités territoriales "de plus en plus marquées, particulièrement criantes en France ultra-marine".
"La stratégie globale pour l'enfance n'existe toujours pas" en France, déplore Mme Barzach. Il n'y a pas de véritable politique publique de l'enfance et de l'adolescence consolidée et articulée, ni de mécanisme de suivi et d'évaluation à la hauteur".
"Nous pourrions faire beaucoup mieux avec les mêmes moyens", conclut la présidente."

  Guillaume de Calignon dans "Les Echos" du 2 juin 2015 Article intitulé : La pauvreté se concentre dans les grandes villes

" Près de 20 % de la population des villes se situant au centre de grandes agglomérations vivent sous le seuil de pauvreté.
C’est une première : l’Insee est désormais capable d’étudier précisément les revenus et le niveau de vie des Français dans les régions, les départements et même les communes. Il en ressort que, contrairement aux idées reçues, la pauvreté a tendance à être plus forte dans les villes qui se situent au centre d’une grande ou d’une moyenne agglomération. Ainsi, le taux de pauvreté, défini comme le pourcentage de ménages dont le niveau de vie est inférieur à 987 euros par mois pour une seule personne sur l’année 2012, s’élève en moyenne à 19,5 % dans les centres-villes de grands pôles urbains. L’Insee considère comme grands centres urbains les agglomérations qui comptent plus de 10.000 emplois. Celles-ci sont au nombre de 230 en France. Il ne s’agit donc pas seulement de Paris, Lyon et Marseille.
Paris, championne ­des inégalités
«  Au sein des grandes aires urbaines, le taux de pauvreté est presque ­toujours plus élevé dans les villes-centres. Il atteint parfois deux ou trois fois celui des banlieues et plus de quatre fois celui des couronnes périurbaines (voire sept fois dans l’aire de Mulhouse : 30 % dans la ville-centre ­contre 4 % dans la couronne) », note l’Insee . En clair, il existe des banlieues aisées en France, ou en tout cas moins pauvres que les centres-villes. Parmi les très grandes aires urbaines, Marseille est un cas d’école : un quart de la population qui habite la ville vit en dessous du niveau de pauvreté, alors que 12 % des ménages sont pauvres en banlieue et 9 % dans la grande couronne. Pour mémoire, sur tout le territoire français, 14,3 % des ménages disposent d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Et, « au sein des grandes aires urbaines, le taux de pauvreté est en général plus élevé à l’intérieur des villes-centres. Toutefois, au sein de ces villes, il peut exister de fortes disparités », remarque Luc Brière, chef de la division des statistiques locales à l’Insee. Ce sont là où se côtoient les plus riches et les plus pauvres. A Paris, le niveau de vie des 1 % les plus riches se situe ainsi à 177.700 euros par an, tandis que le revenu médian des personnes vivant sous le seuil de pauvreté ne s’élève qu’à 8.620 euros par an. Un grand écart impressionnant. Dans la capitale, les revenus des 10 % les plus riches sont 6,7 fois supérieurs à ceux des 10 % les moins aisés, alors que ce rapport est de 3,5 en moyenne dans la population française.
Les retraités moins exposés
Les grandes villes ne sont cependant pas les seuls endroits touchés par la grande pauvreté. Un département urbain comme la Seine-Saint-Denis ou des petites villes du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie sont aussi particulièrement fragilisés.
« Quand on s’intéresse aux différents types de ménages, les plus touchés par la pauvreté monétaire sont généralement les ménages jeunes, ceux qui comptent cinq personnes ou plus et les familles monoparentales », note Luc Brière. A l’inverse, les retraités sont, en moyenne, proportionnellement moins nombreux que le reste de la population à vivre en dessous du seuil de pauvreté. Pour les personnes les plus modestes, « le niveau de vie dépend plus fortement des prestations sociales. Ainsi, parmi les 10 % de personnes ayant les plus faibles niveaux de vie, les prestations sociales représentent plus de 35 % du revenu disponible dans les trois quarts des régions », a calculé l’Insee. Dans le Nord-Pas-de-Calais, près de la moitié des revenus des 10 % les plus pauvres – 48 % exactement – proviennent des prestations sociales.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150602/lec1_france/021103449489-la-pauvrete-se-concentre-dans-les-grandes-villes-1124385.php?3A1YqXWfpcuUc6a3.99

  Laure De Charette  dans "Economie matin" du 28 mai 2015 Article intitulé : Crise : les jeunes sont les premières victimes en France comme dans tous les pays de l'OCDE
 
" Etant donné leur capacité de rebond présumée, leur énergie, leur ambition, ils auraient pu être les premiers à sortir la tête de l'eau après la crise qui a frappé l'Occident en 2008. Il n'en est rien. Bien au contraire ! Depuis la faillite de Lehman Brothers, les jeunes de moins de 30 ans vivant dans un pays développé sont toujours plus nombreux à sortir du système, à se marginaliser. Ils sont désormais des dizaines de millions. Inquiétant !  
 
40 millions de jeunes sans emploi ni formation
 C'est un rapport publié hier par l'OCDE, qui regroupe 34 pays développés, qui nous l'apprend : les jeunes Français ne sont pas les seuls à subir de plein fouet précarité, chômage, exclusion. Dans l’ensemble des pays développés, ils souffrent encore plus que les autres générations.
En 2013, il y avait 39 millions de jeunes, âgés entre 15 et 29 ans, sans emploi ou sans étude ni formation. C'est 5 millions de plus qu'en 2008, année où a éclaté la crise.
En France, on estime qu’ils sont environ 2 millions dans ce cas.
Les taux de chômage des jeunes atteignent des records dramatiques (plus de 25%!), essentiellement dans les pays du sud de l'Europe, comme l'Espagne, l'Italie ou la Grèce. Parmi ces millions de jeunes présumés actifs mais en réalité inactifs, plus de la moitié sont "sortis du radar" du système éducatif et social de leur pays.
Parallèlement, entre 2007 et 2011, les jeunes ont souffert des plus fortes baisses de revenus. C’est bien simple : en France, près de 25% des jeunes actifs sont actuellement au chômage, contre 10% de la population active française. Quand ils travaillent, ils sont près de quatre fois plus souvent en CDD que les plus de 30 ans. Résultat, un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté.
 Rendre les jeunes plus employables
 Parmi les solutions évoquées, l’OCDE préconise d’améliorer l'employabilité et les compétences des jeunes. Il serait temps : il existe une profonde inadéquation entre la formation que reçoivent ces jeunes, et les besoins ressentis par les entreprises. Plus d'un jeune sur deux arriverait de surcoît sur le marché du travail sans avoir jamais mis le pied dans une entreprise ni avoir réellement travaillé de sa vie. Ce manque d'expérience et de savoir-être au travail pénalise les jeunes.
En 2012, le candidat Hollande disait vouloir "être jugé sur un seul objectif : est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012 ?". Il lui reste deux ans pour les y aider."

Commentaire : Et s'ils se décidaient à devenir des "Révolutionnaire de pauvretés" ?

  Dans "Trends Le Vif" Belgique du 17 avril 2015 Article intitulé : La pauvreté et l'exclusion sociale menacent 125 millions d'Européens
 
" Eurostat publiait le 16 avril les tout premiers chiffres de la pauvreté en Europe de 2014. Seules les statistiques de trois pays ont pour l'instant été dévoilées : celles de l'Autriche, de la Hongrie et de la Lettonie. Pour les deux derniers, les nouvelles semblent plutôt bonnes. Le risque de pauvreté ou d'exclusion sociale y a baissé de 2,4 points de pourcentage. Mais il reste malgré tout très élevé. Plus d'un tiers de la population serait ainsi concerné. En 2013, dans toute l'Europe, la moyenne était à 24,5%, le pays le plus touché étant la Bulgarie et ses 48%, et le moins touché l'Islande, avec 13%.
Un cinquième de la population en situation de privation
Derrière ces chiffres se cache une réalité souvent méconnue. Celle de 125 millions d'Européens qui vivent dans une situation de risque de pauvreté ou de privation matérielle sévères. Parmi eux, on trouve surtout des femmes, de jeunes adultes, des étrangers, des chômeurs, ou des personnes peu éduquées. Et si ils se décidaient à devenir des révolutionnaires de pauvreté ? D'autres facteurs jouent aussi, comment le nombre d'enfants dépendants du foyer, ou la situation familiale. Ainsi, d'après un rapport d'Eurostat publié il y a quelques mois, plus de la moitié des personnes vivant dans un foyer unipersonnel ou monoparental, avec des enfants dépendants serait touchée par ce risque.
Ce même rapport révèle que nous sommes encore loin des objectifs fixés par l'Union Européenne dans son opération "Europe 2020". Depuis son instauration il y a cinq ans, le programme qui devait mettre 20 millions d'habitants à l'abri du risque de pauvreté n'a pas vraiment fait avancer les choses. Pire encore, dans la plupart des États membres, le risque a augmenté entre 2008 et 2013. Exact, mais l'on ne peut que constater que les peuples ont été les propres instigateurs de leur pauvreté par leur silence et leur acceptation.
Pour mieux rendre compte de la situation de ces populations démunies, Eurostat a mené toute une série d'études statistiques sur le terrain. L'agence y a avant tout étudié le rapport aux privations matérielles. Un peu moins d'une dizaine de critères ont été retenus, parmi des produits jugés très utiles voire indispensables au bien-être par la plupart des Européens. Un cinquième de la population serait considérée en situation de privation d'après l'étude, qui se focalise sur l'Union Européenne.
Le logement et la santé, deux priorités
La qualité de l'habitation regroupe plusieurs des critères. Eurostat a cherché à évaluer "la capacité des gens à s'offrir un habitat adapté, de qualité décente, et dans un environnement sûr". Les résultats sont pour le moins éloquents. 17% de la population vivrait actuellement dans des logements surchargés par exemple. Le taux le plus faible revient à la Belgique, avec 1,6%. Et pourtant, les prix immobiliers sont nettement moins chers qu'en France ou les défiscalisations lobbyisées successives, les pots de vin, les schémas répétitifs de zones d'habitations qui ne sont là que pour alimenter des zones commerciales (Exemple : Seynod dans le 74 le comble de l'idiotie) etc.. font un ravage Lorsque la maison n'est pas trop petite, elle est malheureusement bien souvent de mauvaise qualité. Le problème le plus fréquent serait lié à l'isolation : fuites dans la toiture, humidité sur les murs, les sols, pourriture autour des portes. 15,1% des personnes interrogées ont cité cet aspect en premier lieu. Viennent ensuite les problèmes liés à l'environnement, comme les nuisances sonores ou l'insécurité. Sur le point du logement, il y a de quoi se montrer optimiste. Depuis 2008, ces chiffres baissent constamment (même si 2,7% des logements ne sont toujours pas équipés de toilettes). Globalement, en dépit des problèmes, les Européens se disent très majoritairement satisfaits de leur chez-soi. Les personnes âgées seraient d'ailleurs les premières à le revendiquer.
Vient ensuite le problème de la santé. Au quotidien, l'alimentation pose toujours problème. Parmi les personnes en risque de pauvreté, un quart se disent incapables d'avoir un repas comportant une viande, un poisson ou un équivalent végétarien tous les deux jours. En Europe de l'Est, ce chiffre grimpe très vite, pour atteindre souvent la moitié de cette population. A titre d'exemple, si le taux n'est qu'à 3,7% au Luxembourg, il atteint des sommets en Bulgarie, avec 82,7%.
Autre difficulté, celle à se soigner. Du côté des enfants, à partir de l'âge de trois ans, les taux sont plutôt bons, c'est-à-dire supérieurs à 80% en moyenne. Au niveau de la population globale, les résultats sont en revanche très contrastés. Le taux d'insatisfaction peut atteindre 23,9% chez les plus de 65 ans. Ce sont principalement des femmes qui se plaignent de leur état de santé et de leur accès aux soins. Cependant, comme le rappelle Eurostat dans son rapport, il faut rester méfiant vis à vis de ces chiffres, qui pourraient aussi trouver une explication dans l'augmentation de l'espérance de vie. Les coûts élevés des soins restent une barrière rédhibitoire pour 2,2% des Européens, et pour 4,6% d'entre eux lorsqu'il s'agit de soins dentaires. Là encore, ces chiffres varient beaucoup en fonction des pays, et surtout, des systèmes de remboursement des soins de santé qui y sont mis en place.
Les jeunes plus exposés au risque de pauvreté
Le rapport révèle aussi que près de 40% des personnes risquant la pauvreté ou l'exclusion sociale seraient incapables de faire face à certaines dépenses financières. Pour les femmes vivant seules, le pourcentage grimpe jusqu'à 50%. Dans les foyers monoparentaux, on atteint même 68%. Se payer des vacances loin de chez soi, une semaine par an, est alors devenu impossible pour près de la moitié de ces Européens. Un dixième d'entre eux ne peut s'acheter une voiture, un vingtième un ordinateur, un centième une machine à laver. 0,3% n'espèrent pas non plus pouvoir se munir d'un téléviseur couleur.
Globalement, les jeunes sont plus touchés par ces problèmes que les personnes âgées, exception faite de quelques pays dont fait partie la Belgique. Cela pourrait expliquer qu'ils soient toujours plus nombreux à rester vivre chez leurs parents, jusqu'à plus de trente ans parfois. Ils seraient toujours 48,2% âgés de 18 à 34 ans à privilégier ce mode de vie, par choix, mais aussi bien souvent par obligation. Un taux largement boosté par la Slovaquie, où 95,8% des 18/24 ans dorment toujours sous le toit familial.
La crise économique n'a rien arrangé à ces chiffres, et l'exemple de la Grèce est à ce titre révélateur. 73,1% de sa population estimait au moment de l'enquête avoir quelques ou beaucoup de difficultés à joindre les deux bouts. La moyenne européenne, elle n'excédait pas les 30%... Il reste donc encore un peu de travail d'ici 2020."

Charles Sannat dans "Economie matin" du 10 avril 2015 Article intitulé : Malgré la reprise économique, le Royaume-Uni touché par la faim !

" Vive la reprise économique en Espagne ! C’est la fin de la crise, regardez… même en Espagne ça reprend et pourtant, jamais les pauvres n’ont été aussi nombreux et aussi pauvres, MAIS c’est la reprise.
Vive la reprise économique en Allemagne. C’est bien la preuve que c’est la fin de la crise, pensez donc… vont même augmenter les fonctionnaires (enfin, ceux qui restent) et on oublie de vous dire qu’en Allemagne, jamais les pauvres n’ont été aussi nombreux et aussi pauvres, MAIS c’est la reprise !
Vive la reprise économique aux États-Unis… Jamais le nombre de chômeurs n’a été aussi bas… Bon, on oublie de vous dire qu’ils sont 93 millions à être sortis de la population active ou encore 48 millions à devoir être assistés à la soupe populaire… Jamais les pauvres n’ont été aussi nombreux et aussi pauvres, MAIS c’est la reprise !
C’est tous les jours, tous les jours que l’on nous prend pour des ânes en nous expliquant que quelque part, ailleurs, dans le monde, c’est la reprise.
Tant que vous avez un travail tout va très bien ! Et lorsque vous dites que non, que ce n’est pas vrai, vos amis vous regardent, interloqués. Car EUX ne voient pas la crise. Évidemment qu’ils ne voient pas la crise. Ils ont encore un travail, les prix « baissottent » gentiment pour certains d’entre eux, je pense en particulier au prix des voitures qui reste très négociable par exemple. Donc finalement, quand vous avez votre travail, tout va bien. Il n’y a pas de crise. Pas de crise perceptible en tout cas à titre personnel. Or les gens raisonnent en ramenant tout ou presque à leur situation personnelle.
Tant que les pensions seront versées, les retraités trouveront que tout va mieux que bien. Tant que le salarié touche sa paie, tout ira également mieux que bien. C’est ainsi, il ne sert à rien de le déplorer
. Simplement j’attire l’attention de ceux qui touchent leur pension de retraite (et je leur souhaite de tout cœur que ce soit le cas aussi longtemps que possible car évidemment « ils l’ont amplement mérité ») ou de ceux qui touchent un salaire que cela peut prendre fin assez rapidement.
Et le problème c’est qu’actuellement en France, comme dans tous les pays qui doivent affronter cette reprise économique absolument faramineuse, il est très difficile de retrouver du travail. Simplement d’en retrouver un. Résultat ? Lorsque vous regardez les chiffres du chômage en détail, la durée s’accroît… et au bout du bout, c’est la pauvreté.
Un article subversif du Monde…
Je le précise, parce que sinon on me dit « Charles, non, tu ne peux pas dire ça »… mais si Le Monde le dit, ça vaut, et toc !
Et que dit Le Monde ? Que malgré une reprise économique monstrueuse comme chacun le sait, le nombre d’anglais qui ont faim augmente dangereusement.
D’ailleurs, un gentil « confrère » m’expliquait sur un plateau télé récemment à quel point le marché du travail en France était figé et à quel point le chômage était bas en Angleterre…
Ben oui, lui rétorquais-je… au royaume de sa très gracieuse majesté ils ont même inventé le contrat 0 heure de travail… Ne rigolez pas, c’est du vrai et c’est du lourd. Attention, là, on est chez les pros.
Donc un patron anglais peut vous embaucher à 0 heure. En clair, il vous fait signer un contrat de travail et vous n’avez pas le droit d’aller bosser ailleurs… MAIS il n’est pas tenu de vous fournir du travail. Et tant que vous ne travaillez pas, vous n’êtes pas payé… Si le type a besoin de vous 6 heures le mois prochain, vous serez payé 6 heures de boulot le mois prochain… En attendant, vous irez à la soupe populaire.
Donc logiquement, les patrons se sont rués sur ce type de contrat, ont embauché tout plein d’Anglais et le taux de chômage a baissé. Sans blague. Je vous passe les statistiques britanniques sur l’augmentation exponentielle du nombre d’handicapés… (qui eux aussi sortent des stats du chômage).
Le Monde nous raconte donc l’histoire triste de Robert qui « aujourd’hui guéri d’un cancer mais souffrant tellement du dos et du pied qu’il peine à se déplacer, l’homme vit quasiment sans le sou. Il reçoit 40 livres (environ 55 euros) d’allocations par semaine, garde parfois des enfants après l’école pour 15 livres (environ 21 euros) hebdomadaires et se fait surtout aider par ses deux filles qui habitent non loin. « Il y a des erreurs dans le calcul de mes allocations, plaide-t-il. En attendant que les autorités les corrigent, je suis obligé de venir ici. »
Bon, après tout, s’il a eu un cancer c’est sans doute de sa faute… Et puis y’en a marre de payer pour les pauvres… Hein, après mort aux cons… mort aux pauvres !
Mais Le Monde va plus loin (attention, là cela devient subversif, il y aurait des pauvres de plus en plus nombreux malgré la reprise…) :
« Dans le quartier de la gare de Waterloo, à quelques kilomètres de là, une autre food bank reçoit des victimes urbaines de la faim. La plupart de ceux qui y viennent travaillent, mais ne gagnent pas assez pour vivre correctement. Patrick, lui, a bénéficié de l’aide prodiguée par la banque alimentaire il y a six mois, et revient donner des coups de main. Ce jeune homme qui travaille dans la grande distribution a signé un « contrat zéro heure », qui impose une flexibilité extrême au salarié : l’entreprise décide du nombre d’heures que doit travailler le salarié, et seules les heures effectuées sont rémunérées. Certains mois, Patrick n’a rien touché. Alors la banque alimentaire est devenue une nécessité… »
Tiens… on parle des contrats 0 heures… 0 heure et 0 money. Devrait-on dire.
Et Le Monde d’avancer ce chiffre ahurissant dans un pays en pleine reprise de la croissance économique fabuleuse… « Au moins 2 millions de Britanniques mal nourris. »
Une politique « punitive » dirigée « contre les pauvres ». Mazette! Et c’est le Monde qui le dit!!
« Mais l’invraisemblable augmentation de la pauvreté outre-Manche depuis quelques mois trouve aussi ses origines dans le « Welfare Reform Act 2012 », la réforme d’ampleur de la protection sociale initiée par le gouvernement conservateur de David Cameron. Le journaliste et économiste Stewart Lansley, co-auteur d’un essai intitulé Breadline Britain: the Rise of Mass Poverty (« La Grande-Bretagne sous le seuil de pauvreté : la montée de la pauvreté de masse ») évoque une politique « punitive » dirigée « contre les pauvres, et non contre la pauvreté » :
« D’abord, le montant de certaines allocations a été considérablement réduit. Ensuite, et surtout, le gouvernement a introduit un régime de sanctions en 2013 : dans les faits, cela signifie que des chômeurs se voient refuser le versement d’allocations si leur jobcentre [équivalent britannique de Pôle emploi] estime qu’ils ne cherchent pas suffisamment de travail. »â€¨L’application de cette réforme a été faite « de façon très injuste », insiste l’auteur, qui cite l’exemple de personnes temporairement radiées du système d’allocations pour ne pas s’être rendues à un rendez-vous du jobcentre pour cause… d’entretien d’embauche. Les effets de ce régime sont considérables : selon les calculs de M. Lansley, un million de personnes ont déjà été victimes d’interruptions du versement de leurs allocations – des sanctions qui durent au minimum quatre semaines et peuvent aller jusqu’à trois ans. »
Oui les pauvres c’est pénible, pénible parce qu’ils sont de plus en plus nombreux, pénible parce qu’en fait, quelle que soit la partie du monde que vous regardez, quel que soit le système social en vigueur, le problème est le même partout, nous faisons face à une absence totale de reprise économique et la croissance économique n’existe plus.
Quand la croissance existe car elle peut parfois être statistiquement réelle, elle ne s’accompagne en aucun cas de création d’emplois pour la simple raison que les entreprises n’ont plus besoin de bras, plus besoin de magasins (demandez aux 1 600 salariés virés des magasins Vivarte). Entre automatisation, migration des ventes vers Internet, mondialisation, robotisation, délocalisation et j’en passe, nous sommes entrés dans l’ère de la raréfaction de l’emploi. Pourtant, pour celles et ceux qui ont travail et revenu pour le moment, je vous le confirme tout va bien.
Mais le risque c’est qu’un jour vous soyez touché, ce jour-là que ferez-vous ? Il y a et il y aura de moins en moins de travail. C’est une tendance lourde, mais le système ne sait pas faire sans la notion de travail pour répartir les richesses. Sans travail vous êtes exclu du partage.
Alors plus le nombre de pauvres augmentera, plus on vous dira quand même que tout va bien et que c’est la reprise. Et le nombre de pauvres augmentera encore et toujours… Il finira par se poser évidemment le problème de ce que l’on peut en faire et la réponse sera politique… ou ne sera pas. Il faut donc que vous sachiez comment vous ferez lorsque vous aussi… vous serez pauvre et que votre nom sera allé allonger la liste !"

Dans "Le Figaro" du 8 avril 2015 Article intitulé : L'État augmente sa participation dans Renault pour garantir son influence

" L'État français a l'intention d'acquérir jusqu'à 4,73% supplémentaires du capital de Renault pour garantir qu'il disposera de droits de vote doubles à l'issue de l'assemblée générale du groupe automobile le 30 avril. Cette acquisition, dont une grande partie a déjà été réalisée mardi, se fera pour un prix compris entre 814 millions et 1,232 milliard d'euros, précisent les ministères de l'Economie et des Finances dans un communiqué. 

L'Etat, qui détenait 15,01% du capital de Renault avant cette opération, verra sa participation augmenter jusqu'à 19,74% grâce à l'acquisition d'un maximum de 14 millions d'actions.

"Notre objectif, c'est de sécuriser les droits de vote doubles", pas d'augmenter durablement la participation de l'Etat au-delà du niveau de 15%. L'Etat devrait bénéficier de droits de vote doubles dans des groupes comme EDF, GDF Suez ou Orange , qui lui permettront de maintenir son influence même s'il décidait de réduire sa participation.
 
Commentaire de Fred Segoura : L’État va donc acheter une fois de plus des actions pour environ 1 milliard d’euros avec l’argent des contribuables. Le capital, c’est mal. Les actionnaires s’en mettent plein les poches sur le dos des ouvriers. Mais quand c’est l’État, c’est bien. Juste une tradition communiste en fait. Et une belle manipulation idéologique du peuple.

Mon commentaire : A votre avis que resterait-il de la pauvreté en France si ce milliard était affecté à la résolution de la pauvreté en France ?

Dans "Finance Watch" du 23 mars 2015 Article intitulé : Les dernières nouvelles de la spéculation alimentaire

" Mauvaise nouvelle : les lobbys des banques et des traders de matières premières continuent à essayer de neutraliser les nouvelles règles de l’UE sur la spéculation alimentaire. Comment peut-on neutraliser des institutions alors que ces dernières maîtrisent les lois et les règles ? Dans la dernière proposition des règles pour contrôler la spéculation excessive sur les dérivés de l’agriculture et autres matières premières, on a vu apparaître des formules mathématiques et techniques qui pourraient bien rendre la nouvelle loi européenne en partie inefficace. Et l'Etre Humain est où dans les formules mathématiques des débiles (à ce niveau débiles ou crapules ?) qui les ont mises en place en oubliant volontairement les famines ? La dernière version technique de l’autorité de supervision européenne ESMA suggère que pour certains marchés et pays, un spéculateur pourrait contrôler jusqu’à 40% du marché avant de se faire rattraper par le système des positions limites. Ce chiffre doit être réduit, pour que les positions limites plafonnent réellement les positions qu’un participant peut avoir, et pour que les dirigeants du G20 puissent tenir leur promesse faite à Pittsburgh en 2009 de contenir la spéculation excessive sur les marchés de matières premières.
Ceci reflète peut-être le déséquilibre du lobby dans ce domaine entre l’industrie financière et la société civile : les représentants de l’industrie étaient nettement plus nombreux que ceux de la société civile lors de l’audition publique d’ESMA sur les positions limites le 19 février. Finance Watch était parmi les rares représentants de la société civile présents à cette audition et va soumettre une réponse détaillée à la consultation d’ESMA (en anglais), que vous pouvez ci-dessous.
Jetez un coup d’œil à notre courte animation vidéo (du tout début de notre travail sur MiFID II) qui explique le lien entre la spéculation sur les dérivés des matières premières agricoles et l’augmentation des prix (de l’énergie, de la nourriture, etc.) !


  Myret Zaki dans "Bilan" Suisse du 20 mars 2015 Article intitulé : Pourquoi tant de pauvres
       

" Monnaie forte, délocalisations, automatisation, pression actionnariale, optimisation fiscale: tels sont les cinq ingrédients de la pauvreté en Suisse, s’il faut les nommer. Alors que près de 10% de la population romande vit sous le seuil de pauvreté, ces cinq facteurs sont riches d’enseignement. Le premier, le franc fort, qui ne date pas de l’abandon du taux plancher, entraîne une perte de compétitivité qui force les entreprises à se recentrer sur la production à très haute valeur ajoutée et à délaisser l’emploi industriel peu qualifié.
Le deuxième, les délocalisations, est lié au premier, mais aussi à la libre circulation et à la globalisation. Les délocalisations, elles aussi, réduisent les places de travail disponibles en Suisse pour les salariés moins qualifiés, emplois qui sont les premiers à migrer.
Le troisième, l’automatisation, est une tendance encore plus lourde, couplée à la digitalisation d’innombrables secteurs d’activité. La technologie est sans doute le facteur le plus profondément transformateur de l’économie aujourd’hui, et elle gagne très vite du terrain, laissant beaucoup de mains sur le carreau.
Le quatrième, la pression actionnariale, me semble un facteur explicatif essentiel dans ce débat: tout ce qui pousse aux deux facteurs précédents est l’exigence de rentabilité qu’ont les entreprises, surtout les plus grandes, sous la pression de leur actionnariat
boursier.
Témoin de cette tendance, l’essentiel des bénéfices des entreprises mondiales ces dernières années a servi au rachat de leurs propres actions (afin de les faire monter encore en bourse) plutôt qu’à l’investissement dans l’emploi ou dans l’appareil productif. Cette exigence est reconnaissable à son lexique omniprésent qui va de «l’efficience» à la «rationalisation» en passant par la «productivité», la « performance» et la «compétitivité».
Avec les standards élevés de profitabilité qu’imposent les multinationales dans nombre d’industries, et jusqu’aux petits sous-traitants et fournisseurs, les contingents de travailleurs moins «performants» sont soit sous-payés, soit au chômage, soit sortis des statistiques de la population active.
La Suisse n’est d’ailleurs qu’un cas très modéré à cet égard, par rapport à des pays comme les Etats-Unis. Là-bas, si l’on prend par exemple les statistiques de créations d’emplois de février, qui s’élevaient à 295 000, on voit que l’essentiel de ces postes n’ont pas été pris par des chômeurs, mais par des personnes travaillant déjà, qui ont dû cumuler un deuxième, voire un troisième emploi. La prévalence d’emplois partiels sous-payés témoigne de la mauvaise qualité de ces nouveaux jobs, venus embellir les statistiques, mais sans teneur réelle.
Ces indices de paupérisation n’ont pour l’heure pas la même ampleur en Suisse. Mais il s’agit de s’en préoccuper. D’autant que ces quatre facteurs trouvent moins leurs causes en Suisse qu’à l’international. Il ne s’agit pas de sécheresses ou d’épidémies locales ou de régions économiquement sinistrées, mais de tendances internationales contre lesquelles il est difficile de lutter.
C’est encore plus vrai pour le cinquième facteurla minimisation fiscale des plus grandes fortunes et entreprises, qui délocalisent le domicile de leurs avoirs. Cela rejette le fardeau fiscal sur les classes moyennes, paupérisées par cette contrainte, qui ne fera que s’accentuer à mesure que des Etats ruinés augmentent leurs aides sociales. Ces mêmes Etats devraient réfléchir à ce qui les a ruinés, initialement: les mêmes cinq facteurs qui ont ruiné leurs récipiendaires.

  Paolo Garoscio dans "Economie matin" du 19 mars 2015 Article intitulé : Petites retraites : une prime de 40 euros... soumise à l'impôt ?
 
" Les retraités, qui ont manifesté ce mardi 17 mars 2015 contre la dégradation de leur pouvoir d'achat, vont sans doute pouvoir calmer leur grogne : le gouvernement a commencé la distribution de la prime annoncée en 2014 pour les petites retraites. Pas moins de 40 euros soit... 4 euros par mois jusqu'à la levée, théorique, du gel. Ah... cerise sur le gâteau cette prime est imposable. Comment croire que les Peuples ne vont pas reprendre les armes tôt ou tard ? 4 euros pour des retraités qui ont travaillé toute leur vie et les fonctionnaires qui eux ont des revenus, retraites etc... payés à vie quelque soit, pour certains d'entre-eux, la minabilité de leur travail ou de leur fonction. En fait, la France est le pays de rêve....pour les fonctionnaires. Pour les autres, qu'ils se crèvent au boulot ou qu'ils crèvent tout simplement. Le tout sur la surveillance d'une flicaille (au passé nazi et au présent plus que discutable dans quantité  de cas) dont l'armement est lui objet, dans les faits, d'un budget illimité à la charge des Peuples et famille qui se font casser la "gueule" dans certains cas voire dont leurs enfants sont tués . Cherchez l'erreur!
Une prime de 40 euros pour les "petites retraites"
Les retraités dont la pension est inférieure ou égale à 1 200 euros, ce qui comprend également la retraite complémentaire, vont être heureux : sur leur compte bancaire va être versée une prime de 40 euros. Certains l'ont déjà reçue de la part de la CNAV (Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse), d'autre vont la recevoir les virements étant en cours.
Un versement que le gouvernement avait annoncé fin 2014 et qui devrait compenser le gel des retraites décidé par ce même gouvernement pour faire des économies. Un gel qui devrait durer jusqu'au 31 octobre 2015... si le gouvernement ne décide pas d'ici-là de le prolonger.
Une prime... imposable ?
Les bénéficiaires de cette prime se comptent en millions ; 6 millions selon le gouvernement. Ils recevront donc 40 euros soit l'équivalent de 4 euros par mois. Voilà qui devrait leur changer la vie du tout au tout. Et si ces millions de personnes bloquaient les postes de police (en faisant attention car même s'ils sont agés les ordres sont les ordres et les armes offensives tuent assez facilement) les préfectures et autres lieux de regroupement de fonctionnaires. Je propose à ces six millions de retraités et autres autres personnes dans le besoin de se retrouver tous les midis devant les cantines administratives ou dans les services administratifs. Après tout, si les fonctionnaires peuvent manger des repas pour quelques euros (si ils paient) pourquoi les Peuples, qui ont ou ont eu, à charge ces fonctionnaires ne pourraient-ils pas en profiter aussi ?
Mais attention : il ne faudrait pas non plus qu'ils dépensent l'intégralité de ces 40 euros car le gouvernement compte bien en récupérer une partie. Comment ? Avec les impôts. Car si cette prime ne devrait pas influencer le montant des ressources, montant utilisé pour le calcul des aides sociales, elle est imposable.
Le gouvernement distribue donc 40 euros à chaque retraité en 2015 puis en récupèrera une partie en 2016 lorsque ces mêmes retraités devront payer leurs impôts sur l'année 2015. C'est parfaitement logique n'est-ce pas ? "

Echange de mails avec une professionnelle officiant dans l'ISR et l'ESG

  De : Comprendre & Investir [mailto:c.pire@comprendre-et-investir.com]
> >   Envoyé : vendredi 27 février 2015 12:34
> >   À :
> >
> >   Objet : Re: TR: Contre la dictature de la finance : la bombe atomique
> > suisse !
> >
> >   Bonjour,
> >
> >   C'est une réalité. Et la Suisse anticipe les futurs gros problèmes
> > financiers en Europe et dans le Monde.
> >
> >   Il faut savoir que les clients payent les banques pour déposer leurs
> > avoirs en Suisse sur des comptes courant ou "livrets".
> >
> >   Tu connais mon point de vue que je t'ai exposé lorsque l'on a déjeuner
> > ensemble et c'est bien parce que je redoute les mêmes choses que je veux que
> > tous mes développements aient une base Suisse avant de partir moi-même.
> >
> >   La création de Humanity Invest va se faire rapidement maintenant et
> > j'espère arriver à faire bouger les choses....avant de partir.
> >
> >   Les seules solutions que je connaisse qui puissent faire évoluer les
> > choses sont la mise en place du Fonds de Stabilisation Boursier et que les
> > organismes caritatifs deviennent des "révolutionnaires de pauvreté" en
> > organisant quotidiennement la distribution des repas et des dons de
> > vêtements devant les mairies, les préfectures, les commissariats et..
> >
> >   La pauvreté disparaîtra le jour ou elle se rendra visible régulièrement et
> > cela en montrant son ampleur en nombre.
> >
> >   Sans cela nos bonnes intentions et notre bonne volonté ne sert qu'à étayer
> > le système actuel.
> >
> >   C'est en montrant l'ampleur de la pauvreté que cette dernière deviendra
> > inacceptable par les Peuples. Pour l'instant, elle reste quasiment
> > invisible.
> >
> >   Analyse les titres boursiers et les investissements des fonds dit éthique,
> > isr et autres .....MDR
> >
> >   Analyse les résultats de la désinformation Charlie et du "Nous sommes tous
> > Charlie"
> >
> >   Amitiés
> >
> >   Christian
> >

 Le 28 février 2015 à 10:18,
> > <
> > <mailto: a écrit :
> >
> >   Juste te remercier pour cet éclairage.
> >
> >   Je suivrai tout ceci de près.
> >
> >   En attendant une véritable action d’insurrection de la pauvreté que je
> > souhaite de tout cœur, il faut nous contenter des gouttes d’eau qui
> > permettent malgré tout de la réduire, même dans des proportions infimes.
> >
> >   Bon week-end à vous deux 



> >    Bonjour,
 
Lorsque tu écris "En attendant une véritable action d’insurrection de la
pauvreté que je souhaite de tout cœur, il faut nous contenter des gouttes d’eau
qui permettent malgré tout de la réduire, même dans des proportions infimes."
 
Je te rappelle que la goutte d'eau ne peut gagner avec le temps sur la pierre
que si c'est elle qui tombe sur la pierre.
 
Aujourd'hui, nous sommes dans un système inverse puisque c'est bien la pauvreté
(l'eau) qui est écrasée par la pierre. Pierre qui chaque année devient de plus
en plus grande.
 
Dans ce cas, seule l'eau qui parviendra à se faufiler sous la pierre et à
réapparaître aux yeux de tous en reprenant la position de l'eau qui tombe sur la
pierre pourra faire changer les choses. Cette eaux là est une "révolutionnaire
de pauvreté"
 
Traiter la pauvreté comme actuellement, ce n'est pas vouloir sortir de
l'écrasement c'est simplement se trouver une place de survie dans les
interstices de l'écrasement.
 
Faire le bien ne peut être valorisable que s'il ne devient pas acteur de
pérennisation de pauvreté.
 
"Faire le bien" aujourd'hui valorise la pierre et non l'eau. Notre conscience en
aidant une goutte participe activement au maintient de l'écrasement et à
l'alimentation régulière de cette écrasement par la nouvelle pauvreté annuelle
qui dans les faits fait partie maintenant du paysage.
 
1 000 000 de personnes qui sont "aidées" mais qui donnent la justification à
l'Etat pour ne rien faire vaut-il mieux que 3 000 000 de pauvres et de
paupérisés qui se montrent chaque semaine ? Lorsque la pauvreté sera organisée
par un leader "révolutionnaire de pauvretés", je ne donne pas deux mois avant
que le gouvernement fasse ce qu'il doit faire pour éradiquer la pauvreté, être
réélu et reprendre le dessus le FN. Naturellement, les autres pays suivraient
tant l'exemple serait fort.
 
Je te propose de réfléchir aux sommes qui ont été dépensées dans la défense et
les théâtres militaires extérieurs ces derniers mois ainsi que la vente des
Rafales payées par nous. Rien qu'une partie de ces sommes tuerait la pauvreté en
France.
 
Malheureusement, la pauvreté existe en Europe grâce au support des associations
d'entraide. C'est dingue mais c'est la réalité.
 
Amitiés
 
Christian
 
 

Sébastien Buron dans "Trends Tendances" Belgique du 25 février 2015 Article intitulé : "Les inégalités entre riches et pauvres ne font pas partie du mandat de la BCE"

" Rue de la Loi, numéro 223, à Bruxelles. C'est là, au cinquième d'un immeuble situé à deux pas du rond-point Schuman, dans une petite salle de réunion d'un bureau de représentation de la BCE, que Peter Praet, économiste en chef de l'institution de Francfort, nous a reçus pour un de ses rares entretiens avec la presse belge. En exclusivité pour les lecteurs de Trends-Tendances, il parle de l'avenir de la zone euro et revient sur la décision de la gardienne de l'euro de lancer un quantitative easing (QE) à l'européenne, en français un assouplissement monétaire.
TRENDS-TENDANCES:. Ce QE, était-ce la seule option valable pour lutter contre les menaces déflationnistes ?
PETER PRAET: Il faut non seulement replacer la décision dans le contexte des mesures non conventionnelles prises au cours des dernières années mais aussi au regard de la situation économique qui prévalait depuis le printemps 2014, en avril-mai. La croissance dans la zone euro commençait alors à ralentir. J'ai d'ailleurs dit publiquement la chose suivante : the economy is losing momentum at an early stage of a weak and fragile recovery (l'économie s'essouffle au commencement d'une reprise faible et fragile, Ndlr). C'est à ce moment-là que nous avons décidé de venir avec de nouvelles mesures, dont le premier TLTRO (targeted longer-term refinancing operations, Ndlr). Mais nous nous sommes rendu compte que le crédit via le canal des banques ne redémarrait pas vraiment. Or, quand les taux sont négatifs, que vous avez mis en oeuvre un certain nombre de mesures de politique monétaire sans l'effet escompté, il est alors logique d'acheter directement des obligations sur le marché. C'était en octobre dernier, nous avons alors commencé à songer à aller plus loin.
La mesure n'arrive-t-elle pas trop tard ?
Certains disent effectivement que nous arrivons un peu tard. D'autres pensent le contraire. Mais il faut bien comprendre une chose : la discussion autour du QE n'a pas été simple, en raison notamment de la dimension politique liée à la mutualisation des risques, le loss sharing. Certains membres du conseil se sont montrés réticents, considérant que le moment n'était pas venu d'utiliser cet instrument de politique monétaire non-conventionnelle. Cela a été très difficile pour eux d'accepter le QE. Nous avons essayé d'évacuer ce problème politique de loss sharing, qui assume les pertes en cas de défaut d'un pays, en nous concentrant uniquement sur les questions d'ordre monétaire, c'est-à-dire tout faire pour stimuler l'inflation et relancer l'économie. Ne polluons pas le débat monétaire par ces questions de loss sharing : finalement, c'est comme cela que nous avons pris la décision. Et les marchés ont bien réagi. La politique monétaire accommodante creuse les inégalités entre riches et pauvres. Tenez-vous compte de cet aspect des choses dans vos décisions ? Non. Pour la simple raison que cela ne fait pas partie du mandat de la BCE. Cela peut paraître bureaucratique comme réponse, mais c'est une réponse très importante.

 

Oui, effectivement, cette réponse est très importante car elle et totalement délirante, édifiante et révoltante.

 

En clair, il dit moi je m'occupe de mes chiffres et les conséquences humaines ne relèvent pas de mon mandat...par contre il est payé comme tous les fonctionnaires européens des salaires de dingues avec des avantages hors toutes normes connues, le tout à la charge des Humains qui l'ont à charge, c'est à dire des Peuples Européens qu'il paupérise volontairement. Il flingue et il touche. Cool non ?

 

Je propose aux paupérisés des Peuples Belges de s'inviter chez lui pour manger et boire une bonne bière. Il vous doit bien cela et vu le nombre vous aurez droit à des billet SNCB à prix réduit "Spéciale groupe". En fait de groupe, ce seront des trains spéciaux.

 

Qui est encore pour l'europe allemande ?

 

A vous entendre, vous êtes partisan d'un impôt sur la fortune...
Non, je n'ai pas dit cela. Je dis simplement que je reconnais le problème. Mais taxer la fortune ou pas est un choix politique. Toute politique monétaire à un impact sur l'épargnant. Lorsque vous achetez des obligations d'Etat, ce que nous faisons avec le QE, ce n'est pas à l'avantage de ceux qui ont des dépôts d'épargne. D'un autre côté, si nous tombons en récession, ces inégalités vont empirer. Bref, il revient au monde politique de se pencher sur cette question des inégalités. C'est sa responsabilité. Ce n'est pas du ressort d'une banque centrale. Il appartient aux gouvernements de prendre les mesures pour corriger ces inégalités s'ils estiment nécessaire de le faire.
Retrouvez l'intégralité de cette interview exclusive dans le Trends-Tendances à paraître ce jeudi 26 février 2015.

 

Souvenez-vous :

 

Romaric Godin dans "la Tribune" du 22 décembre 2014 Article intitulé : Quand la BCE dictait à l'Espagne sa politique économique...

" La BCE évolue progressivement vers un peu plus de transparence. On sait qu'à partir du 22 janvier, elle publiera désormais, comme la plupart des grandes banques centrales, un résumé des débats au sein du conseil des gouverneurs. Mais un des points sur laquelle l'institution était attendue, c'était son rôle exact dans l'imposition des politiques d'austérité en 2010-2011 à plusieurs pays de la zone euro. Même si la BCE refuse toujours de collaborer avec la commission d'enquête parlementaire irlandaise sur la crise, la BCE semble aussi avancer très doucement sur ce point. Comment est-ce possible ? Comment est-ce acceptable ?
Une lettre de la BCE rendue publique
Le mois dernier, la banque centrale avait ainsi publié l'échange de lettres de novembre 2010 entre son président d'alors, Jean-Claude Trichet et le ministre des Finances irlandais à la même période, Brian Lenihan. On y apprenait officiellement que l'institution de Francfort avait soumis le maintien de l'aide à la liquidité d'urgence du système bancaire irlandais à l'acceptation des conditions du « sauvetage » du pays par l'UE et le FMI. Chantage or not ? Est-ce cela l'Europe de la Paix ? Vendredi, la BCE a fait un pas supplémentaire. L'institution a déclassifié l'échange de lettres datant d'août 2011 entre la BCE et le président du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero. Depuis trois ans et demi, un avocat espagnol, Isaac Ibañez, cherchait à obtenir cette publication. La BCE demeure cependant très mal à l'aise vis-à-vis de ces lettres qu'il est fort difficile de trouver sur son site. La lettre de la BCE du 5 août, signée de Jean-Claude Trichet, alors en fin de mandat à Francfort, et du président de la banque d'Espagne, Miguel Fernandez Ordoñez, avait déjà été rendue publique voici un an par l'ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, en annexe dans son livre "Le Dilemme". Mais la BCE avait toujours refusé de confirmer l'existence de cette lettre. C'est finalement chose faite. BCE qui magouille...
Août 2011 : les marchés attaquent l'Espagne
Rappelons le contexte. Un an après le début de la crise grecque et le « sauvetage » de l'Irlande et du Portugal, l'été 2011 connaît une nouvelle flambée de panique sur les marchés. Cette fois, c'est l'Italie, la France et surtout l'Espagne qui sont dans le viseur des marchés. La BCE envoie alors cette lettre au chef du gouvernement de Madrid pour lui demander de prendre des mesures capables de « restaurer la crédibilité de la signature espagnole sur les marchés des capitaux. » La BCE détaille alors ces mesures sur trois pages. On est surpris du détail des demandes contenues dans cette missive.
Le « programme économique » de la BCE
La BCE réclame notamment une réforme en profondeur du marché du travail, comprenant une priorité aux accords salariaux au niveau de l'entreprise et non plus de la branche, la fin des clauses d'ajustement des salaires sur l'inflation, la « revue » des autres régulations sur le marché du travail et, pour finir, la BCE estime que le gouvernement « devrait prendre des actions exceptionnelles pour encourager la modération salariale. » Sur le plan budgétaire, la BCE « exhorte le gouvernement d'annoncer dès ce mois-ci des mesures de consolidation budgétaires structurelles additionnelles. » Enfin, la BCE demande de mettre en place plus de concurrence dans l'énergie et dans le secteur des services.
La réaction de José Luis Zapatero
Clairement, la BCE a donc demandé une austérité plus sévère encore que celle qu'a alors commencé à mettre en place José Luis Zapatero. Ce dernier a refusé et s'en est ensuite vanté dans son ouvrage. De son côté, Jean-Claude Trichet, dans une interview à El Pais, a toujours souligné qu'il n'avait rien ordonné au gouvernement de Madrid, ni rien négocié avec lui. Décidemment, encore un mensonge d'un fonctionnaire français. Mais les choses ne sont pas si simples. D'abord, dans sa lettre du 6 août, José Luis Zapatero répond à la BCE qu'il entend « convoquer deux conseils des ministres extraordinaires pour prendre des mesures supplémentaires. » Ces mesures ne seront pas celles réclamées par la BCE, cependant. Mais durant le mois d'août, les deux grands partis espagnols de l'époque, les Socialistes du PSOE et les Conservateurs du PP se mettent d'accord pour intégrer la règle d'or budgétaire dans la constitution. Ce sera chose faite le 23 août.
La BCE agit, mais pas à la demande de Madrid
Dans sa réponse du 6 août, José Luis Zapatero réclame l'action de la BCE pour réduire la prime de risque sur les taux espagnols. Le 7, la BCE décide de relancer son programme « SMP » (Securities Market Programme) qui lui permet d'intervenir sur les marchés souverains. Faut-il y voir un effet de la bienveillance de la BCE vis-à-vis de l'Espagne, d'une « chance » qui a été donnée par Francfort au Royaume ? Pas vraiment. Compte tenu de la situation en ce début août 2011, la BCE n'avait pas le choix. L'Espagne n'est pas l'Irlande : il est impossible d'exercer la même pression sur ce pays que celle que l'on avait exercé sur l'île verte en novembre 2010. Si les écarts de taux (« spreads ») continuaient à se creuser, l'existence de la zone euro serait devenue problématique. La BCE a donc relancé le programme SMP parce que les événements la contraignaient à agir sans attendre la réponse de Madrid. Déjà, la France menaçait alors d'être attaquée.
A la différence du cas irlandais, et plus tard, du cas chypriote, il n'y a donc pas eu de « chantage » de la BCE donc la BCE a pratiqué le chantage....Europe de la Paix ou europe allemande ? Qui vote pour le maintien de ce type d'europe ?  envers Madrid, mais seulement ce que l'on pourrait appeler une « tentative d'intimidation. » Il n'y a pas, comme en Irlande, de « condition » à l'action de la BCE qui, du reste, n'est pas évoqué. C'est simplement des recommandations insistantes. Il n'empêche, les recommandations de cette lettre apparaissent comme une annonce de la politique qui sera menée par Mariano Rajoy à partir de sa victoire du 20 novembre 2011 et qui conduira le pays dans une cure d'austérité particulièrement sévère et dans une récession longue et profonde.
L'aveuglement de la BCE
Le principal enseignement de cette lettre, c'est l'aveuglement de la BCE à cette époque. La Banque centrale a alors profondément sous-estimé les conséquences de l'austérité et des « réformes » sur l'économie de la zone euro. Comment pourrait-elle avoir "sous-estimé" ? Ce n'est pas crédible. Et si les fonctionnaires avaient tout simplement été "lobbyisés" ? Il convient de ne pas oublier, du reste, que la BCE n'était pas, à l'époque, exempte de tout reproche sur les événements de cet été 2011. Le 7 juillet 2011, Jean-Claude Trichet annonçait ainsi une hausse de son taux directeur de 0,25 point à 1,5 % et une hausse du taux de la facilité de dépôt d'autant à 0,75%. La crise de l'été 2011 ne fera pas bouger la BCE et il faudra attendre le 3 novembre 2011 et l'arrivée de Mario Draghi pour que le taux directeur revienne à 1,25 %. Ce durcissement monétaire en pleine crise a été un signal très négatif envoyé aux marchés et à l'économie européenne déjà soumise à une vague d'austérité. La demande de Francfort de renforcer cette austérité relève une incompréhension incompréhension...MDR  complète de la situation et des conséquences à moyen terme de cette politique.
Un programme SMP peu efficace
Certes, la BCE a réagi avec le programme SMP. Mais là encore, il s'agissait d'une mesure de peu d'envergure, capable de calmer une poussée de fièvre, mais pas la crise en soi. D'ailleurs, ce programme devait être « stérilisé », autrement dit, ne devait pas donner lieu à de la création monétaire. Plus que la crise, la BCE restait alors obsédée par l'inflation, ne comprenant pas les effets déflationnistes des politiques menées. La crise ne s'est donc pas réellement apaisée, faute de vraie action de la BCE et d'une politique récessive de la part des Etats « à l'invitation » de la BCE.  Mario Draghi a donc dû réorienter la politique de la BCE. En rebaissant les taux, puis en lançant une première opération de prêt à long terme (LTRO) avant de devoir, à l'été 2012, après le fameux « quoi qu'il en coûte » ( « Whatever it takes ! »), sortir le programme OMT, ce programme de rachat illimité jamais utilisé, mais qui a été assez dissuasif pour apaiser les marchés. Mais si la crise financière a été réglée, la crise économique et ses conséquences politiques restent vivaces.
L'ignorance des conséquences politiques
En voulant imposer un programme « standard » à José Luis Zapatero, Jean-Claude Trichet a aussi montré qu'il n'a pas su mesurer ces conséquences politiques. Mettre d'accord les deux grands partis sur une politique d'austérité « sans alternatives » conduit à une exaspération démocratique et à la recherche de « solutions » par les électeurs. Pourquoi voter en 2015 pour le PSOE qui a défendu la même politique que Mariano Rajoy auparavant ? En Espagne, c'est le mouvement issu du mouvement des Indignés, Podemos, qui profite de cette erreur et est actuellement en tête dans les sondages. L'an prochain, l'Espagne pourrait être ingouvernable. Ce sera le fruit des politiques proposées en 2011 par la BCE...

 

L’Expansion.com/Laurent Martinet  dans "Trends Tendances" du 10 janvier 2014 Article intitulé : Faut-il brûler la BCE?

"Jean-François Bouchard, cadre dirigeant de la Banque de France chargé de préparer l'Union bancaire avec la Banque centrale européenne, fait le procès d'une institution aussi puissante que méconnue. En mal de leadership, l'Europe? Elle a pourtant un maître, qu'elle connaît bien mal, selon Jean-François Bouchard, cadre dirigeant de la Banque de France, actuellement chargé de préparer l'Union bancaire européenne. Dans L'Empereur illicite de l'Europe - Enquête sur les dessous de la BCE (Max Milo), il fait le procès d'une institution méconnue, qui concentre de plus en plus de pouvoirs sans en répondre à quiconque. Comment est-ce possible en démocratie ? La Banque centrale européenne (BCE), prévue par le traité de Maastricht en 1992, a été instituée en 1998. Elle est chargée d'émettre l'euro comme monnaie commune et unique, de lutter contre l'inflation et de veiller sur la stabilité des prix dans les 18 pays de la zone euro. Les traités européens garantissent son indépendance vis-à-vis des Etats, qui n'ont pas le droit d'intervenir sur ses orientations. A quoi servent encore les Etats nationaux ? Son siège est à Francfort, en Allemagne. Ou les liens avec l'état allemand... Elle va devenir responsable à l'automne 2014 de la tutelle des banques européennes dans le cadre de l'Union bancaire. L'italien Goldman Sachs Mario Draghi, son directeur depuis 2011, joue à l'oracle oracle ou vérole ? économique de l'Europe dans ses points de presse mensuels, dans lesquels il donne l'avis de la BCE avis de la BCE ou son avis de "Golman sachs" ? sur la conjoncture et fait part des décisions du Conseil des gouverneurs des banques centrales sur les taux auxquels la BCE prête de l'argent aux banques européennes. La BCE a baissé son taux directeur de 0,5% à 0,25% en novembre dernier, plus bas historique pour soutenir une activité qui peine à reprendre en zone euro. Ne savait-il pas que cet argent risquait d'être "détourné" par les banques. Aurait-il fait un cadeau aux banques ? Le point presse prévu aujourd'hui devrait confirmer la tendance à fournir de l'argent bon marché, car l'inflation n'a atteint en décembre que 0,8%. Alors que la BCE vise un taux légèrement inférieur à 2%, normal pour une économie en croissance. Jean-François Bouchard reconnaît à la BCE une grande réussite. Sous la direction de Jean-Claude Trichet (2003 - 2011), elle est parvenue à mettre un terme à la spéculation financière contre les Etats européens mis en difficulté par la crise des subprimes. Dès 2008, elle prête aux banques privées des montants illimités pour des durées de plus en longues avec ses programmes LTRO (Long Term Refinancing Operations). Mais elle se permet aussi d'agir contrairement à ses statuts. L'article 123 du Traité européen lui interdit en effet "d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres". La BCE s'est pourtant permise, au grand dam de l'Allemagne, de lancer en mai 2010 le programme SMP (Securities Market Program) pour racheter au total 210 milliards de titres souverains pourris à la Grèce, à l'Italie, à l'Espagne, au Portugal et à l'Irlande. L'Allemagne, 28% du PIB de la zone euro, désapprouve ce financement d'Etats au bord de la faillite, mais elle n'a théoriquement pas plus de pouvoir au sein de la BCE que les autres membres. En septembre 2012, sous la présidence Draghi, la BCE annonce la mise en oeuvre du programme OMT (Outright monetary transactions) pour racheter sans limite de montant tous les titres souverains des Etats en difficulté, s'ils ont moins de trois ans. Permettant ainsi le financement illimité des Etats. Seul le représentant allemand vote contre. Mais l'annonce de ce nouveau programme suffit à décourager les spéculateurs. Chapeau bas de l'auteur à Mario Draghi, malgré son passé pourquoi passé ? sulfureux de banquier d'affaires chez Goldman Sachs. "Il a agi en banquier et non en juriste". Comment est-ce possible de ne pas respecter le droit ? Effectivement, il a agi en banquier... Il a submergé les marchés de liquidités (comme Greenspan que peu de personnes osaient "toucher") et provoqué la prochaine crise qui va encore plus mettre à mal les Etats et les Peuples en état de dépendance. Les Etats et les Peuples sont désormais les manoeuvres (mis au pas et fliqués) de la réalisation de chiffres comptables (sans aucune valeur) à un instant donné. Chiffres qui, bien que n'ayant aucune valeur, sont les objectifs qui sont assignés aux Etats et aux Peuples par des autorités supra-étatiques qui ne respectent aucune règle de droit quand cela les arrange.  Voilà le temps du procès. Pour prix de l'argent prêté, la BCE, au sein de la troïka qu'elle compose avec la Commission européenne et le FMI, a pris le pourvoir sur l'économie des pays qu'elle avait sauvé. Elle n'a sauvé personne, elle a asservi volontairement les pays qu'elle a mis à mal tout aussi volontairement. Pourquoi ne pas mettre les Fonds de Stabilisation Boursier nationaux en place alors que nous allons entre en cycle de bulle ?  Combien de personnes ont réellement eu les 18% de hausse du CAC annoncé par les médias à grand renfort de "unes" ?  Comment expliquer les silences de l'AMF sur cette désinformation qui sert à la pratique de l'abus de confiance et à l'escroquerie des porteurs de parts ? Elle leur a imposé une austérité mortifère, qui n'a fait que les engluer dans leur crise. Oubliant la leçon de l'économiste Irving Fisher, spécialiste de la crise de 1929, qui a démontré que la réduction des salaires faisait se contracter les revenus d'un pays: "Malgré son austérité de meurt-de-faim, la Grèce en est à la quatrième restructuration de sa dette et ne s'est pas desendettée d'un seul euro. Même chose pour le Portugal, l'Irlande ou l'Espagne." En effet, en visant la compétitivité, la BCE a parié sur le chômage pour faire baisser les prix et les salaires. Sans que l'économie redémarre pour autant. Avec, pour conséquence en Grèce un taux de suicide qui a bondi de 26% en 2011, et si les suicidés faisaient acte d'utilité publique en venant faire un petit tour à Bruxelles pour faire un petit nettoyage avant de se suicider eux ?  un record historique. Circonstance aggravante, la BCE n'a jamais reconnu son erreur, contrairement au FMI.
Pourquoi la BCE a-t-elle choisi cette méthode, qui avait la faveur de l'Allemagne la BCE qui est en allemagne serait-elle allemande ?, pour laquelle l'inflation reste le plus grand risque économique Selon Jean-François Bouchard, c'est parce qu'elle a été fondée sur le principe de la Bundesbank, et que ses statuts lui fixent comme but principal la lutte contre l'inflation. En fait, Herr Draghi de Goldman Sach est un .... Relancer la croissance et l'emploi, la BCE ne sait pas faire faux, elle ne veut pas le faire, contrairement à la Fed américaine. Il y a plus grave. Le peuple n'a jamais eu voix au chapitre dans les choix économiques qui ont été faits. Dans l'europe allemande, le peuple ferme sa gueule ou est déporté en chômeur sans ressource. Dans l'europe allemande, il est normal que le peuple vive avec le moins possible pour assurer la compétitivité de l'imbécilité financière et des lobbies qui "conseillent" les politiques dans la mise au pas des Peuples et des Etats. Dans l'europe allemande.... Qui veut de cette europe "boche" financière ? Je rappelle que mes propos ne touche pas le Peuple allemand mais les politiques allemands et les collabos dans la mise en place de ce système où les peuples ne sont plus que des pantins à disposition. Comme l'on dit certains politiques allemands il y a quelques mois, des sous hommes.   Mais qui pourrait contrôler la BCE? Les gouvernements? Discrédités par leur manque d'engagement européen, ils ont leur part de responsabilité dans les crises qui ont frappé leurs pays. La Commission? Jean-François Bouchard la juge incompétente. Le Parlement européen? Il n'a pas de pouvoir. Il ne reste que la BCE, qui "est devenue le seul réceptable possible des espoirs des Européens pour extraire leur prospérité de la voie de garage sur laquelle elle stationne depuis 2008". A condition de mettre fin à son irresponsabilité en "soumettant périodiquement son bilan au jugement des citoyens." Impossible, pour l'instant.  Jean-François Bouchard propose même "d'élire au suffrage universel son président et ses principaux responsables". Plus sérieusement, il remet en cause le dogme selon lequel "une banque centrale doit être une banque centrale, c'est à dire une institution indépendante des Etats, qui ne subit pas l'influence du peuple". La BCE "responsable" de Jean-François Bouchard se verrait ainsi fixer "des objectifs citoyens en termes de croissance et de chômage", et pourrait même devenir officiellement "un centre de financement des dettes souveraines", rôle qu'elle n'a fait que jouer en corsaire jusqu'a présent. Elle confisquerait aussi à la Commission le contrôle du budget des Etats.
Sinon? L'Europe peut trembler. A grand renfort de parallèles historiques avec la Grande-Bretagne du 13e siècle ou l'Allemagne des années 30, Jean-François Bouchard prévoit une grande révolte populaire contre les institutions européennes, dont elles ne sortiraient pas indemnes. Des scénarios de sortie de l'euro sont échafaudés pour différents pays, la France ne s'en tirant pas si mal. L'empereur, qu'il faut rendre démocratique, serait donc le seul recours de la construction européenne. On voit mal pourtant comment il pourrait rendre compte directement au peuple sans passer par une de ces institutions décriées: Commission ou Parlement."

 

 

Michel Santi, économiste, dans  « La Tribune  » du 13 mars 2013
Article intitulé : "L'indépendance de la BCE n'est qu'allégeance au système bancaire"
« Michel Santi est l'auteur de "Splendeurs et misères du libéralisme", ouvrage dans lequel il s'interroge sur les raisons de la crise qui secoue l'Europe. Dans cette chronique, il considère que l'indépendance de la Banque centrale européenne a eu pour conséquence de retirer aux États la pleine maîtrise de leurs finances publiques en les obligeant à se financer auprès des banques. Selon lui, la "sacro-sainte" stabilité des prix est assurée au détriment de la stabilité macro-économique.  Quand comprendra-t-on enfin que les déboires européens actuels ne sont en rien dus aux endettements publics ? Pourquoi l'orthodoxie, la pensée dominante, l'écrasante majorité des économistes, comme les dirigeants politiques (qui n'y comprennent pas grand-chose), s'obstinent-ils à considérer cette crise comme celle des « dettes souveraines » européennes ? Un petit rappel historique serait à cet égard éclairant. D'Histoire de France en l'occurrence, car c'est une loi française du début des années 70 qui devait consacrer cette orthodoxie financière - et figer dans le marbre la sacro-saint indépendance des banques centrales -, responsable des ravages actuels de l'Union européenne. »

Dans "Boursorama" du 3 février 2015 Article intitulé : La Fondation Abbé Pierre estime, dans son 20e rapport annuel, que 3,5 millions de personnes sont mal logées ou sans abri, et plus largement que près de 10 millions sont concernées par la crise du logement.


" L'association déplore "une méconnaissance de l'état réel du mal-logement en France", regrettant par exemple encore une fois de devoir se baser pour partie sur une étude statistique de l'Insee, dont les derniers chiffres sur le sujet datent de 2006, avant la crise économique. Une enquête de 2012 sur les sans domicile a permis d'actualiser certaines données.
La Fondation Abbé Pierre recense notamment:
- 694.000 personnes "privées de domicile personnel" (141.500 sans domicile, 19.485 en résidence sociale, 38.000 en chambre d'hôtel, 85.000 dans des "habitations de fortune" et 411.000 chez des tiers);
- près de 2,8 millions vivant dans des conditions de logement "très difficiles", sans confort ou très surpeuplés;
- 52.000 gens du voyage ne pouvant accéder à une aire d'accueil.
Soit un total de 3,5 millions de personnes "non ou très mal logées".
La Fondation ajoute à ces mal logés plus de 5,1 millions de personnes "en situation de réelle fragilité" par rapport au logement, c'est-à-dire occupant par exemple une copropriété en difficulté (1,1 million de logement concernés), un logement surpeuplé (3,2 millions) ou devant faire face à des impayés (1,2 million).
Elle évalue ainsi au total à plus de 8 millions les personnes concernées par des difficultés de logement.
Elle rappelle également que plus de 1,8 million de ménages sont en attente d'un logement social, que 5,1 millions sont en situation de précarité énergétique (chiffres 2014), que 70.000 propriétaires sont en situation d'impayés (2006), et que plus de 91.000 ménages sont menacés d'expulsion (chiffres 2009-2011).
Des chiffres qu'elle n'additionne pas aux précédents (risque de doubles comptes) mais qui lui permettent d'évoquer au final 10 millions de personnes touchées, de près ou de loin, par la crise du logement.
Autres chiffres du mal-logement:
- 355.000 demandes d'hébergement d'urgence ont été enregistrées durant l'hiver 2013-2014, et seulement 138.000 places attribuées, selon le baromètre du 115, portant sur 37 départements.
- Plus de 459.000 ménages ont demandé à bénéficier du droit au logement opposable (dalo), mais seulement 147.000 ont été reconnues prioritaires, et 75.000 ont été relogées.
- 429 bidonvilles rassemblent entre 15.000 et 20.000 personnes (janvier 2014).

 BSI-Economics dans "Economie matin" du 25 janvier 2015 Article intitulé : Les enfants, premières victimes de la crise économique en France

" Les pays européens traversent depuis 2008 une crise sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette crise d’abord financière s’est progressivement élargie à l’économie réelle puis à l’ensemble de la société. Aujourd’hui, elle se traduit entre autres par une croissance économique morose, un taux de chômage élevé, une défiance de la population à l’égard de la sphère politique et une montée des extrêmes. La dégradation des conditions de vie est un autre domaine dans lequel la crise a des effets importants et qui est lié avec ceux précédemment cités. Un nombre croissant de personnes se sont vues basculer dans la pauvreté entrainant des situations de plus en plus complexes. Devant ce constat, il convient de s’interroger sur l’évolution de la pauvreté et de savoir qui sont les personnes les plus touchées par ce phénomène. Cela est indispensable pour comprendre la situation actuelle et prendre les mesures adéquates permettant de lutter contre la pauvreté. La pauvreté progresse dans quasiment tous les pays européens Depuis 2008, les pays européens alternent entre période de croissance faible et de récession, voire de dépression pour certaines années. Cela s’est traduit par une augmentation du taux de chômage dans tous les pays européens, à l’exception notable de l’Allemagne. À titre d’exemple, le taux de chômage en Espagne est passé de 8,2 % de la population active à 24 % entre 2007 et 2014 (chiffre de septembre). Si ce pays fait partie des plus affectés par la crise, il montre bien l’importance de celle-ci sur l’économie européenne. Par ailleurs, en dégradant le marché du travail, la crise économique a privé une partie de la population de revenu du travail entraînant une augmentation de la pauvreté. En effet, parmi les quinze pays européens les plus riches, seuls quatre pays (Pays-Bas, Finlande, Irlande, Royaume-Uni et Autriche) n’ont pas connu d’augmentation de la pauvreté monétaire entre 2007 et 2012. Il faut noter ici que la diminution du taux de pauvreté au Royaume-Uni et en Irlande semble davantage s’expliquer par une baisse du niveau vie médian que par l’amélioration des conditions de vie des personnes les plus modestes. Concernant les autres pays, l’augmentation de la pauvreté a été la plus forte pour la Grèce (+ 3 points de pourcentage), la Suède (+2,6 points) et le Luxembourg (+2,5 points). En passant de 12,5 % à 13,7 % entre 2007 et 2012, la France connait la cinquième plus importante augmentation du taux de pauvreté. Toutefois, son taux de pauvreté reste limité en comparaison des autres pays européens. Avec un taux de pauvreté inférieur à 14 % en 2012, la France fait partie des pays les moins touchés avec les Pays-Bas, la Finlande et le Danemark. À l’opposé, les pays méditerranéens (Portugal, Italie, Grèce et Espagne) sont les plus touchés par la pauvreté avec un taux supérieur à 14 %. Enfin, même si l’Allemagne est le seul pays à avoir connu une diminution du taux de chômage entre 2007 et 2012, elle connait une augmentation de la pauvreté durant cette période (+0,9 point) et atteint un niveau relativement élevé (16,1 %). En France, l’augmentation de la pauvreté est surtout subie par les enfants Si les pays européens n’ont pas tous connu la même évolution de la pauvreté durant la crise, il en va de même au sein des pays lorsque l’on s’intéresse à l’évolution du nombre de pauvres par tranche d’âge. Les personnes d’âge actif (15-64 ans) ont connu une augmentation du nombre de pauvres dans douze des quinze pays retenus, alors que celui-ci a diminué dans tous les pays pour les 65 ans et plus, à l’exception de la Grèce et de la Suède. Cela peut s’expliquer par deux phénomènes :
    1.    L’augmentation du taux de pauvreté s’explique principalement par la dégradation du marché du travail qui entraîne la privation de revenu du travail pour les personnes en âge de travailler. Ce sont donc les personnes d’âge actif qui sont les plus confrontées par la dégradation des niveaux de vie.
    2.    Les personnes partant à la retraite ont des carrières de plus en plus longues et remplies ce qui leur assure une pension de retraite plus élevée. C’est ce que l’on appelle l’effet noria.

L’évolution du nombre de personnes pauvres de moins de 18 ans est quant à lui très variable d’un pays à l’autre. Six pays connaissent une amélioration (Finlande, Royaume-Uni, Danemark, Allemagne, Pays-Bas et Irlande), trois pays une quasi-stagnation (Autriche, Italie et Portugal) et six pays une augmentation (Belgique, Espagne, France, Suède, Grèce et Luxembourg).
Avec le Luxembourg, la France se démarque des autres pays puisque c’est pour la tranche d’âge des enfants que la pauvreté a le plus progressé. Ainsi, les effets de la crise économique sont davantage portés par les enfants que par le reste de la population. Entre 2007 et 2012, ce sont près de 420 000 enfants de plus qui sont confrontés à la pauvreté, soit une augmentation de 20,5 %. Cette aggravation de la pauvreté infantile s’explique par la hausse de la pauvreté qui est plus marquée chez les familles monoparentales et les familles nombreuses que le reste de la population. En passant de 27,4 % à 34,9 % entre 2007 et 2012, la France a connu la troisième plus forte augmentation du taux de pauvreté des familles monoparentales au sein de l’UE15. Pour les ménages avec au moins 3 enfants, le taux de pauvreté est passé de 19,8 % à 23,1 % situant la France en quatrième position de l’UE15 en termes d’augmentation. Les statistiques en matière de taux de chômage par type de ménage manquent pour comprendre si l’évolution de la pauvreté pour les familles monoparentales et les familles nombreuses s’explique par une sensibilité plus forte aux conditions du marché du travail. Toutefois, il est possible d’affirmer que les familles monoparentales connaissent un taux de chômage plus fort que les autres types de ménage (18,9 % contre 10,9 % pour les personnes seules en 2013). Cette situation est d’autant plus préoccupante que le niveau de vie des enfants a un impact direct sur leur développement et leurs conditions de vie à l’âge adulte. En effet, une récente étude aux États-Unis a montré qu’augmenter de 1 000 dollars le revenu des familles entraine une augmentation des résultats aux tests de mathématique et de lecture de 6 % d’écart-type. Cet effet semble d’autant plus important que les enfants vivent dans des familles modestes. Par ailleurs, le niveau de vie des enfants semble avoir un impact sur les conditions de vie à l’âge adulte. Il a été montré qu’une augmentation du niveau de vie durant l’enfance entraine un niveau de vie plus important à l’âge adulte et une meilleure intégration sur le marché du travail. Une relation positive semble également exister entre le niveau de vie durant l’enfance et la santé physique. Il en est de même pour le développement des capacités sociales, émotionnelles et de comportement. Ainsi, garantir un certain niveau de vie des enfants est essentiel afin d’assurer leur meilleure intégration possible dans la société à l’âge adulte. Si cette stratégie peut sembler couteuse à court terme, il est fort à penser qu’elle sera rentable à plus long terme. En effet, en améliorant l’état de santé de la population, son niveau d’éducation et son intégration sur le marché du travail, de nombreux « coûts de réparation » pourront être évités. Conclusion Quasiment tous les pays de l’UE15 ont connu une augmentation du taux de pauvreté depuis le début de la crise de 2008. Toutefois, cette augmentation de la pauvreté n’a pas été subie de manière équivalente entre les membres d’un même pays. Si les personnes âgées semblent protégées des effets de la dégradation économique, les personnes d’âge actif et les enfants sont en première ligne. Cela est d’autant plus vrai pour la France que le nombre de pauvres a le plus augmenté pour les personnes de moins de 18 ans. Cette spécificité française est préoccupante lorsque l’on connait l’importance des conditions de vie à l’enfance sur les conditions de vie à l’âge adulte.
En 2013, le gouvernement a lancé un plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Ce plan comprend une soixantaine de mesures qui devraient permettre de réduire le niveau de pauvreté de la population global et donc in fine celui des enfants. Toutefois, nous pouvons nous interroger sur le manque d’objectif clair concernant spécifiquement la pauvreté des enfants.
En effet, à l’instar du Royaume-Uni et de la Belgique qui ont clairement édicté des plans de lutte contre la pauvreté infantile, la France semble se voiler les yeux face à la situation qu’elle traverse. Par exemple, le vote sur l’instauration de la modulation des allocations familiales aurait dû être l’occasion de redistribuer davantage de prestations familiales aux familles modestes. En effet, les parlementaires ont voté en octobre 2014 l’instauration de la modulation des allocations familiales. Ainsi, les allocations familiales devraient être divisées par deux pour les ménages ayant des revenus supérieurs à 6 000 euros pour un foyer avec deux enfants et par quatre à partir de 8.000 euros de revenus. On aurait pu penser que l’argent économisé sur la baisse des allocations à destination des ménages aisés aurait permis de financer une augmentation des allocations pour les ménages les plus modestes. Une telle mesure aurait entrainé une réduction du taux de pauvreté monétaire des enfants. Toutefois, le gouvernement a utilisé les économies réaliser pour diminuer le déficit public. Il reste que la commission enfance, installée par le premier ministre en janvier 2014 à France Stratégie et qui doit rendre prochainement son rapport, saura proposer des pistes afin d’endiguer la pauvreté des enfants ou, au minimum, mettre en avant les difficultés de la France dans ce domaine.


Marina Torre dans "Trends Tendances" Belgique du 22 janvier 2015 Article intitulé : Des jeunes blogueurs norvégiens découvrent les "usines à sueur" du Cambodge

""Que se passe-t-il quand vous envoyez trois jeunes norvégiens à l'étranger pour rencontrer les ouvriers qui cousent nos vêtements?" Le site web du journal Aftenposten a cherché une réponse à cette question dans une série documentaire-réalité en 5 épisodes diffusée fin 2014. Pendant un mois, Anniken, Frida et Ludvig ont quitté leur cocon scandinave pour travailler dans des ateliers de confection au Cambodge. Celles où certaines grandes chaînes multinationales du prêt-à-porter se ravitaillent en robes, pantalons et t-shirts à très bas prix. Ils y découvrent la vie quotidienne de ces ouvriers payés 160 dollars par mois en moyenne pour effectuer un travail répétitif dans des conditions particulièrement éprouvantes. Anniken brave l'interdit Dans le pays, l'affaire a fait du bruit après les révélations d'une participante, Anniken Jørgensen. Sur son blog, la jeune femme affirme que des membres du grand quotidien d'Oslo lui ont interdit de citer le nom d'H&M parmi les grandes marques internationales de l'industrie textile qui auraient généralement recours à ce type d'ateliers. "On nous a dit que nous n'étions pas autorisés à parler d'eux dans les médias. J'ai donc décidé que c'était exactement ce que je devais faire", écrit-elle.
La filiale H&M en Norvège a "proposé à plusieurs reprises aux blogueurs de les rencontrer pour leur parler des actions de la marque en vue de l'amélioration des conditions de travail et des salaires dans les pays de production", notamment au Cambdoge, indique à la Tribune une porte-parole de la marque. Celle-ci précise qu'une telle rencontre a eu lieu au cours de l'été. Le quotidien a, de son côté, nié avoir subi ou fait subir des pressions. Un fonds d'indemnisation pour Rana Plaza Les conditions de travail des "sweat shops" asiatiques font l'objet de dénonciations régulières de la part d'ONG, et ce depuis plusieurs années. En 2013, c'est une tragédie, l'effondrement du Rana Plaza, un immeuble du Bengladesh, qui a causé la mort de 1127 de personnes et fait plus de 2000 blessés, qui a contribué à mettre en lumière ces pratiques auprès du grand public. Un fonds d'indemnisation a depuis été créé grâce au concours du groupe Auchan, des enseignes Camaieu, Primark, Inditex, de la fondation du groupe H&M ou encore des distributeurs Walmart, El Corte Ingles.
Sur la toile francophone, belge en tête, la bande annonce de cette série sous-titrée en anglais et espagnol tourne depuis quelques heures, alors que l'émission est diffusée en Norvège dès la fin de l'année 2014.

 

Dans "Economie matin" du 24 décembre 2014 Article intitulé : Vêtements : il y a quoi derrière l'étiquette ?

"1 Qui domine le marché mondial des vêtements ?
Ce sont de grands groupes distribuant leurs produits : Hennes & Mauritz (H&M), Inditex, Gap Inc. et Fast Retailing (voir infographie). Ils décident quoi produire, où et comment. Grâce à l'organisation en CVM (lire C'est quoi), ils font appel à des sous-traitants pour la fabrication. H&M, Inditex et Gap Inc. forment le trio de tête. Pour doper leur développement, les distributeurs misent sur l'ouverture de boutiques (300 par an pour H&M), la création de marques (Oysho et Bershka pour Inditex?) ou le rachat (Uniqlo a racheté Princesse Tam.Tam?).
2 Où sont-ils fabriqués ?
2 La Chine est le producteur n° 1 : il fabrique 33 % des exportations de textile dans le monde (44 % de celles en Europe). Mais les grandes chaînes de mode peuvent déplacer leur production en fonction des coûts de la main-d'?uvre (voir infographie). Ainsi, face à la hausse du salaire moyen en Chine depuis 2010, elles ont reporté leur commandes sur le Bangladesh (désormais trois fois moins cher que la Chine), le Pakistan ou le Vietnam. Le Bangladesh est devenu le n° 2 mondial. 70 % des vêtements achetés en Europe sont produits en Asie, mais les pays du Maghreb et d'Europe de l'Est aussi ont la cote. Plus proches et pratiquant parfois des salaires plus faibles qu'en Chine, ils sont sollicités pour les commandes de mi-saison ou de réassort.
EN CHINE, DES ENFANTS COUPENT LES FILS DÉPASSANT DES JEANS POUR 1,5 CENTIME D'EURO PAR PANTALON.
3 Qui les confectionne ?
Parmi les 60 millions de travailleurs de l'industrie textile dans le monde, 68 % sont des femmes jeunes, peu qualifiées, et des enfants. Ces ouvriers endurent des conditions de travail très difficiles, comme en témoigne Hong Chantan, une Cambodgienne de 35 ans invitée en France en octobre par l'association Éthique sur l'étiquette. « J'ai commencé à 20 ans dans un sweatshop pour 23 euros par mois. J'en gagne aujourd'hui 120. On travaille 12 heures par jour, six jours sur sept, même les jours fériés, sans congés payés. Je couds des pantalons dans une usine qui travaille pour Inditex. Il n'y a aucune sécurité, aucune hygiène. Les fenêtres sont voilées pour éviter qu'on nous voie. On ne peut pas s'absenter plus de cinq minutes, même pour aller aux toilettes. On n'a pas le droit de parler. Au bout de trois fois, on nous suspend pour une journée de travail. » À Xintang, une ville chinoise considérée comme la capitale du monde des jeans, des enfants travaillent le soir après l'école et durant les vacances. Ils coupent les fils dépassant des ourlets des jeans. Salaire : 1,5 centime d'euro par pantalon.
4 À quel prix ?
4 Les ateliers de confection des PMA sont souvent installés dans des bâtiments vétustes, sans normes de sécurité. En 2013, le Rana Plaza, un bâtiment de Dacca (Bangladesh) où étaient installés des sous-traitants de marques occidentales, s'est effondré. Environ 1 100 personnes sont mortes. « Pour signer des contrats avec les grandes chaînes de mode, les sous-traitants ne se contentent pas de sous-payer leurs salariés ou de les faire travailler dans des conditions précaires. Ils utilisent des produits interdits en Europe par la norme REACH (lire C'est quoi). Ces produits sont toxiques pour l'environnement, les personnes qui les manipulent et les consommateurs qui portent les vêtements, affirme Françoise Minarro spécialiste du dossier pour Greenpeace. En Chine, on a fait des contrôles et des prélèvements accablants d'eaux usées à la sortie des usines. Les polluants sont rejetés directement dans les rivières où ils contaminent l'eau qui est ensuite consommée par les habitants. »
5 Cela peut-il changer ?
5 « Ce serait bien que ceux qui achètent ces habits se rendent compte des conditions de leur fabrication? », espère Hong Chantan. Une prise de conscience qu'encourage aussi Greenpeace : « À 15 ans, on peut comprendre qu'un teeshirt très bon marché n'a pas été confectionné dans de bonnes conditions? » Questionnées sur les pratiques de leurs sous-traitants (sur les plans éthique, environnemental et sanitaire), les principales chaînes de mode n'ont pas voulu nous répondre, excepté H&M. Depuis novembre 2013, la marque a engagé des actions en faveur des salariés et de l'environnement des PMA.
C'EST QUI ? C'EST QUOI ?
Le marché du textile Le textile et l'habillement représentent un CA annuel de 470 milliards d'euros dans le monde et font travailler 60 millions de personnes. En Europe, le secteur compte 1,8 million de salariés pour un CA de 190 milliards d'euros. En France, il pèse 22 milliards d'euros, pour 130 000 emplois.
Une chaîne de valeur mondiale (CVM) Ensemble des activités (conception d'un produit, production, livraison au consommateur?) d'une entreprise réparties dans plusieurs pays. Avec le développement des transports internationaux, le secteur textile s'est organisé en CVM. Ce mode de production maximise le profit des marques. La confection des habits est, par exemple, délocalisée dans des pays à faible coût de main-d'oeuvre.
La norme REACH Norme européenne d'utilisation des produits chimiques. Les sous-traitants des PMA ne la respectent pas forcément. Greenpeace a détecté des produits chimiques dangereux dans les vêtements des grandes marques : du NPE et des phtalates, soupçonnés de dérégler le fonctionnement hormonal et la reproduction. Dans une campagne pour que les marques « désintoxiquent » leurs vêtements, l'association a établi un podium les classant selon leurs efforts (infographie).
LES FAITS : 625 euros par an : c'est ce que dépensent en moyenne les 15-25 ans pour s'habiller, surtout auprès de grandes chaînes de mode. quel est le secret de leurs prix attractifs ?
Cet article est extrait de l'Eco, hebdo destiné aux 12-16 ans.

Dans "Le Figaro" du 25 décembre 2014 Article intitulé : Les grilles anti-SDF d'Angoulême indignent en ce jour de Noël
   

" La veille de Noël, ce mercredi, une poignée de bancs publics du centre d'Angoulême en Charente ont été condamnés par un grillage, visant à décourager l'installation de sans domicile fixe. Une mesure radicale qui a surpris de nombreux habitants et suscité l'indignation d'internautes choqués d'une telle initiative en pleine «trêve de Noël».
Neuf bancs, attenant à la verrière d'une galerie marchande sur le Champ-de-Mars, ont été entièrement ceints d'un grillage de 2 mètres de haut, tandis que de nombreux autres bancs, situés à quelques dizaines de mètres, restaient pour leur part accessibles.
 
«Ce n'est pas 0,1 % de la population qui doit emmerder 99,9 % qui veut bosser», résume sans états d'âme Thierry Courmont, président de l'association de la Galerie du Champ-de-Mars, dans Sud Ouest. Le même ne semble pas être à une contradiction près: «Ça n'a rien à voir avec les SDF, les SDF ils ne nous dérangent pas. Ici, ce sont des dealers», a-t-il dit sur RTL. Le député socialiste Guillaume Garot a également manifesté son indignation: «C'est un peu radical, comme solution, non? Peut-être que la médiation aurait suffi, on aurait pu se déplacer dans un coin un peu plus reculé. Tout ce qu'on veut, c'est être entre potes», témoigne un sans-abri.
Plusieur personnalités du monde de la BD, dont Angoulême est la capitale, ont demandé dans une lettre publique au maire Xavier Bonnefont de revenir sur cette décision.
«Au début, nous avons cru à un gag mais il a bien fallu nous rendre à cette évidence. Vous avez réellement fait grillager les bancs publics d'Angoulême pour éviter que les SDF et autres punks à chien ne s'y posent. Il est très délicat pour nous, dessinateurs, journalistes, éditeurs, amateurs de bandes dessinées ou simples passants d'accepter cette manifestation d'intolérance, de laideur et d'indignité sans broncher. Nous vous demandons donc de retirer ces grilles et de rendre aux bancs publics d'Angoulême leur fonctionnalité. Nous aimerions y poser nos fesses lors du prochain festival. Cela vous éviterait des embarras et des manifestations supplémentaires de notre désarroi.», écrivent les artistes.

Jean-Baptiste Giraud dans "Economie matin" du 19 novembre 2014 Article intitulé : Cinq millions de français dépendent des minima sociaux selon l'INSEE
 
" 4,5 millions de personnes dépendent des minima sociaux pour vivre en France. Dépendaient : ces chiffres datent de fin 2012, et ont été rendus publics cette semaine par l'INSEE, le temps que l'institut compile et interpréte les données qu'il collecte à travers le pays. Autant dire que le cap des cinq millions est franchi, ou sur le point de l'être.
On ne parle "heureusement" pas ici de foyers, ce qui serait énorme, mais bien de personnes. Dans les 4,5 à 5 millions sont compris les conjoints et les enfants. Mais vivre des seuls minima sociaux n'est techniquement pas possible. Une personne seule reçoit, avec le RSA, 509,30 euros, 763,95 avec un enfant, et 916,74 euros avec deux enfants. Chaque enfant à charge en plus apporte 203,72 euros d'allocation supplémentaire. Pour un couple, les montants sont identiques : Deux personnes sans aucun revenu touchent ainsi 763,95 euros, 916,74 avec un enfant, 1069,53 avec deux, et 203,72 euros par enfant supplémentaire. A noter que le RSA est majoré, dans le cas d'un parent isolé, de 150 euros en moyenne.
Pourtant, selon l'INSEE, le RSA et l'ASS (l'allocation de solidarité spécifique, versée aux chômeurs en fin de droits) sont la seule source de "revenu" pour 2,1 millions de foyers en France. Un chiffre en hausse de 25 % sur cinq ans, soit une augmentation du nombre de bénéficiaires des minimas sociaux de 430 000. Le rapport de l'INSEE confirme donc ce que tout un chacun devinait de manière empirique : La crise déclenchée en 2008 a touché tout le monde, mais a agravé la situation des plus fragiles, et a fait basculer nombre de ceux qui étaient déja en difficulité dans la misère la plus totale. A cet égard, le nombre de chômeurs de très longue durée atteint des records : fin 2012, plus de 600 000 personnes ont déclaré à l'INSEE ne pas avoir travaillé du tout au cours des deux dernières années."

Paolo Garoscio dans "Economie matin"  du 6 novembre 2014 Article intitulé : Un Français sur cinq vit dans la pauvreté et la précarité... A qui les Peuples doivent-ils leur Liberté ? Aux politiques ou à leur pouvoir de dire NON ? Collaborer à sa propre pauvreté et à la misère de ses enfants ou résister ? Que nous enseigne l'histoire ? « Sachez dire non pour être digne de votre liberté. Ne jamais accepter de devenir, petit à petit, de façon insidieuse le terreau fertile de l’asservissement et de l’acceptation de l’inacceptable.© »
 

" Les temps sont durs pour tout le monde ; surtout pour les européens qui subissent la crise de plein fouet depuis 2008 et qui, contrairement aux Etats-Unis, n'en sont pas encore sortis (et n'en sortiront peut-être jamais à croire les plus pessimistes). La France également continue de se débattre avec la crise et les français sont toujours menacés de pauvreté.
Les Français en situation de pauvreté seraient plus de 11 millions
En France, selon les dernières données de l'institut de statistiques européen Eurostat (données 2013), près de 18,1% de la population est menacée de pauvreté. C'est un peu mieux qu'en 2008 (18,5%) et mieux que la moyenne européenne (24,5%) mais ça représente tout de même quasiment un Français sur cinq.
11,946 millions de personnes risquent donc de se retrouver en situation de précarité financière ou monétaire en France. Et le pire est que l'Hexagone arrive en 5ème position des pays avec le risque de pauvreté le plus faible, battu seulement par la République Tchèque (14,6%), les Pays-Bas (15,9%) ou encore les pays du nord de l'Europe, Finlande (16%) et Suède (16,4%).
Plus de 100 millions d'Européens à risque pauvreté
En Europe, le risque pauvreté concerne 24,5% d'habitants en 2013, soit un peu mieux que 2012 (24,8%). Mais au total cela représente 122,6 millions d'individus en grande difficulté financière.
La triste palme de la population la plus à risque revient à la Bulgarie où plus de la moitié de la population vit dans la pauvreté (54%). Suivent la Roumanie, la Lettonie, la Hongrie et bien entendu la Grèce (merci Merkel) où un tiers de la population vit dans la pauvreté.
Trois facteurs de « pauvreté »

Eurostat identifie trois facteurs majeurs pour définir qu'une population est « pauvre ». Le facteur le plus important est le revenu qui tombe en dessous du « seuil de pauvreté ». Ce seuil est défini de manière mathématique : une personne tombe en dessous du seuil de pauvreté si son salaire est inférieur à 60% du revenu médian du pays. En France, ce seuil est de 987 euros par mois.
Selon Eurostat, 13,7% de la population française vit sous le seuil de pauvreté. Une part en hausse de 1% par rapport à 2008. En Europe, c'est 17% de la population qui vivrait sous le seuil de pauvreté.
Le second facteur est la « privation matérielle sévère » liée, par exemple, à l'impossibilité de payer les factures d'énergie ou de se chauffer. En France, 5% de la population est dans cette situation tandis que pour toute l'Europe, la part monte à 10% de la population.
Enfin, le dernier paramètre est l'accès au travail. Selon Eurostat, en Europe 10,7% de la population ayant l'âge pour travailler vit dans un ménage dans lequel les personnes adultes « ont utilisé moins de 20 % de leur potentiel total de travail au cours de l'année passée » En France « seulement » 7,9% de la population est dans cette situation.

Commentaire : Souvenons-nous des propos de Gandhi : « Si quelques milliers de Britanniques
 peuvent imposer leur domination à quelques millions d’Indiens, ce n’est pas
 grâce à la capacité de violence des Britanniques, mais plutôt à la résignation,
 à la complicité, à la coopération des Indiens. Les opprimés deviennent 
coresponsables de l’oppression qu’ils subissent dans la mesure où ils s’en
 accommodent et obéissent à ses lois. »
Et si un jour les mal-logés, les SDF, les « nouveaux pauvres » (ceux qui
 travaillent mais qui ne gagnent pas assez pour vivre « normalement »), les
 "paupérisés" pour des raisons politiques infirmaient volontairement
 les propos de Gandhi sur la résignation.
A l’heure ou l’Allemagne prend les rênes de l’europe, europe qui pourtant
 devait être l’Europe de la Paix, n’oublions pas : « Les camps de concentration 
humains ont toujours été précédés de camps de concentration économiques ». 
Et 
si tous ceux qui souffrent de la faim et de la précarité européenne ne se «â€¨contentaient » (surtout ne pas se 
méprendre sur ce mot) plus d’aller aux Restos du coeur, à la Soupe Populaire….mais 
se présentaient devant les cantines administratives de l’Etat et demandaient à
 faire appliquer les droits de l’Homme ? 
Et si tous les mal-logés, les SDF et 
les "paupérisés" politiques de France montaient sur Paris ?
 Pour
 rappel, ils seraient plusieurs millions en France. Et si tous les mal-logés,
 les SDF et les "paupérisés" Européens montaient à Bruxelles ?
Non, impossible Bruxelles serait trop petit. Et si tous les mal-logés, les SDF
 et les « paupérisés» Européens « envahissaient » la Belgique ?
Comme je l’ai déjà écrit « La misère vécue seule a cela d’acceptable pour
 les autres qu’elle est silencieuse et « invisible ». Rendons la visible et les 
autres devront la rendre inacceptable. » Gandhi a lancé la marche du 
sel…..qui lancera la marche européenne du logement et des conditions de
 vie décentes vers Bruxelles ?
Proposition : Je propose aux associations bienfaitrices de montrer 
l’ampleur de leur travail (et donc l'ampleur des failles et des manquements des réprésentants étatiques actuels) une foi pas mois devant les Préfectures, devant les 
mairies ou les postes de police etc… L'ironie de l'histoire actuelle est que les ONG (qui existent pour combler les faiblesses, les failles et les manquements lobbyisés des états) sont prises comme simple outil statistique en réponse à la pauvreté. Pauvreté créée pour des raisons de return financier auprès des lobbyisateurs des politiques.
En ce qui me concerne, je pense que la démonstration du "NON A LA 
PAUPERISATION LOBBYISEE POLITIQUE" pourrait être le déclencheur de quantité de
 choses positives. Notamment de l’entraide de ceux qui en ont assez
 (c’est-à-dire de quasiment tout le monde) ce qui donnerait aux Hommes
 politiques européens la légitimité pour prendre le dessus sur les politiciens
 lobbyisés. Actuellement, l’Europe de la Paix a les pieds et poings liés par des 
politiciens véreux sous emprise des lobbies. Cela quelque soit le pays et les partis.
Seule la pression des Peuples à Bruxelles donnera rapidement la légitimité à 
l’Europe de changer les choses.
Quant au traitement du déficit qui est utilisé pour justifier l'injustifiable 
actuel, je vous rappelle :

http://www.economiematin.fr/news-solutions-relance-economie-confiance-bourse

http://www.economiematin.fr/news-marches-bourse-evolution-produits-financiers

Les réalités et la faisabilité des propos tenus dans ces écrits n’ont jamais 
été infirmées, ni même par l'Elysée qui en a une parfaite connaissance.
 Cela dit, l'intérêt des lobbyisateurs des politiques n'est certainement pas la sortie de crise et je n'ai pas les capitaux des lobbyisateurs pour acheter la mise en place du Fonds de Stabilisation Boursier dans les pays de l'europe allemande.

Dans "Boursorama"  du 6 novembre 2014 Article intitulé : La paupérisation s'accroît chez les seniors

LES SENIORS DE PLUS EN PLUS TOUCHÉS PAR LA PAUVRETÉ
PARIS (Reuters) - La paupérisation imposée par l'europe allemande à la France, France qui aime se dire libre, forte et indépendante s'accélère chez les seniors en raison de carrières professionnelles de moins en moins stables et d'une hausse du phénomène d'invalidité, selon le rapport annuel du Secours catholique sur l'état de la pauvreté en France.
Le document met aussi en avant une augmentation de la solitude chez les plus précaires, particulièrement chez les hommes, et alerte les autorités sur la précarité énergétique grandissante avec la montée des prix dans ce domaine.
Le Secours catholique dit avoir accueilli près d'un million et demi de personnes en 2013, dont 8,5% de plus de 60 ans, alors qu'ils représentaient 5% des populations aidées en 2000, et la progression est plus forte chez les plus de 50 ans, qui comptent pour 25,5% des personnes accueillies contre 18% en 2011. La police a-t-elle un million de grenades offensives ? Crever de faim, accepter de vivre dans la misère imposée ou se battre pour sa Liberté et sa dignité ?
Ce chiffre fait écho à ceux du chômage : en septembre, le nombre de demandeurs d'emploi de plus de 50 ans avait augmenté de 11,1% sur un an contre 4,0% pour l'ensemble de la population.
Le texte relève qu'un tiers des 55-64 sont bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA).
Le Secours catholique s'inquiète en outre de la proportion grandissante de femmes parmi les seniors accueillis : de 54% en 2003 à 61% en 2013, avec un revenu moyen de 772 euros, "soit 215 euros en dessous du seuil de pauvreté", souligne le rapport.
Les plus âgés ne sont pas les seuls touchés puisque le nombre total de personnes accueillies s'accroît (+46.000), avec une hausse marquée des familles avec enfant, qu'elles soient monoparentales (+2,3%) ou qu'il s'agisse de couples (+6%).
Le revenu mensuel moyen des personnes soutenues, dont 16% de ménages qui n'ont aucune ressource, est de 515 euros par unité de consommation, soit 772 euros pour un couple ou 1.081 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.
L'organisation caritative rappelle encore que la pauvreté entraîne la perte de lien social. Ainsi les hommes seuls ont-ils compté pour un quart des ménages accueillis et présentent le niveau de vie moyen le plus faible, avec 437 euros par mois.
Enfin, écrit le Secours catholique, "la précarité énergétique gagne du terrain". L'aide financière apportée aux personnes dans cette situation a presque doublé (+90%) en dix ans. (Gregory Blachier, édité par Yves Clarisse)

Commentaiore : Quand les politicards vont-ils être dignes de la Liberté qui leur a été donnée, non par l'état français, mais par le Peuple Français et les autres Peuples ? Pour rappel, la misère est volontairement créée pour des raisons de return financier. A quand la mise en place du Fond de Stabilisation Boursier qui est une réponse opérationnelle à la situation actuelle ? A quand la collecte d'un euros par français afin d'alimenter une caisse de lobbyisation des politicards en faveur du Peuple ? A quand la fin de la stupidité actuelle ?

Dans "Challenges" du 26 mars 2014
Article intitulé :
350.000 ménages appauvris par le coût du logement en IdF

" Une étude publiée ce mercredi révèle que le coût du logement alimente la grande pauvreté en Ile-de-France. Quelque 76.000 autres ménages, bien que propriétaires de leur logement, sont également touchés de plein fouet par la pauvreté.  Le coût élevé du logement alimente la grande pauvreté en Ile-de-France, selon une étude parue mercredi 26 mars à un moment où le gouvernement tente d'encadrer les loyers sur fond de pénurie de logements sociaux. Quelque 350.000 ménages, soit 7% de ceux disposant d'un logement en Ile-de-France, n'ont pas les revenus nécessaires pour faire face aux dépenses vitales de nourriture et d'habillement tout en assurant celles liées à l'habitation, selon cette étude réalisée par l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France (www.iau-idf.fr). Et l'immobilier n'est pas en crise...MDR Et les défiscalisations ne sont pas "coupables"... Et la politique d'urbanisation et de concentration....toujours pas de souci... Quelques 140.000 de ces ménages, installés au sein du parc locatif privé, doivent trouver de quoi payer un loyer mensuel moyen de 541 euros pour un revenu moyen de 826 euros, selon l'étude. Le revenu moyen régional, par ménage, est lui de 3.406 euros. Qui va consommer ? La consommation des Peuples, n'est-ce pas elle qui donne du travail aux non fonctionnaires Le "reste à vivre" de ces ménages, malgré des aides au logement de 134 euros perçues par 54% d'entre eux, les place loin en deça du seuil de pauvreté de 589 euros, établi par Eurostat, la commission européenne des statistiques. Près de 126.000 ménages habitant cette fois le parc social sont dans une situation similaire avec un "reste à vivre" de 414 euros par mois, soit un seuil considéré comme insuffisant pour s'habiller et se nourrir. Pas grave, il y a les restos du coeur et autres associations qui faisant un travail extraordinaire permettent à l'Etat de transformer la pauvreté en un simple donnée statistique. Les citoyens sont dans la misère parce que le système les y met volontairement. Ils ne sont plus que des variables d'ajustement dans la réalisation de chiffres comptables sans valeur et sans prix. Si accepter cela au titre d'une certaine éducation est totalement compréhensible et honorable, accepter de pérenniser et transmettre cette situation à nos enfants par nos silences et notre acceptation de la paupérisation imposée, est irresponsable et indigne. Il faut que la misère se montre, il faut qu’elle devienne la honte des politiques, qui eux sont à charge. Il faut que les millions de pauvres et les autres se massent à l'heure de certains repas devant les cantines administratives, les préfectures etc…  En faisant cela, la pauvreté s'imposera comme le relais de croissance économique du futur.  Il faut rendre la pauvreté visible pour la rendre inacceptable. Être face à la réalité impose une réaction. Avis aux associations de bienfaisance,
MONTREZ-VOUS,  MONTREZ CE QUE VOUS FAITE ET QUE L'ETAT NE FAIT PAS. EXPOSEZ A LA FACE DES POLITICARDS LES EFFETS DE LEUR POLITIQUE ET DE LEUR VILENIE
La croissance de chiffres comptables sans aucune valeur financière ni Humaine ne donnera comme futur que la guerre.  L’austérité sur la paupérisation est une débilité ...sauf pour les promoteurs qui encaissent et les politiques qui vivent de leur corruption. La croissance économique est issue de la consommation et de la production du plus grand nombre. Il faut que la pauvreté devienne LE relais de croissance SOCIOECOPOFI réel. Fin de la croissance de chiffres comptables n'ayant pour seule valeur que leur débilité qui profite et sert leurs promoteurs, « normalisateurs » et les régulateurs. Nous vivons une époque extraordinaire car nous avons l'opportunité de réinventer et de mettre en place les systèmes économiques d'Avenir. Manque de chance, là où la recherche, l'innovation et la mise en place font partie de la culture d'évolution (médecine, pharmacie, industrie, informatique etc...), dans le milieu économique dogmatisé par les égos, les ambitions personnelles et politiques ; la recherche, l'innovation et la mise en place se limitent à l'acceptation du présent comme futur. Une information boursière (décriée par leurs concepteurs eux-mêmes), qui fera rire dans le futur, mais imposée par des autorités dites de régulations ; des raisonnements que tous savent biaisés et destructeurs mais qui continuent d’être appliqués etc... Si l'Avenir passe par la finance, encore faudrait-il que cette dernière prenne en compte (autrement que dans leur publicité) l'Etre Humain et l'Humanisme. Sans cela, la finance restera du domaine de la prestidigitation comptable certifiée par les commissaires aux comptes et se terminera dans l'épreuve. Les Peuples doivent, encore et encore, se rappeler que la Liberté et l'Avenir qu'ils lègueront à leurs enfants ne viennent pas du politique. Le politique n'a jamais été garant de Paix et d'harmonie.  Bien au contraire, la Liberté et l'Avenir qui nous ont été léguées proviennent du refus de la politique lorsque cette dernière est guidée, comme aujourd'hui, par l'idiotie, la couardise et la corruption. Les Peuples sont Libre grâce à leur courage et la prise en main de leur futur afin que leurs enfants aient un Avenir. NON, doit devenir le mot d'ordre. Changez votre politique "comptable" pour une politique économique et financière Humaine et Humaniste. Les déficits ont leurs solutions. Les déficits sont utilisés comme prétexte. Simple, clair et net : NON, je ne collabore plus. En clair, je vous combats pour simplement pouvoir vivre décemment. Autrement dit : Allez vous faire foutre avec votre austérité qui nous transforme et fera de nos enfants de simples outils de support à la réalisation de chiffres comptables sans auncune valeur ni prix. "De la gueule et du cran. Résiste et mords".

Quelque 76.000 autres ménages, bien que propriétaires de leur logement, sont également touchés de plein fouet par cette pauvreté. Car même si 58% d'entre eux ont fini de rembourser leurs emprunts, les charges et travaux d'entretiens sont trop importants par rapport à leurs revenus. La loi d'accès au logement et urbanisme rénové (Alur), adoptée définitivement en février par le Parlement, prévoit des mesures d'encadrement des loyers, que la ministre du logement Cécile Duflot espère mettre en place en Ile-de-France à partir de l'automne. Le gouvernement s'est fixé comme objectif la construction de 500.000 logements neufs par an sur le plan national, dont 150.000 logements sociaux. En 2013, seulement 332.000 logements ont été construits en France. La Fondation Abbé Pierre, dans son dernier rapport annuel en janvier, affirmait que les situations de mal-logement s'étaient encore aggravées en 2013, estimant à plus de 10 millions le nombre de personnes touchées par la crise du logement en France. 10 millions....et si ces 10 millions se transformaient en "Révolutionnaires de pauvretés" Le rapport mettait notamment en cause "une hausse non régulée du coût du logement", avec des loyers qui ont augmenté de 55% en 13 ans, associé à une situation sociale et économique qui continue à se dégrader, notamment au niveau de l'emploi. (Avec AFP)

Joël Cossardeaux dans "Les Echos" du 31 janvier 2014
Article intitulé : 5 millions de Français peinent à payer leur logement chaque mois

"Le rapport de la Fondation Abbé Pierre pointe les effets de la crise sur le budget logement. Se loger pose un problème dramatique à plus de 3,5 millions de personnes dont l’habitat est précaire ou indigne (squats, campements, etc.). Mais ils ne sont plus les seuls. Plus de 5 millions de locataires et de copropriétaires éprouvent dans ce domaine des difficultés, certes « moins violentes » mais « très préoccupantes », alerte la Fondation Abbé Pierre dans son dernier rapport sur l’état du mal-logement présenté aujourd’hui. Chez ces personnes, qui ne sont pas spécialement mal logées, régler ses charges de copropriété, rembourser ses emprunts, payer son loyer ou se domicilier près de son lieu de travail va de moins en moins de soi. En cause, la crise qui persiste et son corollaire, la dégradation de l’emploi qui se poursuit. « Dans certaines villes et régions où le chômage a explosé, les filets de protection s’épuisent », explique Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation. Mais il n’y a pas que ces situations de fin de droits qui se multiplient. Les emplois précaires, à travers leurs multiples déclinaisons (autoentrepreneurs, travailleurs détachés, CDD, intérimaires, saisonniers. etc.), sont en plein essor. En 2010, la France comptait 13,2 % de salariés en contrat précaire, rappelle le rapport. Une situation lourde de conséquences. « L’acceptation de conditions de travail très dégradées entraîne l’acceptation de conditions de logement également très dégradées », estime Patrick Doutreligne. En fait, l'acceptation quelle qu'elle soit entraîne souvent la déchéance. Le problème de l'acceptation est qu'elle se met en place petit à petit insidieusement et qu'elle a tendance à devenir avec le temps compromission. Mes commentaires, s'ils peuvent parfois choquer, soyez en certain, ils se veulent (c'est ma volonté) toujours objectifs et respectueux. Cela dit comme je l'écris souvent "Se taire jusqu'où, jusqu'à quand ?" Il est vrai que cela peut déranger et que dans certains cas je peux faire des erreurs de rédaction. Si nos acceptations d'aujourd'hui décident de notre Vie et de l'Avenir de nos enfants, restons dignes de ceux à qui nous avons du notre Avenir et notre Liberté et apprenons cela avec force et conviction à nos enfants. Je vous propose de méditer cela à l'heure où vos investissements sont détournés de toute valeur Humaine et Humaniste, où vos investissements sont mis en gage sans aucune information ni autorisation de votre part, où la paupérisation et l'acceptation deviennent les bases de la "nouvelle économie bancaire". Le XXI siècle sera celui du courage. Courage dans la douleur ou courage dans l'attitude et l'affirmation des seules valeurs d'Avenir que sont les valeurs Humaines et Humanistes. Réapprenons à dire NON.

« Sachez dire non pour être digne de votre Liberté. Ne jamais accepter de devenir, petit à petit, de façon insidieuse le terreau fertile de l’asservissement et de l’acceptation de l’inacceptable. »©

Surtout, cette flexibilité de l’emploi apparaît en « complet décalage » avec un secteur du logement qui se caractérise par sa rigidité (rareté et cherté de l’offre, durcissement des baux...). Les jeunes sont les premiers touchés. « Un sur deux seulement dispose d’un emploi stable à durée indéterminée (CDI) [...] qui ouvre souvent les portes du logement », pointe le rapport. Les coûts de logement ont d’autres effets collatéraux. Les foyers dont les revenus fluctuent à la baisse rognent sur leurs dépenses alimentaires et médicales pour pouvoir s’acquitter de leur loyer ou de leur mensualité. « Le logement peut être un frein à l’emploi alors qu’il doit au contraire le favoriser », déplore Patrick Doutreligne. Une situation paradoxale qui inquiète les entreprises. Celles de la Côte d’Azur, dans un récent sondage, sont 80 % à déclarer avoir des difficultés à embaucher à cause des coûts de logement des salariés. "

Fabien Piliu dans "La Tribune" du 21 janvier 2014
Article intitulé : En trois ans, près de 900.000 personnes sont devenues pauvres en France

" Les conséquences de la crise de 2008-2009 se précisent au fil du temps. On connaissait déjà les effets de la crise sur l'activité - le PIB a reculé de 2,5% en 2009 selon l'Insee -, sur les défaillances d'entreprises - 65.000 en 2009, un record - et sur les destructions d'emplois qui se sont élevées à 331.000 en 2009 selon une étude du Trésor. Une étude de l'Insee publiée ce lundi nous éclaire sur l'impact de la crise sur la pauvreté. Selon l'enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian des Français s'est stabilisé entre 2010 et 2011 à 19.550 euros annuels. Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10.530 euros par an. Les 10 % les plus aisés disposent d'au moins 37 450 euros par an, soit 3,6 fois plus. En 2011, les niveaux de vie ont augmenté uniquement pour la moitié la plus aisée de la population. En revanche, pour la moitié la plus modeste, ils reculent, mais moins que les deux années précédentes. Résultat, le taux de pauvreté, c'est-à-dire la proportion de personnes dont le niveau de vie se situe en-dessous du seuil du niveau de pauvreté, progresse de 0,3 point pour s'établir à 14,3%. A titre de comparaison, il atteignait 13% en 2008. En 2011, le seuil mensuel de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s'établissait à 977 euros mensuels en 2011, contre 985 euros en 2008. Comment une économie peut-elle "tourner" alors que ces moteurs ne sont plus alimentés ? Pire, ces moteurs ont de moins en moins d'intéret puisque la comptabilité fausse à volonté l'ensemble des données en fonction des intérets des gens qui influence l'évolution et l'application de cette dernière. " Cette hausse est la troisième consécutive, même si elle est plus modérée que celles enregistrées lors des deux années précédentes ", observe l'Insee. Résultat, 8,7 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté en 2011 contre 7,8 millions en 2008. Soit 900.000 personnes supplémentaires ! Cela dit, comment les peuples peuvent-ils tomber aussi bas sans réagir en fonction des enseignements de l'histoire ? Comme déjà indiqué, je pense que cela changera lorsque les Peuples auront choisi d'etre dignes de ceux à qui ils doivent leur Liberté. Révolutionnaire de pauvretés maintenant ou combat dans le sang demain ? C'est le moment de choisir, la prochaine crise qui se met déjà en place sera beaucoup plus terrible et destructrice. Notre réaction pacifique mais déterminée de "Révolutionniare de pauvretés" aujourd'hui ou le sang demain dans la résistance armée. Que voulons-nous léguer à nos enfants, la lacheté ou la force ? A nous de choisir ! Qui sont les populations les plus touchées par la montée de la pauvreté ? La pauvreté s'accroît davantage parmi les chômeurs et les jeunes âgés de 18 à 29 ans. " Dans un contexte où le chômage est resté relativement stable en moyenne annuelle entre 2010 et 2011, la diminution du niveau de vie des chômeurs provient en partie de l'augmentation des durées de chômage. Elle s'accompagne d'une légère hausse du nombre de ceux qui ne perçoivent plus d'indemnisation. (...) Par ailleurs, les revalorisations des allocations chômage ont été inférieures à l'inflation ", explique l'Insee. L'augmentation des difficultés financières de jeunes s'explique par le fait que la part des jeunes ayant un emploi recule (- 1,4 point à 55,4 %) et aussi parce qu'ils sont proportionnellement plus souvent au chômage (+ 0,4 point à 12,2 %) ou inactifs (+ 0,9 point à 32,3 %). " En outre, ceux qui ont un emploi en 2011 sont plus souvent en contrat à durée limitée ou à temps partiel qu'en 2010."

Souvenez-vous : Dans "Boursorama" du 7 février 2014
Article intitulé : Sommet crucial pour financer l'UE jusqu'en 2020:

 « Un sommet crucial pour l'avenir de l'Europe réunit jeudi les dirigeants de l'UE, appelés à renoncer à leurs égoïsmes nationaux pour doter le budget européen des moyens suffisants pour financer des investissements créateurs d'emplois jusqu'en 2020. Pourquoi 2020 et pas aujourd’hui ? Quelle est la logique économique et financière qui permettrait cette « magie » alors qu’on enfonce aujourd’hui volontairement les Peuples dans la paupérisation et la précarité ? Pour avoir le temps de débattre de ces sujets, il faudrait que les 27 s'entendent dans la nuit sur le budget européen. Ce timing est-il une blague ou une façon d’imposer aux forceps un diktat tout en permettant aux membres présents de dégager toute responsabilité ?  "Il y a urgence à trouver un accord", a averti le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, dans sa lettre d'invitation. Non, il y a urgence à mettre en place les solutions, à savoir mettre fin à la chape de plomb financière. En tout état de cause, le budget 2014-2020, frappé de plein fouet par l'austérité, sera inférieur à celui de la période précédente (2007-2013), qui dépassait les 1.000 milliards. Nous n’avons pas de souci à nous faire puisqu’en 2020 tout est OK. Seul problème entre aujourd’hui et 2020, il se passe quoi ? La crise de surchauffe des marchés ? 2016 peut-être ? Que devient la précarité galopante des jeunes à qui l’on a fait croire que les diplômes sont la panacée et qu’ils trouveront un emploi grâce au système des anciens élèves qui se cooptent ? La taille est sévère: près de 13 milliards en moins sur les engagements et 30 milliards en moins pour les paiements par rapport à la proposition de novembre. Pendant qu’on extrapole 2020, on diminue en 3 mois de 43 milliards. C'est ce que demandait le Premier ministre britannique David Cameron, qui ne raisonne qu'en terme de crédits de paiement, plus compréhensibles pour les citoyens. Si j’ai le plus grand respect pour les Britanniques, à qui je dois ma liberté sans oublier les Résistants, je pense que tôt ou tard il faudra quand même qu’ils fassent un choix. L’Europe n’est pas le Commonwealth. C'est également ce que souhaitait la chancelière allemande Angela Merkel. Merkel est-elle plus pour la Fédération européenne ou plus pour la Fédération Européenne Allemande ? L'essentiel des coupes a été opéré dans l'enveloppe demandée pour les infrastructures. Il y a encore quelques jours ne disait-on pas que les investissements du futur étaient les investissements d’infrastructures ? Elle est divisée par deux et passe de 40 à "moins de 20 milliards d'euros" pour les sept prochaines années. 2013 + 7 = 2020 si je ne m’abuse. Si je comprends bien il LUI reste à revenir pour multiplier les pains. "Il va falloir faire des choix", commentent, désabusés, les négociateurs de la Commission européenne. Le budget pour les infrastructures était porteur des emplois futurs dans les secteurs des télécommunications, de l'internet et des énergies renouvelables. Là, j’ai du louper un épisode. "Ce qui est sur la table est décevant, sans vision pour les politiques industrielles", a déploré le Premier ministre belge Elio Di Rupo. Vive le Belge ! Des coupes ont également été opérées dans les enveloppes de l'administration et des actions extérieures. Sont également affectés le Fonds pour le développement et le Fonds de solidarité destiné à financer notamment les actions des Restaurants du Coeur, réduit de 7 à 4,5 milliards d'euros. Quoi de plus stupide en terme SOCIOECOPOFI (SOCIOlogique, ECOnomique, POlitique et FInancier), on supprime l’aide aux plus défavorisés, alors que cette aide financière est immédiatement utilisée dans le circuit financier. Comment expliquer cela en terme HUMAIN ? Et je ne parle pas en termes économique et financier…Les sommes récupérées vont abonder l'enveloppe des aides directes de la Politique agricole commune (PAC) chère à la France, qui en est le premier bénéficiaire, le comble lorsque l’on sait les excès, les magouilles et les répercutions en terme de famine sur l’Afrique et la politique de Cohésion créée pour les régions les moins développées de l'UE avec quels résultats hors les détournements ?. Ces deux politiques avaient subi l'essentiel des coupes dans le compromis de novembre. En contrepartie de la réduction des dépenses de solidarité, M. Van Rompuy a proposé une initiative pour l'emploi des jeunes ceux-là mêmes qui allaient ou qui vont au restos du cœur ?. Mais l'enveloppe est modeste: entre 5 et 6 milliards d'euros sur sept ans, selon les indications obtenues par l'AFP, à répartir entre les régions de l'UE les plus touchées par le chômage des jeunes c’est-à-dire quasiment toutes. Le président François Hollande, venu présenter mardi sa vision de l'Europe aux eurodéputés, a été mandaté pour refuser un tel compromis. "Mon devoir est de rechercher un compromis", leur a-t-il répondu. Compromis "Ce ne sera pas possible. La négociation va consister à redistribuer pour faire plaisir à tout le monde", a estimé un négociateur européen. Un accord est toutefois donné pour certain. Est-ce pour cela qu’une nuit devrait suffire ? Lobby ? Outre l'image désastreuse pour l'Europe, un nouvel échec ferait des perdants, à commencer par l'Allemagne qui joue un milliard d'euros, soit le montant du rabais obtenu sur sa contribution pour la période 2007-2013. Combien a couté la politique allemande à l’Europe ?

 

Commentaire : S’il est un acte de bien de participer à aider les plus pauvres, l’est-il encore lorsque cette action entretient et participe au maintien du système qui fabrique cette pauvreté ? N’est-t-il pas un temps pour passer de l’aide du cœur au traitement du coeur de l’aide ? Lorsque les politiques en sont à réduire leurs aides à la pauvreté qu’ils fabriquent eux-mêmes, n’est-il pas temps de s’attaquer au cœur de la problématique ? Et si l’avenir était à la « révolution » de la pauvreté. Et si nous devions tous devenir des Révolutionnaires des pauvretés ©? Parce qu’elle est interdite SOCIOlogiquement, ECOnomiquement, POlitiquement, FInancièrement et surtout JURIDIQUEMENT, le principe est de la rendre interdite.  La pauvreté ne sert que les politiques qui vivent dessus. Il n’y a pas plus antiéconomique et anti-financier que la pauvreté. En 2009, j’écrivais « La misère vécue seule a cela d’acceptable pour les autres qu’elle est silencieuse et « invisible ». Rendons la visible et les autres devront la rendre inacceptable » Cette pauvreté nous touche tous. Nous avons tous un être cher, une connaissance voire un enfant, qui bien qu’ayant fait des études à un futur apparemment « bouché ».Et si nous refusions de cautionner l’organisation de cette pauvreté en agissant sur la destination de notre épargne ? A l’heure où l’Europe se fabrique où le Monde se fabrique n’est ce pas le bon moment pour les Peuples de s’imposer comme Etre Humain et non comme une simple variable d’ajustement pour maintenir des résultats financiers dépendants de règles comptables absurdes. Obligeons les hommes politiques à passer du stade de gestionnaire du franchissement du seuil sociologique d’acceptation de la pauvreté (seuil qui consiste à éviter les « rebellions » tout en optimisant le taux d’acceptation des Peuples) à devenir des hommes politiques « révolutionnaires de pauvretés© » ? http://www.socioecopofi.com/pages/comprendre-notre-economie/divers/financiarisation---bourse.php Avis aux associations d’aide et d’entraide, aux clubs de service (Lions, Rotary, Kiwanis etc ……), aux associations caritatives etc… organisez, non la révolution civile, mais un regroupement de la pauvreté. Et si une fois par mois, tous les Peuples en précarité (et les autres) se regroupaient devant la préfecture ? Et si une fois par mois, les Peuples en précarité  investissaient les cantines administratives et les Mairies. Et si un grand rassemblement de la précarité se faisait à Bruxelles ou devant les habitations des politiciens lobbyisés ? N’oublions pas « La misère vécue seule a cela d’acceptable pour les autres qu’elle est silencieuse et « invisible ». Rendons la visible et les autres devront la rendre inacceptable ©» Aujourd’hui, en pleine mise en place de l’Europe,  si nous acceptons la pauvreté Humaine comme une « normalité », demain elle sera considérée comme l’un des piliers indéfectibles de l’économie internationale. Là, nous pourrons considérer que nous avons failli. Et si nous devenions par nos actes, nos refus de certains investissements et nos paroles des révolutionnaires de pauvretés ?

Dans "Boursorama" du 8 décembre 2013

 

Article intitulé : Israël: la pauvreté reste élevée malgré une économie forte ...même en Israël

"Israël connaît une croissance économique rapide et un faible taux de chômage, mais son taux de pauvreté reste le plus élevé parmi les 35 pays membres de l'OCDE, a annoncé dimanche l'Organisation de coopération et de développement économiques. "La croissance israélienne reste relativement forte, le chômage est à des niveaux historiquement bas, son secteur des hautes technologies continue de susciter l'admiration internationale et la production a démarré sur de nouveaux champs gaziers sous-marins", résume l'enquête annuelle de l'OCDE sur Israël, présentée dimanche. "Cependant, le niveau de vie moyen reste largement en dessous des pays de l'OCDE les mieux classés, le taux relatif de pauvreté est le plus élevé de la zone OCDE, et le pays fait face à des défis environnementaux", souligne le rapport de 111 pages. "Les revenus d'un foyer israélien sur cinq sont situés sous le seuil de pauvreté relative", insiste le rapport, soulignant que cette proportion passait à un foyer sur deux parmi les Arabes israéliens et les juifs ultra-orthodoxes, principalement en raison du chômage. Le rapport recommande un effort supplémentaire d'éducation et de formation, en particulier pour les deux communautés défavorisées, et une refonte des aides sociales. L'OCDE suggère aussi à Israël de s'assurer que ses systèmes de santé et de retraite soient "en mesure de faire face au vieillissement", en particulier en repoussant l'âge du départ en retraite des femmes (actuellement de 62 ans, contre 67 pour les hommes), et de faire en sorte que "le travail paye", en introduisant un système de diminution progressive des allocations pour accompagner le retour à l'emploi."

Catherine Rollot dans "Le Monde" du 23 novembre 2013
Article intitulé :
Six millions d’adultes victimes d’"insécurité alimentaire"

"C'est la France des frigos vides. Celle des produits discount et des petits paniers, celle aussi qui peine à frapper aux portes des associations caritatives pour se faire aider. Alors que s'ouvre lundi 25 novembre la 29e campagne des Restos du coeur, qui risque cette année d'atteindre le chiffre record de 1 million de personnes accueillies, de plus en plus de familles vivent en « insécurité alimentaire ». De ces ménages qui doivent faire des restrictions telles qu'ils n'ont plus accès en quantité mais surtout en qualité aux aliments pour satisfaire leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires, on sait peu de chose. En France, contrairement aux Etats-Unis, la notion est encore mal connue et souvent confondue avec l'absence ou l'insuffisance de sécurité des aliments. La tentation est aussi facile de restreindre cette population à celle des 3, 5 millions de bénéficiaires de l'aide alimentaire. Pourtant, de l'avis de Nicole Darmon, directrice de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), qui a étudié les comportements alimentaires des personnes défavorisées, 12,2 % des adultes appartiendraient à un foyer en « situation d'insécurité alimentaire pour raisons financières », soit plus de 6 millions de personnes, un chiffre bien supérieur à la population qui a recours à l'aide alimentaire. « Ce phénomène, même s'il est trois fois plus fréquent parmi les ménages défavorisés, ne se résume pas à la pauvreté monétaire, explique Mme Darmon. On estime ainsi que 22 % des personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté sont en situation d'insécurité alimentaire. Bien que plus faible, cette proportion atteint près de 8 % parmi les personnes vivant au-dessus de ce seuil. » Par isolement, par manque d'information ou par pudeur… une grande part de cette population se tient souvent en marge de la distribution alimentaire. Ainsi Laurent Leroy, 50 ans, ouvrier au chômage depuis quatre ans à la suite d'un licenciement économique, a essayé pendant longtemps de « faire avec ». Au fur et à mesure de la baisse de ses indemnités chômage, la question de l'alimentation pour cet habitant de Montdidier (Somme) se résumait à une équation simple : « manger ce que je pouvais m'acheter », en gros des conserves à bas prix, avalées sans plaisir, sur un coin de table. Et de temps en temps de la viande. Il y a quelques mois, en fin de droits, « au fond du trou », avec 485 euros mensuels, comment est-ce possible ? Comment est-ce possible dans un pays comme la France ? France qui aime à se targuer de toutes les vertues. il s'est finalement décidé à demander de l'aide à la Croix-Rouge, qui lui distribue deux fois par mois un colis de nourriture. Pour utiliser au mieux les 80 euros mensuels qu'il consacre à son alimentation, il suit aussi un atelier cuisine proposé par l'association caritative une fois par mois. « J'ai retrouvé le goût de la cuisine, des repas équilibrés, même si je dois tout calculer », explique Laurent Leroy qui, chaque matin, traque les rabais et promotions dans son supermarché et rêve de manger des huîtres, « une envie qui remonte à 2007, quand travaillait encore ». Au Secours populaire, c'est un peu indirectement que l'association caritative a touché du doigt l'existence de ces « invisibles », pour qui les repas ont un goût de plus en plus amer. « L'année dernière, raconte Jean-Louis Callens, secrétaire national chargé de l'aide alimentaire, nous avons constaté deux phénomènes inquiétants. Au niveau national, le nombre de personnes qui recevait des colis alimentaires avait augmenté de 13,2 %. Parallèlement, nous accusions une baisse de 8 % de nos donateurs fidèles, un socle fait d'ouvriers ou d'employés qui donnaient entre 50 et 100 euros par an. » L'association a alors mené une enquête pour comprendre les raisons de ce désengagement. « Une grande partie de ces contributeurs modestes était en but à des difficultés, suite à une perte d'emploi ou une mise à la retraite. A notre grande surprise, nous avons découvert des situations très difficiles, avec des gens qui rognaient de plus en plus leur budget alimentation et qui ne voulaient pas se retrouver de l'autre côté de la barrière, en quelque sorte, et demander à bénéficier d'une aide alimentaire. » Pour le seul département du Nord-Pas-de-Calais, 1 600 anciens donateurs en difficulté ont finalement accepté un coup de pouce, après l'intervention de l'association caritative. Pour Gaëtan Lassale, chargé de mission à l'Observatoire pauvreté-nutrition-alimentation (Opnalim), une initiative lancée il y a un an par la Fédération des banques alimentaires pour encourager la réflexion et les recherches sur les conséquences de la pauvreté sur la nutrition, « l'alimentation est devenue une variable d'ajustement dans le budget familial, à tel point que le thème de l'insécurité alimentaire autrefois apanage des pays pauvres du Sud, touche désormais les pays riches du Nord ». Un constat corroboré par l'enquête de l'Insee, parue en juillet, sur les comportements de consommation en 2011. A la question : « Si vos ressources actuelles augmentaient de 10 %, que feriez-vous en priorité avec cet argent ? », 16 % des ménages modestes ont répondu qu'ils consacreraient leur argent à l'alimentation contre 11 % en 2005."

Commentaire : A quand les manifestations du "ras-le-bol de la pauvreté". Souvenez-vous Revue de presse du 26 au 28 octobre 2013 : Je forme le voeu que tous les paupérisés et les autres de cette europe soient dignes de ceux à qui ils, nous devons notre Liberté et qu'ensemble nous nous rejoignons en Belgique. Cela fera du monde puisque la population Belge est très largement inférieure à celle qui a été mise volontairement sur la paille par les politiciens de l'europe actuelle. Je forme le voeur que naissent dans tous les pays européens des mouvements de "révolutionnaires de pauvretés". Pauvretés est avec un S car il s'agit bien de l'ensemble des pauvretés financières, morales ....qui nous sont demandées ou imposées. Point de révolution violente ou même agressive, juste la révolution de dire NON. Non, c'est fini, je ne me tais plus. Je ne veux plus collaborer à la destruction des réalités Humaines et Humanistes. Je propose aux associations qui viennent en aide aux plus démunis de demander à ces derniers de se présenter hebdomadairement devant les cantines adminitratives, les préfectures et les mairies (au choix) à l'heure d'un repas, repas appelé le repas de l'indignation Humaine et Humaniste. La paupérisation financière est bien le fruit des décisions politiques et trop de ces dernières ont pu être prises parce que la misère est cantonnée dans "l'invisibilité". Point besoin des médias, juste que les Peuples voient l'ampleur de le misère "invisible". La misère vécue seule a cela d’acceptable pour les autres qu’elle est silencieuse et « invisible ». Rendons la visible et les autres devront la rendre inacceptable.

Joël Cossardeaux dans "Les Echos" du 22 octobre 2013
Article intitulé : Plus de la moitié des pauvres ont moins de 30 ans

"Le nombre de pauvres a augmenté de 1 million entre 2008 et 2011. Cycle SOCIOECOPOFI La hausse du nombre de personnes pauvres en France, amorcée au tournant du siècle, s’affirme et s’accélère. Selon une étude de l’Observatoire des inégalités, leur part dans la population est passée de 13 % à 14,4 % entre 2008 et 2011. Aujourd’hui, un peu plus de 8,8 millions de personnes vivent avec moins de 60 % du revenu médian en France (977 euros par mois pour un individu seul, 2.052 euros pour un couple avec deux enfants en bas âge), le seuil de pauvreté de plus en plus communément admis en Europe. Ceux qui n’atteignent pas la moitié de ce niveau de ressources sont près de 5 millions, selon l’Observatoire. Qui sont-ils ? Des moins de 30 ans pour plus de la moitié d’entre eux. Plus d’une personne sur dix de la catégorie des 20-29 ans est pauvre et 1,7 million d’enfants et d’adolescents se trouvent dans ce cas. « Ils le sont parce que leurs parents disposent de revenus insuffisants, notamment du fait du chômage, des bas salaires et du morcellement des temps de travail », indique l’étude. A l’opposé, les plus de 60 ans sont bien plus à l’abri, mais la situation vécue par les 4 % de pauvres de cette classe d’âge est souvent très difficile. L’absence d’un bon niveau de formation ne pardonne pas. Dans 43,6 % des cas, les pauvres sont sans diplôme. Cependant les personnes d’un niveau supérieur à bac + 2 sont plus touchées (4,6 % des pauvres) que les bac + 2. « Une partie des jeunes qui sortent des filières généralistes de l’université ont des difficultés à s’insérer dans le monde du travail », explique l’Observatoire. Tous les pauvres ne sont pas chômeurs, loin s’en faut. Pas moins de 1,9 million de personnes vivant sous le seuil des 60 % du revenu médian exercent une activité. Majoritairement féminine (53 %), la population pauvre vit à 57 % dans les grandes villes (plus de 50.000 habitants). A elle seule, l’agglomération parisienne concentre 1,3 million de personnes démunies. Mais avec un taux de 13,3 %, leur part dans la population régionale est inférieure à la moyenne nationale."

Lea Pfeiffer dans "Economie matin" du 9 octobre 2013
Article intitulé : 121 millions d'européens vivent sous le seuil de pauvreté ou sont à risque

"La crise économique a fait des ravages sur le niveau de vie des citoyens de l'Union Européenne d'après les données de l'institut européen Eurostat. Pas moins de 121 millions de personnes ont vécu ou risquent de vivre sous le seuil de pauvreté en 2012. En France, ce sont 19,3% d'habitants qui sont à risque, un pourcentage dans la moyenne européenne.
Un quart des européens risque d'être pauvre
Dans l'Union Européenne la situation globale est alarmante. 24% de la population, soit près d'un quart de celle-ci, vit ou risque de vivre sous le seuil de pauvreté et en situation d'exclusion sociale. Un risque qui s'est accru depuis la crise économique dont la fin se fait de plus en plus désirer. Et si la France ne se porte pas trop mal avec une part de population à risque un peu en dessous de la moyenne, dans d'autres pays la situation est critique. 31% de la population de la Grèce risque de devenir « pauvre » et ce n'est même pas la pire situation. Au fond du classement des pays dans lesquels la population est à risque pauvreté on trouve la Lettonie (36,6%) la Roumanie (40,3%) et la Bulgarie (49,1%). Comme toujours les inégalités sont flagrantes au sein de l'UE : la même zone économique qui contient un pays comme la Hongrie où 32,4% de la population est à risque pauvreté réunit aussi la République Tchèque, en tête du classement avec 15,4% de la population à risque ou encore les Pays-Bas où seulement 15,7% de la population est à risque pauvreté. L'étude menée par l'institut Eurostat a permis aussi de mettre en évidence les risques liés à la ruralité. Dans le milieu rural ce sont 29% des personnes qui sont à risque pauvreté. Contre 23% des personnes habitant dans les zones denses. Mais là aussi, les différences au sein de l'UE sont grandes. Ainsi, Eurostat a mis en évidence que dans 17 pays de l'UE, principalement du Sud et de l'Est, les zones rurales sont plus risquées en termes de pauvreté que les zones urbaines. Mais dans huit pays, principalement d'Europe occidentale, ce sont au contraire les zones urbaines qui présentent le plus de risque. De manière générale, au sein de l'UE, les zones moyennement denses sont les zones où le risque de pauvreté est le moins élevé : 21% de la population.

Dans "Boursorama" du 12 septembre 2013
Article intitulé : Austérité: 25 millions d'Européens menacés de pauvreté

"Jusqu'à 25 millions d'Européens risquent de basculer dans la pauvreté d'ici à 2025 si leurs dirigeants maintiennent le cap de l'austérité, a mis en garde Oxfam jeudi, à la veille d'une réunion des ministres des Finances de l'UE. Le modèle européen "est désormais directement remis en question par des politiques d'austérité mal conçues", relève dans un rapport l'ONG de lutte contre la pauvreté. La directrice du bureau européen d'Oxfam, Natalia Alonso, met en cause le recul des droits sociaux, "les coupes radicales dans les budgets de la sécurité sociale, de la santé et de l'éducation, la réduction des droits des travailleurs et une fiscalité inéquitable", ingrédients depuis trois ans des purges économiques censées redresser les finances publiques en Europe. "En 2011 au sein de l'UE, 120 millions de personnes vivaient dans la pauvreté" (moins de 60% du revenu médian), "ce nombre pourrait augmenter de 15 à 25 millions si les mesures d'austérité se poursuivent", portant à plus du quart de la population les personnes menacées par la pauvreté, y compris si elles ont un emploi, estime l'ONG. Le tout alors qu'Oxfam dénie toute efficacité aux mesures de "réduction aveugle de la dette", qui ont plombé la croissance et propulsé le chômage à des niveaux records, et dont la pertinence fait désormais l'objet de débat au sein de ses initiateurs. Intitulé "Le piège de l'austérité", le rapport met aussi en avant un creusement des inégalités, au profit des "10% les plus riches de la population européenne". Cela dit, de nouveau, les 90% qui restent doivent aimer cela puisqu'ils se taisent et acceptent. Les pays mis au régime d'austérité, la Grèce et le Portugal, en échange d'une perfusion financière UE-FMI, mais aussi l'Espagne et le Royaume-Uni, "se classeront bientôt parmi les pays les plus inégalitaires au monde", s'ils ne modifient pas leurs politiques, selon Mme Alonso. Invoquant les leçons à tirer des expériences similaires de casse sociale vécues par l'Amérique latine et l'Asie du sud-est dans les années 1980 à 1990, l'ONG appelle "les Etats-membres de l'UE à défendre un nouveau modèle économique et social" fondé sur une fiscalité équitable et des investissements publics dans les services et l'innovation. "

Dans "Boursorama" du 12 juin 2013

Article intitulé : Travail: plus de 15 millions d'enfants domestiques dans le monde selon l'OIT

"Plus de 15 millions d'enfants, âgés de 5 à 17 ans, travaillent dans le monde comme domestiques chez des particuliers, et sont particulièrement vulnérables, car ils peuvent être soumis à des abus physiques, psychiques, et parfois à des violences sexuelles, a dénoncé mardi à Genève le Bureau international du travail (BIT). "Ces enfants sont loin de leurs familles, ils sont isolés, et sont en état de grande dépendance", a souligné Constance Thomas, directrice du programme du BIT pour l'abolition du travail des enfants (IPEC). "Ils travaillent énormément d'heures, n'ont aucune liberté personnelle, et ce travail est le plus souvent clandestin", a ajouté Mme Thomas. Ces enfants font le ménage, la cuisine, s'occupent de la lessive et du repassage, sont mal nourris, et souvent humiliés, a-t-elle poursuivi. Les 15,5 millions d'enfants employés comme domestiques représentent 5% du total des enfants employés, soit 305 millions de jeunes de 5 à 17 ans. Parmi eux, 73% sont des filles. Ils sont 7,4 millions à faire un travail domestique entre 5 et 14 ans. "Le travail domestique des enfants est présent dans toutes les régions du monde", a affirmé Constance Thomas, en précisant qu'il est fréquent dans certains pays africains, comme le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Mali. Selon ce rapport, des familles rurales au Pakistan et au Népal sont contraintes d'envoyer leurs enfants comme domestiques, pour rembourser des dettes. En Haïti, des centaines de milliers d'enfants rescapés sont exploités dans des conditions qui relèvent du travail forcé. Chaque année, des milliers de filles sont transférées d'Ethiopie pour travailler comme domestique au Moyen-Orient.Le rapport du BIT est publié à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, célébrée mercredi.A cette occasion, l'ONG Terre des Hommes a appelé la Suisse à ratifier la Convention du BIT sur les travailleurs domestiques, adoptée il y a deux ans et ratifiée jusqu'ici par huit pays."

Commentaire : Seulement huit pays ont ratifié....

Arnaud Mourot, Directeur général d'Ashoka France/Belgique/Suisse, dans " Boursorama " du 21 mai 2013

Article intitulé : L'entrepreneuriat social peut-il répondre aux besoins des pauvres ?

" Les 50 millions de personnes pauvres en Europe dépensent quelque 220 Milliards € par an. 20% de la population européenne vit dans la pauvreté et a des besoins pas ou mal remplis en matière de logement, d'alimentation saine, de santé, d'éducation, de finances, etc. Ces 50 millions de personnes pauvres dépensent pourtant quelque 220 Milliards € par an, mais pour disposer de produits et services mal adaptés et manquer souvent de l'essentiel. Car l'innovation produits/services/marketing se concentre sur les segments socio-économiques élevés. Une étude européenne a chiffré, pour 6 secteurs majeurs (logement, santé, produits financiers, alimentation, énergie, emploi), les besoins existants et montré les freins actuels tout en évoquant un certain nombre d'opportunités. L'étendue des besoins des 21 millions de personnes qui ont du mal à se chauffer ; 12 millions subissent des privations sévères liées au logement ; 60% des français ont différé ou renoncé à des soins de santé pour raisons économiques en 2010, etc. L'entrepreneuriat social peut-il répondre à de tels besoins ? Ses innovations concernent bien tous les secteurs cruciaux pour les populations fragiles/pauvres. En outre les entrepreneurs sociaux, dans toute l'Europe (et ailleurs), font chaque jour la preuve de leur capacité de mise en œuvre et de leur impact. Malgré ses efforts et la détermination dont il fait preuve on voit bien, pourtant, que l'entrepreneuriat social n'arrive pas à résoudre les problèmes à grande échelle. Pourquoi ? On peut incriminer des financements insuffisants, un cadre légal inadapté, une incompatibilité culturelle entre les mondes du social et du business... mais ce ne sont pas les causes directes. L'absence de vision à l'échelle du système reste rédhibitoire. Il faut changer de paradigme : on a trop "pris en charge" les personnes en difficulté, plutôt que de les considérer comme des acteurs économiques potentiels ; les entreprises les ont trop ignorées. Conséquence : l'opposition entre social et business est devenue structurelle, partout, excluant de l'économie réelle deux-tiers de la population du globe. Chacun doit pouvoir produire, agir, choisir de consommer. Il ne faut plus parler d'assistance mais plutôt de marché(s). BRAVO! Et, au cours des prochaines années les entreprises, PME incluses, vont devoir investir ces marchés délaissés (annuellement celui de l'énergie (domicile) pour les populations vulnérables est estimé à 25 milliards €, celui du logement à 124 milliards €, celui des mutuelles de santé à 14 milliards €, etc.) . Encore faut-il sortir des sentiers battus afin d'adapter les produits/services, ainsi que leur financement, aux besoins réels des populations pauvres. Sortir des sentiers battus, voilà le challenge dans quasiment tous les domaines."

Jomo Kwame Sundaram dans " Le temps " du 17 mai 2013

Article intitulé : Il est urgent d’avoir un meilleur indicateur de la pauvreté mondiale

"Jomo Kwame Sundaram démontre que la Banque mondiale élude les principaux obstacles à l’estimation du niveau de vie des populations pauvres du globe Début 2012, le président sortant de la Banque mondiale, ­Robert Zoellick, a annoncé que l’Objectif du millénaire pour le développement de réduire de moitié la pauvreté dans le monde par rapport à son niveau de 1990 avait été réalisé en 2010, soit avec cinq ans d’avance sur le programme. Mais de nombreux analystes ont mis en doute les estimations fondées sur le seuil de pauvreté actuel de la Banque mondiale, qui a augmenté en 2008 de 1 dollar à 1,25 dollar par jour, en termes de parité de pouvoir d’achat (PPA). En fait, si l’on tient compte de l’inflation aux Etats-Unis, le seuil de pauvreté a dû augmenter à 1,45 dollar par jour en 2005. Premièrement, de nombreux pays ne disposent pas des données d’enquête montrant comment le revenu et la consommation se répartissent entre leurs citoyens. La Banque mondiale évite ce problème en supposant que le taux de pauvreté d’un pays sans ces données correspond à la moyenne de la région. Mais cette approche a conduit à ce que la Corée du Nord soit affectée sensiblement du même taux de pauvreté que la Chine, même si la Corée du Nord reçoit régulièrement une aide alimentaire de la Chine. Deuxièmement, la Banque mondiale accepte les données de l’enquête sans esprit critique, même quand elles contredisent les données provenant d’autres sources. Il est urgent d’avoir un meilleur indicateur de la pauvreté mondiale. De même, les données de l’enquête de la Banque mondiale estiment que la classe moyenne ­indienne compte environ 90 millions de personnes, malgré plus de 900 millions d’abonnés au téléphone cellulaire et 40 millions d’automobiles. Ces contradictions reflètent des écarts de mesure importants, qui dans le cas de l’Inde pourraient être de l’ordre de centaines de millions de personnes. Avec un tel système imparfait pour formuler la compréhension de la pauvreté dans le monde, les déclarations de succès ou d’échec n’ont pas beaucoup de sens. Il est urgent d’avoir un meilleur indicateur de pauvreté, qui traite plutôt qu’il n’évite les trois grands problèmes dont souffrent les estimations mondiales."

Céline Zünd dans " Le temps " du 17 mai 2013

Article intitulé : L’accord contraignant pour les grands du textile bangladesh

" Trente et une marques mondiales ont signé cette semaine un accord pour améliorer la sécurité des usines au Bangladesh, trois semaines après l’effondrement de l’immeuble dans la banlieue de Dacca (1127 morts). Le Rana Plaza haut de neuf étages abritait des ateliers de confection de vêtements où se fournissaient les grands noms du prêt-à-porter, tels que Mango et Benetton. Ces deux marques, ainsi que les principales entreprises européennes de l’habillement, ont paraphé le texte, élaboré à l’initiative de deux syndicats internationaux – Uni Global Union basé à Nyon et IndustriALL, dont le siège est à Genève – et de la coalition internationale militante Clean Clothes. H&M, Zara, C&A, Lidl, Switcher l’ont signé. En revanche les géants américains Gap et Wal-Mart s’y sont refusés, tout comme les marques suisses Charles Vögele et Tali Weijl. Cette dernière n’a jamais répondu à nos sollicitations. Quant au groupe leader sur le marché suisse Charles Vögele, dont 40% de la production provient du Bangladesh, sa justification reflète l’engagement à géométrie variable qui caractérise le secteur: «Au moment où une première version d’un accord sur la sécurité nous est parvenue, en 2012, nous avons estimé qu’il ne comportait pas assez de participants, c’est pourquoi nous l’avons décliné», explique par e-mail la porte-parole Nicole Borel. Entre-temps, l’industrie du textile a connu le pire drame de son histoire, les négociations se sont accélérées. Mais la marque bâloise, qui a pris connaissance de la dernière version de l’accord sur la sécurité des usines fin avril, n’a pas jugé urgent de se joindre au processus. «Nous examinons actuellement le texte», ajoute la porte-parole de Charles Vögele. Pour Célia Francillon, la porte-parole de la Déclaration de Berne, qui coordonne la Campagne Clean Clothe en Suisse, Charles Vögele a un temps de retard. Désormais, des experts indépendants des entreprises et des syndicats seront chargés d’inspecter la sécurité incendie, ainsi que le respect des normes et règlements en vigueur dans le bâtiment, pour les entreprises de prêt-à-porter. Ces dernières sont tenues de rompre leurs liens avec les ateliers qui ne respectent pas les standards. Enfin, il prévoit une contribution jusqu’à 500 000 francs par les marques pour financer le mécanisme de contrôle. Les négociations avec les représentants de l’industrie ont été «robustes», précise le syndicat IndustriALL. Mais, pour son porte-parole Tom Grinter, le drame du Rana Plaza a marqué un tournant en rappelant dans quelles conditions sont produits les vêtements qui inondent le marché mondial. Au Bangladesh, deuxième exportateur de textile au monde après la Chine, le salaire moyen d’un ouvrier du textile s’élève à 38 francs par mois. C’est deux à trois fois moins que le revenu nécessaire pour subsister. «Les marques ont une responsabilité immense dans l’amélioration de ces conditions. Il suffit d’augmenter le prix d’un t-shirt de 25 centimes pour doubler le salaire d’un ouvrier», relève Tom Grinter. De nombreuses questions demeurent sur la mise en œuvre des mesures, dans l’un des pays les plus pauvres du monde, où les syndicats sont d’ordinaire refoulés aux portes des usines. «Les travailleurs pèsent peu face aux propriétaires des fabriques, explique Amirul Haque Ami, président de la Fédération nationale des travailleurs du textile à Dacca. Mais j’attends beaucoup de cet accord, car il nous donne des outils.»

Dans " Boursorama "  du 14 mai 2013

Article intitulé : Bangladesh: les géants du textile rallient un accord sur la sécurité
" Plusieurs grandes marques d'habillement, dont l'italien Benetton, l'espagnol Zara, le britannique Marks and Spencer ou le suédois H&M, vont rejoindre un accord lancé par les syndicats pour améliorer la sécurité des usines textiles au Bangladesh. "Nous venons de prendre la décision de signer l'accord sur la sécurité incendie et bâtiments au Bangladesh proposé par les confédérations syndicales IndustriALL et UNI", a déclaré mardi à l'AFP un porte-parole de Benetton. IndustriALL, qui revendique 50 millions de travailleurs dans 140 pays, et UNI Global Union (20 millions de travailleurs) ont été à l'origine dès 2012 de cet accord. Quelle augmentation de salaire ? Pour rappel, ces entreprises inondent et mettent à mal les marchés internationaux via l'exploitation voire un certain esclavage, quand ce n'est pas l'empoisonnement avec les teintures interdites en Europe. Ces entreprises doivent être boycottées. Elles tuent l'emploi en Europe en participant au système qui vit sur la paupérisation général des Peuples et assassinent dans les pays producteurs. Ce protocole institue entre autres un "inspecteur en chef" indépendant des entreprises et des syndicats, chargé de "concevoir et mettre en oeuvre un programme d'inspection de la sécurité incendie qui soit crédible et efficace". Ca c'est du crédible! Il prévoit également "un ou plusieurs experts qualifiés" devant "mener à bien un examen complet et rigoureux des normes et règlements actuels dans le bâtiment pour les entreprises de prêt-à-porter". MDR Le groupe italien rejoint ainsi le britannique Marks and Spencer, qui fait travailler une soixantaine d'usines textiles au Bangladesh, et deux autres géants de l'habillement, l'espagnol Inditex (qui possède notamment Zara) et le suédois H&M (Hennes et Mauritz) ou encore le groupe C&A. Un porte-parole d'Inditex a précisé à l'AFP que le groupe signerait formellement le nouvel accord à une date qui doit être arrêtée par les syndicats. Les promoteurs de l'accord avaient fixé au 15 mai à minuit la date-limite pour ses signataires. La liste n'est pas encore publique, mais l'UNI a confirmé mardi les signatures de l'américain PVH (qui détient des marques comme Tommy Hilfiger et Calvin Klein), de l'allemand Tchibo.sq ou encore des britanniques Tesco et Primark. Mardi en fin de journée, l'espagnol Mango s'est à son tour rallié à l'accord. "Compte à rebours" "Le compte à rebours est lancé pour des sociétés comme (l'américain) Gap et (le français) Carrefour afin qu'ils démontrent leur préoccupation à l'égard de la main-d'oeuvre qu'ils emploient au Bangladesh", a averti mardi dans un communiqué Philip Jennings, secrétaire-général de l'UNI. Interrogé par l'AFP, Carrefour a indiqué en fin de journée son intention de signer l'accord, tout en rappelant que cet engagement s'ajoutera aux actions qu'il mène déjà en faveur de l'amélioration des conditions sociales des travailleurs au Bangladesh à travers sa "charte sociale fournisseur". Il a également tenu à souligner que, après enquête, "il n'a eu aucune relation commerciale avec les entreprises locales qui étaient en activité dans l'immeuble qui s'est effondré". Le Bangladesh est, derrière la Chine, le deuxième exportateur au monde de vêtements, secteur qui représente 80% de ses exportations. L'effondrement le 24 avril d'un immeuble où travaillaient plus de 3.000 ouvriers du textile, et qui a tué 1.125 personnes, a mis sous les feux des projecteurs les conditions de travail dangereuses qui prévalent dans cette industrie.
L'Organisation internationale du travail (OIT) a indiqué de son côté mardi être prête à apporter son concours pour permettre une meilleure application de cet accord. Pourquoi l'OIT ne fait-elle pas plus ?"

 

Reçu de « Avaaz.org » le 6 mai 2013

Article intitulé : Communiqué

"Nous avons tous vu les insoutenables images de centaines de femmes innocentes brûlées vives ou écrasées alors qu’elles confectionnaient NOS vêtements. Nous n'avons que quelques jours pour contraindre les grands noms de la mode d’empêcher qu’un tel drame ne se reproduise. Les grandes marques de vêtements se fournissent auprès de centaines d’ateliers au Bangladesh. Seules deux entreprises, dont Calvin Klein, ont signé des engagements contraignants offrant des garanties sur la construction et les normes de sécurité. D’autres, Wal-Mart en tête, tentent de se dédouaner de leurs responsabilités en proposant de vagues promesses, ce qui n’est rien d’autre qu’un coup de com’. Mais depuis la catastrophe de la semaine dernière, les réunions de crise s'enchaînent et les grandes chaînes vestimentaires font l'objet d'une pression colossale pour signer un accord contraignant qui pourra sauver des vies. Les négociations prennent fin dans quelques jours. H&M et Gap sont les plus à même de basculer en faveur d’un accord contraignant. La meilleure manière de les convaincre, c’est de s’adresser directement à leur PDG. Si nous sommes plus d’un million à attirer leur attention par le biais d’une pétition, de Facebook, de Twitter et de publicités, les PDG et leurs proches entendront nos voix. Ils sauront que leur réputation et celle de leur entreprise sont dans notre ligne de mire. Les ouvrières qui cousent NOS vêtements travaillent dans des conditions scandaleuses et dangereuses. Vous aussi, signez pour garantir la sécurité des immeubles où elles travaillent et faites circuler cet e-mail tout autour de vous :

http://www.avaaz.org/fr/ecrasees_en_faisant_nos_vetements/?bQeIOdb&v=24802

Le tragique effondrement survenu il y a quelques semaines n’est que le plus récent d’une longue série de drames. Au cours des dernières années, incendies et autres catastrophes ont causé un millier de décès et de nombreux handicaps allant parfois jusqu’à une impossibilité totale de travailler. Le gouvernement bangladais ferme les yeux sur ces conditions de travail pitoyables afin de permettre aux fournisseurs des grandes marques de livrer leurs clients au rythme et aux prix qu’ils demandent. Ces grands noms ont beau déclarer qu’ils effectuent des vérifications, les ouvriers expliquent qu'on ne peut faire confiance aux inspections menées en interne par ces entreprises. L’accord soutenu par les ouvriers contraint à des inspections indépendantes, des rapports publics sur les conditions de travail dans les ateliers des fournisseurs et une obligation d’effectuer des réparations. Ce document a même force exécutoire devant les tribunaux des pays d’origine des entreprises! Nous ne connaissons pas encore tous les noms des clients de l’atelier qui s’est effondré il y a quelques semaines et rien ne prouve qu’H&M et Gap en fassent partie. Mais des ouvriers sont morts chez des fournisseurs d’H&M et Gap ailleurs au Bangladesh. Si nous les rallions à notre cause, nous ferons peser une pression immense sur les autres entreprises, qui ne pourront que leur emboîter le pas. Ces entreprises se trouvent en ce moment même dans une phase critique. Appelons les PDG d’H&M et de Gap à se poser en leaders d’opinion en signant un accord contraignant. Signez et envoyez cet e-mail à vos proches et vos connaissances. Quand nous aurons rassemblé un million de signatures, nous lancerons une campagne publicitaire qu’ils ne pourront pas manquer:

http://www.avaaz.org/fr/ecrasees_en_faisant_nos_vetements/?bQeIOdb&v=24802

Une fois encore, les membres d’Avaaz s’unissent pour combattre la soif de profits des grandes entreprises et pour défendre les droits humains. L’an dernier, nous avons aidé 100 ouvriers indiens à rentrer chez eux, alors même qu’une entreprise du Bahreïn leur refusait la liberté. Aujourd’hui, stoppons le nivellement par le bas de la sécurité des ateliers.

Avec espoir et détermination,

Jamie, Jeremy, Alex, Ari, Diego, Marie, Maria-Paz, Ricken et toute l’équipe d’Avaaz

Dans  « Le Vif/Belga » Belgique du 2 mai 2013
Article intitulé : Somalie : la récente crise alimentaire a fait 258.000 morts

" La famine et la grave insécurité alimentaire en Somalie ont tué quelque 258.000 personnes entre octobre 2010 et avril 2012, dont 133.000 enfants de moins de cinq ans", selon un rapport établi par la FAO, l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, et le Réseau d'alerte pour la Famine (Fews-Net), financé par les États-Unis. Selon cette "première estimation scientifique" du bilan de la crise alimentaire, "4,6 % de la population totale et 10 % des enfants de moins de cinq ans sont morts dans le sud et le centre de la Somalie". Dans les régions du Bas-Shabelle, de Mogadiscio et de Bay, les plus durement touchées, la crise alimentaire a tué respectivement 18, 17 et 13 % des enfants de moins de cinq ans. La faim a causé "environ 30.000 morts (...) par mois entre mai et août 2011", selon cette étude. "Ces chiffres viennent s'ajouter aux 290.000 décès de référence présumés survenus dans la zone au cours de la période considérée. Cette mortalité de référence, qui comprend les décès liés au conflit (somalien), représente un taux de mortalité deux fois supérieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne", soulignent les auteurs de l'étude.
A cause de la sécheresse et de la guerre."

Gilles Quoistiaux dans « Trends » Belgique  du 30 avril 2013
Article intitulé :
Bangladesh : les marques sont-elles responsables ?

"L’effondrement d’un immeuble à Dacca, capitale du Bangladesh, a fait près de 400 morts et 900 disparus. Cette tragédie pose la question de la responsabilité des grandes marques de textile, qui font appel à des sous-traitants parfois peu scrupuleux. Le bilan est lourd, très lourd. Un immeuble de huit étages situé dans la banlieue de Dacca, capitale du Bangladesh, s’est effondré sur ses milliers d’occupants. Si 2.500 personnes ont pu être sauvées, on compte à l’heure actuelle 380 morts et plus de 900 disparus. Selon les premiers éléments de l’enquête, le bâtiment a été construit sur un sol instable. Les victimes, majoritairement des femmes, sont des ouvriers du secteur textile, principal pourvoyeur d’emplois dans cette région touchée par une extrême pauvreté. D’après des chiffres cités notamment par lefigaro.fr, le secteur pèse quelque 16 milliards d’euros et emploie 3,6 millions de personnes au Bangladesh. Le pays est le deuxième exportateur de produits textiles dans le monde, derrière la Chine. De nombreuses grandes marques font appel aux services bon marché des ouvriers du Bangladesh, dont les salaires tourneraient autour de 30 euros par mois. Dans le cas du Rana Plaza, l’immeuble qui s’est effondré voici quatre jours, les choses ne sont pas encore tout à fait claires. Toutes les marques travaillant avec des sous-traitants basés dans ce bâtiment ne sont pas encore connues. Pour l’instant, les entreprises espagnoles Mango et El Corte Inglès, ainsi que la britannique Primark et la canadienne Joe Fresh, ont reconnu avoir passé des commandes à des sous-traitants logés au Rana Plaza. Des doutes existent encore au sujet de Benetton, de C&A et de Carrefour. Selon l’ONG Clean Clothes Company, ces grandes marques - qui démentent toute implication - sont liées commercialement à l’une ou l’autre entreprise travaillant dans l’immeuble aujourd’hui en ruines. Les marques sont cependant de plus en plus attentives aux relations qu’elles entretiennent avec leurs sous-traitants. «Les marques concluent des contrats dans lesquels elles fixent des règles en matière de temps de travail, de sécurité… Mais il est évidemment difficile pour la marque de surveiller la bonne application de l’ensemble de ces dispositions», explique Jo Willems. Dans le cas présent, on pourrait même imaginer que les marques elles-mêmes introduisent une procédure judiciaire à l’encontre de leurs sous-traitants, pour non-respect des clauses du contrat. Mais le dommage le plus important pour les marques est surtout lié à l’image extrêmement négative que véhicule ce genre de catastrophe. Raison pour laquelle elles chercheront peut-être à redorer leur blason en proposant des indemnisations aux victimes, même en-dehors de toute responsabilité juridiquement établie. C’est ce qu’a fait récemment C&A suite à l’incendie survenu le 24 novembre 2012 à Dacca (déjà), dans une usine de confection de vêtements. C&A s’est notamment engagé à verser 1.200 dollars à chaque famille ayant perdu un proche dans cette tragédie, qui a fait 112 morts. De nouvelles indemnisations sont à prévoir suite à l’effondrement du Rana Plaza. Clean Clothes Company estime leur montant à 30 millions de dollars, hors coût des interventions d’urgence. L’ONG fustige les audits réalisés sur place par les marques, qui n’ont pas permis de révéler les manquements en matière de sécurité. Elle presse surtout les marques de signer un accord par lequel elles s’engageraient à ne travailler qu’avec des sous-traitants respectant de nouveaux standards en matière de stabilité des bâtiments et de sécurité incendie. Une autre manière de leur faire porter une part de responsabilité dans ce type de catastrophe.

Dans «  Boursorama » du 3 avril 2013

Article intitulé : L'aide aux pays pauvres a connu en 2012 sa plus forte baisse depuis 1997:

"L'aide aux pays pauvres a connu en 2012 sa plus forte baisse depuis 1997, sous l'effet de la crise mondiale et de l'austérité en vigueur dans les pays riches, a annoncé mercredi l'OCDE, qui prévoit néanmoins un "redressement modeste" cette année. Selon le bilan provisoire pour l'an dernier publié par l'Organisation de coopération et de développement économiques, l'aide publique au développement (APD) a diminué de près de 4% sur un an après avoir baissé de 2% en 2011 par rapport au niveau record de 2010. "Si l'on fait abstraction de 2007, qui correspond à la fin des opérations exceptionnelles d'allègement de la dette, le repli observé en 2012 est le plus marqué depuis 1997", précise le club des pays riches dans un communiqué. "C'est aussi la première fois depuis 1996-1997 que l'aide se contracte pendant deux années successives", note l'OCDE. L'APD globale s'est élevée à 125,6 milliards de dollars, soit 0,29% de la richesse nationale cumulée des différents bailleurs de fonds, en retrait par rapport à un taux de 0,31% atteint en 2011. L'organisation observe "en outre un redéploiement notable de l'aide des pays les plus pauvres vers les pays à revenu intermédiaire". Les plus fortes baisses ont été enregistrées de la part de bailleurs de fonds frappés de plein fouet par la crise, comme la Grèce (-17,0%) ou l'Espagne (-49,7%) et l'Italie (-34,7%). Mais l'APD de la France, quatrième pays en volume d'aide, a aussi reculé, de 1,6%. Elle ne représente plus que 0,45% de la richesse nationale du pays contre 0,46% en 2011 et 0,50% en 2010, soit bien loin encore de l'objectif de 0,7% théoriquement fixé pour 2015. L'aide du premier pays donateur, les Etats-Unis, recule de 2,8%, et celle du Royaume-Uni, troisième bailleur de fonds, diminue de 2,2%. L'aide de l'Allemagne, en deuxième place en volume, fléchit de 0,7%. Les bons élèves, qui ont atteint ou dépassé l'objectif de 0,7%, restent les mêmes: Danemark, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suède. Bien que le montant total de l'APD nette fléchisse, l'aide bilatérale affectée à des projets et programmes de développement (c'est à dire hors allègement de dette et aide humanitaire) a progressé de 2,0% à prix et taux de changes constants, précise l'OCDE. L'aide bilatérale à l'Afrique subsaharienne s'est chiffrée à 26,2 milliards de dollars, soit une chute de 7,9% par rapport à 2011. L'aide au continent africain a été réduite de 9,9% et ramenée à 28,9 milliards de dollars après une année 2011 marquée par le soutien exceptionnel accordé à certains pays d'Afrique du Nord à la suite du "printemps arabe". Le groupe des pays les moins avancés (PMA) a également vu les apports nets d'APD bilatérale qui lui étaient destinés accuser un repli de 12,8% et tomber à environ 26 milliards USD."

Dans « Boursorama » du 2 avril 2013
Article intitulé : La Banque mondiale veut faire disparaître l'extrême pauvreté d'ici à 2030:

"Le président de la Banque mondiale (BM), Jim Yong Kim, a fixé l'objectif mardi de faire disparaître "l'extrême pauvreté" sur le globe d'ici à 2030, tout en reconnaissant que ce cap demandera des "efforts extraordinaires" et une accélération de la croissance économique. "Un monde débarrassé de la pauvreté et de l'exclusion économique est à notre portée (...). Atteindre cet objectif demandera des efforts extraordinaires. Mais qui peut encore douter que cela en vaille la peine?", a déclaré M. Kim à Washington, lors d'un discours à l'université de Georgetown. Concrètement, cet ancien universitaire veut avec l'aide des 188 Etats membres de la Banque faire baisser la proportion de gens vivant avec moins de 1,25 dollar par jour de 21% en 2010 à 3% d'ici à 2030. Pourquoi ne pas l'interdire purement et simplement ? "Sous la barre des 3%, le défi posé par la pauvreté changera totalement de nature. Le coeur de notre action passera de mesures structurelles à des mesures ciblées sur de petits groupes (...). Le combat contre la pauvreté de masse que les pays ont mené depuis des siècles sera gagné", a estimé M. Kim. En 2000, la communauté internationale avait déjà défini huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à atteindre d'ici à 2015. L'un d'eux, réduire la pauvreté de moitié, a déjà été accompli en 2010, "avec cinq ans d'avance", selon M. Kim. "Nous savons que la fin de la pauvreté ne sera pas aisée (...). La tâche va devenir de plus en plus ardue parce que ceux qui resteront plongés dans la pauvreté seront les plus difficiles à atteindre", a-t-il souligné. Le président de la Banque a également fixé dans son discours un deuxième objectif, moins quantifiable, de "doper" les revenus des 40% de la population les plus pauvres dans chaque pays de la planète.
"Cela requiert que nous ne nous inquiétions pas simplement de savoir si les pays en développement progressent, mais que nous regardions directement si la situation des populations les plus pauvres s'améliore. C'est un objectif important pour tous les pays", a précisé M. Kim. Pour mener à bien ce double objectif, le président de la Banque mondiale ne propose pas de remède miracle mais juge indispensable que la croissance économique "s'accélère", en particulier en Asie du Sud et dans l'Afrique subsaharienne. Avec quelles conséquences pour nous ? Avec quels critères SOCIOECOPOFI ?
"Le changement climatique n'est pas un défi environnemental. C'est une menace capitale sur le développement économique et la lutte contre la pauvreté", a-t-il souligné, faisant écho à un récent rapport de la Banque mondiale sur la question.

Dans « La Tribune » du 28 février 2013
Article intitulé : 27% des enfants menacés de pauvreté ou d'exclusion dans l'UE
« En 2011, 27% des enfants de moins de 18 ans étaient concernés par la pauvreté ou l'exclusion, contre 24% des adultes de 18 à 64 ans et 21% des personnes âgées de 65 ans et plus, selon une étude publiée par l'office européen de statistiques Eurostat. La proportion monte à près du tiers pour les enfants issus de l'immigration, c'est-à-dire dont au moins un des parents n'est pas né dans le pays où ils résident. Les pays où les enfants sont le plus à risque de pauvreté ou d'exclusion sociale sont la Bulgarie (52% des moins de 18 ans), la Roumanie (49%), la Lettonie (44%), la Hongrie (40%) et l'Irlande (38% selon des chiffres de 2010). A l'inverse, en Suède, au Danemark et en Finlande, seulement 16% seulement ? des enfants sont dans cette situation. Ces pays sont suivis par la Slovénie (17%), les Pays-Bas (18%) et l'Autriche (19%). Soit un enfant sur quatre…comment et dans quelles conditions vont-ils grandir ? C'est en Roumanie que la différence est la plus marquée: 78% des enfants dont les parents ont un faible niveau d'éducation sont menacés de pauvreté ou d'exclusion, contre 2% de ceux dont les parents ont fait des études supérieures. En France et en Allemagne, où le risque de pauvreté dans l'ensemble de la population est très proche (19,9% en Allemagne, 19,3% en France), il diffère pour les enfants: il est de 23% en France contre 19,9% en Allemagne. La tendance s'inverse pour les personnes de plus de 65 ans: 15,3% en Allemagne, 11,5% en France.

Commentaire : A quand une économie SOCIOECOPOFI en remplacement de l’austérité. Austérité qui provoque des fissures et des dégâts SOCIOECOPOFI qui se rappelleront à nous tôt ou tard. 

Laurent Calixte dans « Challenges » du 15 février 2013
Article intitulé : Comment les pauvres dépensent leur argent
« C’est une étude commandée par Ashoka, une ONG née en Inde en 1981, spécialisée dans les réseaux d’entrepreneurs sociaux. Conjointement avec Accenture, elle a lancé une étude sur les populations défavorisées de 7 pays d’Europe. Le bilan est saisissant. Certes, en cumulé, les dépenses de ces populations (50 millions de personnes) s’élèvent à 220 milliards d’euros par an. 220 milliards qui entrent directement dans l'économie hormis les 11%* qui sont consacrés au remboursement de prêts...prêts qui ont peut-être financés des biens et services entrant immédiatement dans ml'économie réelle. Mais cette somme représente seulement... 11 euros par personne et par jour, ou 18 euros par famille. Dans le détail, les familles démunies étudiées dépensent :- 5 euros par jour pour se loger - 4 euros par jour pour se nourrir - 2 euros par jour pour se soigner - 2 euros par jour pour se déplacer - 1 euro par jour pour s’habiller - 1 euro par jour pour communiquer - 1 euro par jour pour se divertir - 1 euro par jour pour équiper leur logement. Ces chiffres se traduisent bien sûr par des réalités difficiles : 21 millions de personnes ont du mal à se chauffer, 12 millions de personnes connaissent des problèmes sévères de logement (exiguïté, insalubrité...), et, fait significatif, *11% des revenus des personnes pauvres sont consacrés au remboursement de prêts. »

Commentaire : La pauvreté est anti-économique et anti-financière. Comment accépter encore cette pauvreté alors qu'à tous niveaux, indépendamment d'être inacceptable Humainement, elle est contreproductive en terme SOCIOlogique, ECOnomique, POlitique et FInancier. Et si l'on quintuplait ces 220 milliards ?

Dans « Boursorama » du 19 décembre 2012
Article intitulé : Factures impayées près de 600.000 foyers privés d'électricité en 2012
« (Relaxnews) - Cette année, quelque 580.000 ménages se sont vus privés d'électricité ou de gaz en raison de factures impayées ou d'une réduction de puissance à 1.000 watts. En 2011, cette estimation s'était établie à 500.000 pour les deux types d'énergie confondus. En début d'année, lors de la présentation de son bilan annuel, le médiateur de l'énergie avait demandé l'instauration d'une trêve hivernale des coupures d'énergie pour tous les consommateurs. Aujourd'hui, seuls les consommateurs bénéficiant d'une aide du Fonds de solidarité pour le logement sont couverts par cette trêve hivernale. »


Commentaire : 580 000 ménages cela fait combien de personnes ? 1 160 000 personnes ? 1 740 000 ? 3 480 000 ? Combien de personnes âgées ? Combien d’enfants ? Combien de descendants de personnes qui ont su résister à la lâcheté de l’état et de ses représentants pour que nous vivions libres ? N’est-il pas possible de mettre à disposition des plus pauvres les centres de vacances des fonctionnaires, assimilés ou quasi assimilés, qu’il nous est imposé de financer notamment via nos factures d’énergie ? Qui est le lâche qui a éteint ? Quelle plus grande violence que de s’en prendre à la nourriture et à l’énergie ? Combien cela couterait il de laisser l’énergie pas rapport à ce que les citoyens ont du et devront payer pour les turpitudes étatico-financières ? 0,000000000000000000000000000000000000000000001% ? Il est écrit dans le livre des sagesses « Le fer aiguise le fer ». Les représentants des Etats aiguisent la violence de demain par leurs propres manquements et turpitudes.
Je tiens à présenter mes respects au Général Eric Pougin de La Maisonneuve auprès de qui j’ai eu l’honneur, fin des années 90, de dîner au Cercle de la Marine lors d’une cession du CEDS. Le Général Eric Pougin de La Maisonneuve a écrit en 1997 « La violence qui vient », Arléa, 1997. Mon Général vous aviez raison !

Léonor Lumineau dans « La Croix » du 4 juillet 2012

Article intitulé : Plus d’un tiers des Français ont connu la pauvreté   
« Entre 2004 et 2008, 36 % des Français âgés de plus de 16 ans ont été touchés par la pauvreté, soit 16 millions de personnes. C’est ce qui ressort de l’étude « Pauvreté transitoire, pauvreté permanente », dévoilée par l’ Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) mercredi 4 juillet. Un chiffre largement supérieur aux 13 % de personnes pauvres recensées en 2008 par le même organisme. Et pour cause : en élargissant l’étude sur cinq ans au lieu d’un, les chercheurs de l’Insee ont affiné leurs résultats en incluant les périodes de pauvreté transitoire, ou temporaire. L’étude renseigne donc, non pas sur le nombre de pauvres à un instant donné, mais sur la part de Français ayant vécu ce type de difficulté. Car parmi les personnes ayant connu la pauvreté, 41 % l’ont vécue de façon provisoire. En comparaison, un quart des personnes pauvres le sont durablement, c’est-à-dire au moins quatre ou cinq ans d’affilée. Il y a donc « pauvre » et « pauvre ». Et c’est là qu’intervient une autre distinction : la pauvreté monétaire (en dessous du seuil de pauvreté, soit environ 950 € mensuels) et la pauvreté en termes de conditions de vie. Pour l’Insee, une personne peut avoir un revenu supérieur au seuil de pauvreté, mais être obligée de se priver d’un certain nombre de bien matériels. « C’est par exemple le cas des personnes qui doivent rembourser des emprunts. Monétairement parlant ils ne sont pas pauvres, mais cette situation temporaire les oblige à certaines privations. Ils sont pauvres en termes de conditions de vie », détaille Nathalie Missègue. Avec le temps par contre, les deux formes de pauvreté ont tendance à se cumuler. Ainsi, plus de la moitié des personnes en situation de pauvreté persistante (plus de quatre ans consécutivement), souffrent à la fois de faibles revenus et de difficultés matérielles. Et pour elles, les difficultés s’ajoutent les unes aux autres, puisque leur pauvreté monétaire est plus intense et les privations plus nombreuses. »


Dans « Le Dauphiné Libéré » du 9 juin 2012

Article intitulé : En mémoire des 246 SDF morts depuis 6 mois  
« Le collectif « Les Morts de la rue » rendra hommage du 15 au 18 juin aux 264 personnes sans domicile fixe, SDF, mortes en France au court des six derniers mois. Avoir une espérance de vie de 49 ans dans notre pays est inacceptable. « C’est le cas lorsqu’on est contraint de survivre dans la rue. » »

Jean Ziegler, sociologue et ancien rapporteur spécial des Nations Unies, dans « Le Monde » du 21 avril 2012

Article intitulé : La faim dans le monde absente de la présidentielle
« Tout ce dont le mal a besoin pour triompher, c'est du silence des gens honnêtes ", écrit le philosophe du XVIIIe siècle Edmund Burke. La destruction annuelle de dizaines de millions d'êtres humains par la faim est le scandale de notre siècle. Toutes les cinq secondes, un enfant âgé de moins de 10 ans meurt de faim, 37 000 personnes meurent de faim tous les jours et près de 1 milliard - sur 7 milliards - sont mutilées par la sous-alimentation permanente... Cela sur une planète qui regorge de richesses ! Le même rapport sur l'insécurité alimentaire dans le monde de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) qui donne les chiffres des victimes dit aussi que l'agriculture mondiale, au stade actuel de ses forces de production, pourrait nourrir normalement (2 200 calories pour un individu adulte par jour) 12 milliards d'êtres humains. Au seuil de ce nouveau millénaire, il n'existe donc aucune fatalité, aucun manque objectif. Un enfant qui meurt de faim est assassiné. Le problème des affamés n'est pas la disponibilité générale des aliments sur la terre, mais leur propre accès à ces aliments, essentiellement leur manque de moyens monétaires pour les acquérir. Le meurtre collectif par la faim de millions d'êtres humains a, avant tout, des causes structurelles. Une dizaine de sociétés transcontinentales privées contrôlent 85 % du marché alimentaire mondial. Elles sont actives en Bourse, fixent les prix, contrôlent les stocks et condamnent les pauvres puisque seuls ceux qui ont de l'argent ont accès à la nourriture. En 2011, par exemple, Cargill a contrôlé plus de 26 % du blé commercialisé dans le monde. Depuis trois ans, après l'effondrement des marchés financiers, les spéculateurs se sont rués sur les matières premières agricoles, non seulement pour les vendre comme aliments, mais aussi pour transformer des millions de tonnes de plantes nourricières en agrocarburants. La volatilité des prix est devenue extrême : en deux ans, le maïs a connu des pics d'augmentation de 63 % et le riz philippin de 58 % ; entre 2010 et 2011, le prix de la tonne de blé meunier a doublé. Les spéculateurs sont deux fois responsables. Des millions de pauvres, qui consacrent la totalité de leur maigre budget à se nourrir, sont devenus insolvables. Et le Programme alimentaire mondial, qui a perdu la moitié de son budget annuel parce que les Etats donateurs ont dû renflouer leurs banques, ne peut plus acheter assez de nourriture pour l'aide d'urgence en cas de famine : comme dans la Corne de l'Afrique, où les fonctionnaires de l'ONU refusent chaque jour l'entrée d'un des dix-sept camps installés dans la région à des familles réfugiées de la faim.D'autres causes de la faim structurelle sont le dumping agricole pratiqué par l'Union européenne, qui déverse sur les marchés africains ses produits agricoles subventionnés aux dépens des produits locaux ; l'endettement de nombre de pays pauvres, qui empêche leurs gouvernements d'effectuer l'investissement nécessaire dans leur agriculture vivrière - irrigation, engrais, semences - ; l'accaparement des terres arables par les fonds spéculatifs, fonds souverains et sociétés transcontinentales (41 millions d'hectares acquis en Afrique en 2011, selon la Banque mondiale), etc. »

Marie Bellan dans « Les Echos » du 30 mars 2012 

Article intitulé : Depuis 2004, le nombre de pauvres ne cesse de croître  
« Avec 13,5 % de sa population qui vit en dessous du seuil de pauvreté monétaire (c’est-à-dire moins de 950 euros par mois pour une personne seule), la France reste l’un des pays d’Europe qui compte le moins de pauvres. Maigre consolation, car ce chiffre, qui représentait 8,2 millions de personnes en 2009 (dernières statistiques disponibles), n’a fait que se détériorer depuis 2004 (12,6 % à l’époque). Plus inquiétant, la très grande pauvreté est elle aussi en augmentation : depuis 2004, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de 40 % du niveau de vie médian (640 euros pour une personne seule) est passé de 2,5 à 3,3 % de la population totale, soit 2 millions de personnes. Or, à ce niveau d’exclusion, les chances de sortir de la pauvreté deviennent très minces.
Avec la crise qui s’est déclenchée en 2008, l’augmentation de la pauvreté aurait pu être bien plus importante si la France ne disposait d’une politique sociale étoffée et généreuse. « La qualité du système de protection sociale est indéniable en France, mais il a tendance à s’éroder », s’inquiétait hier Jérôme Vignon, président de l’Observation nationale de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes) qui présentait hier son rapport annuel, pour la septième année consécutive. « Les minima sociaux protègent aujourd’hui moins bien de la pauvreté, du fait de leur ajustement insuffisant au reste des revenus », poursuit-il. « Il vaut mieux avoir un emploi pour éviter la pauvreté, mais il n’en prémunit plus autant qu’avant », souligne l’Onpes. En 2009, 6,7 % de la population en emploi est pauvre, un phénomène très marqué chez les femmes seules chargées de famille (15,5 %). »

François Bourguignon dans « Les Echos » du 28 mars 2012 

Article intitulé : Le monde n’en a pas fini avec la pauvreté  
« Le premier des objectifs de développement du millénaire, fixés par l’Assemblée générale des Nations unies au tournant du siècle, est donc atteint. En retenant 1990 comme année de référence, il était de diviser par deux, avant 2015, la proportion de la population mondiale dont le revenu est inférieur à 1,25 dollar par personne et par jour (après correction des différences internationales de pouvoir d’achat). Or les données récemment publiées par la Banque mondiale montrent que la fraction de la population mondiale en dessous de ce seuil d’« extrême pauvreté » est passée de 36,2 % en 1990 à 19,2 % en 2008 et, selon des estimations préliminaires, à un peu plus de 18 % en 2010. L’objectif est donc atteint avec une avance de cinq ans sur le terme initialement fixé. On devrait se réjouir de ce résultat. Mais il faut aussi reconnaître qu’il dissimule des évolutions moins favorables. On peut remarquer en premier lieu que c’est la proportion de pauvres dans le monde, et non pas leur nombre absolu, qui a été divisée par deux. A cause de la croissance démographique, celui-ci n’a diminué que d’un tiers, de 1,9 en 1990 à 1,3 milliard aujourd’hui. A ce rythme, il faudrait encore une quarantaine d’années pour éradiquer l’extrême pauvreté dans le monde. En second lieu, il faut souligner les disparités géographiques de la baisse de la pauvreté mondiale. L’extrême pauvreté se concentre dans trois grandes zones : l’Asie de l’Est, l’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne. Du fait de la croissance démographique, le nombre absolu a même augmenté très substantiellement en Afrique. Il avoisine à présent les 400 millions dans une population qui est un peu plus du double de ce chiffre et la prolongation des tendances passées suggère que la pauvreté mondiale va, dans le futur, devenir un problème essentiellement africain. A l’horizon de 2040, 60 % des 600 à 800 millions de pauvres dans le monde devraient se trouver en AfriqueLe maintien ou l’accélération des rythmes de développement ne doit cependant pas se limiter à l’Afrique. Passer le seuil de 1,25 dollar, c’est quitter l’extrême pauvreté ; ce n’est pas sortir de la misère. Au seuil de 2,5 dollars par personne, le second seuil utilisé par les agences internationales de développement (et encore moins de un dixième des seuils européens de pauvreté !), il y a aujourd’hui 3 milliards de pauvres dont le plus grand nombre vit en Asie. Aux taux actuels de croissance, et même en tenant compte du ralentissement démographique à venir, il faudra bien plus de vingt ans pour réduire de moitié cette pauvreté-là ! »  

Olivier Berruyer dans « les crises.fr » du 24 mars 2012 

Article intitulé : Ces salauds de pauvres qui boudent le RSA
« Le discours sur le cancer des assistés va prendre du plomb dans l’aile : non, les pauvres ne pompent pas les finances de l’État jusqu’à la moelle. C’est le très officiel rapport du Comité national d’évaluation sur le RSA, remis ce 15 décembre à Roselyne Bachelot, qui le démontre. Plus de 1 million de foyers qui vivotent avec quelques heures de boulot et pourraient donc toucher un complément de RSA (Revenu de Solidarité Active) ne le réclament pas. Un million ! Soit les deux tiers des ayants droit qui regardent passer les plats. Idem pour les chômeurs en fin de droits. Ils sont 1,8 million qui ne bossent pas du tout et pourraient bénéficier d’un RSA complet. Mais plus d’un tiers – 650 000 – ne le demandent pas. Et ils y perdent : pas vraiment gloutons, ces pauvres laissent ainsi filer 249 euros par mois en moyenne. « On est loin du discours selon lequel les gens grappillent un maximum d’aides », ironise Nicole Maestracci, représentante des associations au sein du Comité national d’évaluation. Principale raison de ce manque d’entrain : le RSA est une sacrée usine à gaz, pas bien connue et beaucoup plus compliquée que le RMI , qu’il a remplacé en 2009. La moitié des travailleurs précaires ne savent pas qu’ils peuvent cumuler boulot et RSA, révèle le rapport. L’étude est carrée : 3 500 personnes ont été interrogées individuellement. Et les résultats sont plutôt décoiffants. Parmi les nombreux foyers qui ne réclament rien, beaucoup ne le font pas par ignorance mais par choix. Quatre sur dix préfèrent « se débrouiller autrement ». Et près de 30 % d’entre eux y renoncent « par principe », parce qu’ils n’ont « pas envie de dépendre de l’aide sociale ou de devoir quelque chose à l’État ». Un chiffre pas franchement claironné par nos politiques. Avec tout ça, l’État fait de jolies économies : 5,3 milliards d’aides non distribuées en 2010 ! « C’est une économie sur le dos des pauvres », râle Martin Hirsch, l’inventeur du dispositif. Il réclame « une vaste campagne d’information », mais l’État n’est pas pressé. Le RSA a coûté 7 milliards l’an dernier. Alors, ajouter 5 milliards en temps de crise… »


Commentaire : 5,3 milliards d’aides non distribuées en 2010 = 5,3 milliards qui manquent à la consommation. Il faut les distribuer car, indéniablement, ces fonds alimenteront l’économie et l’emploi.

Catherine Rollot dans « Le Monde » du 15 mars 2012 

Article en anglais : Expulsions locatives : les ménages témoignent
« En 2010, selon le dernier bilan du ministère de la justice et du ministère de l'intérieur, 114 764 décisions d'expulsion ont été prononcées par la justice. 11 670 se sont traduites par des interventions effectives de la force publique. Mais en réalité, selon la Fondation Abbé Pierre, 50 000 ménages sont contraints chaque année de quitter leur logement. Avant la procédure, les expulsés étaient employés (33 % du panel), travailleurs indépendants (8 %), ouvriers (5 %) ou encore intérimaires ou saisonniers (5 %). Les autres étaient sans activité (26 %), au chômage (12 %) ou à la retraite (10 %). Une perte d'emploi, une séparation, une maladie, un décès... ont eu pour conséquence une très grande fragilisation de leur budget. Très vite, le poids du logement dans leur finance est devenu énorme : au moment de l'impayé, 46 % des ménages interrogés consacraient plus de 50 % de leurs revenus à leur loyer. " L'enquête bat également en brèche quelques idées reçues. Afin de prouver leur bonne foi, les ménages se sont rendus très majoritairement à l'audience (75 %) du tribunal d'instance qui ordonne l'expulsion. Ce taux est supérieur à celui de la moyenne des personnes assignées. Les locataires expriment cependant beaucoup de déception quant à son déroulement. La plupart espéraient que ce moment leur permettrait d'expliquer au magistrat comment ils en sont arrivés là. Autre surprise, les huissiers apparaissent souvent comme des personnes plutôt bienveillantes. Décrits comme " gentils ", " courtois ", " humains ", " aimables ", " compréhensifs ", ces hommes de loi inspirent curieusement une certaine forme de reconnaissance de la part des ménages qu'ils viennent expulser. Selon les auteurs, cette mansuétude s'explique par le fait que l'huissier est l'une des rares personnes à prendre note de leur parole sur chaque procès-verbal et à venir régulièrement rencontrer les familles à leur domicile, là où les autres interlocuteurs envoient des courriers ou proposent des rendez-vous. »


Commentaire : Les chiffres sont énormes en terme Humain mais en terme financier ?  Ne sont-ils pas dérisoires par rapport à ce que l’on vient de connaître ? Comment est-ce encore possible ? Et si un jour toutes ces personnes décidaient de se montrer et de se réunir tous les soirs devant les mairies ? Et si toutes les personnes qui ne peuvent se nourrir allaient à l’heure de midi dans des cantines administratives…
J’écrivais en 2009 : http://www.socioecopofi.com/pages/comprendre-notre-economie/divers/immobilier.php
Allons-nous encore tolérer longtemps des enfants et des adultes mal-logés ou SDF ?
Et si tous ceux qui souffrent de la faim ne se « contentaient » plus d’aller aux Restos du coeur, à la Soupe populaire….mais se présentaient devant les cantines administratives de l’Etat et demandaient à faire appliquer les droits de l’Homme ?
Et si tous les mal-logés et les SDF de France montaient sur Paris ?
Pour rappel, ils sont plusieurs millions en France. Et si tous les mal-logés et les SDF Européens montaient à Bruxelles ?
Non………. impossible Bruxelles serait trop petit. Et si tous les mal-logés et les SDF Européens « envahissaient » la Belgique ?
 « La misère vécue seule a cela d’acceptable pour les autres qu’elle est silencieuse et « invisible ». Rendons là visible et les autres devront la rendre inacceptable ». Gandhi a lancé la marche du sel…..qui lancera la marche européenne du « logement décent » vers Bruxelles ?
En ce qui me concerne, je pense que cette marche pourrait être le déclencheur de quantité de choses positives. Notamment de l’entraide de ceux qui en ont assez (c’est-à-dire de quasiment tout le monde) ce qui donnera aux hommes politiques européens la légitimité pour accélérer leurs actions. Actuellement, l’Europe a les pieds et poings liés par les réalités personnelles et nationales des politiciens. Cela quel que soit le pays. Seule la pression des peuples à Bruxelles donnera rapidement la légitimité à l’Europe de changer les choses.
Qui osera ? Qui vaincra ?

Aurélien Lalanne dans « La Croix » du 27 février 2012

Article intitulé : Les raisons de la colère qui secoue La réunion

« Ecart de prix avec la métropole de l’ordre de 57%. Les frais de transports et les taxes ne représenteraient qu’un tiers de ce montant. Si un quart des actifs ne travaillent qu’à temps partiel, le taux de chômage s’élève à 29,5% et il a atteint depuis peu la barre symbolique de 60% chez les 15 à 24 ans (contre 49% en 2008). Les troubles actuels témoignent d’un « ras-le-bol » face à la misère sociale, mais aussi de « la frustration » de ces jeunes face à une « société de consommation, voire de surconsommation » à laquelle ils n’ont pas accès. Les agents de la fonction publique, qu’ils soient enseignants, policiers, médecins …bénéficient d’une « indemnité de vie chère » de l’ordre de 53% du salaire de base. Mais ce n’est pas le cas des employés du privé, ni des allocataires de prestations sociale. Pratiquement un tiers des réunionnais bénéficiaient d’un minimum social identique à celui dont pourrait bénéficier un métropolitain qui vivrait dans une région où la vie est 60% moins chère. Une personne âgée sur deux vit en dessous du seuil de pauvreté.»

Commentaire : Si les politiques continuent de suivre l’idiotie sociologique des dogmes comptables actuels, voilà ce que nous pourrions connaître en Europe. Comment expliquer dans une démocratie qu’il y ait des différences de traitement entre fonctionnaires et privé ? Comment expliquer que des personnes âgées vivent en dessous du seuil de pauvreté pendant que d’autres citoyens ont des traitements de faveur ? Comment expliquer que les prix soient « gonflés » par des protectorats commerciaux dans une République ? Personnellement, je ne connais pas La réunion mais ayant une certaine connaissance de la Nouvelle Calédonie, je retrouve à travers cet article certaines réalités.

Guillaume Delacroix dans « Les Echos » du 21 février 2012

Article intitulé : Un européen sur quatre menacé par la pauvreté ou l'exclusion sociale
« Selon une étude publiée par Eurostat, citée par le site de l'Observatoire des inégalités, 23 % des Européens, soit 115,5 millions de personnes, sont menacés par la pauvreté ou l'exclusion sociale. Plus de 40 % des Roumains et des Bulgares se sentent concernés, contre 15 % des Suédois, Tchèques et Néerlandais. 19,3 % de la population française se sent également menacée. Les jeunes de moins de 17 ans sont davantage touchés que le reste de la population (26,9 % contre 23,3 % pour les 18-64 ans et 23,4 % pour les personnes âgées de 65 ans et plus). 16% de la population menacée de pauvreté monétaire dans l'UE27, 8% en situation de privation matérielle grave et 10% vivant dans des ménages à très faible intensité de travail Les enfants davantage menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale que le reste de la population Dans l'UE27 en 2010, 27% des enfants de moins de 18 ans étaient confrontés à au moins une des trois formes de pauvreté ou d'exclusion sociale, contre 23% pour la population en âge de travailler (18-64 ans) et 20% pour la population âgée (65 ans et plus). Les enfants étaient les plus touchés dans 20 États membres, tandis que les personnes âgées étaient les plus touchées en Bulgarie, en Slovénie, en Finlande et en Suède, et la population en âge de travailler au Danemark. »

Philippe Douste-Blazy dans « Le nouvel Economiste » du 9 au 15 février 2012

Article intitulé : La vraie bombe atomique, aujourd’hui, c’est la faim.
« Qui saurait dire, à l’euro près, combien lui a coûté son dernier billet d’avion ? Personne. Misant sur cette certitude, le 30 juillet 2006, Philippe Douste-Blazy, alors ministre des Affaires étrangères, faisait de la France “le laboratoire de la première taxe mondiale de solidarité” en instaurant une nouvelle forme d’impôt consistant à prélever un euro sur chaque billet d’avion. Indolore, efficace puisqu’en 5 ans et demi, ce système – adopté depuis par 13 autres pays – lui a permis de récolter 2,5 milliards de dollars. De quoi financer Unitaid, organisation qu’il a fondée à la même époque afin de financer dans les pays les plus pauvres la recherche et le développement de traitements contre la tuberculose, le sida et le paludisme. Le premier problème de politique internationale aujourd’hui tient au fait que 1,5 milliard d’habitants de la planète n’ont ni eau potable, ni de quoi manger à leur faim, ni médicaments, ni accès à l’éducation et à l’assainissement. Et il en sera de même pour les deux prochains milliards d’êtres humains. Si bien que dans trente ans, environ 3,5 milliards de personnes dans le monde gagneront moins de 1,25 dollar par jour, le seuil de l’extrême pauvreté. Mais on sait que, d’une façon ou d’une autre, ces gens auront peu à peu accès à Internet, ce qui leur donnera une idée de la façon dont vit le reste du monde. Dès l’instant où ils s’apercevront qu’ils sont les seuls sur terre à ne pas avoir accès aux antibiotiques qui pourraient sauver leurs enfants, qu’ils comprendront qu’avec le prix d’un déjeuner dans un grand hôtel parisien on aurait de quoi sauver tous les nouveaux-nés de la tuberculose pendant deux ans, ce sera un véritable tsunami C’est essentiel dans un système qui est passé d’un capitalisme social – qui produisait des richesses, permettait de construire des écoles, des hôpitaux… – à un capitalisme financier où seuls comptent désormais le consommateur et l’actionnaire. Ce capitalisme devient fou lorsqu’il achète des cargos de blé le matin à 8h pour les revendre à 11h et les racheter ensuite à 14h dans le seul but de faire monter le prix du blé et qu’il affame au passage 1,5 million de gens. Voilà à quoi mène le système actuel : entretenir l’extrême pauvreté en faisant monter arbitrairement et virtuellement le prix de certaines denrées. »

Etienne Caniard, président de la Mutualité Française, propos recueillis par Laura Fort, dans « La Tribune » du 30 décembre 2011

Article intitulé : Les mutuelles devraient plutôt rembourser les soins que payer des taxes ! »
« Le gouvernement a voté le relèvement de la taxe spéciale sur les conventions d'assurance (TSCA) de 3,5 % à 7 %. Sera-t-elle répercutée en totalité sur les assurés ? Globalement, oui. Cependant, la situation est différente selon les mutuelles. Celles qui peuvent encore puiser dans leurs réserves pourront étaler leurs augmentations de tarifs dans le temps. La plupart des observateurs estiment la moyenne de l'augmentation des tarifs des complémentaires santé entre 6 % et 7 % en 2012. Les politiques n'ont pas compris que le coût d'une mutuelle est devenu tel que les phénomènes de renoncement à l'assurance complémentaire ou de choix de garanties moins protectrices sont en train d'augmenter. Certes, l'État va trouver, par l'augmentation de cette taxe, 2 milliards d'euros de recettes, mais cela aura un coût social et politique élevé. Il vaudrait mieux que les mutuelles remboursent les dépenses de santé plutôt qu'elles paient des taxes ! Aujourd'hui les dépassements d'honoraires s'élèvent à 2.5 milliards d'euros. Et nous sommes dans une situation où le nombre de professionnels pratiquant des dépassements augmente, tout comme leur montant. Il y a donc un décrochage entre le montant des remboursements de la Sécurité sociale et les prix effectivement pratiqués. Il est indispensable de revenir sur cette mesure, quitte à ce que les mutuelles utilisent plutôt les 2 milliards de recettes de la taxe pour améliorer le montant des honoraires remboursés. En 2011, il y a eu une augmentation sensible du renoncement aux soins ou des soins différés. Le taux réel de renoncement tourne autour de 20 % de la population française. Et les personnes qui y renoncent sont celles qui sont déjà en difficulté : les personnes en rupture dans leur parcours professionnel, les personnes âgées ou les jeunes qui ont du mal à s'insérer dans la vie professionnelle. »


Dans « Le Dauphiné Libéré » du 11 décembre 2011

Article intitulé : Chauffage : 8 millions de Français n’ont pas les moyens

« En France, aujourd’hui, 3,8 millions de ménages souffrent de précarité énergétique, soit un ménage sur six, correspondant à 8 millions de personnes. La précarité énergétique » n’a cessé de se développer ces dernières années. En cause : des loyers « qui ont bondi de 50% en 10 ans » et une « hausse dramatique des charges (gaz, électricité, fuel) ». Plus de un million de propriétaires occupants ne peuvent se chauffer et s’éclairer normalement. »
Commentaire : Et si toutes ces personnes, qui pourraient être (voire qui seront si cela continue) nos enfants dans le futur, allaient dans les édifices publics pour se chauffer, pour se nourrir etc… Après tout, les Droits de l’Homme l’autorisent et la liberté de la France a été gagnée par leurs parents. Parents qui ont du se battre et à qui l’Etat actuel doit tout, car l’état passé avait capitulé et avait sombré dans ce qu’il y a de plus méprisable et de plus vil. Tendance qui revient à une certaine mode puisque dans certaines villes, les SDF ne pourront plus se montrer. Attention, la résultante de la vilénie financière et de la collaboration des politicards (lobbies) se solde, pour le moment, à plus 13 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté en France. 13 millions sur 65 millions de personnes, cela fait du monde. Comme je l’écrivais en 2009 : « Souvenons-nous des propos de Gandhi : « Si quelques milliers de Britanniques peuvent imposer leur domination à quelques millions d’Indiens, ce n’est pas grâce à la capacité de violence des Britanniques, mais plutôt à la résignation, à la complicité, à la coopération des Indiens. Les opprimés deviennent coresponsables de l’oppression qu’ils subissent dans la mesure où ils s’en accommodent et obéissent à ses lois. » » Et si un jour les mal-logés, les SDF, les « nouveaux pauvres » (ceux qui travaillent mais qui ne gagnent pas assez pour vivre « normalement ») infirmaient volontairement les propos de Gandhi sur la résignation ?
J’ai la chance d’habiter Annecy. Même ici, depuis un an, je peux constater que des retraités font la « manche » au marché car ils ne peuvent plus vivre avec ce qui leur est versé. Une des piscines municipales est réservée pour les SDF et les nécessiteux pendant que des millions ont été pariés sur les jeux olympiques. Cherchez l’erreur ! Même l’Assemblée Nationale dirigée par le maire d’Annecy le Vieux a structuré ses lobbies* « autorisés ». Cherchez l’erreur ! Se taire jusqu’où, jusqu’à quand ? Ceci n’est en aucun cas une attaque contre la personne de Monsieur Bernard Accoyer, président de l’Assemblée Nationale. C’est simplement une constatation sur l’état de délabrement du système actuel dans sa globalité…et aussi des qualités de visionnaire de Georges Simenon.
*Réplique du film « Le Président » de Simenon : « Assemblée où les partis ne sont plus que des syndicats d’intérêts. La politique devrait être une vocation, mais pour le plus grand nombre, elle est un métier. Un métier qui ne rapporte pas aussi vite que beaucoup le souhaiteraient et qui nécessite de grosses mises de fonds. Une campagne électorale coûte cher, mais pour certaines sociétés c’est un placement amortissable en quatre ans et pour peu que le protégé se hisse à la présidence du conseil alors là le placement devient inespéré. Les financiers d’autrefois achetaient des mines ceux d’aujourd’hui ont compris qu’il valait mieux régner à Matignon et que fabriquer un député coûtait moins cher.»
Et si modifier le système de cotation permettait à la fois d’accélérer les mutations qui doivent arriver dans le secteur financier et d’éviter le prochain krach de surchauffe ?
À quand la « nationalisation » de certaines techniques financières afin de permettre le rétablissement financier des Etats et mettre fin à leur « destruction » et/ou à leur « dépendance » ?

Joëlle Stolz dans « Le Monde » du 17 novembre 2011

Article intitulé : Le gouvernement hongrois s'en prend aux sans-abri

« L'hiver s'annonce rude, en Hongrie, pour les sans-domicile-fixe (SDF). Lundi 14 novembre, le Parlement de Budapest a adopté une loi qui punit les sans-abri récidivistes : ceux qui seront surpris deux fois en six mois en train de camper dans les espaces publics devront s'acquitter d'une amende de 150 000 forints (480 euros), ou passer soixante jours en prison. Le travail devient, par ailleurs, obligatoire pour les détenus, sauf s'ils sont invalides. En vigueur le 1er décembre, ces mesures ne s'appliqueront que dans les communes qui peuvent offrir aux SDF des places dans des centres d'accueil. Selon l'Ordre de Malte, une organisation caritative, 20 000 Hongrois (30 000, selon d'autres estimations) sont sans abri, pour 9 000 lits disponibles. " Ces mesures sont ouvertement anti-pauvres et viennent d'un gouvernement qui veut s'appuyer sur les couches moyennes mais oublie qu'un million de Hongrois vivent dans l'exclusion sociale ", s'indigne le pasteur Gabor Ivanyi, chef de l'Eglise méthodiste de Hongrie. Comme bien d'autres, ce mouvement protestant a été rayé de la liste des communautés religieuses bénéficiant de subventions, alors qu'il accueille, chaque jour, 1 500 SDF et personnes âgées et scolarise 3 000 enfants " qui, souvent, n'ont rien mangé entre le vendredi et le lundi matin, quand ils reviennent en classe ". D'après une étude du bureau européen Eurostat, fondée sur des données recueillies en 2008, 37 % des Hongrois (troisième plus mauvais chiffre de l'Union européenne après la Roumanie et la Bulgarie) souffraient de pauvreté matérielle : le quart de la population consommait peu de viande, deux tiers ne partaient jamais en vacances, 10 % ne pouvaient se chauffer correctement. Ce problème s'est aggravé depuis 2010 dans les zones rurales, où il est maintenant interdit de ramasser du bois mort. »

Marie Bellan dans « Les Echos » du 8 novembre 2011

Article intitulé : Les jeunes plus nombreux à sombrer dans la pauvreté  
« Secours catholique, qui publie pour la seizième année d’affilée une analyse statistique de la pauvreté en France, sur la base des situations rencontrées dans ses centres d’accueils. Le volume des personnes secourues (1,5 million en 2010) lui permet d’avoir un panel suffisamment large pour dresser quelques constats solides. D’abord que le nombre de personnes en très grande précarité (c’est-à-dire bien en dessous du seuil de pauvreté monétaire fixé à 60 % du revenu médian, soit 950 euros pour une personne seule) s’accroît : « Depuis trois ans, nous sommes sur une progression de + 2 à 3 % par an de personnes qui fréquentent nos accueils, alors que l’évolution était à la baisse entre 2005 et 2008. Et parmi elles, les très pauvres, ceux qui vivent avec moins de 630 euros par mois, sont de plus en plus nombreuses »,souligne Bernard Thibaud, secrétaire général du Secours catholique. Mais c’est surtout la présence de plus en plus fréquente des moins de 25 ans qui est marquante. « On a souvent une image de la pauvreté stéréotypée, celle d’un l’homme âgé qui vit à la rue, or le risque de pauvreté est aujourd’hui beaucoup plus fort chez les jeunes, y compris étudiants. Et ce phénomène est en augmentation constante depuis 2002 », insiste-t-on au Secours catholique. Selon l’Insee, le taux de pauvreté chez les 18-25 ans est de 22,5 % contre13,5 % dans la population générale. » 


Dans « L’Agefi Suisse » du 1er novembre 2011

Article intitulé : L’explosion démographique
« 950 millions d’êtres humains s’endorment chaque soir le ventre vide et 1,3 milliard survivent dans un état permanent de grande pauvreté, avec un euro par jour, voire moins. Cher sept milliardième enfant, nul ne peut affirmer que tu auras la vie facile. »
Commentaire : Lorsque nous nous promenons, imaginons que sur dix personnes croisées trois sont dans un état permanent de grande pauvreté.

Dans « Les Echos » du 20 octobre 2011

Article intitulé : Polémique sur les chiffres de la pauvreté
« Le taux de pauvreté a diminué en 2009, selon un rapport publié par le gouvernement, mais les associations d’aide aux démunis contestent le mode de calcul retenu, lui préférant celui de l’Insee, qui fait état d’une hausse. L’Insee compte la proportion de personnes vivant avec moins de 60 % du revenu médian, soit, en 2009, 954 euros mensuels. Le gouvernement préfère un autre indicateur : le taux de pauvreté« ancré dans le temps », qui prend comme point de départ le seuil de pauvreté de 2006 (880 euros) en ne le revalorisant que de l’inflation, soit 915 euros en 2009. »


Commentaire : Qu’il est difficile de garder son calme face à de tels propos. Quant on a plus rien, 35 euros = plusieurs « repas », plusieurs nuits dans un « bouge » etc.... Je propose que les membres du gouvernement, pour asseoir leur « compétence », fasse un stage de 6 mois dans la rue. Je propose que l’on mette fin à leur salaire à vie etc… Qu’ils se souviennent qu’il y a certainement dans les rues des descendants des personnes à qui ces fonctionnaires et leur famille doivent leur Liberté. Liberté qu’ils ont détournée et bafouée en privilèges. Qu’ils n’oublient pas que ce sont eux les responsables de la pauvreté car cette dernière est issue de leurs décisions. Je présente mes excuses au lecteur que ces propos auraient choqué mais se taire jusqu’à où, jusqu’à quand ? Madame Lucie Aubrac : « Sachez dire non pour être digne de votre liberté. Ne jamais accepter de devenir, petit à petit, de façon insidieuse le terreau fertile de l’asservissement et de l’acceptation de l’inacceptable. »

Marc Fiorentino dans « La Tribune » du 14 octobre 2011

Article intitulé : Quand les spéculateurs ne savent plus quoi faire de leurs matières premières

« Il n'y aura peut-être plus de pétrole dans trente ans mais aujourd'hui les cuves sont pleines. Il n'y a pas non plus de pénurie d'or ou d'argent. Et sur les matières premières alimentaires, ce sont les grandes banques, les hedge funds et les firmes spécialisées de trading qui gagnent des fortunes en s'amusant à rendre impossible le droit à un repas par jour pour les centaines de millions de défavorisés de la planète. Il y a un mois, Goldman Sachs a conseillé à ses clients de prendre leurs profits en se mettant à la vente sur les matières premières. Voici quelques jours, Morgan Stanley a répliqué en conseillant, au contraire, à ses clients de profiter de la baisse actuelle pour se remettre à acheter massivement. Du coup, chaque jour, on assiste à des "swings" de 3 ou 4 % sur toutes les matières premières. Un jour, un point pour Goldman Sachs, le lendemain Morgan Stanley égalise, le surlendemain c'est Goldman qui reprend l'avantage. En attendant, Glencore aura fait quelques milliardaires, un G8 ou un G20 aura sûrement encore fait des déclarations qu'il n'appliquera jamais, le prix de l'essence aura atteint de nouveaux records même si le cours du pétrole baisse et quelques milliers d'enfants seront morts de malnutrition. Vive la spéculation sur les matières premières... »

Commentaire : La Bourse n’est plus seulement un lieu d’échange, elle est devenue, en priorité, un lieu de mensonge et de combat d’égo servant à enrichir certains, au détriment des autres. La comptabilité, en transformant le réel en valorisation virtuelle, a détourné les capitaux destinés à l’économie, et donc aux Etres Humains, vers les jeux du cirque de la virtualité comptable et financière. Les décisions étatiques n’ont plus aucun lien avec le réel puisqu’elles sont prises dans le cadre de la gestion du monde (jeu) virtuel comptable. Monde virtuel comptable qui n’a plus de réel que les honoraires, les commissions prélevées par les organisateurs et ceux qui les couvrent. Pour le reste, trop souvent, il ne reste qu’un champ de bataille constitué de famine et d’indignés. « Coup de gueule » du 23 avril 2008 http://www.socioecopofi.com/pages/comprendre-notre-economie/divers/coup-de-gueule.php

http://www.socioecopofi.com/pages/comprendre-notre-economie/divers/financiarisation---bourse.php
Apporter de la liquidité et non valoriser artificiellement des mouvements financiers, tel est le rôle du marché Boursier.

                                                                          
Dans « Boursorama » source AFP du 15 octobre 2011


Article intitulé : Violences à Rome lors de la journée planétaire des "indignés", 70 blessés :

« Des violences ont éclaté samedi à Rome, faisant quelque 70 blessés, en marge du défilé des "indignés" qui a réuni des dizaines de milliers de personnes dans la capitale italienne, lors de la première journée mondiale organisée par ce mouvement. Sous les slogans "Peuples du monde, levez-vous" ou "Descends dans la rue, crée un nouveau monde", les "indignés" avaient appelé à manifester dans 951 villes de 82 pays, selon le site 15october.net, contre la précarité liée à la crise et le pouvoir de la finance. "Une seule solution, la Révolution!" ou "Nous ne sommes pas des biens dans les mains des banquiers". A Londres, où des heurts mineurs avec la police se sont produits à la mi-journée, 800 "indignés" se sont rassemblés dans la City et ont reçu le renfort inopiné du fondateur de WikiLeaks Julian Assange. "Nous soutenons ce qui se passe ici parce que le système bancaire à Londres est le bénéficiaire d'argent issu de la corruption", a lancé le fondateur de WikiLeaks sur les marches de la cathédrale Saint-Paul, où étaient massés les manifestants.Les "indignés" ont bénéficié aussi de la compréhension du gouverneur de la Banque d'Italie, Mario Draghi, qui doit prendre la tête le mois prochain de la Banque centrale européenne (BCE). Cinq mois après l'apparition du mouvement, le 15 mai à Madrid, les "indignés" ou d'autres groupes comme "Occupy Wall Street" ont ciblé tout particulièrement de hauts lieux de la finance mondiale, comme le quartier des affaires de New York, la City de Londres ou la BCE à Francfort, devant laquelle 5.000 à 6.000 personnes se sont rassemblées, aux cris de "Ne bradons pas notre avenir à la BCE". "D'Amérique jusqu'en Asie, d'Afrique à l'Europe, les peuples se lèvent pour revendiquer leurs droits et réclamer une vraie démocratie", affirme le manifeste du 15 octobre. "Les puissances travaillent pour le bénéfice de quelques-uns, ignorant la volonté de la grande majorité. Cette situation intolérable doit cesser", proclame encore le texte. A New York, où le mouvement "Occupy Wall Street", qui s'est nourri aux Etats-Unis du chômage des jeunes et de l'accroissement des inégalités, occupe un parc depuis le 17 septembre, des milliers de personnes ont manifesté dans le calme dans le quartier de la finance, escortées par une forte présence policière. Des milliers de personnes ont aussi manifesté dans plusieurs villes du Canada: plus de 1.000 à Toronto et des centaines à Halifax, à Ottawa, la capitale, à Vancouver et à Montréal. A Lisbonne, quelque 50.000 personnes de tous âges ont défilé aux cris de "FMI dehors", rangées derrière une banderole proclamant "Stop troïka", en référence aux créanciers du Portugal (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international). Aux Pays-Bas, un millier de manifestants se sont rassemblés à La Haye, autant sur la place de la Bourse à Amsterdam, et un millier aussi sur la Paradeplatz à Zurich, place emblématique de la finance suisse, tandis que Paris a rassemblé plusieurs centaines d'"indignés". Des rassemblements ont aussi eu lieu en Amérique latine. Plus de 5.000 "indignés" chiliens ont défilé à Santiago, selon les organisateurs, et 400 manifestants se sont réunis à Mexico. »

Dans « La Croix » du 12 octobre 2011
Article intitulé : Royaume-Uni Les enfants pauvres pourraient être 3 millions en 2013  

« Le revenu moyen au Royaume-Uni devrait baisser de 7% entre 2009 et 2012, une chute sans équivalent depuis trente-cinq ans qui fera entrer 600 000 enfants supplémentaires dans la pauvreté, selon l’Institute for Fiscal Studies (IFS). Le Royaume-Uni comptera au total 3,1 millions d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté »

Marc Tarabella, Eurodéputé belge, propos recueilli par Nathalie Vandystadt, dans « La Croix » du 21 septembre 2011

Article intitulé : Que peut proposer l’Europe pour ne pas abandonner les plus démunis ?   
« Il est inacceptable d’envisager qu’on abandonne les plus démunis en pleine crise, que l’Europe décide de couper 75 à 80 % de l’aide alimentaire à 13 ou 14 millions de personnes, dont quatre millions en France et 224 000 familles en Belgique. On ne peut même pas imaginer de supprimer ces 387 millions d’euros pour ceux qui n’arrivent pas à manger à leur faim, alors qu’on débloque des milliards pour les banques ou pour colmater les brèches créées par les spéculateurs ! La solution est facile : on doit faire de l’humanitaire et pas du bête fonctionnaire.»


Commentaire : Que dire ! Le temps n’est-il pas venu d’Agir ? Et si, seule une montée des plus démunis à Bruxelles pouvait donner l’opportunité aux « politiques » d’agir ? Pourquoi ne pas lancer un appel aux dons pour permettre aux plus démunis d’aller à Bruxelles ? Vu le nombre, comment ne pas croire qu’après cela ils ne seraient plus obliger de « mendier » et/ou de vivre dans des conditions incohérentes avec les temps actuels. Finançons leur voyage pour qu’ils ne soient plus dépendants de nos dons pour vivre et pour dormir au chaud en hiver. Tout le monde peut un jour connaître ce qu’ils vivent, y compris nos enfants… Il est impensable que Monsieur Tarabella soit le seul résistant à la misère et tous les autres des collabos « technocratiques » de la misère. Et si nous, les financiers nous commencions (pour ceux qui ne l’ont pas déjà fait) par faire attention aux produits que nous conseillons ? Et si vous les clients, vous nous autorisiez à faire notre travail et à vous conseiller d’autres produits que les plus marketings qui sont, bien souvent, les plus « pourris » à tout point de vue ? Trop souvent, les professionnels se trouvent en face de clients qui croient en savoir plus qu’eux à la suite de la lecture dans la presse people financière d’articles « financiers » ou de comparatifs de performances « bidons » et « fallacieux », quand ce n’est des « prescriptions » prises sur internet ? Cela dit, notre profession n’est pas la seule touchée. Un ami médecin m’a expliqué que de plus en plus de « clients » venaient le consulter, non pour avoir son diagnostic, mais pour avoir la confirmation qu’ils souffraient bien de ce qu’ils avaient lu dans la presse people médicale ou sur internet. Parents, si vos enfants font Médecine, dites leur que cela ne sert plus rien. Pour la médecine, il y a la presse people médicale et internet…Et s’ils devenaient avocat ?

Dans « Boursorama » du 10 septembre 2011

Article intitulé : Les associations inquiètent pour l'aide alimentaire européenne :
« L'aide alimentaire européenne, qui bénéficie à 13 millions de pauvres, va fondre brutalement en 2012, avant une possible disparition, si l'Union européenne ne rallonge pas le 20 septembre un budget drastiquement réduit, alertent les associations. »
Commentaire : 10 millions de Belges et 13 millions de pauvres en Europe ! 


Emmanuelle Auriol, Ecole d’économie de Toulouse, dans « Le Monde » du 13 septembre 2011

Article intitulé : Famine, la part de l'homme
« Alors que, dans la Corne de l'Afrique, des millions de gens sont menacés par la famine, l'aide internationale peine toujours à se matérialiser. Cette indifférence traduit une certaine lassitude des opinions publiques des pays riches vis-à-vis de la famine, perçue comme anachronique. Le Prix Nobel d'économie Amartya Sen a démontré, en s'appuyant sur l'étude de la famine au Bengale de 1942-1944, que les famines modernes ne sont pas dues au manque de nourriture, mais plutôt aux inégalités provoquées par des mécanismes déficients de distribution de la nourriture. Ainsi, le prix des céréales a augmenté de 240 % en un an dans la ville de Baidoa, en Somalie, et celui du maïs de 117 % dans certaines régions d'Ethiopie. Cet emballement des prix, caractéristique des famines, affecte beaucoup plus durement les pauvres que les riches et tue, au final, plus d'enfants que d'adultes. »

F.S dans « Les Echos » du 30 août 2011

Article intitulé : Le niveau de vie des Français préservé en dépit de la crise  
« Selon une étude de l’Insee publiée aujourd’hui, le niveau de vie médian (partageant la population en deux moitiés égales) a progressé de 0,4 % en 2009 en euros constants, année durant laquelle l’économie a enregistré sa plus lourde récession d’après-guerre. Correspondant au revenu disponible du ménage (net des impôts directs) divisé par le nombre d’« unités de consommation » (une au premier adulte, une demie aux autres personnes de 14 ans et plus, 0,3 pour les plus jeunes), il s’élevait à 1.590 euros par mois, soit 19.080 euros par an. Ce tableau cache toutefois des disparités : le niveau de vie des 10 % des personnes les plus modestes a baissé de 1,1 % en 2009 (il est inférieur à 867 euros par mois), tandis que celui des 10 % les plus aisés a crû de 0,7 % (au moins 2.987 euros mensuels) « ce qui marque un ralentissement dans la progression », constate tout de même l’Insee. Les plus modestes ont donc été les plus touchés par la crise, comme en témoigne aussi la hausse du taux de pauvreté. Après avoir décru de 1996 à 2004 puis s’être stabilisé autour de 13 %. Fixé à 60 % du niveau de vie médian, le seuil de pauvreté était de 954 euros par mois, concernant 13,5 % des Français en 2009, soit 8,17 millions de personnes, dont la moitié vivait avec moins de 773 euros par mois. »


Commentaire : Et si les 8,17 millions de personnes demandaient l’application des Droits de l’Homme et se présentaient devant les restaurants de l’administration publique. Et si les 8,17 millions faisaient un blocage de la survie devant certaines institutions. Qui oserait les déloger ? S’il peut toujours y avoir des polémiques sur les statistiques, il n’en demeure pas moins qu’au 21ème siècle 13,5% des Français soit 8,17 millions de personnes vivent avec 954 euros par mois.

Bertrand Bissuel dans « Le Monde » du 20 juillet 2011
Article intitulé : La démission de Xavier Emmanuelli met en lumière les ratés de l'urgence sociale


« Une figure de la lutte contre l’exclusion vient de claquer la porte de manière totalement inattendue. Dans un long entretien à l’hebdomadaire Charlie Hebdo, daté du mercredi 20 juillet, le président du SAMU social de Paris, Xavier Emmanuelli, déclare qu’il quitte ses fonctions "parce que ce n’est plus gérable". Des "maraudes" ont été mises en place, afin de voler à la rescousse des clochards et des sans-logis. Le SAMU social s’est également occupé du "115", ce numéro d’appel gratuit que les SDF peuvent composer pour obtenir un hébergement. En 2009, les "équipes mobiles" de M. Emmanuelli ont effectué près de 40 000 "rencontres", et le "115" a répondu à plus de 400 000 coups de fil. Aujourd’hui, il "passe [son] chemin" car "l’urgence sociale, personne n’y croit", confie-t-il à Charlie Hebdo. "Ça appartient aux petits hommes gris (…). Les technos, les mecs qui pensent structure, budget et pas souci de l’autre", ajoute-t-il dans un langage polémique, inhabituel chez ce personnage rétif aux coups d’éclat. Rigueur financière oblige, la plupart des crédits consacrés à l’urgence sociale ont été revus à la baisse, en particulier celui pour les nuitées à l’hôtel offertes à des milliers de personnes – des étrangers, bien souvent, candidats au statut de réfugié ou en situation irrégulière. Sur le terrain, la situation est parfois dramatique : ne pouvant pas être prises en charge par le "115", des familles entières déboulent dans les urgences d’hôpitaux. Fin juin, un collectif de plus de 30 associations, parmi lesquelles Emmaüs et la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale, a dénoncé le "mépris des plus hautes instances de l’Etat envers toutes les situations d’exclusion et de détresse sociale" laissées sans réponse. Quelques jours plus tôt, la fermeture d’une structure d’accueil gérée par le SAMU social de Paris avait soulevé un flot de critiques. »


Bruno Le Maire dans « Le Monde » du 20 juillet 2011
Article intitulé : La faim : un scandale de notre temps
« Une famine dramatique frappe la Corne de l'Afrique. Elle provoque des milliers de morts. Elle pousse des familles à l'exode. Elle laisse des millions de femmes et d'enfants dans le dénuement le plus total. Depuis des années, nous connaissons ces crises à répétition. Pourtant nous devons refuser l'indifférence et combattre la résignation. Car la faim ne rime pas avec des époques révolues et ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Elle est le quotidien de millions de personnes à travers la planète. Elle est la première source de la misère et une des causes majeures d'instabilité politique. »
Commentaire : Le même jour dans le même journal, nous pouvons relever une position ambigüe. En France, diminution des aides consacrées à l’urgence sociale (qui ne représentent rien en fonction des montants dépensés dans d’autres domaines) et dans le monde un appel technocratique et politique à un refus de l’indifférence et de la résignation par un ministre Français concernant l’Afrique. Cherchez l’erreur ! D’un coté, les pauvres en France qui ne se font pas entendre et de l’autre une utilisation politique de la famine Africaine. 


Samir Hamladji dans « Le Monde » du 20 juillet 2011
Article intitulé : Dormir aux urgences de l'hôpital et attendre au square un logement
« Une bâche bleu marine faisant office de toiture, des tentes qui vacillent au moindre coup de vent, des bouts de ficelle pour maintenir le tout... Une vingtaine de sans-logis ont pris leurs quartiers depuis samedi 16 juillet dans le square Boucicaut, dans le 7e arrondissement de Paris. Les militants de Droit au logement (DAL) dénoncent les restrictions budgétaires en matière d'hébergement d'urgence, à quelques encablures d'un grand magasin de la capitale.
Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole de l'association, s'indigne de l'inertie des pouvoirs publics. "Tout le monde se rejette la faute. L'Etat refile la patate chaude à la Mairie de Paris, qui accuse à son tour l'Etat. Ça ne finit jamais. Je comprends que Xavier (Emmanuelli) ait craqué. Toutes ces histoires ont eu raison de son courage et de sa détermination." Mamadou, peintre en bâtiment et père de deux enfants, est à la rue depuis février. Errant d'hôtel en foyer d'urgence, il n'a eu d'autre choix que de se tourner vers le service d'urgences de l'hôpital Tenon, dans le 20e arrondissement, où il a passé trois nuits qu'il ne semble pas près d'oublier : "Voir mes enfants dormir sur des brancards avec des couvertures en papier, ça ne s'effacera jamais de ma mémoire." Elinam, sans domicile, et pourtant employée dans un grand hôtel parisien depuis sept ans, n'a pas de mots assez durs pour fustiger ces "nouveaux" hébergements d'urgence. "Faire dormir des gens dans un hôpital est une honte. Mais c'est tout aussi indigne de recevoir un SMS à 23 h 30 vous indiquant qu'il y a une place de libre dans un hôtel en banlieue, au Blanc-Mesnil ou à Clichy-sous-Bois."

Dans « Que Choisir » de juillet-août 2011
Article intitulé : Un poids pour les ménages

« Entre 1998 et 2010, les prix de l’immobilier ont augmenté de 141%. A l’aune du revenu disponible  des ménages (après impôt), ils ont augmenté de plus de 40%. Alors que l’investissement immobilier n’a jamais été aussi encouragé, le rendement annuel des loyers est probablement inférieur à 4% brut ! L’Insee a comptabilisé les personnes qui déclarent avoir souvent froid à leur domicile. 3,5 millions de ménages sont en situation de précarité énergétique. Celles qui dépensent plus de 10% de leur revenu pour se chauffer sont 3,8 millions. »

Dans « Boursorama » du 20 juin 2011

Article intitulé : Bruxelles met les pauvres à la diète en réduisant par près de 4 son budget d'aides :
« La Commission européenne a annoncé lundi une sévère réduction l'an prochain de l'allocation au programme d'aide alimentaire destiné aux plus démunis des Européens, ramenée à 113 millions d'euros, soit 400 millions de moins que cette année. Selon plusieurs associations caritatives, cette baisse drastique de l'aide aux plus démunis pourrait priver au moins 2 millions d'Européens de l'aide alimentaire dont ils ont besoin. Selon les estimations, 43 millions de personnes dans l'UE sont menacées par la pauvreté alimentaire. "Cette réduction (des fonds) est le fait d'un arrêt rendu par (la justice européenne) en avril dernier dans lequel la juridiction européenne établit que la réglementation actuelle impose que les denrées couvertes par ce régime proviennent des stocks publics de l'UE" et non de fonds issus du budget de la Politique agricole commune (PAC), a expliqué la Commission dans un communiqué. Du fait de cette décision de justice, les années où l'UE ne dégage pas de stocks, le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) voit ainsi ses moyens drastiquement réduits. Mais, l’Allemagne, soutenue par la Suède, a déposé une plainte devant la Cour Européenne de Justice au motif que les 500 millions d’euros émanant du budget de la PAC constituaient, selon elles, une aide financière purement sociale qui "aurait perdu tout lien avec la Politique agricole commune" et qui enfreint les principes de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). La Cour européenne de Justice a donné raison à l'Allemagne dans un arrêt rendu en avril dernier. La Commission n'avait pas fait appel. »


Commentaire : Je pense avoir bien compris qu’il y a un problème juridique dans ce dossier. Mais de là à comprendre que cela débouche sur la non fourniture d’aide alimentaire au plus démunis, je dois dire que j’ai des difficultés d’acceptation. D’un coté la vie, de l’autre la Politique Agricole Commune, l’Organisation Mondiale du Commerce et le juridique.

 Et les perdants sont : 2 millions d'Européens privés de l'aide alimentaire dont ils ont besoin et 43 millions de personnes dans l'UE qui sont menacées par la pauvreté alimentaire. Au fait, à combien s’élèvent les fonds de la collectivité qui ont été détournés vers les banques ? Cela me rappelle les propos de Monsieur Pascal Lamy, Directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), répondant à une interview dans « Les Echos » du 13 mai 2008 : Question posée : Le monde connaît une grave crise alimentaire. Comprenez-vous que des pays comme l’Argentine, la Chine ou l’Inde restreignent leurs exportations ? Réponse : En tant qu’économiste, j’estime qu’assécher l’offre va dans le mauvais sens. En tant qu’homme politique, je comprends. Les économistes voient cela globalement ; les politiques pensent à leur prochain mandat…. http://www.socioecopofi.com/pages/comprendre-notre-economie/divers/financiarisation---bourse.php

Sara Sampaio dans « La tribune » du 16 juin 2011


Article intitulé : Les jeunes de plus en plus vulnérables face à la pauvreté

« Parmi les 18-24 ans, ils sont 20 % à vivre avec moins de 60 % du revenu médian, alors qu'ils étaient 12% seulement dans cette situation il y a trente ans. C'est ce souligne l'Insee qui publie, ce jeudi, une étude sur les inégalités entre les générations. Dans les années 1970, c'était, à l'inverse, la population âgée la plus touchée, puisque 40 % des 75-79 ans étaient catalogués comme pauvres. Cette proportion est tombée à 15% en 2008, après un passage sous la barre des 10% dans les années 1990. L'étude de l'Insee rappelle qu'au cours des fameuses Trente Glorieuses (1945-1974), chaque nouvelle génération était assurée de gagner en niveau de vie par rapport à la génération précédente. Ce mouvement a été stoppé dans les années 1980 et 1990, la croissance étant alors « tout juste suffisante pour assurer un maintien » des acquis d'une génération à l'autre. Ainsi, le niveau de vie des jeunes s'est dégradé relativement au reste de la population. Cependant, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, le mouvement s'est à nouveau inversé, et la situation des nouvelles générations s'est améliorée grâce à une bonne conjoncture économique. »

Dans « Boursorama » du 2 juin 2011
Article intitulé : L'OIT doit devenir le chef de file d'une nouvelle ère de justice sociale :
« De la place Tahrir à la Puerta del Sol, dans les rues et places de nombreux pays, nous sommes témoins de la naissance d'un mouvement social et populaire mené par la jeunesse, qui peut changer le monde", a expliqué M. Somavia directeur du secrétariat de l'Organisation Internationale du Travail. Ces jeunes sont "les porte-parole des 3,5 milliards de personnes silencieuses" dont les revenus sont équivalents à ceux des 61 millions de personnes les plus riches du monde, a-t-il poursuivi devant les milliers de délégués réunis à Genève jusqu'au 17 juin. Ces espoirs appellent toutefois des modifications profondes du modèle actuel de croissance, qui selon l'OIT, a montré son inefficacité en creusant sans cesse les inégalités, conduisant également à des niveaux de chômage record depuis 2009 avec plus de 200 millions de sans-emploi dans le monde. "Si nous recommençons comme avant, nous retomberons tôt ou tard dans la crise", prévient M. Somavia, plaidant pour une "croissance efficace sur le plan économique et social". Cette nouvelle ère est devenue une "urgence" pour le secrétaire de l'OIT car pendant que le chômage des jeunes explose, on assiste à "un niveau indécent des revenus concentrés" parmi une toute petite part de la population. »

Dans « Les Echos » du 20 mai 2011
Article intitulé : Social Le dispositif aura deux ans le 1er juin
« Le revenu de solidarité active (RSA), qui fournit un complément de revenu lors d’une reprise d’emploi à salaire modeste, a permis à 140 .000 ménages de franchir le seuil de pauvreté en 2010. »

Gaël Vautrin dans « La Tribune » du 15 avril 2011 :
Article intitulé : Nourriture et emplois, questions d'urgence pour le FMI et la Banque mondiale : 


« Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale sont allés au plus simple jeudi en demandant au G20, qui se retrouvait à Washington, de se concentrer sur deux questions d'urgence: nourrir le monde et créer des emplois. Ne comptez pas sur l'idée que la croissance sera suffisante. Nous avons besoin de plus que de la croissance, nous avons besoin de politiques actives", a déclaré M. Strauss-Kahn lors de sa conférence de presse. "Je ne suis pas sûr d'être d'accord [...] avec l'idée que nous sommes dans une période d'après-crise. Nous sommes toujours en crise. Et les retombées de cette crise sont toujours très fortes", a souligné le directeur du FMI. Après les révoltes qui ont éclaté dans les pays arabes depuis janvier, le FMI a beaucoup insisté sur la lutte contre le chômage et les inégalités, qui étaient une question qu'il traitait rarement. La Banque mondiale s'est fixé de son côté comme priorité de répondre à la hausse des prix de l'alimentation, proches aujourd'hui de leurs records de 2008. "Nous sommes dans la zone dangereuse, parce que les prix ont déjà augmenté, et que les stocks pour beaucoup de matières premières sont relativement bas", a expliqué son président Robert Zoellick. Selon son institution, 935 millions de personnes souffrent de malnutrition chronique. »

Nicolas Clément, Claude Chaudières, directeur général et vice-président d’Emmaüs dans « Le Monde » du 31 mars 2011 :
Article intitulé : Un bouclier social pour les sans-abri
« Jeudi 31 mars, l'hiver est considéré comme terminé. Les sans-abri peuvent retourner à la rue ! Dès le 1er avril à Paris, 600 personnes actuellement hébergées dans le cadre du plan hiver seront mises dehors. D'autres centres fermeront dans les jours suivants, et on atteindra plus de 1 000 personnes rendues à l'errance à Paris. Dans le Val-de-Marne, ils seront plus de 800 dans la même situation et près de 1 000 en Seine-Saint-Denis. Au total, ce seront près de 3 000 personnes qui n'auront plus de lieu couvert où dormir dans les prochains jours dans l'agglomération parisienne. C'est un drame. Et nous sommes tous concernés. C'est l'usure qui tue ! Usure de devoir une fois encore expliquer avec de pauvres mots pourquoi on ne trouve pas de travail dans un pays où tant de gens qualifiés et bien intégrés ont du mal à retrouver un emploi. En dehors même du plan hivernal, rien que ces huit derniers mois, l'Association Emmaüs a été contrainte, faute de financements, de fermer trois centres d'hébergement " pérennes " et de remettre dans la rue plus de 150 personnes. Au même moment vient d'être votée une loi qui oblige les personnes sans papiers à payer 30 euros pour bénéficier de l'aide médicale d'Etat. Or, même si cette somme est pour beaucoup de gens acceptable, nous savons qu'un certain nombre de personnes sans papiers ne pourront pas la payer. Un rapport de l'administration démontre que c'est une fausse bonne idée, les personnes qui ne se soigneront pas verront leur santé se dégrader et elles seront prises en charge un jour dans un état sanitaire très dégradé qui occasionnera des dépenses bien plus importantes. Nous propose-t-on de les laisser mourir sans être soignées, pour faire des économies ? »


Commentaire : Comment est-ce encore possible ?
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Dans  « Boursorama » en date du 22 janvier 2011 :
Article intitulé : La libéralisation du commerce contre la pénurie alimentaire et la flambée des prix 


« La libéralisation du commerce et la lutte contre la spéculation sont des pistes contre l'envolée des prix alimentaires et les risques de pénurie qu'ils provoquent, ont estimé les ministres de l'Agriculture d'une cinquantaine de pays réunis à Berlin. "Le combat contre la faim figure tout en haut des priorités de la communauté internationale", a assuré samedi la ministre allemande, Ilse Aigner, au terme de ce sommet organisé dans la cadre de la Grüne Woche de Berlin, le plus important salon agricole au monde. Selon la Banque internationale de développement "investir dans l'agriculture produit quatre fois plus de résultats dans le domaine de la lutte contre la pauvreté que d'investir dans n'importe quel autre secteur", a-t-elle souligné. Les ministres se sont montrés aussi unanimes sur les causes de la pénurie que sur les conséquences: instabilité sociale et émeutes de la faim menacent à nouveau. "Nous (en) connaîtrons à nouveau en 2011 ou en 2012 (...) si nous ne prenons pas rapidement tous ensemble les décisions nécessaires", a prévenu le ministre français Bruno Le Maire. "Le commerce est une partie de la solution, pas du problème", a assuré le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Français Pascal Lamy. Tout en reconnaissant que "les fluctuations de prix font partie du marché", Mme Aigner a estimé que "les produits agricoles (n'étaient) pas comme les autres" et ne (devaient) pas devenir "des instruments pour flambeurs". »

Catherine Rollot dans  « Le Monde » en date du 11 janvier 2011 :
Article intitulé : Au-delà des statistiques, les associations caritatives constatent l’envolée de la pauvreté

« A la veille de Noël, les associations caritatives ont failli s'étrangler. Dans son deuxième rapport de suivi des objectifs de lutte contre la pauvreté, rendu public le 21 décembre 2010, le gouvernement évoquait des " signes d'amélioration encourageants ". Sur le terrain, les associations caritatives observent l'inverse : les besoins sont en augmentation et la crise est loin d'être rangée au rayon des mauvais souvenirs. En novembre 2010, le rapport annuel du Secours catholique qui, contrairement aux statistiques publiques ne s'arrête pas en 2008 (donc avant la crise), faisait état de la montée de la précarité et de la vulnérabilité de nouvelles catégories sociales. En 2009, près de 1,5 million de personnes ont été accueillies par les 63 000 bénévoles de l'association, soit 800 000 de plus qu'en 2008. Autre signe d'inquiétude, l'arrivée de nouveaux publics comme les familles avec enfants, les moins de 40 ans et des personnes " incluses " dans la société, mais qui n'arrivent plus à boucler leurs fins de mois. A la Croix-Rouge française, personne non plus ne croit à une quelconque diminution de la précarité. En 2009, l'association a ainsi distribué 50 millions de repas à plus de 500 000 personnes. En 2010, les 58 millions ont été atteints. " Depuis 2008, les demandes d'aide alimentaire s'accroissent de 10 % chaque année, explique Didier Piard, directeur de l'action sociale à la Croix-Rouge. Cette tendance, que nous pensions conjoncturelle, est devenue structurelle.

Etienne Godinot, membre du mouvement pour une alternative non violente, dans « La Croix » en date du 23 décembre 2010 en page 27 :
Article intitulé : Une marche de 100 000 exclus pour la vie
«  La question de l’alimentation est une des plus graves qui se posent aujourd’hui à l’humanité. Olivier de Schutter et Pierre Rabhi (1) tirent la sonnette d’alarme : sols détruits par l’érosion, pratiques agronomiques préjudiciables à la vitalité biologique, eau polluée et insalubre, 60 % du patrimoine semencier constitué par l’humanité depuis dix mille ans déjà perdus au profit des hybrides et des OGM, affectation des sols après déforestation à la production d’agrocarburants, disparition des insectes pollinisateurs, etc. En soixante ans, l’efficacité énergétique de l’agriculture industrielle a été divisée par deux. L’agriculture moderne (carburant des engins agricoles, engrais, transports) repose totalement sur le pétrole, ressource en voie d’épuisement. Sauf réaction rapide, la crise financière actuelle sera bientôt perçue comme une plaisanterie, comparée à la crise alimentaire qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Jusqu’à 30 millions d’hectares de surfaces cultivées, l’équivalent de l’Italie, sont perdus chaque année, 10 millions du fait de la dégradation de l’environnement, 20 millions du fait de l’urbanisation. Les conséquences sont dramatiques pour des centaines de millions d’agriculteurs, de pêcheurs et de membres des populations indigènes. La terre, l’eau, les semences, les forêts, les minerais – biens communs de l’humanité – sont accaparés par les investisseurs avec l’assentiment des États ou dans leur impuissance. Chaque année, des investisseurs acquièrent plus de 40 millions d’hectares de terres arables. Partout sur la planète, exploitations minières ou forestières, grands barrages, zones touristiques, monocultures hyperintensives d’exportation à base d’OGM ou production d’agrocarburants remplacent les cultures vivrières.Parallèlement, l’afflux sur les marchés du Sud de denrées alimentaires produites dans les pays riches avec d’énormes moyens mécaniques et massivement subventionnées génère une concurrence déloyale qui ruine les paysanneries locales. En 2012, des actions non-violentes (marches, sit-in, chaînes humaines, moments de silence, etc.) seront organisées sur plusieurs continents en lien avec la marche indienne, particulièrement entre le 2 octobre, Journée internationale de la non-violence, et le 17 octobre, Journée internationale de refus de la misère. Les deux revendications présentées aux instances internationales (OMC, Union européenne, ONU, G20, Banque mondiale, OCDE) seront – Le droit d’accès des populations locales aux ressources naturelles (terre, eau, semences, forêts), ce qui implique le respect des législations existantes et leur renforcement par des mécanismes de régulation et de contrôle ;
– La reconnaissance du droit à la souveraineté alimentaire comme supérieur aux droits du commerce.
Comme disait Winston Churchill, « mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge ».

M.P  dans « Les Echos » daté 9 décembre 2010 :
Article intitulé : Paradis fiscaux : une ONG française dénonce les multinationales
« Les groupes européens les plus internationalisés n’hésiteraient pas à s’installer dans les paradis fiscaux. Terre solidaire pointe le manque de transparence de leurs comptes. Mouvement de l’Eglise catholique, le Comité catholique contre la faim et pour le développement-Terre solidaire est une ONG des plus puissantes et des plus sérieuses. En 1993, elle a obtenu le label de Grande Cause nationale. Ses avis sur les sujets qui ont trait au développement sont donc des plus écoutés. « Chaque année, l’évasion fiscale des multinationales fait perdre aux pays en développement 125 milliards d’euros de recettes fiscales, soit quatre fois le montant nécessaire estimé par la FAO pour éradiquer la faim », accuse Terre solidaire. Les banques seraient les premières clientes des paradis fiscaux. Deutsche Bank y aurait installé 446 filiales qui s’ajouteraient à 632 entités domiciliées à Londres et au Delaware. Barclays suit, avec 383 filiales de cette nature, 36 % du total. Sans oublier BNP Paribas (347) ou l’italienne Uni Credit (345). Etre présent dans une place offshore permet de mieux agir sur les prix de transfert relatifs aux opérations matérielles ou immatérielles entre filiales, dénonce Terre solidaire. »

Frédéric Schaeffer dans « Les Echos » daté du 17 novembre 2010 :
Article intitulé : Nouvelles données sur les conditions de vie des Français
« L’Insee s’intéresse notamment à la« pauvreté en conditions de vie », c’est-à-dire aux personnes privées d’un certain nombre d’éléments de bien-être matériel dans leur vie quotidienne. Cette approche  diffère de celle monétaire fixant conventionnellement le seuil de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian (13 % des Français vivaient sous ce seuil en 2008). « La pauvreté en conditions de vie n’est pas un phénomène rare », elle a concerné 12 % des Français de seize ans et plus. Surtout,« entre 2004 et 2007,la pauvreté en conditions de vie a touché plus d’une personne sur cinq » (22 % précisément). Le coût du logement a augmenté plus fortement pour les ménages modestes que pour les plus aisés. L’augmentation a été de 5 points pour les ménages « à faibles ressources », qui consacrent 39 % de leur budget pour se loger. Ce coût croissant tient à la hausse plus rapide des loyers des ménages modestes (+ 42 % en moyenne) que des autres ménages (+ 28 %) Cela s’explique« en partie »par la légère augmentation de la surface de leurs logements (61 m2, contre 70 m2en moyenne) ou par l’amélioration des caractéristiques du logement. Mais l’essentiel vient d’un « pur effet prix » général, explique l’Insee. »

Virginie Montvignier dans « Le Dauphiné » daté du 16 novembre 2010 en page 36 :
Article intitulé : Deux millions d’enfants pauvres
« Huit millions de personnes vivent avec moins de 950 euros par mois. Réalité dévoilée par un rapport de Dominique Versini.»

Jean-Baptiste François dans « La Croix» daté du 8 novembre 2010 :
Article intitulé : Le fardeau des dépenses contraintes
« Dans son rapport annuel, le Secours catholique constate une recrudescence de la pauvreté et s’alarme de voir apparaître des crises budgétaires chez des personnes disposant de revenus modestes, mais réguliers. Le nombre de personnes aidées par l’association l’an dernier est reparti à la hausse : 1 480 000 personnes, contre 1 400 000 en 2008. Les familles, exsangues financièrement, ne peuvent plus acquitter leurs dépenses, y compris celles qui sont en principe incompressibles. Le montant médian des factures impayées grimpe en flèche, passant de 692 € à 765 € (+ 10,5 %). Le spectre du surendettement plane plus que jamais : 10 % des foyers en sont déjà victimes. Il ne menace pas les personnes les plus démunies, mais enfonce un peu plus dans la précarité les ménages aux ressources modestes. Car le pouvoir d’achat des personnes rencontrées s’est considérablement élimé, malgré une hausse de leur revenu moyen, qui passe de 852 € à 878 €, soit 3 % de plus. Les dépenses, elles, ont augmenté plus vite : + 5,7 % rien que pour les loyers. Leurs dépenses contraintes (loyer, factures énergétiques, téléphoniques, assurances…), additionnées à leurs dépenses dites «souples» (nourriture, habillement) et à la charge de leur dette, dépassent largement le montant de leurs revenus. Après qu’ils se sont acquittés de ces frais incontournables, leurs finances basculent dans le rouge, avec un solde médian de – 141 €.  À elles seules, les dépenses contraintes pèsent pour 67,9 % dans le budget des ménages qui ont participé à l’enquête. À titre de comparaison, la part de ces frais incompressibles était de moins de 50 % en 2001, selon l’Insee. »

Robert B. Zoellick, président de la Banque mondiale, dans « Le Monde » du 17 septembre 2010 en page 22 :
Article intitulé : C’est la croissance qui éradiquera la pauvreté.
« En 1981, 52 % des habitants des pays en développement se trouvaient en situation de pauvreté extrême ; en 2005, ce taux était de 25 %. Jusqu'à l'avènement des crises, les efforts déployés par les pays et leurs partenaires commençaient ainsi à porter leurs fruits, la pauvreté diminuant sensiblement en Asie de l'Est, en Amérique latine, en Europe centrale et de l'Est. La Banque mondiale estime que 64 millions de personnes supplémentaires ont sombré dans la pauvreté extrême en 2010 (vivant avec moins de 1,25 dollar par jour). D'ici 2015, 1,2 million d'enfants de plus, âgés de moins de cinq ans, risquent de décéder, 350 000 écoliers supplémentaires risquent de ne pas achever le cycle primaire et environ 100 millions de personnes en plus risquent de rester privées d'accès à l'eau potable. La crise alimentaire de 2008 semble appartenir au passé. Mais elle n'a pas disparu. Pour la première fois de l'histoire, plus d'un milliard de personnes se coucheront tous les soirs le ventre vide. »

Jean-Baptiste François, entretien avec Julien Damon, ancien président de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, dans « La Croix » daté du 14 septembre 2010 en page 5 :
Article intitulé : Il est possible de passer de huit à cinq millions de pauvres d’ici à 2012.
« Il est fondamental d’avoir des objectifs ambitieux. Leur réalisme dépend surtout de la manière dont on définit la pauvreté. Si on considère que les pauvres sont les 10 % les moins riches d’une population, alors la cible est impossible à atteindre. En revanche, si on fixe un seuil de ressources à atteindre, alors il est possible d’éliminer la pauvreté, ou, du moins, une certaine forme de pauvreté.  La France s’est donné pour objectif de réduire du tiers le nombre de pauvres d’ici à 2012. Elle a choisi comme indicateur central de la pauvreté le seuil de pauvreté monétaire, qui correspond à 60 % du revenu médian des ménages, soit un revenu mensuel avoisinant les 900 €. En 2007, huit millions de Français, étaient au-dessous de ce seuil, soit 13 % de la population. Il me paraît possible de réduire ce nombre à un peu plus de cinq millions en 2012. La remontée des chiffres arrivant avec beaucoup de retard, nous ne saurons qu’en 2015 si cet objectif a été atteint.   Le taux de pauvreté, après avoir fortement diminué de 1970 à 1990, s’est stabilisé pour repartir à la hausse très récemment. Au-delà du nombre de pauvres, ce qui compte, c’est leur situation. Les 20 % les moins riches, à la fin des années 1990, disposaient encore librement de la moitié de leurs ressources après avoir réglé les dépenses comme le loyer, les assurances, l’énergie, etc. Aujourd’hui, leur budget contraint atteint les trois quarts de leurs revenus. Ils n’ont donc plus qu’un quart de ressources disponibles. »

E.T, propos de Olivier de Schutter, rapporteur spécial sur le droit de l’alimentation aux Nations unies, dans « La Croix » daté du 30 juillet 2010 en page 3 :
Article intitulé : Le monde n’a pas tiré les leçons des émeutes de la faim de 2008
« Il y a deux ans, il s’agissait en grande partie d’un phénomène de bulle spéculative sur les marchés à terme des matières premières agricoles. L’arrivée soudaine de fonds d’investissement avait débouché sur une flambée des cours. Cela avait conduit des opérateurs et des Etats à imposer des limites aux exportations, à stocker des marchandises sans les écouler, spéculant sut la hausse continue des prix des matières premières agricoles. Tous les ingrédients qui avaient conduit à cette spéculation demeurent présents. Rien n’a été fait pour mieux réguler les marchés, pour réduire la dépendance aux importations de denrées alimentaires, pour entraver l’extension des biocarburants au détriment des cultures vivrières, pour constituer des stocks d’urgence. C’est la ruée sur les terres arables de groupes privés étrangers. Ce type d’investissement ne va pas faire reculer la pauvreté. »

Catherine Sabbah, propos de Thierry Repentin président de l’Union sociale pour l’habitat dans « Les Echos » du 24 juin 2010 en page 34 :


Article intitulé : L’Anru II doit être lancée.
« J’ai constaté une précarisation accrue, avec une augmentation des loyers impayés de plus de trois mois de 13% entre 2008 et 2009 et les bailleurs prévoient la poursuite de cette tendance. Cette fragilité se ressent chez tous les locataires et dans une proportion encore plus grande chez les nouveaux entrants, dont 72% vivent avec moins de 1.129 euros par mois, ce chiffre incluant les prestations sociales et familiales.»

Marc Landré dans « Le Figaro » du 22 juin 2010 en page 21 :
Article intitulé : Le nombre de bénéficiaire du Revenu de Solidarité Active semble enfin décoller.
« Le nombre de bénéficiaire est reparti à la hausse en avril, à 1,777 million de foyers allocataires, soit une progression de 1,06%. En 11 mois, le nombre de bénéficiaire a augmenté de 51,5% même s’il reste éloigné de l’objectif à l’origine affiché par Martin Hirsch : un tiers de la « population cible » en bénéficie réellement aujourd’hui. « Beaucoup de personnes ont tardé à demander le RSA activité parce qu’elles ne savaient pas qu’elles y avaient droit, parce qu’elles ne voulaient pas se sentir stigmatisées» explique Marc-Philippe Daubresse. »

« La Croix » du 9 juin 2010 en page 11 :

Article intitulé : L’Union européenne se fixe un objectif de réduction de la pauvreté.

« L’UE a arrêté lundi un objectif commun inédit, sortir 20 millions de citoyens européens de la pauvreté ou de l’exclusion en dix ans et porter le taux d’emploi des 20-64 ans à 75%. 120 000 millions d’européens seraient dans une situation de pauvreté ou d’exclusion. »
Commentaire : Pour rappel, L’Union européenne compte 495 millions d'habitants et arrive en troisième position au classement mondial, derrière la Chine et l’Inde.
Commentaire : 120 millions de pauvres ou d’exclus sur une population de 495 millions, voilà le résultat de l’absence d’une Fédération Européenne.


Pierre-Antoine Delhommais dans « Le Monde » du 7 juin 2010 en page 18 :
Article intitulé : Lao-tseu a dit : « gare aux bulles spéculatives »

« Beaucoup craignaient qu'en cassant la croissance (le PIB des pays émergents est revenu de 8,3 % en 2007 à 2,3 % en 2009), la crise stoppe aussi la baisse, fulgurante, sans précédent dans l'histoire de l'humanité, de la pauvreté que le monde a connue depuis vingt ans. Qui se résume en quelques chiffres fournis il y a quelques semaines par la Banque mondiale (BM). Entre 1990 et 2005, le pourcentage de pauvres est passé de 42 % à 25 %. L'essentiel de ce recul est venu de la Chine communiste, grand vainqueur de la mondialisation libérale, où le taux de pauvreté a fondu de 60 % à 16 % (de 683 millions à 208 millions de personnes). La bonne nouvelle, c'est que, malgré la crise, cette augmentation du bien-être matériel, même infime, le passage du rien au presque rien, devrait se poursuivre. N'en déplaise à nos chers amis les décroissants, dont les conseils avisés d'Occidentaux confortablement logés et grassement nourris n'intéressent en vérité que très peu les dirigeants des pays émergents. Ces derniers, cela paraît incroyable et insensé, se soucient d'améliorer le sort misérable d'une partie de leurs populations, et ils veulent de la croissance, beaucoup de croissance. Le premier ministre indien s'est fixé un objectif de 10 %. Le Brésil vise plus de 6 %, ce qui permettrait d'ajouter quelques millions supplémentaires aux 31 millions de Brésiliens qui sont sortis, en sept ans, "d'une pauvreté abjecte" pour reprendre la formule du président Lula. Quant à la Chine, elle paraît bien partie (12 % au premier trimestre) pour dépasser les 10 %. »


Anne Michel dans « Le Monde » du 10 avril 2010 en page 12 :
Article intitulé : Des sociétés se préoccupent du surendettement des leurs salariés.
 « A la poste, entreprise de main d’œuvre, les petits salaires sont légion : 74 376 personnes, soit plus du quart des effectifs, gagnent entre 1 200 et 1 400 euros net par mois, et 9 358 autres, employés à temps partiel, moins de 1 200 euros par mois. De plus en plus d’agents, malgré une gestion rigoureuse (…), n’arrivent plus à boucler leur fin de mois, indique le rapport. Dans ce cas, on ne peut plus prévenir le risque et le service social se trouve démuni. Pour Emmanuel Bouriez, directeur adjoint de CMP Banque, le partenariat avec la direction nationale des activités sociales de La Poste constitue une réponse intelligente à la crise, et à la paupérisation des salariés les plus fragiles. Ceux que le moindre incident (perte de prestations familiales, diminution de revenus etc.) peut faire basculer dans le surendettement. » 

Clément Lacombe dans « Le Monde » du 10 avril 2010 en page 4 :
Article intitulé : Une grave crise alimentaire frappe l’est du Sahel.
 « L’ONG Oxfam estime que « 10 millions de personnes pourraient être victimes d’une grave crise alimentaire. » Alhousseini Bretaudeau, le secrétaire exécutif du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel, « La production de céréales dans le Sahel a atteint 16 millions de tonnes en 2009, pour des besoins estimés à 14 millions de tonnes. Le vrai problème, c’est la mauvaise circulation des denrées, qui crée des poches de populations sous-alimentées. » Bertrand Bachelier, président de la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM), « Et pourtant, à la suite des émeutes de la faim, les pays riches avaient promis d’aider au développement de cultures vivrières dans le monde en débloquant 20 milliards d’euros en 2008, puis 23 milliards en 2009. Or ces sommes n’ont toujours pas été décaissées. » « Nous sommes en train de rater le coche, de réagir trop tard, juge un diplomate. Nous ne sommes déjà plus dans une logique de prévention mais d’atténuation de la crise. Cela ne servira à rien de se réveiller en juin quand les caméras de la BBC seront là. »

Isabelle Moreau dans « La Tribune » du 12 avril 2010 en page 6 :
Article intitulé : Le dossier des chômeurs en fin de droits continue de faire des remous.
" En 2010, Pôle emploi chiffre à un million le nombre de demandeurs d’emploi qui seront en fin de droits à l’Unedic."

Claire Guélaud dans "Le Monde" du 3 avril 2010 en page 10 :

Article intitulé : Depuis 2004, les inégalités se creusent au profit des plus hauts revenus.

" Le nombre des riches a explosé en France de 2004 à 2007, et cette très forte augmentation est allée de pair avec une explosion de leurs revenus. Il confirme ainsi le diagnostic d'une explosion des hauts revenus en France, posé dès l'été 2007 par Camille Landais, à l'époque chercheur à l'école d'économie de Paris. Mais contrairement à cet économiste, qui date à 1998 le début de ce phénomène, l'Insee fait de 2004 une année charnière. "Alors que les revenus d'activité n'ont progressé que de 11 % entre 2004 % et 2007 %, les revenus du patrimoine et les revenus exceptionnels ont connu des progressions beaucoup fortes", de 46 % et de 55 % respectivement, explique l'étude. Cette évolution est d'autant plus frappante qu'elle va de pair avec une stabilité des inégalités de niveau de vie pour 90 % de la population. Le niveau de vie rapporte le revenu disponible d'un ménage – la somme des revenus dont il dispose après paiement des impôts directs – au nombre d'unités de consommation, qui le composent. C'est par le haut que les inégalités se creusent depuis 2004, à travers l'augmentation des niveaux de vie des 5 % les plus aisés, tandis que la proportion de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté (908 euros mensuels) est passée, en un an, de 13,1 % à 13,4 %. Une hausse, non "statistiquement significative", qui porte à 8 millions le nombre de pauvres. La concentration est la règle. Les 10 % les plus riches reçoivent un quart des revenus d'activité déclarés, près des deux tiers des revenus du patrimoine et plus de quatre cinquièmes des revenus exceptionnels, constitués à près de 90 % par des plus-values de valeurs mobilières et à environ 10 % de gains de levée d'option perçus majoritairement par des cadres dirigeants. Au passage, l'Insee note que les revenus des plus riches sont imposés en moyenne à 20 % alors qu'"en appliquant le barème progressif de l'impôt sur le revenu" et les abattements, ils devraient l'être à 36 %. Les niches fiscales leur profitent."

"Les Echos" du 31 mars 2010 en page 24 :
Article intitulé : Frédéric Mitterrand débloque 100 millions d’euros pour la lecture.

«  100 millions d’euros par an pour la lecture d’ici à 2015 pour informatiser l’ensemble des bibliothèques et médiathèques des communes de plus de 20.000 habitants. »

Mon commentaire : Etant un fervent de la lecture sous toutes ses formes, je ne peux toutefois ne pas émettre la plus grande réserve devant l’utilisation de ces fonds alors que quantité de français n’ont plus rien. Dorénavant, j’aurai une pensée pour les SDF et les pauvres lorsque j’irai à la bibliothèque ou à la médiathèque.

Rémi Barroux dans « Le Monde » du 24 mars 2010 en page 13 :
Article intitulé : Chômeurs en fin de droits : l’épreuve de force continue entre le gouvernement et les syndicats.
« Aucune proposition concrète pour les quelques 360 000 chômeurs qui arriveront en fin d’indemnisation cette année et ne disposeront plus d’aucun revenu. »


Michel Waintrop dans « La Croix » du 17 mars 2010 en page 3 :
Article intitulé : Un ménage français sur deux a contracté au moins un crédit.
« La proportion des ménages de plus de 65 ans remboursant un crédit de consommation a crû (dépenses de la vie courante) régulièrement depuis le milieu des années 2000. »

Yves Bordenave dans « Le Monde » du 24 février 2010 en page 10 :
Article intitulé : Le malaise des adjoints de sécurité illustre les craintes de précarisation dans la police.
« Les adjoints de sécurité ont du vague à l’âme. Recrutés « sans condition de diplôme » pour cinq ans par la police nationale afin d’effectuer « un premier pas vers le métier de policier » - comme c’est écrit dans les annonces -, ces apprentis gardiens de la paix revêtus de l’uniforme réglementaire et armés comme leurs collègues, sont aujourd’hui en proie à la précarité. »


AFP dans « Les Echos » du 24 février 2010 en page 6 :
Article intitulé : 76 000 affaires transmises au médiateur en 2009.
Jean-Paul Delevoye, médiateur de la République « « Je sens une société en tension et en usure psychique » « Avant, on était crevé au boulot, maintenant on est usé dans sa vie, on est tendu tout le temps ». Le rapport publié hier, insiste sur la nécessité pour les politiques de donner une voix à « la France des invisibles ». »


Yves de Kerdrel dans « Le Figaro » du 22 février 2010 en page 17 :
Article intitulé : Où est passé notre modèle social ?
« Et si nos politiques pensaient à la prochaine génération, plutôt qu’à la prochaine élection, ils constateraient que la question posée par ce système de retraites tient d’abord à l’incapacité de notre économie à maintenir des emplois, au-delà simplement de l’âge de 55 ans. Comment expliquer que 56% des Français (selon un sondage CSA réalisé en novembre dernier) estiment qu’il leur est possible de se retrouver SDF du jour au lendemain ? Il y a deux ans, ce chiffre était de 46%. Dans un cas comme dans l’autre, ce sentiment de précarité potentielle est stupéfiant. Comment est-ce possible que plus de la moitié de nos concitoyens se voient « sous un pont » alors que la France est le seul Etat qui consacre encore 36 à 37% de sa richesse à ce que l’on appelle « les transferts sociaux », soit cinq points de plus que les Etats du nord de l’Europe ? Notre pays est aussi celui où le sentiment de précarité au travail est le plus élevé au monde, avec un taux de 79% ! 100 000 salariés en contrat à durée indéterminée vivent aujourd’hui dans leur voiture, une caravane ou une cabane en bois de Meudon, n’est pas digne d’un pays qui se targue de son modèle social. A commencer par ce million de chômeurs qui va se retrouver cette année en fin de droits. Puisse « Le Quai de Ouistreham » livre de Florence Aubenas, ouvrir les yeux des experts qui restent en pâmoison devant le pacte social français. Vite ! Avant que la célèbre prophétie de Lincoln se réalise : « Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps. »


Françoise Fressoz et Cécile Prieur dans « Le Monde » du 22 février 2010 en page 11 :
Article intitulé : Jean-Paul Delevoye : « Je suis inquiet, le chacun pour soi a remplacé l’envie de vivre ensemble ».
« La société est en « grande tension nerveuse », estime le médiateur de la République, qui remet son rapport annuel mardi. « J’estime à 15 millions le nombre de personnes pour lesquelles les fins de mois se jouent à 50 ou 150 euros près ». »


Denis Peiron dans « La Croix » du 18 février 2010 en page 2 :
Article intitulé : Des aînés de plus en plus exposés à la précarité.
« Longtemps, elles sont restées « invisibles ». Les personnes âgées, par fierté, préféraient souffrir en silence ou, tout simplement, ne ressentaient pas le besoin de pousser la porte des organisations caritatives. Mais à en croire Didier Piard, le directeur de l’action sociale à la Croix-Rouge « quelque chose a craqué ». Les retraités représentent 15% des personnes venant solliciter une aide alimentaire ou un soutien financier pour régler un loyer, une facture d’électricité ou de gaz. Cette année-là (2007), 8,8% des femmes âgées de 60 à 74 ans vivaient au-dessous du seuil de pauvreté (60% du revenu médian, soit 908 euros pour une personne seule), contre 8,3% pour les hommes au-delà du même âge. Au-delà de 75 ans, ces chiffres grimpent à 14,3% pour les femmes et 8,9% pour les hommes. « La pauvreté des personnes âgées est bien moindre que celle des jeunes » relève néanmoins Didier Gélot, directeur général de l’Observatoire national de la pauvreté et l’exclusion sociale. »


Eric Le Boucher dans « Enjeux les Echos » de février 2010 en page 6 :
Article intitulé : Le recul de la liberté.

« La belle croissance laisse pour compte 600 millions de pauvres dans le monde avec moins de 1,25 dollars par jour. Et voilà qu’on lit que ma démocratie reflue, au lieu de s’imposer en parallèle avec la hausse de la richesse mondiale. La prospérité n’assure plus la liberté. »


Dans "Alternatives Economiques n°288" du 28 janvier 2010 en page 26 :
Article intitulé : Fracture énergétique.
«  Pas moins de 3,4 millions de ménages (13% de l’ensemble) sont considérés comme étant en situation de précarité énergétique en France. Ils consacrent un dixième ou plus de leur budget aux dépenses d’énergie, contre 5% en moyenne, indique un rapport remis au gouvernement par Philippe Pelletier, président du comité stratégique du Plan bâtiment Grenelle. 70% de ces ménages appartiennent au quart des foyers les plus défavorisés et 55% ont plus de 60 ans. Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé Pierre « La montée des charges énergétiques, mais aussi des loyers génèrent de profondes inégalités que ne compensent pas que partiellement les aides publiques ».


Gabriel Marc, ancien président du CCFD, dans "La Croix" du 19 janvier 2010 en page 27 :
Article intitulé : Le mépris des pauvres.
" Pourvu des liquidités reçues, le système, juste un peu dégraissé, reprend goût à ses anciennes pratiques. Plutôt que d'engager ses ressources rétablies pour financer l'investissement à long terme, il préfère le rendement immédiat du marché spéculatif pour se refaire du gras. Tant mieux pour les gagnants du jeu. Tant pis pour les autres : le chômage devient endémique, les salaires sont bloqués, sauf pour une minorité qui se les attribue jusqu'à l'invraisemblance, et les peuples de la pauvreté tirent la langue. La troisième crise est latente. C'est la crise alimentaire. Une personne sur cinq dans l'humanité ne mange pas à sa faim, ne dispose pas des calories nécessaires au maintien de son corps. Jusqu'à quand les peuples vont-ils courber l'échine sans rien dire face à l'arrogance des élites ?"


Anne Rodier et Adrien de Tricornot dans "Le Monde Economie" du 19 janvier 2010 en page 1 :
Article intitulé : Un million de chômeurs en fin de droits en 2010.
" Si rien n'est fait, 600 000 d'entre eux n'auront aucune aide de l'Etat. Les syndicats dénoncent un risque de paupérisation."

Valérie Demon dans « La Croix » du 8 janvier 2010 :
Article intitulé : L’Europe fait l’union contre la pauvreté.
« L’Union européenne et les Etats membres lancent pour 2010 l’Année de luette contre l’exclusion sociale. Il y a urgence, car 79 millions d’Européens vivent aujourd’hui au-dessous du seuil de pauvreté. »