Politique

POLITIQUE

 

Dans "H24" du 26 juin 2015 Article intitulé : 30 milliards d’euros perdus par an dans les Achats publics…

" Avec son dernier livre, "LE GÂCHIS", Jean-Arthur Pinçon lance un pavé dans la mare dans le monde méconnu des Achats publics.
 
L’auteur nous plonge dans cet univers trouble avec toutes ces dérives qui coûtent à la collectivité au moins 30 milliards € par an.
 Dans un premier temps, il nous informe sur les principales données macro-économiques et plus particulièrement sur le poids des achats évalué entre 200 et 300 milliards € (25 % de la Dépense publique) soit presque autant que la rémunération des salariés de la Puissance publique.
Il évoque également le Code des marchés publics avec ses « trous noirs ».
 Dans un deuxième temps, l’auteur explique les raisons des dysfonctionnements qui peuvent se résumer ainsi : la corruption, une culture juridique dominante très éloignée des aspects économiques et enfin un manque de compétence et de formation des acheteurs ainsi que des responsables des services.
 Ensuite, Jean-Arthur Pinçon illustre ces explications par différents scandales de ces dernières années :
 
    •    La SNCF : plus de 100 millions € par an d’achat de communication sans mise en concurrence, des rames trop hautes, des rames trop larges…
    •    Le Centre Philharmonique de Paris : 116 millions € de dépassement. À ce propos, Jean Nouvel a affirmé sur France 2 : « Si on veut faire le projet, on est obligé de mentir » ;
    •    Près de 700 millions € de dépenses gâchées pour une pandémie H1N1 qui n’a pas eu lieu ;

    •    Anne Lauvergeon, présidente à l’époque d’AREVA : 3 milliards € dépensés pour l’acquisition de mines d’uranium qui n’ont pas d’uranium…
 

Enfin, l’auteur propose des pistes d’amélioration comme la refonte du Code, une amélioration de la transparence dans les procédures, une formation accrue des acteurs et enfin la mise en place de structures spécifiques chargées de valider les achats et investissements importants de la Puissance publique.
 Le Gâchis, un ouvrage simple, concis et extrêmement bien documenté pour tous ceux curieux de découvrir un levier de maitrise de la dépense publique, les Achats, si peu médiatisé et pourtant extrêmement puissant.
 
Jean-Arthur Pinçon est ingénieur ESPCI et IEP Paris. Il est l’auteur de cinq ouvrages sur les Achats publics et privés. Il est consultant et formateur avec une expertise dans les méthodes d’analyse du besoin (concepteur de la méthode OPERA)."

Time To Sign Off dans "Econome matin" du 18 juin 2015 Article intitulé : "La politique échappe-t-elle à une exigence de vérité ?" (sujet bac Philo S) - La copie de Gaspard Koenig

" "Bien entendu, les candidats paresseux qui auront traité le sujet « Les politiques disent-ils la vérité ? » recevront un zéro pointé. Cette question est en effet de l’ordre non de la philosophie mais des sciences exactes, et la réponse est connue de tous.
Pour ce qui est du vrai sujet : réponse en 3 parties, comme d’hab :

1. La politique doit permettre à l’homme d’atteindre la vérité de son essence. S’inscrivant malgré lui dans cette tradition platonicienne, Marx fait ainsi du communisme la forme supérieure de « l’émancipation humaine » permettant de construire « l’homme proprement dit ».
2. La vérité n’est que politique. Le débat démocratique représente l’aboutissement de la délibération intérieure comme processus de formation de la rationalité. Voilà pourquoi un philosophe contemporain comme Castoriadis promouvait la démocratie directe.
3. L’exigence de vérité elle-même trahit une ultime croyance, un sentiment de culpabilité fruit de notre héritage judéo-chrétien. La politique, la « grande politique » comme l’appelle Nietzsche, consiste alors à nous affranchir de cette passion mauvaise. Il n’y a plus une politique collective, mais des politiques, stratégies individuelles pour échapper à l’emprise du Vrai ou du Bien.
Conclusion et ouverture : si nos élus mentent, n’est-ce pas que la démocratie repose sur un mensonge ?"
Voilà, vous êtes agrégé de philo (et/ou vous avez droit à une 2nde lecture).
Gaspard Koenig est normalien et agrégé de philo. On a lu son dernier livre (Le révolutionnaire, l'expert et le geek), on s'est un peu accrochés au début, mais on a trouvé ça vraiment remarquable/hyper utile"

Mathilde Siraud dans "Le Figaro" Suisse du 15 juin 2015 Article intitulé : Un ex-élu quitte le PS pour tenter de construire un Syriza à la française

" Liêm Hoang-Ngoc, cofondateur du «Club des socialistes affligés», a annoncé son départ du PS et travaille au rassemblement des déçus du parti pour former une coalition avec les mouvements de la gauche alternative. Il est plus prompt à faire campagne pour Syriza ou à prendre part à des manifestations contre l'austérité qu'à soutenir le gouvernement socialiste. Liêm Hoang-Ngoc, ancien eurodéputé PS, était ce week-end à Guéret (Creuse) où s'est tenu un rassemblement pour défendre les services publics, aux côtés notamment de Jean-Luc Mélenchon et de leaders associatifs et syndicaux.
Il a profité de cette manifestation - qui avait déjà eu lieu en 2005 - pour annoncer son départ du Parti socialiste, dont il est membre du bureau national sortant. «Je suis des socialistes qui rompent le rang. Si on veut sauver l'Europe, il faut suivre l'exemple espagnol et celui de Syriza», a-t-il affirmé au quotidien L'Humanité.
Après le congrès de Poitiers, l'économiste de formation, estime que la fronde a «échoué». «Je souhaite que ceux qui se sont battus pour changer le PS se regroupent, pour ensuite former un embryon de coalition avec d'autres formation comme EELV ou le Front de gauche», détaille-t-il au Scan. Liêm Hoang-Ngoc est en contact régulier avec Julien Bayou, porte-parole des écologistes, Pierre Laurent, leader du Parti communiste ou encore Éric Coquerel, du Parti de gauche. En janvier, le cofondateur du «club des socialistes affligés» était avec eux au meeting de soutien à Syriza.
Les frondeurs ne souhaitent pas imiter une «initiative personnelle»
L'ancien élu s'attèle donc à inciter ses camarades socialistes, notamment frondeurs, à claquer la porte avec lui. «Dans chaque région il nous faut des cadres pour discuter avec les autres formations politiques, en vue des élections de décembre», explique-t-il, alors que son appel circule dans les rangs du PS. Dès le jour d'ouverture du congrès du PS, il alertait les troupes dans une tribune publiée dans Le Monde: «Faute d'une alternative progressiste crédible, l'existence même de la gauche est à court terme menacée».

Sauf que son invitation à quitter le PS risque de ne pas être très suivie. Pouria Amirshahi, député frondeur et ami de Liêm Hoang-Ngoc y voit une «initiative personnelle» et un «acte de dépit». «Je ne veux pas l'accabler, mais je ne pense pas qu'il faille claquer des portes. Nous devons au contraire en ouvrir de nouvelles», réagit-il au Scan, préférant raisonner sur «le temps long» et «mettre en commun des personnalités de différents mouvements dans la perspective d'un programme et non d'une confrontation». Laurent Baumel, également signataire de la motion B et élu d'Indre-et-Loire, confirme que cette démarche ne correspond en rien à la stratégie des frondeurs. «Son départ ne m'étonne pas, il était distant depuis quelques temps. Mais nous préférons approfondir notre réflexion pour construire un mouvement plus ouvert», commente-t-il au Scan.
Au moment de la publication de son manifeste, La gauche ne doit pas mourir!, en novembre, Liêm Hoang-Ngoc confiait aux Inrocks qu'il ne souhaitait pas rompre avec le PS mais seulement le «réhabiliter». «C'est pour ça qu'on a insisté sur le mot ‘socialiste' dans le nom de notre club. On veut représenter une balise pour tous les électeurs socialistes», expliquait-il à l'époque. Il a visiblement changé d'avis.

  Dans "https://olivierdemeulenaere.wordpress.com" du 21 mars 2015 Article intitulé : Les parlementaires se votent à l’unanimité un doublement de leur durée d’indemnisation en cas de défaite électorale

" Comme le souligne contribuables.org, « c’est ce qui s’appelle avoir le sens du timing » ! Ils ont en plus le culot de se se justifier en comparant leur situation à celle des employés du secteur privé, qui auraient paraît-il l’avantage d’avoirdroit à Pôle Emploi. Se prennent-ils donc pour des salariés de la démocratie ? On a vraiment affaire ici à la kleptocratie française dans toute sa splendeur… Vive la République ! OD
« Les parlementaires sont-ils totalement déconnectés du réel ? La question se pose alors qu’on apprend qu’une loi vient d’être votée à l’unanimité et prévoit de doubler de six mois à un an la durée d’indemnisation des élus en cas de défaite électorale.
Peut-être plus grave encore, le texte prévoit d’obliger une entreprise privée à réintégrer l’élu à la fin de son mandat, y compris dans les communes de 10 000 habitants et plus. Ainsi, l’entreprise ne sera plus libre de son recrutement.

S’il est vrai que l’équivalent dans le public (l’élu réintègre son administration à la fin de son mandat) est contestable, il faut dire que nous militons depuis des années pour que les fonctionnaires élus démissionnent de la fonction publique (dont le statut fait l’objet d’une proposition de loi visant à la supprimer, que nous soutenons), comme cela se pratique en Allemagne et au Royaume-Uni. Outre-Manche, les hauts fonctionnaires doivent même démissionner de la fonction publique avant la campagne électorale !
Le pire vient des justifications données par le rapporteur du texte, le député socialiste du Val d’Oise Philippe Doucet.
Ce dernier explique qu’«[u]n maire battu aux élections n’a pas le droit à Pôle emploi. Il s’agit que les élus n’aient pas moins de moyens que le reste de la population parce que ça peut freiner les ambitions de ceux qui voudraient s’engager», alors que les privilèges des élus sont nombreux, et leurs rémunérations très avantageuses.
Doucet avance également que cette loi n’a pas pour seul objectif d’atténuer le choc des défaites électorales, mais surtout de diversifier le profil des élus, en facilitant l’engagement des salariés du secteur privé et des femmes notamment. Comme il est commode que ce souci de renouvellement du personnel politique coïncide avec le renforcement des avantages de l’actuel !
Doucet assure enfin que la date du vote de cette loi n’a rien à voir avec les élections départementales puisqu’elle ne devrait pas bénéficier aux battus de dimanche. «La loi entrera en vigueur au 1er janvier 2016. On voulait initialement qu’elle s’applique aux municipales de 2014 mais le calendrier parlementaire n’ a permis de voter le texte que maintenant». MDR
Si Doucet et les parlementaires qui l’ont suivi à l’unanimité sont sincères sur les motivations de cette loi, c’est que ces derniers sont complètement coupés des électeurs qui, en tant que contribuables, sont leurs employeurs. Comment ne pas être frappé par la simultanéité de ce vote et le scrutin des 22 et 29 mars ? »
Contribuables.org, le 20 mars 2015
https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2015/03/21/les-parlementaires-se-votent-a-lunanimite-un-doublement-de-leur-duree-dindemnisation-en-cas-de-defaite-electorale/

Tristan Quinault Maupoil dans "Le Figaro" du 19 02 15 : Article intitulé : Mais où est donc l'eurodéputée qui dénonçait les «touristes» du Parlement européen ?
   
" Dans les couloirs du Parlement européen, quelques eurodéputés français se gaussent d'une de leur collègue. La très europhile Sylvie Goulard, élue MoDem depuis 2009, réélue en mai dernier à Strasbourg, aurait un défaut: son absentéisme. Selon le site MEP Ranking, qui note toute l'activité des eurodéputés, Sylvie Goulard arrive... avant-dernière, juste devant Jean-Marie Le Pen. Pour la seule présence aux votes, là encore, elle est avant-dernière (69.92% des scrutins). Mais si l'élue s'attire les railleries de ses confrères, c'est à cause d'une tribune publiée dans nos colonnes en février dernier, quelques mois avant les élections européennes. Sylvie Goulard imaginait une situation idéale:
«Imaginons un pays soucieux de défendre ses intérêts, dont la plupart des responsables politiques s'accordent sur le fait qu'il faut ‘changer l'Europe' (...) Puisqu'il y va de l'intérêt national et de l'avenir de l'Europe, (les partis politiques) ne songent pas à recycler dans ce Parlement des éclopés des scrutins nationaux», commençait la centriste. Et de poursuivre: «Parmi les sortants, ils écartent les paresseux, pas si nombreux, et faciles à repérer dans une assemblée où le travail de chacun est bien recensé». Avant sa réélection Sylvie Goulard jugeait que «les citoyens soumis à une compétition féroce pour trouver un emploi dans le privé ne comprendraient pas que leurs impôts servent à payer des ‘touristes' ou des profiteurs».

«Je maintiens ce que j'ai écrit»
De là à imaginer qu'elle même est devenue une «touriste», il n'y a qu'un pas que certains eurodéputés de la délégation française n'hésitent pas à franchir. Pourtant, cette ancienne conseillère du président de la Commission Romano Prodi, auteure de plusieurs ouvrages sur la politique européenne, publie régulièrement des notes sur son site internet et est reconnue pour son expertise. «Je suis tellement occupée par la dette grecque que je n'ai pas regardé ce classement», explique-t-elle au Scan.
Sylvie Goulard «assume sa manière de travailler» et «n'est pas inquiète» par sa note qu'elle explique ainsi: «C'est parce que je fais beaucoup de choses à l'extérieur, notamment des tribunes au Figaro», rigole-t-elle. Et de préciser: «Il faut être sur le front médiatique, c'est important. Et puis je fais beaucoup de déplacements, des recherches, des conférences et des réunions qui ne sont pas comptés». Elle ajoute: «Il faut mener une influence à l'extérieur, je maintiens ce que j'ai écrit». «Récemment j'ai été aux obsèques de Richard von Weizsäcker, l'ancien président allemand, j'ai manqué une journée», relève-t-elle avant de plaider pour que «les outils (mesurant l'assiduité des parlementaires) soient affinés».

Souvenez-vous :

Charles Jaigu dans "Le Figaro" du 17 octobre 2013
Article intitulé : L’eurodéprime de Sylvie Goulard

"La députée européenne, coauteur d’un précédent livre avec Mario Monti, et militante de l’Europe fédérale, désespère de la cause à laquelle elle s’est dévouée. Dévouée avec les avantages des députés...Non, elle a travaillé EUROPE : AMOUR OU CHAMBRE À PART ? Sylvie Goulard, coll. « Café Voltaire », Flammarion, 132 p., 12 €. « Je suis de la génération du traité de l’Élysée », dit-elle à propos de ce traité signé à Versailles, entre de Gaulle et Adenauer, en 1963. Elle est l’enfant de cette réconciliation - de ces retrouvailles qui ne donneront pas les résultats attendus. Cinquante ans plus tard, ces deux peuples sont plus que jamais étrangers l’un à l’autre. Sylvie Goulard en est consciente, et elle voudrait assécher l’océan de malentendus et d’ignorance réciproque qui existe entre Germains et Gaulois, malgré les émouvantes déclarations, les embrassades, et les larmes. Sylvie Goulard est de ceux qui ont aimé les échanges linguistiques en Westphalie dans l’Allemagne de Helmut Schmidt. Et ce n’est pas la Marseillaise, mais l’hymne européen qu’elle chante plus volontiers : « C’est l’Allemagne qui m’a tiré vers l’Europe. » Son philosophe de prédilection, celui avec lequel elle a créé un groupe de réflexion, n’est autre que Jurgen Habermas, inventeur du « patriotisme constitutionnel ». Concept aride, qui suppose qu’on se détache de l’identification aux histoires nationales pour vouer un culte austère aux institutions démocratiques qui garantissent le respect des citoyens. Et tout ce qui va à l'encontre de ce concept au culte des institutions est populiste. Et quand ces institutions sont lobbyisées ? C’est le type même des identités abstraites contre lesquelles un autre philosophe allemand, Hegel lui-même, mettait en garde.  Sylvie Goulard s’est fait connaître en publiant un pamphlet contre l’adhésion de la Turquie à l’Europe. Que Madame Goulard se rappelle de l'importance de la Turquie dans la survie de l'Europe. Mais c’est surtout contre les chefs d’État européens qu’elle en a, notamment ceux des grandes nations. En décembre 1999 Jacques Chirac et Gerhard Schröder s’étaient mis d’accord dans un conciliabule pour accepter l’adhésion de la Turquie à l’Europe. Le type même des décisions catastrophiques arbitrées entre soi par des chefs d’État et leurs conseillers. Quand, au lendemain de cet accord, le ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a proposé à son cabinet un « brain storming » sur les implications d’une telle décision, Sylvie Goulard, jeune diplomate entrée à l’ENA dix ans plus tôt, a refusé de participer. « Le brain storming, c’était avant qu’il fallait le faire », a-t-elle expliqué, furieuse. Elle a cosigné en 2012 avec Mario MontiDe la démocratie en Europe. Un best-seller en Italie, un succès d’estime en France. Un livre qui lui a permis de se promener dans les capitales européennes avec son ancien patron, dont elle était la conseillère à Bruxelles quand il était président de la Commission. Ils y développent la thèse, justifiée, que les Européens veulent être aussi forts que si l’Europe était unie, tout en conservant autant de souveraineté nationale que si elle ne l’était pas. Cette contradiction inextricable est au cœur du débat depuis des années. À quelques mois d’un scrutin européen qui s’annonce hanté par la fronde antibruxelloise, Goulard plaide qu’il n’y a pas de retour possible vers une souveraineté nationale de plus en plus « réduite aux apparences », et qu’une puissance moyenne ne peut pas desserrer toute seule les mâchoires puissantes de la mondialisation. Non, mais elle peut survivre et éviter, dans certains cas de sombrer, avec tout le monde dans la mise en place d'un système SOCIOECOPOFI basé sur la dépendance et rendant dépendant. Les Peuples sont en train de perdre leur autonomie et leur vivabilité et viabilité Humaine et Humaniste en faveur d'institutions technocratiques lobbyisées et/ou dogmatisées qui les mettent au garde à vous sous peine d'être éjectés. Le burn out, n'est-il pas dû, dans quantité de cas, à la prise de conscience de notre acceptation voire à notre participation à la déhumanisation en faveur de l'institutionnalisation d'un comportement aussi moutonnier que débile en terme Humain. Nous sommes tous, trop souvent, devenu le relais de mensonges. Exemple dans le domaine financier avec les fausses valorisations boursières, les ratios stupides, l'abus de confiance et l'escroquerie financière et intellectuelle. L'Etre  Humain n'est pas paramétré pour le mensonge éternel, ni le manque de respect. Tôt ou tard, notre nature Humaine nous dit STOP. Il n’empêche que l’Europe va mal, et Sylvie Goulard le dit. Elle ne veut pas être l’avocate d’une cause perdue. Elle s’en fait donc la procureur dans un petit livre rempli de ses colères : Europe, amour ou chambre à part ?. Pourquoi cette colère ? Car l’Europe d’aujourd’hui ne ressemble en rien à l’inspiration qui guidait ses pères fondateurs. « Nous sommes dans un moment très dangereux, et je ne veux pas laisser la critique de l’Europe aux anti-Européens », dit-elle. Un constat fait par un autre pro-Européen, François Heisbourg, dans un livre intéressant publié ces jours-ci - La Fin du rêve européen (Stock), qui propose carrément une sortie de l’euro. Mais le remède imaginé par l’universitaire stratège n’est pas celui de la députée européenne, élue en 2009 sur une liste du MoDem. « Comment éviteront-ils la fuite des capitaux vers un pays plus sûr ? Quels frais les commerçants devront-ils supporter pour changer leur comptabilité ? Une fois revenus au franc, comment réagira-t-on face au retour des risques de change ? », s’interroge-t-elle. « Le coût prohibitif du divorce ne suffit pourtant pas à faire un bon mariage ou une famille heureuse », reconnaît l’auteur. La vérité est que l’Europe est dans un entre-deux où les champions du retour en arrière avancent des arguments aussi séduisants que les partisans d’une marche vers l’avant. Sylvie Goulard propose donc une solution classique, en cohérence avec les convictions d’une pure fédéraliste. « Il faut n’avoir jamais mis les pieds en Bavière pour soutenir que la participation à une fédération fait disparaître l’identité de ceux qui en sont membres », écrit-elle. Selon elle, la solution se trouve dans un grand saut fédéral, supervisé par la Commission, et non le Conseil européen - lequel est l’instance de négociation des États entre eux. Comme elle le fait remarquer à juste titre, les chefs d’État seront les derniers à accepter de rogner leurs prérogatives, qui plus est au nom de l’intérêt général européen. Et elle en veut terriblement à l’enchaînement fatal qui a réduit, de crise en crise, la Commission européenne à un rôle très subalterne et mis les gouvernements sur un piédestal. Elle juge en effet leur processus de décision « obscur », et « sans contrôle ». « Ils ne rendent jamais aucun compte, ni devant le Parlement européen, ni devant leurs députés », dit-elle. Ce Parlement, dont elle regrette aussi les pouvoirs insuffisants : de quoi démotiver les élus, notamment français, qui sont « la poubelle » du système politique hexagonal. « Il y a des élus qui ne font vraiment rien », en citant au passage le nom de « Rachida Dati », devenue emblématique de l’approche « touristique » d’un certain nombre de députés. Au total, la députée n’est même plus sûre de se représenter l’année prochaine : « À quoi bon aller siéger encore dans ce Parlement ? », s’interroge-t-elle. On mettra cela sur le compte de la coquetterie. On n’ose imaginer que Sylvie Goulard refusera de se dévouer corps et âme pour sauver un soldat européen en mauvaise posture derrière les lignes ennemies. A quand l'obligation pour les politiques d'avoir eu une carrière dans le privé ? A quand la fin de la politique comme métier ? Comment des fonctionnaires peuvent-ils comprendre le monde non fonctionnaire ? Comment des personnes payées à vie sans aucune obligation peuvent-elles prendre des décisions éclairées concernant ceux qui ne sont pas dans cette situation ? Si les Peuples ont commis une erreur lors de la dernière crise, c'est bien de ne pas être devenus des "révolutionnaires" de la pauvreté. Le terme pauvreté est bien à prendre dans le sens moral aussi bien que financier. Les fonctionnaires ont des cantines administratives, je forme le voeu qu'un jour toutes les personnes nécessiteuses se présentent devant ces cantines. Les restos du coeur n'ont pas à exister. Un repas bio dans une école coûte environ 3 euros. Des gens sont à la rue ou travaillent mais ne sont pas suffisamment rémunérés pour avoir un logement alors que des millions de mètres carrés sont disponibles immédiatement, cherchez l'erreur. Quelle est la réligion qui permet cela ?  Catholique, Juive, Musulmane, "laïque" ...? Et si c'était notre lâcheté ? Le burn out d'être des Etres Humains ? Posons-nous ces questions avant de vivre quelques années d'euphorie et de revenir à la réalité, NOTRE réalité. Réalité Humaine ou déshumaine ? Que voulons-nous laisser à nos enfants ? Le burn out Humain ? Notre burn out n'est-il pas celui d'un constat ? Point positif, la prise de conscience du burn out est l'humus du changement.

Dans "La Tribune" du 18 février 2015 Article intitulé : L'Assemblée serre la vis sur l'indemnité pour frais des députés

" C'est une petite révolution dans l'hémicycle. Le bureau de l'Assemblée nationale a décidé mercredi 18 février à l'unanimité une réforme de l'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) allouée aux députés. Ainsi toute "nouvelle acquisition de biens immobiliers" avec cette enveloppe sera interdite, a annoncé le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS), dans un communiqué.
En outre, il a été rappelé aux députés qu'ils ont "l'obligation d'avoir un compte dédié à l'IRFM à partir duquel il ne peut être fait de virement vers un autre compte personnel" ainsi que "l'obligation de reverser, à la fin du mandat ou en cas de cessation de mandat, la part non consommée de l'IRFM". Cette enveloppe de 5.770 euros brut mensuels par élu devra être utilisée uniquement pour les frais liés à la permanence parlementaire (location et fonctionnement). Elle leur permettra également d'éponger leurs frais d'hébergement, de transport ainsi que ceux de leurs collaborateurs, ainsi que les frais de communication, de représentation de réception et de formation. Des députés accusés d'enrichir leur patrimoine Cette réforme est issue des propositions des trois questeurs de l'Assemblée (2 PS, 1 UMP). Ils travaillaient depuis plusieurs mois sur la question de l'usage de l'IRFM, jusqu'alors non contrôlée et objet de polémiques régulières sur son opacité et son éventuel usage à des fins personnelles, pour des cadeaux ou des voyages. Le mois dernier, l'association Pour une démocratie directe avait ainsi dénoncé le fait que nombre de députés aient utilisé cette indemnité pour acquérir leur local de permanence, enrichissant ainsi leur patrimoine. L'organisation estimait alors qu'une partie d'entre eux profitaient de l'enveloppe pour "se rembourser l'achat d'une permanence en leur nom propre, en toute opacité"."

Ian Hamel dans "Le Point" du 13 février 2015 Article intitulé : Éric de Montgolfier : "Des noms ont été retirés des listings de HSBC"
 
" Éric de Montgolfier, aujourd'hui retraité, reste assez dubitatif lorsque SwissLeaks présente Hervé Falciani, ancien informaticien de la banque HSBC Private Bank (Suisse) à Genève, et ancien croupier au casino de Monaco, comme un lanceur d'alerte. "C'est le parquet de Nice qui, sur la demande de la Suisse, a saisi le matériel informatique en perquisitionnant chez le père d'Hervé Falciani. Ce n'est pas lui qui a pris l'initiative de me l'apporter", rappelle l'ancien magistrat. Le 16 juillet 2013, Hervé Falciani a pourtant prêté serment au Sénat, affirmant : "J'alerte le procureur Éric de Montgolfier sur l'intérêt de ces informations pour la préservation de nos intérêts fondamentaux."
Soupçonné d'avoir tenté de vendre des données bancaires à l'étranger, Hervé Falciani est interrogé par la police judiciaire suisse le 22 décembre 2008. Mais laissé en liberté, il s'enfuit aussitôt dans le sud de la France. La justice helvétique lance une demande d'entraide judiciaire au tribunal de grande instance de Nice. Le 20 janvier 2009, la brigade de recherches de la gendarmerie de Menton saisit les deux ordinateurs d'Hervé Falciani, domicilié chez ses parents à Castellar. Mais le procureur Éric de Montgolfier, qui a saisi les listings, ne les garde pas longtemps. "Le ministère de la Justice a rapidement récupéré ce dossier. Je n'ai pu conserver que la partie qui concernait Nice, c'est-à-dire seulement les éventuels fraudeurs fiscaux établis dans mon ressort", souligne-t-il. Le nom de Jean-Marc Marchiani disparaît
En juillet 2013, le député socialiste Christian Eckert, rapporteur général de la commission des Finances, de l'Économie générale et du Contrôle budgétaire de l'Assemblée nationale, auteur du rapport sur "le traitement par l'administration fiscale des informations contenues dans la liste reçue d'un ancien salarié d'une banque étrangère", s'étonne à son tour du "dépaysement du dossier HSBC de Nice vers Paris à la fin de l'année 2010, à la demande, semble-t-il, des autorités nationales. Il s'interroge sur le délai constaté avant que le parquet de Paris n'ouvre fin avril 2013 une information judiciaire". Éric de Montgolfier a tout de même le temps de pointer le nom de l'ancien préfet Jean-Charles Marchiani, un proche de l'ancien ministre Charles Pasqua. "Lors d'une réunion sur ce dossier à la direction des affaires criminelles et des grâces, j'ai effectivement pu constater que son nom avait été retiré des fichiers HSBC. Quand je me suis étonné de cette omission auprès de la gendarmerie nationale qui avait établi la liste des titulaires de comptes, il m'a été répondu qu'il s'agissait d'une erreur", déclare l'ancien procureur au Point.
La clientèle du Crédit commercial de France
Contacté cette semaine par mail après la publication dans la presse de la liste de noms de Français possédant des comptes apparemment non déclarés chez HSBC Genève, Éric de Montgolfier s'étonne de la divulgation de certains noms "mais pas de tous. Pourquoi ce tri ? Bien des questions appellent encore des réponses". En effet, SwissLeaks ne donne aucun nom d'hommes politiques français. C'est d'autant plus surprenant que les listes de HSBC Genève datent de 2006-2007. Or, en 2005, la multinationale avait absorbé le Crédit commercial de France (CCF), une banque qui avait la réputation de draguer les politiciens, notamment dans le sud de la France (le CCF avait précédemment absorbé la Caisse de crédit de Nice).
"Je partageais de nombreux clients français avec HSBC, qui avait repris en 1999 la Republic National Bank of New York d'Edmond Safra. Tout le monde sait à Genève que cette banque comptait 15 à 20 % de Français. Or, sur plus de 100 000 noms, SwissLeaks évoque moins de 3 000 noms. C'est pour le moins surprenant. Aurait-on soustrait certains clients ?" se demande l'ancien patron d'une banque genevoise.


Éric de Montgolfier dans "Le Point" du 12 février 2015 Article intitulé : "On aimerait tant croire à la justice..."

" Croire à la justice devient ardu quand l'objet d'un procès reste incertain. Deux dossiers défraient la chronique judiciaire, sans qu'on sache bien où réside leur véritable intérêt. À Bordeaux, les juges se penchent longuement sur les conditions dans lesquelles une vieille dame trop riche a fait profiter diverses personnes de ses largesses. À bien suivre, une partie de ses libéralités aurait été consentie alors même que ses facultés n'étaient pas atteintes ; où serait l'infraction ?
Certes, l'importance des cadeaux ne pouvait que conduire au soupçon : peut-on vraiment recevoir autant d'argent sans l'avoir gagné ? La question vaut aussi parfois pour le donateur, justifiant sa générosité... Il semble que l'estime, ou la sympathie, qu'on vous porte ne pourrait suffire à justifier un don gratuit. Notre société n'est pas prête à l'admettre et le bénéficiaire ne peut qu'être coupable de malversation. Le temps passé par la juridiction à démêler cette affaire pourrait laisser croire que la morale a pris le pas sur le droit. Mais peut-être la passion ne s'y attache-t-elle qu'à raison de relents de financement politique qui l'accompagnent. Manquerait-il quelqu'un à la barre ? Maudite politique, si nécessaire pourtant, qui s'insinue partout, jusqu'à faire douter d'un idéal qu'il importe à la démocratie de préserver ; sous peine que les miasmes ne finissent par le corrompre. Complaisance et voyeurisme La politique n'est pas non plus absente à Lille. On s'y penche avec complaisance - ou voyeurisme plutôt - sur les galipettes de celui que les sondages avaient autrefois prématurément porté à la présidence de la République française. Une escapade américaine l'en avait opportunément écarté ; alors nos compatriotes, soudain vertueux - moins que ses concurrents sans doute -, ne l'avaient plus jugé digne de siéger dans un palais que la galanterie n'avait point épargné pourtant ; ni les mânes de la marquise de Pompadour, qui le tenait de son royal amant, ni celles de Félix Faure, qui y trouva une mort glorieuse, ne s'en seraient offusqués. Au moins pour ne citer que les plus anciens occupants.  Englué dans une aventure qui martèle combien la roche tarpéienne est proche du Capitole, on se prend à plaindre celui qui paraissait près d'atteindre le faîte de l'État ; non d'une appétence sexuelle proche de l'addiction, mais des conséquences qu'elle a emportées. Jusqu'à cette nouvelle poursuite qui ne peut qu'interpeller le juriste sur le droit et la place qu'on lui réserve, l'usage qu'on peut en faire. Vaste marécage où, même si l'on ne se noie pas, les réputations finissent par sombrer. On ne sait encore ce qui restera de la curieuse infraction qu'on reproche à cet homme qui a incarné le pouvoir ; il est probable qu'il ne s'en remettra pas et cela ne devrait réjouir personne, pas même ceux qui l'ont le plus redouté.
Allécher le chaland
Un nouveau dossier a failli prendre toute la lumière à ceux-là. Nouveau ? Il faut avoir bien peu de mémoire pour le prétendre ou beaucoup de talent pour nous le faire croire ! Car les comptes HSBC sont connus depuis 2009, la période et le volume de la fraude ainsi que le nombre de ses bénéficiaires, encore qu'on peine toujours à les compter, pour les Français du moins. On savait aussi que le système qui avait permis une telle atteinte à l'intérêt collectif n'avait pas vraiment changé. États, banques, professionnels et particuliers, ceux qui en vivent ne sont pas suicidaires ; tous s'adaptent sans toucher à l'essentiel, le profit que rapporte la fraude.
Quant à ceux qui auraient le pouvoir de les museler, ils ne paraissent guère y songer, sauf lors des périodes électorales, les seules à laisser un peu de place aux convictions. "Touchez pas au grisbi" ; savoureuse, l'injonction n'a pas pris une ride ; elle reste particulièrement suivie. Alors le soufflé est vite retombé. La nouveauté ne tient qu'à la publication de quelques noms, bien choisis pour allécher le chaland. Mais pas l'intégralité de ceux auxquels, de leur propre aveu, nos sycophantes ont eu accès... curieuse demi-mesure !
Aussi faut-il s'interroger sur la légitimité de la presse, quand elle accède à des informations confidentielles, à n'en livrer qu'une partie sans que l'opinion publique, qu'on prétend éclairer, puisse apprécier la pertinence du choix. Dans une société qui, évoquant sans cesse la nécessité de la transparence, ne la pratique guère, beaucoup s'en font un métier. Encore faut-il que seul l'intérêt général les anime, non le leur. Sinon comment s'y fier ?

Edouard de Mareschal dans "Le Figaro" du 12 février 2015 Article intitulé HSBC : Hervé Falciani promet des «surprises» au cours de la journée
   
" Les révélations relatives à l'affaire Swissleaks sont loin d'être terminées, selon Hervé Falciani, l'ancien informaticien qui a extrait les listings de clients de la HSBC private bank. «Au cours de la journée, vous allez avoir des surprises», répond-il à Thomas Sotto qui lui demande s'il reste des révélations à venir concernant les listings HSBC. Hervé Falciani est à l'origine de révélations sur un vaste système d'évasion fiscale couvert et encouragé par HSBC private bank. Selon les listings récupérés par l'ex-informaticien, plus de 180,6 milliards d'euros ont transité par les comptes de cette filiale suisse de HSBC entre 2006 et 2007. Plus de 106.000 clients et 20.000 sociétés offshore seraient impliqués dans le scandale. Selon Le Monde, plusieurs personnalités françaises ont bénéficié d'un compte non déclaré dans cette filiale suisse, comme l'humouriste Gad Elmaleh (dont la situation a depuis été régularisée), l'entrepreneur Jacques Dessange et Arlette Ricci, héritière de la fondatrice de la maison de couture Nina Ricci. «Le pouvoir de l'argent corrompt les gouvernants» Sur BFM, l'ex-informaticien renouvelle ses accusions contre les banques françaises. Selon lui, elles seraient impliquées dans un système de fraude «toujours en place, s'adaptant de mieux en mieux aux contrôles». Il affirme que les révélations de ces derniers jours ne sont que «la partie émergée de l'iceberg». «Si on tire les fils vers toutes les sociétés concernées, ça va être un nouveau raz-de-marée», promet-il. La fraude fiscale ne constitue pas l'infraction la plus grave du système HSBC, estime Hervé Falciani. «On parle du blanchiment, et le pire c'est le noirciment. Quand vous noircissez, vous exercez votre contrôle de l'argent. Vous pouvez corrompre. Si vous ne contrôlez pas la banque, c'est la banque qui vous contrôle. C'est le pouvoir de l'argent qui corrompt les gouvernants, ceux qui font nos lois».
En France, l'enquête a été émaillée d'obstructions, dénonce l'informaticien. «Il y a des colonels de gendarmerie qui ont été placardisés, parce qu'ils ont aidé à ce que des enquêtes soit créées ici», assure-t-il sur BFM. Hervé Falchiani dénonce également des entraves politiques. Il accuse Michel Alliot Marie, alors ministre de la justice, d'avoir essayé de «détruire les preuves» en 2008 lorsqu'elle a demandé la remise des fichiers originaux à la Suisse. Mais le procureur Eric de Montgolfier, saisit du dossier, avait refusé de se dessaisir du dossier. «Quand on essaye de détruire des preuves et qu'on est justement un garde des Sceaux, c'est dramatique», estime Hervé Falciani. «En envoyant les originaux en Suisse, c'est exactement ce que ça veut dire».

 

Dans "Le Monde" du 11 février 2015 Article intitulé : Les députés ne pourront plus acheter leur permanence avec leur indemnité

" Un pas de plus vers le contrôle. Mercredi 18 février, en recevant le rapport des députés-questeurs en charge des finances du Palais-Bourbon, le bureau de l’Assemblée nationale devrait prendre une décision radicale concernant l’IRFM, cette « indemnité représentative de frais de mandat » dont dispose chaque député. D’un montant de 5 770 euros bruts mensuels, elle s’ajoute à la rémunération nette des élus et est régulièrement l’objet de critiques et de polémiques car elle n’est soumise à aucun contrôle et non imposable. Plusieurs députés se sont déjà fait attraper la main dans le sac, utilisant cette somme normalement réservée à leurs frais professionnels pour des cadeaux ou des voyages personnels. Si le président (PS) de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a déjà fait baisser de 10 % cette indemnité dès le mois de juin 2012, des anomalies persistent dans son utilisation. Dernièrement, l’Association pour une démocratie directe, qui milite pour plus de transparence, a ainsi accusé 150 députés d’utiliser cette somme pour rembourser le crédit immobilier de leur permanence d’élus, ce qui leur permettait d’en devenir pleinement propriétaire à l’issue de leur mandat et donc de s’enrichir personnellement.
Une pratique jusqu’à présent implicitement tolérée mais qui sera strictement interdite à l’avenir, promet l’entourage de Claude Bartolone, qui prévoit d’accueillir favorablement les mesures du rapport des députés-questeurs allant en ce sens. Jusqu’à présent, rien n’était expressément précisé quant à l’utilisation de l’IRFM ; désormais, les élus devront signer une attestation sur l’honneur reconnaissant cette nouvelle interdiction. Seront ensuite opérés des contrôles aléatoires – et non systématiques, M. Bartolone estimant à 90 le nombre de personnes nécessaires pour faire ce travail –, couplés aux analyses de la nouvelle Haute Autorité sur la transparence qui surveillera tout potentiel enrichissement personnel des députés pendant leur mandat. A une semaine de la réunion du bureau, Claude Bartolone espère rallier les présidents des six groupes parlementaires à sa cause et assure avoir déjà l’accord du groupe UMP sur le sujet. En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/02/11/les-deputes-ne-pourront-plus-acheter-leur-permanence-avec-leur-indemnite_4574637_823448.html#ZeCvFrOMLf4pIre2.99

  Caroline Piquet dans "Le Figaro" du 27 janvier 2015 Article intitulé : Comment des députés deviennent propriétaires grâce à leurs indemnités
  
" L'indemnité pour frais de mandat versée aux députés a servi pour nombre d'entre eux à l'acquisition de leur local de permanence, enrichissant ainsi leur patrimoine, dénonce depuis plusieurs semaines une association. Cette pratique est peu connue du grand public, mais les députés peuvent légalement devenir propriétaires des locaux de leur pemanence politique grâce à leurs indemnités parlementaires. Plus précisément via leur Indemnité représentative de frais de mandat, la fameuse IRFM, dont le montant s'élève actuellement à 5770 euros brut. Pour résumer, les parlementaires, députés comme sénateurs, «peuvent acquérir un bien personnel avec de l'argent public», soupire Hervé Lebreton, président de l'association pour une Démocratie directe. Pour lever le voile sur cette pratique, qui n'est ni interdite par l'Assemblée nationale, ni par le Sénat, ce fervent défenseur de la transparence de la vie politique a écrit début janvier aux 577 députés en leur demandant de dévoiler publiquement le détail de leurs dépenses effectuées en 2014, «avec copie des justificatifs correspondants (factures, quittances, reçus...) . «Sans surprise, je n'ai toujours pas de réponse», confiait-il au Figaro la semaine dernière. Retour sur une pratique légale mais contestée. Comment certains parlementaires font-ils pour devenir propriétaires de leur permanence?
Au début d'un mandat, il est courant qu'un parlementaire cherche des locaux dans sa circonscription pour pouvoir en faire sa permanence, afin de recevoir ses collaborateurs et les citoyens. A ce moment-là, deux solutions s'offrent à lui: soit il loue, soit il achète. D'après l'association pour une Démocratie directe qui a effectué des recherches auprès des tribunaux de commerces et des services fonciers, au moins 150 députés sur les 577 seraient actuellement propriétaires de leurs biens. Mais là encore, il existe deux manières d'acheter cette permanence: soit ils l'acquièrent sur leurs deniers personnels, soit ils ont recours à leur indemnités parlementaires (IRFM). Quand ils choisissent la deuxième option, ils optent alors pour un petit montage très adroit: «Ils vous diront qu'ils ont acheté leur permanence avec leur argent personnel en faisant un chèque en leur nom, explique Hervé Lebreton, qui travaille sur cette question depuis plusieurs mois. Mais ce qu'ils oublieront de dire, c'est qu'ils remboursent leurs crédits avec l'IRFM». Donc avec de l'argent public.  Et que devient cette permanence?
A la fin du mandat, les locaux achetés ne sont ni mis à disposition de l'Etat, ni de la commune, mais reviennent aux parlementaires, qu'ils se représentent ou non. Ils peuvent alors les louer, comme le fait l'ancienne députée UMP Muriel Marland-Militello qui loue son ancienne permanence de 75m² à Nice à un commerçant en meubles pour la modique somme de 1400 euros par mois, selon une émission de «Complément d'enquête» diffusée le 16 octobre dernier. D'autres choisissent de les revendre, en se faisant même une petite plus-value au passage. C'est notamment le cas de Jean-Pierre Decool, député du Nord apparenté UMP. Il a acheté une permanence de 90 m² en 2002, «avec un apport personnel, et le reste remboursé avec l'IRFM», explique-t-il au Figaro, sans pouvoir se souvenir du montant de cet apport. Au bout de 5 ans, il est devenu pleinement propriétaire de «ce local», acheté 50.000 euros à l'époque et revendu 70.000 euros en 2012. Une information que confirme la nouvelle propriétaire. Jean-Pierre Decool dit l'avoir revendu parce qu'il «a changé de circonscription» en décrochant son troisième mandat aux dernières législatives. «Mais, insiste-t-il, je ne me suis pas enrichi sur cette affaire. J'ai payé les frais de notaires et l'entretien». Et aujourd'hui? Il occupe une nouvelle permanence, «achetée», dit-il, en 1994 avec ses «derniers personnels» quand il était conseiller général. Autre cas révélé en juillet dernier par Le Canard Enchaîné: celui du député UMP Georges Ginesta qui déclare sa villa de 240 m² à Saint-Raphaël comme sa permanence sur le site de l'Assemblée nationale afin de bénéficier, selon l'hebdomadaire, des avantages que confère l'IRFM. Depuis, la maison avec piscine est toujours en vente pour 2,5 millions d'euros. Combien sont concernés? D'autres parlementaires ont acheté leur permanence avec l'IRFM: on peut citer les députés Bernard Depierre (UMP), Pascal Terrasse (PS), Jean-Jacques Urvoas (PS), Jean Lassalle (MoDem), les UDI François Sauvadet et Jean-Christophe Lagarde ou encore les anciens sénateurs Jean-Luc Mélenchon (PG) et Hélène Lipietz (EEVL). Mais globalement, il est difficile de donner un chiffre et encore moins une liste de noms exhaustive. Pourquoi? «Parce qu'on ne sait tout simplement pas comment les parlementaires utilisent leur IRFM», déplore à nouveau Hervé Lebreton. Versée chaque mois, cette enveloppe, «destinée à couvrir les frais inhérents à l'exercice des fonctions parlementaires», ne fait l'objet d'aucun contrôle. Personne ne sait, en dehors des élus concernés, comment cet argent est dépensé. Donc, comment la permanence a été achetée.
» Pourquoi cette pratique est-t-elle décriée?
Pour Hervé Lebreton, cette pratique est tout sauf éthique. Elle va même à l'encontre du code de Déontologie de l'Assemblée nationale qui dit que «les députés doivent agir dans le seul intérêt de la nation et des citoyens qu'ils représentent, à l'exclusion de toute satisfaction d'un intérêt privé ou de l'obtention d'un bénéfice financier ou matériel pour eux-mêmes ou leurs proches». Et il n'est pas le seul à parler d'enrichissement personnel. Dans son quinzième rapport, la Commission pour la transparence financière de la vie politique admettait noir sur blanc l'existence de cette pratique et écrivait en 2012 que cet «avantage économique», autrement-dit l'IRFM, pouvait «expliquer, à lui seul, des variations de patrimoine conséquentes». Mais tous sont loin d'accepter un quelconque changement. Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, ne voit rien à redire à cette pratique: «On est dans le cadre de ce qui est autorisé» et «l'IRFM est un bon système, (...) fondé sur un contrat de confiance entre l'élu et les électeurs». Pour le président du groupe UDI, Philippe Vigier, «il faut faire attention à ne pas aller trop loin» en parlant de «détournement» d'argent public. Moins catégorique, le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, juge pour sa part qu' «il y a nécessité à préciser (...) qui à la fin du mandat (...) est propriétaire» de la permanence.
» Que font l'Assemblée et le Sénat?
L'Assemblée nationale a bien tenté de mettre un terme à cette pratique. En vain. Fin 2012, un rapport du député Patrice Calméjane avait notamment proposé d'arrêter ces achats immobiliers, mais cette réforme a tout simplement été enterrée lors d'un vote en commission. Le sujet pourrait prochainement refaire surface. Dans une interview accordée à Mediapart en septembre dernier, le déontologue de l'Assemblée nationale Ferdinand Mélin-Soucramanien assurait qu'une réforme de l'IRFM était en marche. Le sujet sera même à l'ordre du jour en février du prochain bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale. Au Sénat, deux groupes de travail, mis sur pied par son président Gérard Larcher, planchent actuellement sur les questions de gouvernance et les méthodes de travail des sénateurs. Déontologie et IRFM sont au programme. De quoi, peut-être, réjouir les 180.000 signataires de cette pétition citoyenne, lancée il y a tout juste an «pour la transparence sur l'indemnité des parlementaires».

 BSI-Economics dans "Economie matin" du 25 janvier 2015 Article intitulé : Les enfants, premières victimes de la crise économique en France

" Les pays européens traversent depuis 2008 une crise sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette crise d’abord financière s’est progressivement élargie à l’économie réelle puis à l’ensemble de la société. Aujourd’hui, elle se traduit entre autres par une croissance économique morose, un taux de chômage élevé, une défiance de la population à l’égard de la sphère politique et une montée des extrêmes. La dégradation des conditions de vie est un autre domaine dans lequel la crise a des effets importants et qui est lié avec ceux précédemment cités. Un nombre croissant de personnes se sont vues basculer dans la pauvreté entrainant des situations de plus en plus complexes. Devant ce constat, il convient de s’interroger sur l’évolution de la pauvreté et de savoir qui sont les personnes les plus touchées par ce phénomène. Cela est indispensable pour comprendre la situation actuelle et prendre les mesures adéquates permettant de lutter contre la pauvreté. La pauvreté progresse dans quasiment tous les pays européens Depuis 2008, les pays européens alternent entre période de croissance faible et de récession, voire de dépression pour certaines années. Cela s’est traduit par une augmentation du taux de chômage dans tous les pays européens, à l’exception notable de l’Allemagne. À titre d’exemple, le taux de chômage en Espagne est passé de 8,2 % de la population active à 24 % entre 2007 et 2014 (chiffre de septembre). Si ce pays fait partie des plus affectés par la crise, il montre bien l’importance de celle-ci sur l’économie européenne. Par ailleurs, en dégradant le marché du travail, la crise économique a privé une partie de la population de revenu du travail entraînant une augmentation de la pauvreté. En effet, parmi les quinze pays européens les plus riches, seuls quatre pays (Pays-Bas, Finlande, Irlande, Royaume-Uni et Autriche) n’ont pas connu d’augmentation de la pauvreté monétaire entre 2007 et 2012. Il faut noter ici que la diminution du taux de pauvreté au Royaume-Uni et en Irlande semble davantage s’expliquer par une baisse du niveau vie médian que par l’amélioration des conditions de vie des personnes les plus modestes. Concernant les autres pays, l’augmentation de la pauvreté a été la plus forte pour la Grèce (+ 3 points de pourcentage), la Suède (+2,6 points) et le Luxembourg (+2,5 points). En passant de 12,5 % à 13,7 % entre 2007 et 2012, la France connait la cinquième plus importante augmentation du taux de pauvreté. Toutefois, son taux de pauvreté reste limité en comparaison des autres pays européens. Avec un taux de pauvreté inférieur à 14 % en 2012, la France fait partie des pays les moins touchés avec les Pays-Bas, la Finlande et le Danemark. À l’opposé, les pays méditerranéens (Portugal, Italie, Grèce et Espagne) sont les plus touchés par la pauvreté avec un taux supérieur à 14 %. Enfin, même si l’Allemagne est le seul pays à avoir connu une diminution du taux de chômage entre 2007 et 2012, elle connait une augmentation de la pauvreté durant cette période (+0,9 point) et atteint un niveau relativement élevé (16,1 %). En France, l’augmentation de la pauvreté est surtout subie par les enfants Si les pays européens n’ont pas tous connu la même évolution de la pauvreté durant la crise, il en va de même au sein des pays lorsque l’on s’intéresse à l’évolution du nombre de pauvres par tranche d’âge. Les personnes d’âge actif (15-64 ans) ont connu une augmentation du nombre de pauvres dans douze des quinze pays retenus, alors que celui-ci a diminué dans tous les pays pour les 65 ans et plus, à l’exception de la Grèce et de la Suède. Cela peut s’expliquer par deux phénomènes :
    1.    L’augmentation du taux de pauvreté s’explique principalement par la dégradation du marché du travail qui entraîne la privation de revenu du travail pour les personnes en âge de travailler. Ce sont donc les personnes d’âge actif qui sont les plus confrontées par la dégradation des niveaux de vie.
    2.    Les personnes partant à la retraite ont des carrières de plus en plus longues et remplies ce qui leur assure une pension de retraite plus élevée. C’est ce que l’on appelle l’effet noria.

L’évolution du nombre de personnes pauvres de moins de 18 ans est quant à lui très variable d’un pays à l’autre. Six pays connaissent une amélioration (Finlande, Royaume-Uni, Danemark, Allemagne, Pays-Bas et Irlande), trois pays une quasi-stagnation (Autriche, Italie et Portugal) et six pays une augmentation (Belgique, Espagne, France, Suède, Grèce et Luxembourg).
Avec le Luxembourg, la France se démarque des autres pays puisque c’est pour la tranche d’âge des enfants que la pauvreté a le plus progressé. Ainsi, les effets de la crise économique sont davantage portés par les enfants que par le reste de la population. Entre 2007 et 2012, ce sont près de 420 000 enfants de plus qui sont confrontés à la pauvreté, soit une augmentation de 20,5 %. Cette aggravation de la pauvreté infantile s’explique par la hausse de la pauvreté qui est plus marquée chez les familles monoparentales et les familles nombreuses que le reste de la population. En passant de 27,4 % à 34,9 % entre 2007 et 2012, la France a connu la troisième plus forte augmentation du taux de pauvreté des familles monoparentales au sein de l’UE15. Pour les ménages avec au moins 3 enfants, le taux de pauvreté est passé de 19,8 % à 23,1 % situant la France en quatrième position de l’UE15 en termes d’augmentation. Les statistiques en matière de taux de chômage par type de ménage manquent pour comprendre si l’évolution de la pauvreté pour les familles monoparentales et les familles nombreuses s’explique par une sensibilité plus forte aux conditions du marché du travail. Toutefois, il est possible d’affirmer que les familles monoparentales connaissent un taux de chômage plus fort que les autres types de ménage (18,9 % contre 10,9 % pour les personnes seules en 2013). Cette situation est d’autant plus préoccupante que le niveau de vie des enfants a un impact direct sur leur développement et leurs conditions de vie à l’âge adulte. En effet, une récente étude aux États-Unis a montré qu’augmenter de 1 000 dollars le revenu des familles entraine une augmentation des résultats aux tests de mathématique et de lecture de 6 % d’écart-type. Cet effet semble d’autant plus important que les enfants vivent dans des familles modestes. Par ailleurs, le niveau de vie des enfants semble avoir un impact sur les conditions de vie à l’âge adulte. Il a été montré qu’une augmentation du niveau de vie durant l’enfance entraine un niveau de vie plus important à l’âge adulte et une meilleure intégration sur le marché du travail. Une relation positive semble également exister entre le niveau de vie durant l’enfance et la santé physique. Il en est de même pour le développement des capacités sociales, émotionnelles et de comportement. Ainsi, garantir un certain niveau de vie des enfants est essentiel afin d’assurer leur meilleure intégration possible dans la société à l’âge adulte. Si cette stratégie peut sembler couteuse à court terme, il est fort à penser qu’elle sera rentable à plus long terme. En effet, en améliorant l’état de santé de la population, son niveau d’éducation et son intégration sur le marché du travail, de nombreux « coûts de réparation » pourront être évités. Conclusion Quasiment tous les pays de l’UE15 ont connu une augmentation du taux de pauvreté depuis le début de la crise de 2008. Toutefois, cette augmentation de la pauvreté n’a pas été subie de manière équivalente entre les membres d’un même pays. Si les personnes âgées semblent protégées des effets de la dégradation économique, les personnes d’âge actif et les enfants sont en première ligne. Cela est d’autant plus vrai pour la France que le nombre de pauvres a le plus augmenté pour les personnes de moins de 18 ans. Cette spécificité française est préoccupante lorsque l’on connait l’importance des conditions de vie à l’enfance sur les conditions de vie à l’âge adulte.
En 2013, le gouvernement a lancé un plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Ce plan comprend une soixantaine de mesures qui devraient permettre de réduire le niveau de pauvreté de la population global et donc in fine celui des enfants. Toutefois, nous pouvons nous interroger sur le manque d’objectif clair concernant spécifiquement la pauvreté des enfants.
En effet, à l’instar du Royaume-Uni et de la Belgique qui ont clairement édicté des plans de lutte contre la pauvreté infantile, la France semble se voiler les yeux face à la situation qu’elle traverse. Par exemple, le vote sur l’instauration de la modulation des allocations familiales aurait dû être l’occasion de redistribuer davantage de prestations familiales aux familles modestes. En effet, les parlementaires ont voté en octobre 2014 l’instauration de la modulation des allocations familiales. Ainsi, les allocations familiales devraient être divisées par deux pour les ménages ayant des revenus supérieurs à 6 000 euros pour un foyer avec deux enfants et par quatre à partir de 8.000 euros de revenus. On aurait pu penser que l’argent économisé sur la baisse des allocations à destination des ménages aisés aurait permis de financer une augmentation des allocations pour les ménages les plus modestes. Une telle mesure aurait entrainé une réduction du taux de pauvreté monétaire des enfants. Toutefois, le gouvernement a utilisé les économies réaliser pour diminuer le déficit public. Il reste que la commission enfance, installée par le premier ministre en janvier 2014 à France Stratégie et qui doit rendre prochainement son rapport, saura proposer des pistes afin d’endiguer la pauvreté des enfants ou, au minimum, mettre en avant les difficultés de la France dans ce domaine.

 Calculette dans "Economie matin" du 23 janvier 2015 Article intitulé : Attentat Charlie : REVELATIONS stupéfiantes sur l'implication de l'Elysée

" Il y a à peine plus d'un an, un courrier émanant de l'Élysée charge des médias du Maghreb de publier "Chienly Hebdo : Le Pompier-Pyromane de la Maghrébophobie" un brûlot qui  dénonce les prétendus "islamophobie" et "racisme" de Charlie Hebdo, le désormais célèbre journal satirique français ultra gauche. C'est ainsi que des conseillers de Hollande se sont livrés à une véritable incitation à la haine, voire pire quand on connait la barbarie de l'islam radical. La suite, on la connaitÂ… Tout commence le 4 décembre 2013 : le journaliste d'investigation et grand reporter Laurent Léger de Charlie-Hebdo publie "Les gros caprices du conseiller de Hollande" une enquête sur Faouzi Lamdaoui, éminence grise de Hollande, son "couteau suisse, celui sans qui rien ne se fait" dit-on alors au Palais. 
Il y dévoile son goût immodéré pour "les joujoux de la République" ainsi que l'affaire Mohamed Belaïd, ce jeune socialiste exploité comme chauffeur à plein temps et non rémunéré de Hollande.  (Une plainte avec constitution de partie civile contre Hollande et Lamdaoui pour "travail dissimulé" et  "menaces et intimidations visant une victime" avait été déposée en mars 2013) Outre son intimité avec le Président socialiste, Lamdaoui, ce Raspoutine franco-algérien du PS qui a "dressé" Hollande (Hollande à l'école de la "falotcratie") et provoquait tant d'admiration de la part des médias algériens comme El Watan, occupe alors la fonction de "conseiller à l'égalité et à la diversité" avant d'être poursuivi par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) et contraint de se mettre au vert le 3 décembre 2014. A mi-mandat, Faouzi Lamdaoui est donc le cinquième du cercle rapproché de François Hollande à démissionner, après Jérôme Cahuzac pour fraude fiscale, Kader Arif pour favoritisme, Aquilino Morelle pour conflit d'intérêt et Thomas Thévenoud pour "phobie administrative" ! Dans le même temps, à la rubrique  "Les Unes auxquelles vous avez échappé" du n°1115 du 30 octobre 2013 Charlie parodiait un trac du FN avec une Taubira en singe et au cas où on n'aurait pas compris le message, Charb ajoutait "À force d'associer le nom de Mme Taubira aux mots 'banane' et 'singe', l'extrême droite raciste espère faire passer un slogan raciste, une insulte colonialiste pour une blague populaire."
Il n'empêche, Charlie poursuivra innocemment sa croisade anti-religion, anti-raciste et anti-droite, destinée aux happy few du boboland parisien. Alors que de très lourdes sanctions pénales seront infligées aux auteurs d'autres allusions simiesques, étrangement Taubira ne manifestera pas le moindre agacement vis-à-vis de Charb. Charlie Hebdo soutenant Hollande, rongeait-elle son frein ? 

Et c'est ainsi qu'un mois plus tard, le 27 novembre 2013 une riposte cinglante de l'Élysée parvient aux journaux d'Algérie, de Tunisie, du Maroc, et en France aux sites destinés au maghrébins tel Maglor.fr. dont le siège est à Nancy. 
Mustapha Saha "sociologue poète" selon l'Huma, ce collaborateur attentionné de l'éminence grise Faouzi Lamdaoui, publie sous le pseudo "Arlette Colin" un brûlot haineux et mensonger contre le journal satirique intitulé "CHIENLY HEBDO : Le Pompier Pyromane de la Maghrébophobie" et dont on ne retrouve qu'une copie d'écran datant 29 novembre 2013 qui a miraculeusement échappé au grand nettoyage de la scène du crime. 

Le harcèlement est à son comble et le 5 décembre 2013, Laurent Léger se fâche. Tout en essayant de disculper Hollande "ce zélé personnage ne perd pas son temps à monter à l'assaut des contempteurs du chef de l'Etat, qui pourtant n'en manque pas", il accuse vertement la Présidence de la République dans son article "Les attaques contre Charlie Hebdo venaient de l'Élysée" :
"Après la publication d'une enquète sur Faouzi Lamdaoui, un conseiller de Hollande, Charlie a été la cible d'articles dans les médias algériens, accusant notre journal des maux les plus délirants. Des articles téléguidés depuis... la présidence de la République ! Révélations..." écrit-il et il démontre.

D'après le LabEurope1, Faouzi Lamdaoui sera convoqué par Pierre-René Lemas secrétaire général de la présidence de la République française (et accessoirement énarque de la célèbre promo Voltaire). Évidemment, Lamdaoui jurera "les yeux dans les yeux" n'être au courant de rien. Or on sait pertinemment dans ce microcosme, que jamais Saha n'aurait pris une quelconque initiative sans son patron ! 

Que faut-il retenir ?
    •    Charlie a été trahi par son propre camp, livré à la vindicte musulmane et par voie de conséquence au sabre islamiste : pour régler leurs comptes, ces mafieux qui gravitent autour de la Présidence ont exploité l'idéologie islamiste au détriment de leur solidarité socialo-marxiste.
    •    Le contenu haineux de ce billet émane de l'entourage direct de Hollande, comme l'expliquait par le détail Laurent Léger dans "Les attaques contre Charlie Hebdo venaient de l'Elysée " avant que la rédaction du journal ne soit décimée: la semaine dernière, la preuve est donc arrivée à la reÌdaction de Charlie. Mustapha Saha, si fier de sa prose, l'avait balanceée par mail à un tas de copains, et nous avons fini par récupérer ce texte, finement titré ‘Charlie Hebdo persiste dans son dénigrement raciste'."
    •    Le choix machiavélique des supports de diffusion exclusivement maghrébins en Algérie, Tunisie, au Maroc mais également à Nancy sur le site MAGLOR.FR "Média des magrébins du monde, il permet aussi aux Français d'avoir une porte ouverte sur l'actualité maghrébine.", la lâcheté du mail de l'Élysée commençant par la mention: "Confidentiel. A paraître sous un autre nom", et surtout les moyens redoutables dans le soin apporté à la disparition de ces documents témoignent de la nécessité politique de dissimuler la volonté de nuire des collaborateurs élyséens.
    •    Pour démultiplier l'impact auprès des musulmans qui ignorent tout de Charlie Hebdo (petit journal qui tire habituellement à 45.000 exemplaires avec 10.000 abonnés), on tait la cathophobie autrement plus présente et virulente de Charlie et sa judéophobie. Surtout ne minimisons pas le "blasphème" Après tout, Charlie n'est qu'un nid de kafirs* !  Mieux encore pour l'amalgame dont ils savent si bien user et abuser, une couche de "racisme anti-Taubira" fera merveille.
    •    Quant à Taubira justement, est-ce à son insu qu'elle figure aux côtés de Lamdaoui  dans l'article incendiaire de l'Élysée ? Aurait-t-elle, elle aussi, trouvé dans cette propagande délétère anti-Charlie à destination des islamistes, l'occasion d'exercer sans en avoir l'air, sa vengeance qu'on sait implacable ? Innombrables sont les questions sur les intentions réelles de cette indépendantiste guyanaise et son maintien à la tête de la Chancellerie malgré les scandales répétitifs.  Il faut savoir que dans cette mafia rose et verte, Sihem Souid est une intime à la fois de Taubira et de Lamdaoui. Elle qui critiquait Valls et sa "cohorte d'islamophobes", s'est distinguée en s'acharnant sur la compagne de Charb, le patron assassiné de Charlie Hebdo, déversant son fiel sur une Jeannette Bougrab terrassée par la douleur.
    •    Avec la complicité passive de nombreux juges rouges et la complaisance irresponsable de Taubira, la terreur islamiste est bien armée. Il faut en effet souligner le point commun entre les terroristes Chérif Kouachi (12 victimes), Amedy Coulibaly (6 victimes), Mehdi Nemmouche (4 victimes) ainsi que Mohamed Merah (6 victimes): outre leur parcours islamiste, ce sont "des criminels multirécidivistes qui ont bénéficié pendant toute leur vie du laxisme et des failles béantes de notre justice pénale. Tous les quatre auraient dû être en prison au moment de leurs attentats. Si notre système pénal fonctionnait normalement, toutes les victimes de ces terroristes seraient encore en vie aujourd'hui."comme le démontre ICI Laurence Havel, directrice de l'Institut pour la Justice. Concernant la "marche républicaine" du dimanche 11 janvier, si l'émotion populaire était sincère... on comprend mieux l'amertume de Laurent Léger rescapé du carnage qui, bien que socialiste, laissait éclater son dégoût : "C'est le bal des faux culs. Je pensais que c'était mieux de ne pas y aller.(...) Je n'avais pas envie de serrer la main des ministres. Je n'en veux pas à Pelloux mais moi je ne l'aurais pas embrassé [Hollande]". 

Cahuzac, Arif, Morelle, Thévenoud, et là Lamdaoui avec Saha, Taubira avec Sihem... Hollande démontre une fois de plus son incompétence crasse en s'entourant de gens peu recommandables (c'est un euphémisme).

En désignant ce petit hebdomadaire satirique aux médias musulmans, l'Élysée a sciemment attisé la haine vis-à-vis Charlie Hebdo et préparé le terrain aux assassins. Et le plus incroyable dans ce drame, c'est que ses services de relations publiques ont retourné l'horreur à l'avantage du locataire de l'Élysée : Hollande décroche 21 points au grattage de Charlie Hebdo, la farce continue !" 

*Le terme arabe "kafir" désigne le non-musulman "mécréant, incroyant, ingrat, infidèle"

*L'ensemble des sources, documents et copies-d'écran accessibles par liens sur l'enquête, est également rassemblé ICI

©Calculette sur www.revolte.exprimetoi.com

 Caroline Lallemand dans "Trends-Tendances" Belgique du 19 janvier 2015 Article intitulé : La "bourde" de Hollande qui annonce trop tôt une mesure de la BCE

"La Banque centrale européenne va prendre jeudi la décision de racheter des dettes souveraines, ce qui va donner des liquidités importantes à l'économie européenne et (...) peut créer un mouvement favorable à la croissance", a déclaré le président lors de ses voeux aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi en France. Cette petite phrase n'est pas passée inaperçue car le Président français n'était en réalité pas sensé dévoiler ce lundi ce qu'envisage de faire la BCE jeudi. Même si pour les spécialistes, l'annonce d'un rachat massif de dette publique par la BCE est une affaire entendue (objet de spéculations depuis des mois, elle apparaît à certains économistes comme le dernier rempart contre la déflation et le dernier recours pour faire repartir les prix et l'économie), plusieurs voix s'élèvent contre cette annonce anticipée de François Hollande qui va à l'encontre de l'indépendance de la BCE. L'économiste Marc Touati a été l'un des premiers à réagir sur Twitter, relève le Huffington Post:
Des journalistes basés à Bruxelles se disent "indignés" par cette annonce surprenante: Encore une bonne occasion pour François Hollande de se faire également épingler par l'opposition: Qu'on la voit comme un couac de communication, la divulgation d'une information confidentielle, voire, plus grave, comme un délit d'initié pour la Bourse,...cette bourde n'aura en réalité pas de conséquence directe sur les marchés.
Comme l'explique le Huffington Post, la décision de la part de la BCE était depuis plusieurs jours attendue et quasiment entérinée, elle est déjà inscrite dans les cours. Après la déclaration de Hollande, la parité euro-dollar n'a pas bondi tout comme le CAC 40 qui n'a guère réagi après la petite phrase du président. Cela aurait été totalement différent s'il avait annoncé les montants que compte investir la BCE. 500 milliards d'euros sont avancés, mais cela reste au conditionnel. Du côté de la BCE, personne n'a désiré commenter les propos du président français. On martèle qu'aucune prise de parole officielle n'est prévue avant la conférence de presse de jeudi. Mais à en croire ce journaliste, ils ne sautent pas vraiment de joie..."