Santé

SANTE

 


Jean-Marc Dupuis dans "Santé Nature Innovation" du 24 juillet 2015 :


" Les habitants de l'archipel d'Okinawa, au Japon, ont 5 fois moins de cancers du sein et de la prostate que nous et un risque 5 fois plus faible d'accident cardiaque. Ils détiennent le record mondial du nombre de centenaires en bonne santé.

Mais au-delà de leur condition physique exceptionnelle, le plus surprenant lorsqu’on rencontre des centenaires d’Okinawa… c’est leur sérénité et leur joie de vivre.

Choses stupéfiantes sur le tabac
Chère lectrice, cher lecteur,

Arrêter de fumer vous permettra de vous enrichir puisque vous mettrez de côté le budget que vous consacriez au tabac, ou plutôt à payer les taxes sur le tabac qui représentent 80 % du prix d'un paquet de cigarettes.
Il faut rappeler en effet que ce sont les Etats (les lobbies qui ont acheté les politiques) qui ont encouragé les populations à fumer.
En France, la consommation de tabac ne devint massive que lorsque le gouvernement eut la "brillante idée" de distribuer gratuitement du tabac gris aux soldats de la troupe pendant la Première Guerre mondiale [1].
Quand la guerre fut finie, il créa la SEITA ou « service d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes », et lui accorda en 1926 un lucratif monopole afin de financer les emprunts d'Etat [2].
Grâce aux bons soins des gouvernants, la plupart des hommes étaient en effet devenus accros à la cigarette.
La SEITA engrangea ainsi, pour le compte de l'Etat, des bénéfices à faire rêver Ali-Baba : la production de cigarettes passa de 10 milliards d'unités en 1923 à 19 milliards en 1940, pour atteindre 86 milliards en 1980.
Entre temps, en effet, le gouvernement américain s'en était mêlé : à l'occasion de la Seconde Guerre mondiale et des guerres qui suivirent (Corée, Vietnam, Afghanistan…), il envoya ses soldats dans le monde entier toujours accompagnés de cargaisons de cigarettes américaines qui devinrent un symbole de la liberté (!). La consommation de cigarettes devint, elle, un phénomène mondial.
Ce fut également à cette époque que de nombreux médecins furent recrutés par les grandes compagnies pour faire la publicité des cigarettes, célébrées pour leurs vertus apaisantes pour les voies respiratoires :
(Offrez des vacances à votre gorge, fumez une cigarette fraîche)
(Plus de médecins fument des Camels que toute autre cigarette).
En 1980 toutefois, les gouvernements refirent (non, furent obligés de mettre fin aux dérives trop flagrantes de leur corruption) leurs calculs et s'aperçurent que les sommes folles qu'ils récupéraient grâce aux taxes sur les cigarettes se trouvaient très nettement entamées par la prise en charge du cancer du poumon, des infarctus et autres décès précoces causés par la cigarette. (Notez que j'ai bien écrit « prise en charge » et non pas « traitement », le cancer du poumon se soldant par la mort du patient dans 85 % des cas, à l'horizon de 5 ans).
Au milieu des années 1960, le lien de causalité entre le tabagisme et le cancer du poumon avait été établi avec certitude [3]. La facture s'avérait énorme, dépassant largement les bénéfices pourtant mirobolants de la SEITA !
Il fallut alors pagayer à toute allure dans l'autre sens : de producteur et distributeur de tabac, gouvernements endossèrent les costumes de justiciers des populations « opprimées par la grande industrie du tabac » désignée désormais comme coupable d'avoir fait de la publicité.
La SEITA, sur laquelle on s’apprêtait à tirer à boulets rouges et dont la faillite était quasiment certaine, fut privatisée en toute hâte.
Afin de faire oublier le rôle parfaitement sournois qu'ils avaient joué dans l'affaire, les gouvernements expliquèrent qu'ils imposeraient désormais des taxes supplémentaires sur le tabac, pour dissuader les populations d'en consommer !
La suite de l'histoire est bien connue : de la Loi Evin aux images sordides sur le paquet de cigarettes en passant par les déclarations belliqueuses des ministres de la Santé qui, aussi courageux que Zorro, attaquent le « lobby du tabac », et les tentatives d'interdire la cigarette y compris sur les plages, tout un arsenal répressif a été mis en place dans le but de :

    1.    Freiner la hausse des dépenses liées au cancer du poumon et autres maladies liées au tabac

    2.    Soutirer des taxes supplémentaires aux fumeurs, les gouvernements continuant à avoir besoin, plus que jamais, des précieux sous rapportés par le tabac.

Si donc, cher lecteur, vous fumez et que vous souhaitez, vous aussi, cesser d'être la victime de ce pitoyable jeu de dupes, arrêtez maintenant de fumer.


Aujourd'hui donc, les autorités ont retourné leur veste et ne ménagent ni leurs efforts, ni les budgets publics pour faire des campagnes antitabac, des écoles jusqu'aux maisons de retraite.
Le résultat est nul :
En France, la proportion de fumeurs est passée de 34,7 % en 2000 à 31,4 % en 2005, pour revenir à 33,7 % en 2010. Autant dire une stabilité presque parfaite.

Dans "Les Crises.fr/Canard Enchaîné" du 27 juillet 2015 Article intitulé : L’histoire secrète d’une victoire des lobbies à Bruxelles, contre la santé publique

  " Des échanges de mails révèlent comment l’industrie chimique a torpillé l’interdiction des perturbateurs endocriniens. Un récit perturbant…Ce n’est plus du lobbying, c’est de l’art… A Bruxelles, l’industrie chi­mique a réussi à saboter l’interdic­tion des perturbateurs endocriniens. Ces composés chimiques que l’on retrouve par­tout, dans les plastiques, les tapis, les den­tifrices, les cosmétiques, les pesticides, et qui sont soupçonnés d’être responsables, même à très faible dose, de cancers, de troubles de la croissance et autres menus dégâts sur la santé. Avec une maestria qui laisse baba, les lobbies ont reporté l’échéance d’au moins quatre ans. Dans un rapport rédigé en an­glais et publié le 20 mai, une organisation indépendante, Corporate Europe Observatory, dévoile les coulisses de ce feuille­ton. Des coulisses pas faciles à visiter : il a fallu deux ans à la journaliste française Stéphane Horel, coauteure du rapport, pour obtenir des milliers de pages de documents et plusieurs courriels croquignolets…
Experts gavés
Février 2013. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa, en anglais) s’apprête à publier un rapport étonnam­ment sympa pour l’industrie. A vous don­ner envie de déguster du perturbateur endocrinien au petit dej ! Pas si surprenant, en réalité : près de la moitié des 18 experts qui tiennent le stylo ont des liens d’intérêt étroits avec l’industrie, via des animations de colloques, des travaux de recherche ou des boulots de consultant, et les chèques qui vont avec. Manque de bol, au même moment, le 19 février exactement, le Programme des Nations unies pour l’en­vironnement (PNUE) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publient leur propre rapport. Et leur conclusion dépote :
Les perturbateurs endocriniens constituent « une menace globale » sur la santé, « qui impose de trouver une solution ». C’est clair et tranché.

Avec leur avis tiédasse, les experts de l’Efsa ont l’air malin ! Et ils s’en rendent vite compte. Le 20 février, dans un courriel à ses confrères, l’un d’eux gémit : « Chers collègues, la vie est compliquée… Il est presque embarrassant de comparer notre version actuelle avec le rapport de l’OMS / PNUE. » Et de se lamenter, en dé­voilant toute leur cuisine, au passage : « Quand le rapport de l’OMS / PNUE sou­ligne certaines caractéristiques des pertur­bateurs endocriniens et les signale comme spécifiques, notre rapport, au contraire, les minimise (sic) ou évite de les mentionner (re-sic). »
L’humiliation ne s’arrête pas là :
Quand le rapport de l’OMS / PNUE par­vient à la conclusion que la méthode traditionnelle d’évaluation des risques des pro­duits chimiques est inadéquate [pour les perturbateurs endocriniens], nous arrivons à la conclusion exactement opposée. » Notre expert n’a plus qu’à se planquer sous la table : « Je suis heureux de ne pas avoir à être présent à la conférence de presse (…) pour défendre le rapport actuel (…), sachant que l’auditoire aura lu le rapport de l’OMS. Un vrai cauchemar !» Seule solution, sou­pire ce grand déprimé : « refaire notre rap­port ou, au moins, le modifier de manière significative… » Scientifiquement, bien sûr. Pif, paf, pouf, à quoi ça tient, la santé de 500 millions d’Européens…
Du rapport ou du cochon ?
A peine moins effondré, son collègue Ber­nard Bottex, qui supervise le travail du groupe, répond, en opinant du chef : « Les (…) conclusions actuelles où nous expliquons que les perturbateurs endocriniens peuvent être traités comme la plupart des autres substances chimiques (…) nous isolent du reste du monde et pourraient être difficiles à défendre, étant donné les incertitudes [et] le manque de données et de méthodes que nous avons identifiées. » Bref, on a fait un travail de cochon, et ça va se remarquer ! Il n’y a plus qu’à relancer la foire aux idées : « Toute suggestion de reformulation (…) sera bienvenue. » Ce détricotage de der­nière minute était sans doute trop com­pliqué : la conclusion du rapport n’a fina­lement pas bougé d’un iota…
Le ridicule ne tue pas. Avec l’aide de ses « experts », l’industrie repart au combat. Pour elle, il est vital de gagner du temps : le règlement européen sur les pesticides prévoit d’établir une nomenclature des perturbateurs endocriniens avant dé­cembre 2013. Une étape en forme de cou­peret : sitôt inscrits sur la liste, plusieurs pesticides, suivis d’un tas d’autres pro­duits, seront interdits. Pour les lobbies, il y a le feu au lac : un premier rapport de travail, peu favorable à leurs intérêts, a déjà été remis à la Commission euro­péenne. Commander un second rapport, inutile, à l’Efsa, était une première façon de jouer la montre. Mais il y a plus effi­cace pour gagner du temps : réclamer une étude d’impact sur le coût économique d’une éventuelle interdiction. Si c’est trop cher, tant pis pour les cancers ?
Dans les couloirs de Bruxelles, les croche-pattes de dernière minute s’en­chaînent. Le 7 juin 2013 à 9 h 30, la Di­rection générale de l’environnement tient une réunion cruciale pour approuver un projet de définition. A 14 h 04, le géant de la chimie Bayer la court-circuite et envoie un courriel au plus haut niveau de la Com­mission : au secrétariat général de Barroso. Une définition « inappropriée » des perturbateurs aurait des conséquences dé­sastreuses sur la « production agricole », plaide Bayer. Et de sortir une étude, en­core une, de son chapeau. Après le déjeu­ner — et l’ultime message de Bayer —, la réunion capote : aucune définition n’est, validée…
Vite ! Le fer est chaud, il n’y a plus qu’à le battre et à faire monter une « contro­verse scientifique » là où l’OMS et les Na­tions unies n’en voyaient aucune… Dix jours plus tard, le 17 juin 2013, un groupe de 56 experts envoie un courrier à Anne Glover, la conseillère scientifique de Barroso. Sor­tis de nulle part, sans aucune lettre de mis­sion, ces visionnaires descendent en flèche un projet qui n’est même pas encore ficelé : « Le projet actuel est basé sur une ignorance complète des principes de pharmacologie et de toxicologie. » Pas le cas de ces experts, qui connaissent leur sujet…
La victoire en chantage
Entre 2007 et 2012, le toxicologue Wolfgang Dekant, qui emmène les signataires, a cumulé à lui seul 18 contrats de re­cherche avec l’industrie. Un deuxième est consultant pour BASF. Un troisième, Gio Batta Gori, a empoché «plusieurs millions de dollars » avec l’industrie du tabac, selon des factures consultées par Stéphane Horel. Mais cela ne perturbe personne.
Le 2 juillet 2013, la secrétaire générale de Barroso, Catherine Day, se fend d’une très officielle note interne : étant donné les « vues divergentes » de la communauté scientifique « et les impacts potentiels sur l’industrie chimique et le commerce inter­national », il convient de mener « une étude d’impact », laquelle renvoie l’interdiction aux calendes grecques… Le soir même, elle gèle le processus.
Victoire sur toute la ligne, et même au-delà : l’étude d’impact vient seulement d’être lancée, deux ans plus tard. Aucune interdiction ne sera possible avant 2017. Bingo ! C’était tout le plan de l’industrie : entre-temps, les négociations sur l’accord transatlantique de libre-échange (Tafta) ont bien avancé et ont rendu l’interdiction encore plus compliquée, sous la pression américaine. Le lobbying, c’est une subtile chimie…
Source : Isabelle Barré, pour le Canard Enchaîné, juin 2015
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Une molécule qui imite, change ou bloque l’action d’une hormone et perturbe le fonctionnement de l’organisme
L’exposition à certaines substances toxiques peut par exemple perturber la fonction reproductrice, avec la création d’anomalies au niveau des organes reproducteurs, baisse de qualité du sperme, etc…
Ces substances se comportent comme des hormones et peuvent interagir avec notre système hormonal, d’où le terme de « perturbateurs endocriniens ».
Une liste des perturbateurs endocriniens
C’est bien joli tout ça, mais on entend parler de perturbateurs endocriniens à tout va, encore faudrait-il savoir identifier toutes les substances qui correspondent à ces fameux perturbateurs. Si les effets nocifs des perturbateurs endocriniens sont difficiles à prouver, la recherche actuelle se focalise sur 5 familles de substances douteuses:
    •    1. Les Parabènes.
    •    2. Les Bisphénol A.
    •    3. Les Phtalates.
    •    4. Les Composés perfluorés.
    •    5. Les Composés polybromés.
Nous sommes tous exposés à ces substances toxiques via notre alimentation, notre respiration et notre peau. Par mesure de précaution, les autorités sanitaires ont défini pour certains perturbateurs endocriniens une dose maximale d’exposition. Or nos expositions sont tellement diverses et variables, qu’il est bien difficile de savoir exactement à quelle dose nous sommes réellement exposés quotidiennement, sans parler des effets combinés (exposition simultanée à plusieurs substances).
Dans quoi se cachent les perturbateurs endocriniens ?
1.Le bisphénol A
Le bisphénol A fait beaucoup parler de lui en ce moment, ce composé chimique rend les plastiques incassables et résistants à la chaleur. Autrement dit, il y en a partout et plus principalement dans les plastique dur et transparent, et même à l’intérieur des boîtes de conserve: bouteilles plastiques, gobelets, assiettes et couverts en plastique, lunettes de soleil, téléphones portables, jouets, cannettes…
S’il est aujourd’hui difficile d’y échapper, on peut au moins limiter l’usage des plastiques alimentaires : bouteilles et récipients en verre, plats en inox, etc… Et surtout, évitez de faire chauffer au four micro-ondes un plat ou une barquette en plastique, car ce fameux bisphénol A passe dans les aliments sous l’effet de la chaleur !
Evitez donc d’acheter des produits qui affichent les signes BPA ou PC (polycarbonate).
Nota : la Commission européenne a voté l’interdiction du bisphénol A dans les biberons au printemps 2011 ?!? Mais pas pour le reste, donc ce qui est dangereux pour bébé ne l’est pas pour maman ou papa ?…C’est à mourir de rire !

2. Les parabènes
Les parabènes sont des conservateurs très abondamment utilisés dans les cosmétiques, aliments, boissons et médicaments. Butylparaben ou propylparabens, également mentionné parahydroxybenzoate de propyl. Les parabènes se cachent aussi sous divers codes: E214, E215, E218, E219…
Pour ne pas se tromper au niveau de votre alimentation, privilégiez le bio pour limiter les conservateurs en général. Pour le reste lisez les étiquettes pour éviter les produits qui en contiennent. Encore plus simple, il suffit de privilégier les produits qui affichent clairement sur leur emballage : « sans parabènes ».
3. Les phtalates
Les phtalates contrairement au bisphénol A, sont incorporés aux plastiques pour leur donner de la souplesse, ils sont présents dans les emballages alimentaires, rideaux de douches, certains dispositifs médicaux, etc… Les phtalates sont également utilisés pour dénaturer l’alcool dans les produits cosmétiques et particulièrement les parfums.
Certains de ces phtalates sont interdits dans les jouets et les articles de puériculture. Une forte odeur de plastique dégagée par les produits neufs peuvent nous aider à repérer leur présence, les emballages alimentaires portant le code de recyclage n°3, le nom diéthylphtalates ou DET dans la liste des ingrédients des cosmétiques, les termes « alco(h)ol dénat » et « ethanol » indiquent également les présences de phtalates.
Nota : Pas de micro-ondes ni de lave-vaisselle pour ces plastiques, bien aérer longuement et souvent en cas d’achat de produit ou matériel plastique neuf, pour évacuer les fortes émanations de phtalates !
4. Les composés perfluorés
Les composés perfluorés sont présents dans les ustensiles de cuisson antiadhésifs, dans les produits imperméabilisés et traités antitaches (moquettes, vêtements, cartons alimentaires…).
Lorsque vous faites la cuisine, évitez de rayer les revêtements antiadhésifs et remplacez-les dès les premiers signes d’usure. Pour les vêtements et les tissus d’ameublement, favorisez les produits affichant « sans composés perfluorés » ou « sans PFOA ».
Au niveau de l’alimentation, les composés perfluorés se concentrent dans les poissons gras (saumon, maquereau…) en raison du rejet industriel.

5. Les composés polybromés
Moins connus, les composés polybromés sont des retardateurs de flamme, les (CPB & PBDE) ils sont incorporés dans les produits inflammables : sièges, télé, ordinateurs, vêtements, capitonnage, tissus d’ameublement…
Ils sont libérés petit à petit dans l’air ambiant, ils se concentrent dans l’habitacle de notre voiture, notre bureau et notre logement : il est donc impératif d’aérer tous les jours, et encore plus après l’achat de matériels et produits neufs.

Dans l’alimentation les composés polybromés s’accumulent dans les produits riches en graisses, grâce encore une fois aux rejets industriels. On en retrouve dans les poissons, le lait, la viande… Pour s’en protéger il suffit de privilégier les produits le plus naturels possibles.
Conclusion
En attendant que d’autres études évaluent et confirment les risques sanitaires réels dus à ces substances, nous devons éliminer au maximum ces molécules par quelques petits gestes quotidiens, dans le choix de notre alimentation, de nos cosmétiques, de nos ustensiles de cuisine, et en aérant quotidiennement notre logement, voiture et lieu de travail.
Source : bon-coin-santé

Commentaire : Que dire ? Comment tant de personnes peuvent-elles se laisser corrompre ? Comment tant de personnes peuvent-elles se taire ?

 

"Le XXI siècle sera celui du courage. Courage dans la douleur ou courage dans l'attitude et l'affirmation des seules valeurs d'Avenir que sont les valeurs Humaines et Humanistes. Réapprenons à dire NON."©

« Sachez dire non pour être digne de votre Liberté. Ne jamais accepter de devenir, petit à petit, de façon insidieuse le terreau fertile de l’asservissement et de l’acceptation de l’inacceptable. »©

Dans "Les Crises" du 26 juin 2015 Article intitulé : L’histoire secrète d’une victoire des lobbies à Bruxelles, contre la santé publique

" Excellent article du Canard
Des échanges de mails révèlent comment l’industrie chimique a torpillé l’interdiction des perturbateurs endocriniens. Un récit perturbant…
Ce n’est plus du lobbying, c’est de l’art… A Bruxelles, l’industrie chi­mique a réussi à saboter l’interdic­tion des perturbateurs endocriniens. Ces composés chimiques que l’on retrouve par­tout, dans les plastiques, les tapis, les den­tifrices, les cosmétiques, les pesticides, et qui sont soupçonnés d’être responsables, même à très faible dose, de cancers, de troubles de la croissance et autres menus dégâts sur la santé.
Avec une maestria qui laisse baba, les lobbies ont reporté l’échéance d’au moins quatre ans. Dans un rapport rédigé en an­glais et publié le 20 mai, une organisation indépendante, Corporate Europe Observatory, dévoile les coulisses de ce feuille­ton. Des coulisses pas faciles à visiter : il a fallu deux ans à la journaliste française Stéphane Horel, coauteure du rapport, pour obtenir des milliers de pages de documents et plusieurs courriels croquignolets…
Experts gavés
Février 2013. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa, en anglais) s’apprête à publier un rapport étonnam­ment sympa pour l’industrie. A vous don­ner envie de déguster du perturbateur endocrinien au petit dej ! Pas si surprenant, en réalité : près de la moitié des 18 experts qui tiennent le stylo ont des liens d’intérêt étroits avec l’industrie, via des animations de colloques, des travaux de recherche ou des boulots de consultant, et les chèques qui vont avec. Dans le milieu financier, c'est la même chose...voilà pourquoi l'information boursière est et reste toujours faussée malgré les déclarations des responsables qui dénoncent les dérives du mark-to-market. Combien est-il versé aux corrompus à votre avis ? Manque de bol, au même moment, le 19 février exactement, le Programme des Nations unies pour l’en­vironnement (PNUE) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publient leur propre rapport. Et leur conclusion dépote :
Les perturbateurs endocriniens constituent « une menace globale » sur la santé, « qui impose de trouver une solution ». C’est clair et tranché.
Avec leur avis tiédasse, les experts de l’Efsa ont l’air malin ! Et ils s’en rendent vite compte. Le 20 février, dans un courriel à ses confrères, l’un d’eux gémit : « Chers collègues, la vie est compliquée… Il est presque embarrassant de comparer notre version actuelle avec le rapport de l’OMS / PNUE. » Et de se lamenter, en dé­voilant toute leur cuisine, au passage : « Quand le rapport de l’OMS / PNUE sou­ligne certaines caractéristiques des pertur­bateurs endocriniens et les signale comme spécifiques, notre rapport, au contraire, les minimise (sic) ou évite de les mentionner (re-sic). »
L’humiliation ne s’arrête pas là :
Quand le rapport de l’OMS / PNUE par­vient à la conclusion que la méthode traditionnelle d’évaluation des risques des pro­duits chimiques est inadéquate [pour les perturbateurs endocriniens], nous arrivons à la conclusion exactement opposée. » MDR Notre expert n’a plus qu’à se planquer sous la table : « Je suis heureux de ne pas avoir à être présent à la conférence de presse (…) pour défendre le rapport actuel (…), sachant que l’auditoire aura lu le rapport de l’OMS. Un vrai cauchemar !» Seule solution, sou­pire ce grand déprimé : « refaire notre rap­port ou, au moins, le modifier de manière significative… » Scientifiquement, bien sûr. Pif, paf, pouf, à quoi ça tient, la santé de 500 millions d’Européens…
Du rapport ou du cochon ?
A peine moins effondré, son collègue Ber­nard Bottex, qui supervise le travail du groupe, répond, en opinant du chef : « Les (…) conclusions actuelles où nous expliquons que les perturbateurs endocriniens peuvent être traités comme la plupart des autres substances chimiques (…) nous isolent du reste du monde et pourraient être difficiles à défendre, étant donné les incertitudes [et] le manque de données et de méthodes que nous avons identifiées. » Bref, on a fait un travail de cochon non, vous avez fait un travail de porc et de "tueurs". Pour cela...., et ça va se remarquer ! Il n’y a plus qu’à relancer la foire aux idées : « Toute suggestion de reformulation (…) sera bienvenue. » Ce détricotage de der­nière minute était sans doute trop com­pliqué : la conclusion du rapport n’a fina­lement pas bougé d’un iota…
Le ridicule ne tue pas. Avec l’aide de ses « experts », l’industrie repart au combat. Pour elle, il est vital de gagner du temps : le règlement européen sur les pesticides prévoit d’établir une nomenclature des perturbateurs endocriniens avant dé­cembre 2013. Une étape en forme de cou­peret : sitôt inscrits sur la liste, plusieurs pesticides, suivis d’un tas d’autres pro­duits, seront interdits. Pour les lobbies, il y a le feu au lac : un premier rapport de travail, peu favorable à leurs intérêts, a déjà été remis à la Commission euro­péenne. Commander un second rapport, inutile, à l’Efsa, était une première façon de jouer la montre. Mais il y a plus effi­cace pour gagner du temps : réclamer une étude d’impact sur le coût économique d’une éventuelle interdiction. Si c’est trop cher, tant pis pour les cancers ?
Dans les couloirs de Bruxelles, les croche-pattes de dernière minute s’en­chaînent. Le 7 juin 2013 à 9 h 30, la Di­rection générale de l’environnement tient une réunion cruciale pour approuver un projet de définition. A 14 h 04, le géant de la chimie Bayer la court-circuite et envoie un courriel au plus haut niveau de la Com­mission : au secrétariat général de Barroso. Une définition « inappropriée » des perturbateurs aurait des conséquences dé­sastreuses sur la « production agricole », plaide Bayer. Et de sortir une étude, en­core une, de son chapeau. Après le déjeu­ner — et l’ultime message de Bayer —, la réunion capote : aucune définition n’est, validée…
Vite ! Le fer est chaud, il n’y a plus qu’à le battre et à faire monter une « contro­verse scientifique » là où l’OMS et les Na­tions unies n’en voyaient aucune… Dix jours plus tard, le 17 juin 2013, un groupe de 56 experts envoie un courrier à Anne Glover, la conseillère scientifique de Barroso. Sor­tis de nulle part, sans aucune lettre de mis­sion, ces visionnaires descendent en flèche un projet qui n’est même pas encore ficelé : « Le projet actuel est basé sur une ignorance complète des principes de pharmacologie et de toxicologie. » Pas le cas de ces experts, qui connaissent leur sujet…
La victoire en chantage
Entre 2007 et 2012, le toxicologue Wolfgang Dekant, qui emmène les signataires, a cumulé à lui seul 18 contrats de re­cherche avec l’industrie. Un deuxième est consultant pour BASF. Un troisième, Gio Batta Gori, a empoché «plusieurs millions de dollars » avec l’industrie du tabac, selon des factures consultées par Stéphane Horel. Mais cela ne perturbe personne. Non, ils touchent. Bruxelles et une immense "corruption"
Le 2 juillet 2013, la secrétaire générale de Barroso, Catherine Day, se fend d’une très officielle note interne : étant donné les « vues divergentes » de la communauté scientifique « et les impacts potentiels sur l’industrie chimique et le commerce inter­national », il convient de mener « une étude d’impact », laquelle renvoie l’interdiction aux calendes grecques… Le soir même, elle gèle le processus.
Victoire sur toute la ligne, et même au-delà : l’étude d’impact vient seulement d’être lancée, deux ans plus tard. Aucune interdiction ne sera possible avant 2017. Bingo ! C’était tout le plan de l’industrie : entre-temps, les négociations sur l’accord transatlantique de libre-échange (Tafta) ont bien avancé et ont rendu l’interdiction encore plus compliquée, sous la pression américaine. Le lobbying, c’est une subtile chimie… Jusqu'au jour où les armes parleront du fait d'un père ou d'une mère qui ayant perdu un être cher aura décidé de sauver des vies. Tôt ou tard, il y aura, non des meurtres, mais du nettoyage à Bruxelles.
Source : Isabelle Barré, pour le Canard Enchaîné, juin 2015

Souvenez-vous : L'AMF corrompue ou non ? Ici

Extrait du courrier en lien ci-dessus :

Monsieur de Juvigny, Secrétaire général adjoint de l’AMF, le 6 décembre 2010 dans « La Tribune » va encore plus loin en précisant : « L’évaluation financière est si peu encadrée qu’elle fait presque figure d’anomalie dans l’univers réglementé de la finance. Mais avec l’essor du concept de « juste valeur », l’évaluation est apparue comme le maillon faible de l’information financière lors de la crise du « subprime », qui a mis en évidence la difficulté à cerner la valeur intrinsèque d’un actif en l’absence de transactions sur le marché. Avant d’ajouter que « L’AMF n’exclut pas la « possibilité de faire référence, à terme, aux standards de l’IVSC, mais « ne se prononce pas, à ce jour, en faveur de normes précises et contraignantes ». Pourquoi, comment ou

Dans "La tribune" du 25 mars 2015 Article intitulé : 97% des médicaments sont-ils inutiles ?

" Alors qu'actuellement plus de 5.000 médicaments sont disponibles dans les pharmacies françaises, une liste recense les traitements "essentiels pour traiter en ville et/ou à l'hôpital les pathologies observées chez l'adulte en France" à l'exclusion des vaccins et des traitements pour les maladies rares.
Des choix basés sur la "rationalité et la bonne pratique"
Ce travail de sélection, publié par le magazine scientifique Science et Vie mercredi 25 mars, a été élaboré par des médecins internistes et généralistes. Ils ont mis au point une liste de 151 médicaments essentiels, soit 3% des molécules disponibles sur le marché français. "Pour chaque pathologie, les médecins ont fait appel à la littérature scientifique et à leur propre expérience" explique le magazine.
"Rationalité et bonne pratique sont donc les deux piliers de leurs choix, et il ne leur a pas été demandé de prendre en compte le prix des traitements"
, a déclaré à Science et Vie le professeur Michel Thomas, de l'hôpital de Bobigny, qui est à l'origine de l'initiative.
Ce n'est pas la première liste de médicaments utile établie. En 2013, notamment, un groupe d'internistes avait établi une liste de 100 médicaments essentiels pour traiter 95% des pathologies observées en France.
Une liste officielle "de médicaments essentiels" en 2016 ?
Selon Science et Vie, la loi santé actuellement en discussion à l'Assemblée "devrait inclure un article selon lequel la Haute autorité de santé (HAS) devra élaborer et valider une liste de médicaments à utiliser préférentiellement par les professionnels de santé".
Cette liste officieuse pourrait inspirer une liste officielle des médicaments essentiels de la HAS. Celle-ci pourrait voir le jour en 2016, selon Science et Vie.

Dominique Leglu dans "Sciences et Avenir" de février 2015 Article intitulé :  "Les babyboomers veulent rester actifs jusqu'au bout"


" Sciences et Avenir a assisté à une conférence donnée par Joseph E. Coughlin, patron du projet de recherche AgeLab au MIT, lors de laquelle il a présenté les futures avancées au service des sociétés vieillissantes.

CONFÉRENCE. Joseph E. Coughlin, patron de l'Agelab de l'Institut technologique du Massachussetts (MIT), est l’homme qui veut mettre l’innovation au service des sociétés vieillissantes, au Japon, en Europe, aux États-Unis... Il fut l’un des intervenants stars – non dénué d’humour politiquement incorrect – à la mi-novembre 2014 à Berlin, lors de la 6e conférence internationale "Falling Walls", à laquelle Sciences et Avenir était convié. Inaugurée par la chancelière Angela Merkel, elle avait pour but de mettre en exergue les futures avancées majeures en science. Extraits choisis.
Nous aurons peut-être une, deux, trois, voire quatre pathologies, mais nous ne serons pas hors service"
"La démographie actuelle est une démographie de rupture. Non seulement nous sommes de plus en plus nombreux sur la planète, mais nous avons beaucoup plus de chances de vivre bien plus longtemps et... en bonne santé. La technologie va nous y aider. En 2047, la planète sera à un carrefour : les plus de soixante ans seront plus nombreux que les moins de quinze ans. Environ deux milliards. Jamais l’humanité n’a connu pareille situation ! Tout va être bouleversé : travail, loisirs, habitat... S’il y a une image à retenir, c’est bien celle-ci : au Japon, dont la population est aujourd’hui de 127 millions, et qui pourrait descendre jusqu’à 80-85 millions à la moitié du XXIe siècle, on vend déjà plus de couches pour adultes que pour bébés ! Pourquoi va-t-il y avoir une convergence entre le vieillissement et la technologie ? Parce que nos générations de babyboomers ont de fortes attentes. Nous voulons rester actifs. Aux États-Unis, des sondages ont montré que 40 % des gens au-dessus de 56 ans pensaient continuer à travailler jusqu’à leurs derniers jours. Non seulement pour l’argent, mais aussi pour demeurer insérés dans la société et que leur vie garde un sens.
En clair, nous aurons peut-être une, deux, trois, voire quatre pathologies (diabète, hypertension...), mais nous ne serons pas hors service. On pourra vivre avec, promener le chien, aller voir ses petits-enfants, et travailler (ce qui ne signifie pas forcément continuer à se rendre sur un lieu de travail). Ce sera notre nouveau défi. Et pour cela, nous aurons des implants, des cuillères ou fourchettes qui détectent le nombre de calories que nous ingérons, etc. et toutes ces données seront communiquées via Internet à notre médecin ou notre nutritionniste...
Des équipements intelligents
Dans mon laboratoire, nous travaillons sur le système AGNES (Age Gain Now Empathy System), un équipement qui permet de mimer ce que l’on ressent (motricité, vision, souplesse, dextérité, force) selon sa condition physique, quand on a entre 75 et 80 ans. Nous découvrons ainsi tout ce qu’il faut modifier pour conserver une vie quotidienne agréable : portière de voiture facile à ouvrir, accès aisé aux transports en commun, étagères à hauteur réduite pour les produits de la grande distribution... Peut-être ne déménagerez-vous pas dans une "maison du futur", mais c’est elle qui viendra à vous, avec des équipements plus "intelligents" ! Imaginez par exemple un miroir capable de faire tous les jours un examen de vos capillaires sur le visage. et qui vous dise : "Hé, Joe, ta pression sanguine augmente !" L’idée étant de faire des examens avant qu’il ne soit trop tard...
Connaissez-vous les toilettes "intelligentes" déjà en usage au Japon ? Elles détectent notre température, savent si nous avons pris nos médicaments, ce que nous avons consommé... Des informations qui pourraient être communiquées à un hôpital, à un proche. Mais il y a bien d’autres choses ! Comme penser à s’amuser. Savez-vous qu’on trouve le taux de divorce le plus élevé à travers la planète chez les plus de... 70 ans ? Ce sont les femmes qui le demandent et 90 % d’entre elles vous diront que c’est parce que leur compagnon les ennuie. Il y a de l’avenir pour les rencontres en ligne, et pas seulement pour les jeunes."

Fabien Morin dans "Le Figaro" du 4 février 2015 Article intitulé : M6 dément avoir censuré un sujet de Capital sur la vitamine C
  
" L'émission Capital sur M6 a-t-elle été censurée? C'est ce qu'affirme en tout cas Le Canard enchaîné dans son édition du 4 février. Le journal explique que «deux minutes de l'enquête Le business très en forme de la vitamine C ont été coupées quelques heures avant la diffusion, sur ordre du directeur de la rédaction, Vincent Régnier.»
Selon Le Canard enchaîné, c'est une séquence dans laquelle intervenait la nutritionniste Béatrice de Reynal qui n'aurait pas été diffusée. Celle-ci y expliquait que «les cachetons de vitamine C fabriqués et vendus par les labos sont surdosés et n'apportent rien de plus que l'alimentation». Pour l'hebdomadaire, ce témoignage aurait été coupé pour «ménager les labos» qui sont de «gros annonceurs» pour la chaîne.
Mais si le témoignage de la nutritionniste a bel et bien disparu du montage au cours de ce reportage diffusé le dimanche 26 janvier dans Capital, reste que le magazine économique n'a pourtant pas semblé cacher la vérité à ses téléspectateurs. Pendant le sujet, les équipes de François-Xavier Ménage ont notamment repris les résultats d'une étude de 2012 menée par des franco-américains qui démontre clairement que «notre besoin réel en vitamine C ne dépasse jamais 200 mg par jour, même lorsqu'on est malade, l'équivalent de deux kiwis ou quatre mandarines». De quoi relativiser les bienfaits de la vitamine C...
Dans le reste du reportage, le magazine de M6 dénonce également la marge énorme que se font les laboratoires sur ce produit et aborde l'utilisation des vitamines de synthèse. On peut imaginer que les laboratoires se seraient sans doute passé de ce genre de publicité.
Alors pourquoi M6 a-t-elle décidé de couper le témoignage de cette nutritionniste? Contactée par nos soins, la chaîne dément «tout acte de censure» et explique qu'il y avait simplement «une redondance entre les propos de la nutritionniste et l'étude de 2012 diffusée pendant le reportage».