Alimentation

ALIMENTATION

 

Marina Torre dans "La Tribune" du 4 octobre 2015 Article intitulé : Contre le foodbashing, l'industrie alimentaire tente une opération transparence et si bientôt nous lisions "Contre la financebashing et le CGPbashing, l'industrie financière tente une opération transparence avec l'Information Humainement Responsable" ?

" Les tables bruxelloises, même fréquentées par les membres de la Commission européennes, tromperaient souvent leurs clients sur le nom exact des poissons vendus.  Des poissons mal étiquetés qui trompent jusqu’à Bruxelles, de la viande potentiellement cancérogène, des emballages aux hydrocarbures… Depuis mi-octobre, les alertes sur le contenu de nos assiettes se multiplient. Face à ce qu’elle désigne comme du “foodbashing”, l’industrie alimentaire promet un peu plus de transparence. A quand la transaparence des "performances "financières ? Nos assiettes plus que jamais scrutées à la loupe. Depuis fin octobre, chaque jour ou presque une organisation internationale ou une ONG a mis en garde sur des risques posés par la consommation de certains aliments, ou dénoncé leur mode de fabrication, d'emballage, voire d'étiquetage.

Dernière en date: une enquête diffusée le 3 novembre dénonçant des fraudes sur les poissons consommés à Bruxelles et réalisée à partir de tests ADN par l'université de Louvain en Belgique pour l'ONG Oceana. Il en ressort par exemple que dans 95% des cas, le thon vendu comme du thon rouge était en fait du thon albacore. Même les "sites officiels de l'Union européenne" sont concernés, affirme dans un communiqué Lasse Gustavsson, directeur exécutif en Europe de cette association de défense des océans financée par plusieurs fondations américaines dont celle de la famille Rockefeller. Tout comme les sites de l'AMF sont concernés par la désinformation des porteurs de parts non avertis et non qualifiés. Ici, je ne parle pas des commissions qui sont prises sur des chiffres et "performances" ubuesques. Chiffres et performances ubuesques qui sont à la base de l'abus de confiance et de l'escroquerie des épargnants non avertis et non qualifiés. Viande cancérogène Une semaine plutôt, le 26 octobre Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) l'Organisation mondiale de la santé lançait une bombe en classant une série de produits carnés dans la catégorie des agents "cancérogènes pour l'homme" Une mise en garde d'un tout autre ordre puisqu'elle provient d'une institution internationale. Le lendemain, une ONG spécialisée dans l'étude de l'alimentation, Foodwatch, ciblait quant à elle une série de distributeurs et industriels dans une enquête sur des risques posés par certains emballages. Là encore soupçonnés d'être cancérogènes, des huiles minérales, dérivés d'hydrocarbures seraient présents dans des encres d'impression utilisés dans les emballages à base de papier recyclés. Parmi les marques citées: "des produits de grande consommation comme des pâtes pour enfants de la marque Carrefour, du cacao en poudre Nestlé ou Van Houten, des lentilles Auchan, des corn flakes Intermarché ou Monoprix, du couscous bio, ou encore du riz E. Leclerc." Blocage de centrale d'achat Le 27 octobre toujours, Greenpeace a de son côté choisi de bloquer la centrale d'achat d'E.Leclerc à Toulouse pour dénoncer l'usage de pesticides dans l'agriculture. Jusqu'à ce que cette dernière s'engage à créer une commission spéciale chargée d'évaluer avec ses fournisseurs comment en limiter l'usage. Face à ce qu'elle considère comme du "foodbashing", l'Association nationale de l'industrie alimentaire qui représente les principaux industriels a lancé une consultation en ligne intitulée "vous changez, nous aussi" destinée aux consommateurs. A quand cette même volonté de "juste" dans le monde de la gestion de patrimoine ? Ces derniers sont invités à expliquer ce qu'ils privilégient lorsqu'ils font leurs courses (prix, goût, qualité, origine des aliments, bio etc.) et surtout à indiquer comment industriels, distributeurs, ou gouvernement pourraient améliorer leur alimentation, notamment sur l'étiquetage. "Il y un fossé entre ceux qui produisent et ceux qui consomment (...) Une certaine opacité nous est souvent reprochée", souligne-t-on du côté de l'Ania. Aussi sa campagne comporte-t-elle un autre volet: "mobiliser les industriels afin qu'ils ouvrent leurs usines aux consommateurs et communiquent sur les ingrédients et leurs produits. Certains l'ont déjà fait comme Fleury Michon, ou Ferrero avec le Nutella", fait savoir Jean-Philippe Girard, le président de l'organisation. En 2014, le premier avait en effet proposé à quelques blogueurs, internautes et journalistes de venir visiter une fabrique de surimis, tandis que le second communique sur l'usage de l'huile de palme à travers son site "Parlons-en" lancé en 2012 quand les sénateurs ont envisagé d'augmenter la taxe sur ce produit dans le projet de loi de Finance de la sécurité sociale. Recettes secrètes "Nous avons plutôt l'habitude de garder jalousement nos recettes secrètes car nos recettes et parfums ne sont pas brevetables", commente Hervé Lescene, PDG de Nactis, une entreprise spécialisée dans la production d'arômes et de colorant, sollicitée par l'Ania pour cette campagne. "Mais nous voulons montrer qu'il n'y a pas de mystère dans nos processus de production," assure-t-il. Reste évidemment à savoir si ces opérations de communication convaincront ou non des consommateurs déjà facilement perdus par les centaines de labels bio, durables, équitables etc. existants sur le marché. D'où une bataille d'image autour de l'étiquetage, les distributeurs (alliés à des industriels) proposant leur propre signalétique face à la formule des "feux de signalisation" prônée par le ministère de la Santé. Bataille d'image seulement, car, en application de la réglementation européenne, cet affichage... ne serait pas obligatoire. Même scrutées à la loupe, nos assiettes risquent donc bien de continuer à susciter beaucoup de questions.

Commentaire : Cela fait plusieurs années (plus de 10 ans maintenant) que je fais paraître discrètement mes analyses et écrits. Force est de constater que s'ils ont été bien souvent précurseurs, ils ont aussi été "rejetés" par les associations professionnelles. A la veille de la mise en ligne de vidéos financières claires, nettes et précises, je propose une dernière fois aux associations de CGP et autres de prendre contact avec moi. C'est parce que j'ai écrit anticipativement sur les crises et les reprses depuis 1996 et que je prévois une très forte hausse des marchés à venir (sauf si l'on modifie l'information financière) suivi d'une baisse d'une ampleur inégalée à ce jour que je ne m'arrêterai pas. Si je n'ai jamais voulu être dans le "monde financier" et ai toujours travaillé avec discrétion (mal m'en a pris), aujourd'hui ce n'est plus le cas car l'enjeu est beaucoup trop important en terme Humain et Humaniste.

Laure De Charette dans "Economie matin" du 17 février 2015 Article intitulé : Des experts alertent sur un risque accru de pénurie alimentaire mondiale
 
" On aimerait ne pas les croire et les cantonner au rôle de Cassandre de nos sociétés en pleine mutation. De nombreux scientifiques réunis lors de la conférence de l'American Society for the Advancement of Science en Californie ont poussé un véritable cri d’alarme.
Une production agricole insuffisante
"Volatilité des précipitations, accroissement de la sécheresse, montée des températures, dégradation des sols" : d’après eux, le climat change tellement qu’il n’est pas du tout certain que l’agriculture parvienne à produire suffisamment de nourriture pour nourrir tous les hommes de la planète dans les années, voire les décennies, à venir !
C’est bien simple : il estime qu’il faudra doubler la production alimentaire dans les 35 prochaines années pour nourrir les neuf milliards de personnes que comptera la planète en 2050 (deux milliards de plus qu’aujourd’hui). A titre de comparaison, ce serait l'équivalent de ce que l'agriculture mondiale a produit ces cinq cent dernières années ! "Le changement climatique se produit tellement vite que nous allons faire face à une situation sans précédent dans l'histoire de la civilisation humaine face à laquelle nous n'avons aucune expérience", a estimé un autre expert.
Une piste : réduire le gaspis alimentaire "Nous pourrons nourrir le monde en 2050 mais pour cela il faudra prendre des mesures pour minimiser les effets du changement climatique sur la production agricole", a estimé l’un de ces grands pontes américains, spécialiste en agriculture et environnement. Parmi les solutions évoquées, la réduction drastique du gaspillage alimentaire, ainsi qu'une baisse de la consommation de viande rouge. En France justement, la chasse au gâchis alimentaire est en passe de s’imposer comme un véritable sujet de société. Guillaume Garot, ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire, a ainsi été missionné par Manuel Valls, Premier ministre. Il doit présenter prochainement des propositions permettant d'atteindre l’objectif’ de diminution de 50% du gaspillage alimentaire en France d'ici à 2025. Au total, les déchets alimentaires représentent chaque année en France près d’ 1,2 million de tonnes. Ce gâchis représente une perte plus de 400 euros par an et par foyer. À l’échelle mondiale, des études menées par la FAO (Food and Agriculture Organization) ou l’Institut de l’eau de Stockholm ont démontré que jusqu’à 50% de la production alimentaire est gaspillée, perdue ou jetée entre le champ et l’assiette."