Informatique Fraude Technique

INFORMATIQUE/FRAUDE/TECHNIQUE

 

 

Virginie Moriaux dans "Trends Tendance/Le Vif" Belgique du 24 02 15 : Article intitulé : Lenovo préinstalle un logiciel espion sur ses ordinateurs

" Superfish a été préinstallé sur les ordinateurs et tablettes Lenovo par le constructeur chinois, lui-même. Une mauvaise publicité dont Lenovo se serait bien passé... Il a même dû battre sa coulpe en public et a désactivé l'adware en question. En plus d'afficher des publicités non sollicitées, le programme présente des failles de sécurité. Begeek.fr cite notamment la possibilité d'intercepter les communications privées, de quoi motiver même les moins calés en informatique à vouloir le désinstaller.
Comment faire?
Tout d'abord sont concernées toutes les machines Lenovo achetées entre le mois d'août 2014 et la fin de l'année 2014, à l'exception des pc fixes, des smartphones et de la gamme de portables ThinkPad.
Première étape: supprimer simplement le logiciel via le panneau de configuration de Windows (cela permet d'éliminer son certificat).
Ensuite, lancer le moteur de recherche de Windows et saisissez "certmgr.msc" afin d'accéder au panneau de contrôles desdits certificats. Trouvez "Autorités de certification racines de confiance" qui cache Superfish et supprimez-le.

Dans "La Tribune" du 16 février 2015 Article intitulé : Un "cyber-gang" dérobe plus d'un milliard de dollars à une centaine de banques

" Depuis 2013, des attaques sont menées à l'aide de virus informatiques par un groupe dont les membres viennent de Russie, Ukraine et Chine, révèle la société de sécurité informatique russe Kapersky. Une vague massive de cyberattaques. C'est ce que subissent une centaine de banques d'une trentaine de pays, dont la Russie, les Etats-Unis et l'Allemagne, révèle la société de sécurité informatique russe Kapersky dans un rapport publié lundi 16 février. Elle a enquêté avec Interpol et Europol. Les attaques, qui ont démarré en 201,3 continuent de sévir aujourd'hui. Elles sont menées par un gang dont les membres viennent de Russie, Ukraine et Chine, assure la société de sécurité. Elles ont déjà coûté plus d'un milliard de dollars (870 millions d'euros environ) aux sociétés financières visées.
Nouvelles méthodes de cyberattaques Kapersky souligne que les méthodes du ce "cyber-gang" sont d'un nouveau genre. En effet, les cybercriminels dérobent directement l'argent des banques au lieu de s'attaquer directement à ses clients.
Ils ont utilisé des virus informatiques pour infecter les réseaux d'entreprises afin de voir et enregistrer tout ce qui se passait sur les écrans des ordinateurs du personnel des sociétés financières. Chaque vol de banque aurait pris deux à quatre mois, avec un maximum de 10 millions d'euros soutirés à chaque fois, souligne Kapersky."

 Fabrice Delaye dans "Bilan" Suisse du 22 janvier 2015 Article intitulé : L’intelligence artificielle effraie les géants du Web
22 Janvier 2015

 " Une lettre ouverte signée par 150 scientifiques et dirigeants de Google, Facebook ou IBM s’inquiète d’un scénario à la Terminator.   L’idée d’une forme d’intelligence artificielle équivalente ou supérieure à celle de l’homme est aussi vieille que l’informatique. Dès 1950, Alan Turing, l’un des pères fondateurs de la programmation, avait inventé un test basé sur l’imitation de la conversation humaine pour déterminer le degré d’intelligence d’une machine. Depuis, cette idée était largement demeurée du domaine de la science-fiction avec des scénarios plus (Matrix) ou moins (Her) catastrophistes. «Depuis quelques années », observe Anders Sandberg, chercheur à l’Institut sur le Futur de l’Humanité de l’Université d’Oxford, « on voit les géants d’internet effectuer une véritable razzia sur toutes les start-up du domaine de l’intelligence artificielle. » Google a, par exemple racheté Deepmind l’an dernier pour 400 millions de dollars. Le fondateur de Paypal et Tesla, Elon Musk, a mis la main sur Vicarious, une entreprise qui affirme développer un ordinateur qui pense comme une personne.
Les mêmes s’inquiètent maintenant du développement d’une intelligence artificielle qui deviendrait hors de contrôle. Dans son bestseller Superintelligence, l’éthicien Nick Bostrom a montré l’an dernier que tous les scénarios menant au développement d’une intelligence artificielle n’étaient pas roses. Puis le physicien Stephen Hawking et l’entrepreneur Elon Musk ont ajouté que l’intelligence artificielle était peut-être la plus grande menace à laquelle est à faire face l’humanité. Une conférence pour l’histoire Leur inquiétude a été désormais relayé par une lettre ouverte signée par la plupart des chercheurs de pointe dans ce domaine à l’issue d’une conférence sur le sujet à Porto Rico le week-end dernier. Ils demandent à ce que le développement de l’intelligence artificielle soit encadré afin d’être mis au service de l’humanité et non pas de la dépasser. Il est évident que, depuis quelques années. les progrès de l’intelligence artificielle ont accéléré. Des problèmes qui semblaient insolubles il y a seulement 15 ans comme de conduire une voiture sans chauffeur (Google Car) ou d’effectuer un diagnostic (Watson d’IBM) sont désormais adressés par des ordinateurs. La reconnaissance vocale est entrée dans la routine avec Siri ou Androïd.
Dans ce contexte la lettre ouverte lancée depuis Porto Rico n’est pas sans rappeler la conférence d’Asilomar en 1975. Là, les généticiens s’étaient eux-mêmes imposés un moratoire sur les manipulations génétiques dès lors qu’il y avait un risque pour l’environnement. Le développement des OGM a cependant montré que d’autres intérêts peuvent dépasser ces considérations éthiques. On n’en est pas là avec l’intelligence artificielle qui demeure loin de pouvoir concurrencer un cerveau humain. Néanmoins en déplaçant le débat concernant l’intelligence artificielle sur le terrain de l’éthique, la conférence de Porte Rico et son manifeste pourraient marquer l’histoire. Avant d’envisager un scénario de type Skynet dans le film Terminator, les progrès de l’intelligence artificielle dans la robotique ou la finance pose déjà des défis éthiques et aussi économiques. Il est déjà urgent de débattre.