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Dans "La Tribune" du 8 décembre 2015 Article intitulé : Grèce : Alexis Tsipras ne veut plus de l'argent du FMI ah s'il n'avait pas collaboré..... La Grèce aurait pu être l'exemple à suivre pour les pays européens mis à mal par les décisions politiques achetées par les lobbies. Tsipras est tombé sous le bleuf allemand comme l'on signalé en rigolant les politiques allemands. A ce niveau, allemands ou boches ? Se taire jusqu'à où, jusqu'à quand ?

" Pour le premier ministre grec, le soutien du FMI n'est ni constructif ni nécessaire... Le Premier ministre grec s'interroge sur la nécessité d'un financement en provenance du Fonds monétaire international. Il juge que les besoins en financement de la Grèce sont désormais moindres. Il s'inquiète également des exigences de réformes particulièrement élevées de l'institution.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a jugé lundi qu'il n'était "pas nécessaire" que le Fonds monétaire international participe au plan de sauvetage financier du pays au côté de l'UE, vu les besoins réduits de financement et sa position "non constructive".
"J'ai l'impression que le financement du FMI n'est pas nécessaire" à ce plan de sauvetage, conclu le 13 juillet dernier mais auquel le FMI a réservé jusque là sa participation, a affirmé M. Tsipras lors d'une interview sur la télé publique Et1.
Les banques grecques ont demandé moins que prévu
Ce plan a été conclu pour une enveloppe totale de 86 milliards d'euros sur trois ans, mais il incluait une enveloppe de 25 milliards pour la recapitalisation du système bancaire grec, qui n'a finalement requis que 5,7 milliards, et "il y a donc besoin de moins d'argent", a affirmé M. Tsipras.
En outre, "la position du FMI n'est pas constructive", a ajouté le dirigeant de gauche, reprochant à l'institution financière de demander l'inacceptable à la fois aux Grecs et à l'UE, aux uns les "réformes les plus dures" et à l'autre des garanties pour la viabilité de la dette grecque.
En vue d'une participation, "le FMI doit décider s'il veut un compromis et s'il ne le veut pas il doit le dire officiellement", a ajouté le Premier ministre.
Le Fonds avait annoncé qu'il pourrait décider en janvier de sa participation aux prêts à la Grèce, actuellement entièrement financés par les Européens. Le Fonds a participé aux deux précédents plans de sauvetage financier de la Grèce mais réclame cette fois des engagements suffisants d'Athènes sur les réformes et de Bruxelles sur un allégement de la dette du pays.
Le quartet de retour à Athènes
M. Tsipras a fait cette déclaration à la veille du retour à Athènes du "quartet" représentant les créanciers, Declan Costello, de la Commission européenne, Rasmus Rüffer, de la Banque centrale européenne (BCE), Nicola Giammarioli, du Mécanisme européen de stabilité (MES), et Delia Velculescu, du FMI.
Cette mission doit superviser le lancement d'un nouveau train de mesures, notamment d'accélération des privatisations et de règlements des dettes des entreprises, que le gouvernement s'est engagé à faire voter vers la mi-décembre pour décrocher une nouvelle tranche de prêts d'un montant de 1 milliard d'euros.
(Avec AFP)

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Quand le FMI fabrique la misère

L'Afrique victime de ses richesses. Procès du FMI et de la Banque Mondiale

 

Souvenez-vous :

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Frédéric Lemaître dans "Le Monde" du 8 septembre 2007 Article intitulé : Le FMI, victime de la mondialisation

" Dominique Strauss-Kahn devrait, dans les semaines qui viennent, être élu directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Contrairement aux apparences, les questions qu'il aura à résoudre ne sont pas très différentes de celles qui agitent le Parti socialiste français. "Ce n'est pas le marché qui nous pose problème. (...) C'est la mondialisation." Cette phrase prononcée par François Hollande à l'université d'été du PS à La Rochelle, bien des dirigeants du FMI pourraient la faire leur. Paradoxalement, alors que la croissance économique mondiale n'a jamais été aussi forte, le moral du FMI n'a sans doute jamais été aussi bas. Créé en 1945 pour prévenir les crises économiques qui avaient contribué à la grande dépression des années 1930 et provoqué la Seconde guerre mondiale, le FMI est aujourd'hui confronté à trois problèmes existentiels. Sa raison d'être a disparu. Son action passée est contestée. Sa gouvernance n'est plus légitime.
Sa raison d'être ? Prêter de l'argent aux pays pauvres et endettés. Problème : la plupart de ces pays disposent aujourd'hui d'importantes réserves financières. Pire : le FMI et sa soeur jumelle, la Banque mondiale, sont d'autant plus désoeuvrés que, lorsqu'un pays est dans le besoin, il ne fait plus appel à eux mais à la Chine, au Venezuela ou à l'Arabie saoudite, qui sont ravis de montrer leur influence sur la scène internationale. Tout a été mis en place pour le FMI (qui est outil stratégique) reprenne le dessus sur les réalités enoncées. Force est de constater que le FMI et la Banque Mondiale ne sont plus que des outils au service des lobbies qui maîtrises les états.
Ses méthodes ? Pour obtenir l'aide des institutions de Washington, les pays devaient mener une politique libérale, privatisant tout ce qui pouvait l'être. Non seulement la potion était socialement douloureuse, mais économiquement contestable. En Corée du Sud, la crise financière qu'a vécue l'Asie en 1997 est d'ailleurs connue sous le nom de "crise du FMI". Il s'en est fallu de peu qu'en 1998, le Japon et la Chine créent un "FMI asiatique".
Sa gouvernance ? Bien que basé à Washington, et passant pour être aux mains des Américains, ce sont les Européens qui y détiennent l'essentiel du pouvoir. Depuis 1945, les Etats-Unis, eux, gardent la haute main sur la Banque mondiale. A l'époque, ce duopole était logique : l'Occident était le banquier de la planète. Aujourd'hui, il n'a plus de raison d'être. Il est même contre-productif puisqu'il entache la légitimité des décisions qui y sont prises. Créés pour marquer la solidarité des pays riches avec les plus pauvres, le FMI et la Banque mondiale sont aujourd'hui perçus comme les maîtres arrogants d'un monde qui n'aurait connu ni la chute du mur de Berlin ni l'émergence de la Chine, de l'Inde ou du Brésil.
Comment, en 2007, légitimer un conseil d'administration où, en raison de quotes-parts établies il y a plus d'un demi-siècle, la Belgique pèse davantage que l'Inde, et les Pays-Bas près de deux fois plus que le Brésil ? Sur les vingt-quatre administrateurs du FMI, sept sont issus d'un pays membre de l'Union européenne. Le directeur général est systématiquement un Européen. Dominique Strauss-Kahn succédera à l'Espagnol Rodrigo de Rato. Il sera le quatrième Français à occuper cette prestigieuse fonction, après Pierre-Paul Schweitzer (1963-1973), Jacques de Larosière (1978-1987) et Michel Camdessus (1987-2000).
Quelle que soit la qualité des hommes, cette continuité pose aujourd'hui problème. Le FMI est incapable de s'adapter aux évolutions d'un monde qu'il a lui-même en partie façonné. D'où l'initiative russe : présenter un candidat "antiduopole". Habilement, Vladimir Poutine n'a pas choisi un Russe, qui serait apparu comme un homme de paille, mais un banquier de l'Union européenne : le Tchèque Josef Tosovsky. Il sera intéressant de voir quels pays émergents voteront pour lui.
Sur le fond, la Russie a évidemment raison. Il n'y a plus aucune raison que la Banque mondiale soit systématiquement présidée par un Américain et le FMI par un membre de l'Union européenne. M. Strauss-Kahn se présente comme le "candidat de la réforme", et souhaite revoir les droits de vote. Jean-Claude Juncker, premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe, a même été explicite : "Au sein de l'Eurogroupe et des ministres des finances de l'Union européenne, tout le monde est conscient que M. Strauss-Kahn sera certainement le dernier Européen à devenir directeur du FMI dans un avenir prévisible", a-t-il déclaré.
Mais, à vrai dire, le directeur général n'est qu'un symbole. Moins que sa nationalité, c'est la composition du conseil qui importe. Pour que la Chine et les autres pays émergents aient plus de pouvoir, il faut que l'Europe en ait moins. La création de l'euro rend encore moins compréhensible la représentation européenne actuelle. Comment expliquer que la France, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, l'Italie et la Finlande ne parlent pas d'une seule voix alors qu'elles ont monnaie commune ? "Il faut que chaque pays de la zone euro accepte de peser moins pour que l'Union pèse davantage", analyse l'économiste Jean Pisani-Ferry. Mais, outre qu'il n'est jamais facile d'abandonner son fauteuil, cette réforme imposerait aux pays de la zone euro de trancher une redoutable question : qui doit les représenter à l'extérieur ? Le président de la Banque centrale européenne - "Monsieur Euro, c'est moi", a dit Jean-Claude Trichet - ou le président de l'Eurogroupe ?
L'avenir du FMI dépend donc en grande partie des Européens. Mais réformer le FMI sans ouvrir le dossier de la Banque mondiale n'a pas de sens. Les critiques émises à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn sont d'ailleurs les mêmes que celles entendues au printemps après la démission de Paul Wolfowitz de la présidence de la Banque. Le remplacement de ce proche de George W. Bush par un autre Américain, également proche du président, avait suscité de nombreuses réactions. Mais l'Europe, elle, s'était tue, s'en tenant au compromis passé après-guerre.
Au-delà, c'est toute la gouvernance des institutions internationales qui est à repenser. Réformer la Banque mondiale, chargée de lutter contre la pauvreté, devrait conduire à s'interroger sur l'avenir de la FAO, l'organisation chargée par l'ONU de combattre la faim dans le monde et qui vit actuellement une crise très profonde. Et si les critères de représentativité décidés il y a soixante ans sont dépassés, l'égalitarisme n'est pas la panacée. L'impasse dans laquelle se trouve l'Organisation mondiale du commerce (OMC), où règne le système un pays/une voix, le prouve. Pour régler ces questions, une seule instance semble légitime : les chefs d'Etat et de gouvernement qui composent le G7. A condition, bien sûr, qu'eux-mêmes se soient transformés au préalable en G20 !

Commentaire : C'est parce que cette situation était inacceptable que la crise a été déclenchée VOLONTAIREMENT pour redonner un sens à l'existence du FMI et ainsi la maîtrise organisée du monde.

Dans "Trends Tendances" du 5 novembre 2015  Article intitulé : Les banquiers doivent être "tenus responsables" de leurs actes

" Les banquiers doivent être "tenus responsables" de leurs actes en cas de malversations et ne doivent pas pouvoir échapper à des sanctions judiciaires en payant des pénalités, a assuré jeudi la patronne du FMI Christine Lagarde. "Nous avons besoin d'une culture qui tient les individus responsables de leurs agissements, bons comme mauvais", a déclaré la dirigeante lors d'un séminaire organisé par la Réserve fédérale (Fed) de New York, l'autorité de régulation des grands noms de Wall Street.
Selon Mme Lagarde, la responsabilité "civile et pénale" des banquiers doit pouvoir être engagée au niveau individuel afin de les "dissuader" d'adopter des comportements contraires à l'éthique et à la loi et de prendre des risques financiers inconsidérés.
"La responsabilité pénale n'est jamais facile à prouver, mais si des preuves de faute professionnelle existent, la justice ne devrait jamais avoir peur de prononcer des pénalités civiles ou pénales au niveau individuel", a assuré la directrice générale du FMI.
Selon elle, le système actuel qui permet aux banques et à leurs cadres d'échapper à des poursuites en payant des amendes a montré ses limites.
Visées par de retentissants scandales, plusieurs grandes banques (Bank of America, BNP Paribas...) ont ces dernières années conclu des arrangements aux Etats-Unis leur garantissant une forme d'immunité judiciaire en contrepartie d'importantes amendes.
"En réalité, les sanctions prises contre les institutions financières ont fini par être simplement perçues comme un +prix à payer pour faire des affaires+", a déploré Mme Lagarde.
Le changement qu'elle souhaite ne doit pas conduire à "condamner" toute prise de risque financière mais doit permettre de mettre fin au "climat d'irresponsabilité" qui règnerait dans le secteur bancaire.
"Le public a besoin d'être sûr que les agissements qui ont conduit à des faillites dans des institutions et sur les marchés au cours des dernières années ont cessé", a-t-elle ajouté. Dans les faits, absolument pas. Ils se sont même empirés avec l'accord de tout le monde y compris du FMI.

Dans "Trends Tendances" Belgique du 24 octobre 2015 : Le yuan sera "probablement" inclus dans le panier de devises du FMI

" Le FMI a indiqué à des responsables chinois que la revue actuelle de la composition de ses DTS (Droits de tirage spéciaux), unité de compte formée d'un panier de devises, aboutira "probablement" à l'inclusion du yuan, selon Bloomberg, qui cite sans les nommer plusieurs officiels chinois.
Le FMI s'est donné jusqu'en septembre 2016 pour changer ou non la composition de son unité de compte, constituée d'un panier comprenant actuellement quatre devises (dollar, euro, livre et yen). Le conseil d'administration du FMI a décidé que l'unité de compte resterait en l'état jusqu'à cette date. Mais avant cela toutefois, le Fonds pourra décider au terme de sa révision quinquennale, prévu fin 2015, d'inclure le yuan aux DTS.
Le conseil d'administration, qui représente les 188 Etats membres, se réunira d'ailleurs en novembre pour examiner notamment cette question.
Pékin ne ménage pas ses efforts pour élargir l'usage de sa monnaie -également appelée renminbi- à travers le monde. La PBOC (banque centrale chinoise) a ainsi signé des accords d'échanges de devises avec une trentaine d'autres banques centrales et a établi des chambres de compensation dans une dizaine de pays, parallèlement à l'allocation de quotas d'investissements directs en yuans."


Dans "Trends Tendances" Belgique du 24 septembre 2015 : 1.000 milliards d'euros de créances douteuses

" Le Fonds Monétaire International a fait part jeudi de ses inquiétudes concernant l'explosion des créances douteuses en Europe, qui ont plus que doublé depuis 2009 pour atteindre 1.000 milliards d'euros et menacent la solidité des banques du continent. "La crise financière mondiale et la récession euh... la très grande partie de la récession est due à des décisions politiques lobbyisées dans le plus mauvais des cas ou, dans l'autre, relevant d'un incompétence. A ce niveau là, je pense que la solution de la lobbyisation est la plus probable. qui s'en est suivie ont laissé en héritage des niveaux élevés de créances douteuses" particulièrement dans le sud de la zone euro, assure le Fonds monétaire international dans un rapport. Selon le FMI, ces prêts à risque pèsent sur le bilan des banques européennes et "immobilisent" des fonds qui pourraient pourtant être notamment utilisés pour "augmenter les prêts" et soutenir l'activité économique. Comment soutenir une activité économique pérenne par des prêts alors que l'on paupérise volontairement les Peuples ...Je devais dormir lors de mes cours d'économie à moins que le futur soit de mettre les Peuples sous perfusion des crédits, de maîtriser leur cash etc.. et donc de mettre en place un système économique et financier aussi aliénant que promoteur de crises et guerres futures.  "La réduction urgente du volume des créances douteuses est, par conséquent, cruciale pour soutenir la progression des crédits, spécialement pour les petites et moyennes entreprises qui sont davantage tributaires des banques pour leur financement", en fait tout et tous devenons tributaire des banques et non plus des Etats. Etats qui dans les faits ne sont plus que les employés des banques, banques qui ont monopolisé (car les états leur ont donné le monopole) l'argent. "Argent" qui dans les faits n'est qu'une invention comptable tout comme les valorisations boursières qui ne sont que des chiffres comptables qui, bien que n'aucune aucune réalité financière, sont présentées et utilisées (manipulées) par et pour quantité de décisions SOCIOECOPOFI (SOCIOLogie, ECOnomie, POlitique FInance). Décisions SOCIOECOPOFI qui sont favorables, non aux Peuples ni aux Etats, mais au lobbyisateur et donc aux plus grandes banques qui dans les faits sont une, voire la mafia (voir ci-dessous "Souvenez-vous") pendant que l'ensemble de la liquidité mondiale est totalement monopolisé ou monopolisable par les banques. Cherchez l'erreur. écrit l'institution internationale. Le FMI pointe toutefois les "obstacles structurels" qui dissuaderaient les banques européennes de s'attaquer à ce problème en effaçant ces créances et en essuyant des pertes. Problèmes structurels... Le FMI, institution internationale ayant quasiment tous les pouvoirs parle "d'obstacles structurels qui dissuaderaient les banques", on va où ? Pourquoi, comment ou combien ? Dans les faits, n'est-ce pas plutot combien ?, "Les effacements de créances dans les banques européennes sont bien plus faibles qu'aux Etats-Unis", affirme le rapport. Le Fonds met notamment en cause "une supervision insuffisamment poussée ou trop "lobbyisée" ?" qui permettrait aux banques d'éviter de s'attaquer à leurs créances douteuses et à les laisser à leur bilan "pour une période bien plus longue que nécessaire". L'institution appelle donc à "améliorer" la supervision bancaire en Europe pour inverser cette tendance et place ses espoirs dans les mécanismes récemment mis en place dans la zone euro pour y parvenir." MDR

Souvenez-vous : Jérôme Monod dans « Les Echos » du 29 août 2009 :
« Une fois, je demandais à un éminent acteur de la régulation financière pourquoi le scandale du Crédit Lyonnais avait changé si peu de chose dans la surveillance des institutions financières. Il a  commencé par m’expliquer que la Commission des opérations de Bourse, l’un des organismes qui s’est fondu dans l’Autorité des marchés financiers, était une émanation du Trésor. Et qu’au-dessus du Trésor il y avait le ministre des Finances. Et qu’il ne fallait pas non plus oublier le rôle des patrons précédents du Crédit Lyonnais. Je lui fais alors remarquer que cette dilution à l’infini des responsabilités est l’une des caractéristiques de la mafia. Il m’a simplement répondu : « oui » » ; « Il faut des institutions financières mais aussi économiques, sociales, morales pour édicter des règles claires et les faire respecter, sur un socle solide, fondé par le pouvoir politique sur les principes du bien commun »

Jérôme Monod ?

•    1955-1957 : ancien élève de l'ENA (promotion « France-Afrique »), celle d'Édouard Balladur
    •    1957-1959 : auditeur à la Cour des comptes
    •    1959-1962 : membre du cabinet de Michel Debré, Premier ministre
    •    1962 : conseiller technique et adjoint au directeur de cabinet de Maurice Schumann, ministre chargé de l'aménagement du territoire
    •    1962-1966 : conseiller référendaire à la Cour des comptes
    •    1966-1968 : délégué adjoint à l'aménagement du territoire et à l'action régionale, à la DATAR.
    •    1968-1975 : délégué (à la DATAR).
    •    1975-1976 : directeur de cabinet de Jacques Chirac, Premier ministre
    •    1976-1978 : secrétaire général du RPR
    •    1979 : membre de la direction de la Lyonnaise des eaux
    •    1980-2000 : président-directeur général, puis président du conseil de surveillance, de la Lyonnaise des eaux, fusionnée en (1990) avec Dumez, puis avec Suez en 1997 (et rebaptisée de ce seul nom en 2001)
    •    2000-2007 : conseiller (politique) du président de la République Jacques Chirac. À ce titre, il dispose d'un bureau à l'Élysée, dans le salon d'Argent

Sébastien Maurice  dans "Economie matin" du 24 août 2015 : Le FMI veut mettre la main sur votre épargne [BESTOF]

" Les économistes du fond monétaire international vivent ils dans le monde réel ?  Déjà en avril 2010, le FMI proposait de régler la crise budgétaire grecque par des hausses massives d’impôt, alors même que l’économie était écrasée sous le poids de la pression fiscale existante.   Rien d’étonnant, cela dit, venant d’économistes dont le statut de fonctionnaires internationaux les autorise à être eux-mêmes totalement exemptés d’impôt.
Rappelons que si les Grecs font tout pour échapper à l’impôt, ce n’est pas par manque d’esprit patriotique, mais parce que le système fiscal Grec est particulièrement oppressif. La vraie solution aurait donc au contraire été des réductions d’impôt massives pour remettre sur pied l’économie.
Il s’agit d’une solution gagnant-gagnant, puisqu’elle permet d’augmenter l’assiette de l’impôt (reprise de la croissance et diminution des revenus non déclarés),  de réduire mécaniquement les dépenses sociales (baisse du chômage et de la pauvreté) et d’enclencher une baisse du ratio d’endettement par rapport au PIB.
Comme presque toujours en Europe, le choix exactement inverse a été fait. Les plans successifs d’augmentation des taxes ont fait basculer la Grèce dans une spirale récessive qui n’a fait qu’alourdir le poids des dépenses sociales et de la dette tout en encourageant encore d’avantage l’évasion fiscale.
Mais ce n’est rien à côté de ce que prépare le FMI en cas de résurgence de la crise des dettes souveraines. Au lieu de tirer les leçons de ses erreurs, le Fonds monétaire international propose à présent un plan encore plus destructeur et souhaite s’attaquer directement à votre patrimoine par la mise en place d’une taxe sur tous les comptes d’épargne et d’assurance vie afin d’alléger la dette des états. Une autre solution envisagée par le FMI est d’obliger les fonds  d’assurance vie et de pension à acheter de la dette publique à des taux inférieurs au marché.
Si vous pensez que cela ne vous concerne pas et que seuls les riches seront touchés, sachez que selon certaines rumeurs un plan serait à l’étude en Grèce pour prélever 30 % sur tous les comptes dès 8000 euros.  Lorsqu’un État absorbe 50 % de la richesse nationale, tout le monde doit être visé. L’étatisme est vendu sous couvert de lutte contre les inégalités (ce que les étatistes de gauches appellent lutte des classes entre riche et pauvre) mais il aboutit toujours à une lutte entre le gouvernement et le peuple. Les grandes fortunes et les entrepreneurs savent déplacer leurs capitaux et fuir à l’étranger, contrairement à la classe moyenne et aux plus défavorisés.
Comme le notent nos collègues du Temps, le problème de l’endettement public est loin d’être limité à la Grèce et une nouvelle crise des dettes souveraines est imminente. Dans la plus grande discrétion, les élites préparent la mise en place de la société sans cash pour vous faire payer l’adition, et aucun grand média n’en parle. Il est temps de réagir en signant notre pétition !
Pour plus d’analyses de ce genre et de conseils pour votre argent, c’est ici et c’est gratuit

Sandrine Morel  dans "Le Monde" du 10 août 2015 Article intitulé : Le FMI pousse le Portugal à accélérer ses réformes

" Le Fonds monétaire international (FMI) a décidé de se rappeler aux bons souvenirs des Portugais à quelques mois des élections législatives qui auront lieu le 4 octobre. Dans un rapport publié le 6 août, il se félicite de l’amélioration des indicateurs économiques du pays mais émet des réserves quant au fort endettement du Portugal et appelle à de nouvelles réformes, laissant entendre que l’actuelle reprise reste fragile. « Les efforts pour réformer le marché du travail et améliorer l’efficacité du secteur public semblent être au point mort, » regrette le FMI, qui défend « un plus ample ajustement budgétaire », en particulier dans les domaines de la santé publique et des retraites, pourtant déjà largement mises à contribution par les précédentes politiques d’austérité.
Faisant référence au prochain scrutin, le Fonds prévient qu’« il sera essentiel de redonner de l’élan aux réformes lorsqu’un gouvernement nouvellement élu sera formé. » Objectif : conserver la confiance des marchés. « Il est essentiel de maintenir la crédibilité pour assurer des conditions de financement favorables », ajoute l’ancien bailleur de fonds du Portugal.
Cela fait plus d’un an qu’a pris fin le plan de sauvetage du pays. Entre 2010 et 2014, il avait été placé sous assistance par la « troïka » – FMI, Banque centrale européenne (BCE) et Commission de Bruxelles –, qui lui avait injecté 78 milliards d’euros de fonds en échange d’un sévère plan de rigueur. Considéré depuis comme le bon élève de l’Europe, Lisbonne était posé en exemple par l’Allemagne, la Commission européenne ou le FMI face à une Grèce refusant de mettre en œuvre des mesures d’austérité.
La dette publique s’envole
Non seulement le Portugal a renoué avec la croissance – son produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,9 % en 2014 –, mais le taux de chômage s’est réduit à grande vitesse, passant de 17,5 % des actifs début 2013, à 11,9 % au deuxième trimestre 2015. Le déficit budgétaire a été diminué de plus de la moitié, chutant de 11,2 % du PIB en 2010 à 4,5 % en 2014. Les exportations ont bondi, le tourisme tire l’économie et les investissements repartent. Mais malgré ces bons résultats, le pays reste fragile, comme le laissait entendre l’ancien ministre grec de l’économie Yanis Varoufakis, lorsqu’il prédisait une contagion au Portugal en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.
Ces dernières années, la dette publique a explosé, passant de 83,6 % du PIB en 2010 à 130,2 % en 2014. Si l’on y ajoute la dette des entreprises publiques et privées et celle des familles, le montant total de l’endettement de l’économie portugaise s’élève à 402 % du PIB. Or, avec une croissance de 1,6 % prévue en 2015 et d’à peine plus en 2016 et 2017, il sera difficile de résorber ce passif qui laisse planer une menace sur l’économie. Merci le FMI, les marchés ont apprécié mais le Peuple ?
La chute de la Banque Espirito Santo en 2014, après des soupçons de fraude, a déjà fait craindre une rechute, Lisbonne ayant dû injecter 4,9 milliards d’euros dans cette institution qui fut la première banque du pays.
Déjà quatre ans de sacrifice
D’autre part, les mesures d’austérité du gouvernement de centre droit de Pedro Passos Coelho ont asphyxié la classe moyenne, dont le pouvoir d’achat a été réduit. La pression fiscale est passée en quatre ans de 33,4 % à 37,1 % du revenu brut, la TVA a augmenté à 23 %. Les primes ou bonus des fonctionnaires et des retraités ont été supprimés. Plus généralement, les salaires ont fortement baissé. Et l’emploi créé est souvent précaire. L’opposition socialiste a d’ailleurs accusé l’exécutif de « donner l’illusion » de créer des emplois, notamment en finançant des stages de courte durée.
Après quatre ans d’austérité et de sacrifices, le résultat peut apparaître décevant alors que derrière la vigueur de la reprise interviennent un certain nombre de facteurs conjoncturels – comme la faiblesse de l’euro ou du prix du pétrole – et extérieurs – l’intervention en 2012 de la BCE sur le marché de la dette, permettant une baisse des taux et un regain de confiance des investisseurs.
Le 4 octobre, il n’est pas dit que les Portugais plébiscitent la mise en œuvre de nouvelles réformes, comme celles préconisées par le FMI. Les sondages placent pour le moment le Parti socialiste en tête, mais sans majorité absolue.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/08/10/le-fmi-pousse-le-portugal-a-accelerer-ses-reformes_4719180_3234.html#mOoBsPQA5GXX6Biu.99

Souvenez-vous :

A LIRE

Dans "Les crises" du 20 juillet 2015 Article intitulé : Le choquant Rapport AIG de 2008 sur les véritables motifs derrière la « crise perpétuelle » de l’Europe et la mort de la Grèce
      

"
Source : http://www.zerohedge.com/news/2015-07-15/shocking-2008-aig-report-laying-out-motives-behind-europes-perpetual-crisis-and-deat
“Hier, Richard Koo de Nomura a présenté l’une des meilleures évaluations de la situation en Grèce, quand il a déclaré que le « FMI commence lentement à comprendre l’économie grecque », ce qui explique son revirement stratégique, à propos de celle qui exige désormais des réductions de sa dette bien plus importantes que ce que l’Europe, et l’Allemagne tout particulièrement, sont prêts à concéder.
Koo note en outre que « la raison qui explique le plongeon du PIB de la Grèce provient de ce que la consolidation budgétaire a été réalisée en plein bilan de récession, résultant d’une spirale déflationniste destructive qui a complètement dévasté la vie des Grecs ordinaires. Alors même que la nation peut donner l’impression de faire des progrès si nous prenons en considération les données en pourcentage du PIB, les données brutes nous montrent à contrario une économie en plein effondrement. Cette différence de points de vue augmente encore davantage le fossé qui sépare les créanciers européens qui estimaient que  tout allait pour le mieux, et le citoyen grec, qui a souffert d’un grave déclin de son niveau de vie. Et cet important écart de perceptions n’a peut-être été nulle part aussi évident qu’à travers les résultats du référendum national du 5 Juillet ».
 L’observation de cette destruction économique grecque est absolument exacte, et ce n’est pas une surprise pour nos lecteurs : Elle a constitué notre étude de cas non seulement pour la Grèce, mais également pour le reste des pays périphériques de l’Europe qui souffrent eux aussi d’une détérioration continue de leur niveau de vie, en raison de l’absence d’un rééquilibrage externe (Merci la monnaie commune) laissant la dévaluation interne (les salaires qui plongent, la déflation, l’effondrement économique) comme seule possibilité de pouvoir rester compétitif dans la zone €uro. Mais là où notre opinion diffère de celle de Koo, c’est bien au sujet des véritables «motifs» qui seraient derrière la réticence des créanciers à interpréter honnêtement la situation sur le terrain en Grèce. Oui, il est tout à fait exact que ce sont les mêmes créanciers qui étaient les prochains bénéficiaires de quelque 90% des différentiels du produit de la dette financée pour entrer en Grèce (pas plus de 11% des € 220 milliards du sauvetage grec n’aurait vraiment bénéficié à la population globale), et qu’en conséquence, ils peuvent avoir eu l’impression que les Grecs ordinaires appréciaient aussi beaucoup les miettes de leur plan de sauvetage. Ce ne fut pas vraiment le cas, comme les événements du 5 Juillet l’ont démontré.
Mais alors que l’ancien économiste de la FEDva sûrement attribuer cet «oubli» à de la simple négligence ou, au mieux, à de la bêtise, même si l’ensemble d’une nation de 11 millions d’habitants souffre comme jamais dans l’histoire en raison de ce qui est, au mieux, une expérience ratée, il pourrait y avoir une mystérieuse vérité beaucoup moins avouable derrière tous ces événements en Grèce au cours de ces 5 dernières années, en particulier compte tenu de la sinistre insistance de l’Allemagne pour refuser toute annulation des dettes grecques, malgré ce qui est maintenant devenu un fait admis que, sans une décote (haircut) majeur de sa dette,la Grèce n’est tout simplement pas viable.
Faisons connaissance avec Bernard Connolly.
 Bernard est un économiste britannique dont la montée en puissance a commencé quand il a travaillé pendant de nombreuses années à la Commission Européenne à Bruxelles, où il était Chef de l’unité responsable du Système monétaire européen et des politiques monétaires. En d’autres termes, si quelqu’un connaît particulièrement bien ce vers quoi l’ascension de l’€uro conduirait, c’est l’un des mieux placé. Nous disons «éventuel», parce qu’il a été licencié par la Commission en 1995. Le catalyseur peut bien avoir été son livre « Le Cœur Pourri de l’Europe: la sale guerre pour l’argent de l’Europe, un traitement négatif du mécanisme de change européen », qui a fait que les €urocrates ne l’ont pas vraiment pris à la légère.
Cependant, Bernard est beaucoup plus intéressant, non pas pour ses livres, ni pour son emploi à Bruxelles, mais plutôt à cause de l’endroit où il est allé ensuite et ce qu’il y faisait.
 Après que sa relation ait pris fin avec l’Europe, Bernard est entré à la Banque AIG, à la branche financière de l’infâme AIG basée à Paris, dont l’effondrement en même temps que celui de Lehman, a été le principal catalyseur de la grande crise financière. Bernard n’a cependant pas été dans le front office (salle des marchés) et n’a pas négocié de CDS, mais il en était le stratège mondial. Voici comment l’euroscepticisme a bien prospéré pour aboutir à un rapport le 30 mai 2008, juste quelques mois avant que les GSEs (NdT : Entreprises Financières d’État) et Lehman ne fassent faillite, et qu’AIG ne soit renfloué.
 Le rapport a été intitulé « Europe – pilotée ou Poussée », et il aurait mieux valu qu’il devienne une lecture incontournable pour tout Grec (et Européen) il y a environ 7 ans puisque, non seulement il explique précisément pourquoi la Grèce est maintenant sur le point d’une véritable capitulation souveraine, et de l’effondrement total, mais en plus il présente TOUT ce qui pourrait constituer les véritables motifs derrière la crise perpétuelle de l’Europe et pourquoi il apparaît presque comme si les principaux pays européens n’exigent que des hommes malades en Europe, parce quela Grèce en est tout simplement le premier de la liste, demeurer et maintenir l’Europe dans un état d’agitation perpétuelle. Et puisque ce rapport est tout aussi pertinent aujourd’hui qu’il l’était il y a 7 ans, nous exposons à nouveau certains de ses points clés .  

Du 30 mai 2008
    La crise économique mondiale et la crise de l’UEM
-       La crise mondiale est le résultat d’une mauvaise allocation inter temporelle (Greenspan, UEM).
-       En effet, elle a constitué un jeu de Ponzi.mondial
-       En Europe, cela a été renforcé par le mythe que les « comptes courants ne comptent pas dans une union monétaire » : l’UEM est la plus grosse de toutes les bulles de crédit.
-       Le traité affirme que le gouvernement devrait avoir le même statut de crédit que des emprunteurs du secteur privé.
-       L’union monétaire signifie une plus grande instabilité économique.
-       Ces deux facteurs devraient présager d’une cote de crédit aggravée au sein de l’UEM, mais les spreads (ndt : écarts des taux) des obligations d’État ont effectivement diminué dans l’UEM et les agences de notation ont de ce fait sur noté les gouvernements
    Au moment où la bulle éclate …
-       L’éclatement d’une bulle de crédit dans le monde se traduit par l’effondrement de la demande intérieure dans les pays déficitaires (par exemple, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, dans les Balkans, dans les états Baltes – et dans plusieurs pays de la zone €uro)
-       Aux États-Unis, et dans une certaine mesure en Grande-Bretagne, la demande intérieure est soutenue par des baisses de taux et, en plus, aux États-Unis, par une relance budgétaire
-       Parmi les pays affectés de la zone €uro, ce n’est pas le cas
-       En l’absence de soutien de la demande intérieure, les pays touchés sont contraints à une amélioration de leurs exportations nettes par une meilleure compétitivité
-       Aux États-Unis et en Grande-Bretagne, cela se passe à travers la dépréciation de la monnaie – dans la zone €uro, ce n’est pas possible.
[ZH: C’est maintenant le cas, mais pour la Grèce, c’est beaucoup trop tard, plus que tout « soutien » incrémentiel qui fait que la bulle de la dette européenne grossit de plus en plus, ainsi que nous l'avons récemment montré]
Et les mouvements implicites des taux de change réels deviennent considérables …
-       Obstfeld et Rogoff ont vu un besoin pour peut-être un véritable mouvement de 65% du taux de change pour les États-Unis si l’ajustement du compte courant se produisait brusquement (par exemple, après un effondrement de l’immobilier).
-       L’effet est linéaire dans la taille du déficit du compte courant par rapport à la taille du secteur des biens échangés, de sorte que pour les quatre grands pays déficitaires de la zone €uro nous obtenons les mouvements nécessaires du taux de change réel de la manière suivante :
Grèce: 94%
Espagne: 55%
Portugal 36%
Italie: 9%
France 15%
-       … Ce qui signifie d’énormes écarts d’inflation nécessaires entre les blocs au sein de la zone €uro
-       Sil a BCEtente d’éviter la dépression dans le bloc en déficit (c.-à-d., qu’elle maintient son taux inflation à, disons, 3 %) et que les pays en déficit en tant que bloc (équivalent à environ 2/3 du PIB de la zone €uro) peuvent améliorer leur compétitivité de, disons, 30 %, sur une période de cinq ans, alors cela impliquerait une dépréciation de l’€uro de 50 % et (1/3 de relais dans le Bloc allemand IPC) une hausse de 17 % (près de 3½ % par an) du niveau de prix du Bloc allemand, amenant l’inflation du Bloc allemand aux environs de 6½ % pendant cinq ans. La BCE ne l’a pas fait. Elle a plutôt choisit ce qui suit, qui est aussi l’explication du chômage des jeunes dans la périphérie aux alentours de 50 %
-       Si, à la place,la BCE avait essayé de maintenir l’inflation à 2% dans la zone €uro (et sans aucun changement dans l’€uro), tous les changements de compétitivité seraient venus du Bloc latin en déflation – ce qui aurait presque certainement déclenché une horrible dépression, un chaos financier, la multiplication des défauts, la détresse sociale et une possible instabilité politique.
-       Mais cela signifierait une importante déflation de la zone €uro, et qui aussi, frapperait la cible de la zone €uro en déclenchant obligatoirement une sévère dépréciation de l’€uro et une augmentation notable de l’inflation du Bloc allemand.
-       Ce sont tous les calculs du premier tour – ils ne tiennent pas compte des spirales salaires-prix des économies en surchauffe dans le Bloc allemand.
Et on en arrive au moment où tout arrive à domicile en Grèce :
Les choses sont encore pires pour les pays individuels
-       -Si la BCE décide d’éviter la dépression, la déflation et le défaut dans le pays le plus faible (la Grèce), la dépréciation nécessaire de l’€uro serait énorme et l’inflation du Bloc allemand serait bien dans à deux chiffres pendant plusieurs années.
-       Si les pays faibles ont, à titre individuel, peu d’influence politique, il sera particulièrement difficile pour eux d’obtenir un renflouement dela BCE grâce à des taux d’intérêt bas et à un €uro faible.
-       Mais s’il n’y a aucun sauvetage dela BCE, les économies vulnérables devront faire face à la catastrophe.
 Ce n’est pas seulement la manière dont tout cela s’est joué, mais cela a aussi conduit – comme nous avons pu le voir – la Grèce, qui avait clairement « peu d’influence politique » – à tout perdre, et elle est maintenant sur le point d’abdiquer sa souveraineté à une oligarchie de bureaucrates politiques non élus et aux intérêts industriels allemands (souvenez-vous: les exportations allemandes représentent 40% du PIB et un €uro faible est de loin, et même de très loin, beaucoup plus favorable qu’un Deutschmark fort). Et en plus, rétrospectivement, l’estimation ci-dessus et les événements actuels sont aussi confirmés par la déclaration cryptique de Wolfgang Schäuble au Welt am Sontag dans cette interview de 2011 :
-       Schäuble : « Nous avons décidé d’en arriver à une union politique via une union économique et monétaire Nous avions l’espoir – et nous l’avons encore aujourd’hui – que l’€uro pourrait progressivement amener une union politique, mais nous n’en sommes pas encore là, et voilà l’une des raisons pour lesquelles les marchés restent méfiants. » -       Welt am Sontag : «Alors, est-ce que les marchés vont nous forcer maintenant à une union politique ? »â€¨-       Schäuble : «La plupart des États membres ne sont pas encore tout à fait prêts à accepter les contraintes nécessaires pour leur souveraineté nationale. Mais croyez-moi, le problème peut être résolu. » Et, merci la Grèce, nous sommes maintenant sur le point de voir précisément comment.
 Donc, il y a une autre issue ? La réponse est oui – et c’est justement la base l’énorme pari sur la « théorie des jeux » de Varoufakis au cours des 6 derniers mois, un pari qui reposait en totalité sur « qui a le plus d’effet de levier », comme nous l’expliquions en Janvier. Cependant, merci à l’arrivée du QE juste au bon moment, qui a permis àla BCE de fixer et de contrôler les prix du marché (marché qui n’espérait que la réduction des résultats indésirables et plus simplement le frontrun d’une banque centrale) d’actions et d’obligations, dans le processus d’écrasement de tout effet de levier grec.
-       Les déficits courants peuvent être soldés sans une réduction correspondante du déficit du commerce si les transferts courants sont assez puissants.
-       Le traité interdit bien une prise de contrôle de la dette publique d’un pays, mais ne prohibe pas les transferts supplémentaires pour soutenir les dépenses privées.
-      La BCEest en effet déjà en train d’aider certains systèmes bancaires en acceptant des garanties de plus en plus risquées (mais notez que ceci peut constituer une aide aux banques allemandes, néerlandaises / belges ainsi que, par exemple, aux banques espagnoles – notez le désaccord public entre Mersch et Weber).
-       Mais les chiffres résultant d’un plan de sauvetage financier complet seraient énormes: l’élimination des déficits courants au sein de la zone €uro par les renflouements fiscaux obligerait les pays excédentaires (le Bloc allemand) à effectuer des paiements équivalents à 16% des recettes totales de leur gouvernement (7% de leur PIB). Hé oui, Varoufakis avait raison, et il aura bien raison au final : le coût d’un Grexit se serait révélé beaucoup trop grand à l’avenir. Cependant, il n’avait pas anticipé que l’Europe disposait d’une toute aussi puissante parade : le blocage des dépôts grecs indéfiniment dès maintenant. Voilà la raison pour laquelle il nous faut garder notre cash. Dans la situation actuelle, nous sommes en état de dépendance totale envers les lobbies qui achètent les décisions politiques qui leur sont favorables. Et si la tendance n'était plus à des Etats représentants les Peuples mais à des états matons lobbyisés ?  La Grèce s’est soumise.
 Ce qui nous amène à la dernière question: Qu’est-ce que veut l’Europe ? Voici la réponse de Connolly : 
Pour se servir des enjeux mondiaux en tant qu’excuses pour étendre ses pouvoirs :
-       Questions environnementales : accroître le contrôle sur les pays membres – idée avancée de la gouvernance mondiale
-       Terrorisme : utiliser l’excuse pour un plus grand contrôle de la police et des problèmes judiciaires – accroître l’étendue de la surveillance
-       Crise financière mondiale : tuer deux oiseaux (marché libre et économie Anglo-saxonne) avec une seule pierre (Organisme de Régulation à l’échelle Européenne – les tentatives de la gouvernance financière mondiale)
-       UEM : créer une crise pour forcer l’introduction du « gouvernement économique européen » Et nous y voilà : en quatre points simples, énoncés dans une ancienne présentation d’il y a 7 ans, une prédiction qui est sur le point d’être prouvée sans contestation. Parce qu’une fois la Grèce soumise, la prochaine sera l’Italie, l’Espagne, le Portugal, et ainsi de suite, jusqu’à ce que le Gouvernement Économique Européen, également connu en tant qu’ «Empire Européen», soit contrôlé par une poignée de joueurs européens « nordiques » avec les banquiers qui les soutiennent financièrement, pour transformer sa simple vision en réalité.”
Source : Zero Hedge – Rapport AIG

AIG Bernard Connolly Europe (2008) publié par les-crises

13 réponses à Le choquant Rapport AIG de 2008 sur les véritables motifs derrière la « crise perpétuelle » de l’Europe et la mort de la Grèce
 Commentaires recommandés
Twixer Le 20 juillet 2015 à 04h17


Je ne crois pas qu’il faille s’inquiéter.
En définitive tout cela ne fonctionnera pas.
Les dissensions monétaires de la zone euros que sont que l’image des dissensions multidimensionnelles dont le fondement est culturel et social.
Ils peuvent bien créer une armée, un gouvernement, etc, à la fin ce sera une bureaucratie incompétente, inopérante, promouvant chaque jour sa propre autodestruction.
Certes, le chemin sera pénible et long, mais à la fin l’échec est assuré.
La seule chose à craindre est l’intensité des troubles civils qui suivront."

Dans "Trends Tendances/Le Vif" Belgique du 30 juillet 2015 Article intitulé : Grèce: Le FMI ne participera pas au plan d'aide dans l'immédiat

"Le FMI n'y participera qu'une fois que ces deux conditions seront remplies", a indiqué un haut responsable du Fonds monétaire international sous couvert de l'anonymat, assurant que cela ne serait pas le cas avant plusieurs mois.
Aux termes de l'accord cadre du 13 juillet, les Européens ont notamment posé comme condition à un troisième plan d'aide à la Grèce la participation du Fonds monétaire international qu'Athènes a pourtant accusé de comportements "criminels".
Selon le responsable du Fonds, l'institution va continuer à participer aux négociations en cours à Athènes mais ne peut toutefois soutenir ce plan d'aide que s'il est "complet" et s'il garantit la "soutenabilité" de la dette à moyen terme.
Or, le Fonds estime que ce double objectif ne sera pas atteint sans des "décisions difficiles" de la part d'Athènes et des Européens.
"Personne ne peut avoir l'illusion qu'une seule partie peut régler le problème seul", a déclaré le responsable du FMI, tout en ajoutant qu'il "faudra du temps" avant que ces décisions soient prises.
Selon lui, l'institution ne pourra ainsi s'engager à nouveau en Grèce que si les Européens acceptent d'alléger la dette du pays, qui flirte aujourd'hui avec les 180% de son produit intérieur brut (PIB).
Pour l'heure, les Européens n'ont fait qu'envisager une telle option alors que le FMI, selon son responsable, attend un engagement "concret et explicite" sur cette question.

Dans "Trends Tendances" Belgique du 24 juillet 2015 Article intitulé : Lagarde aux autorités grecques: "Il faut des actes, pas des mots"

" La directrice générale du FMI Christine Lagarde a estimé qu'il fallait des "actes, pas des mots" de la part des autorités grecques pour faire avancer les discussions sur un nouveau plan d'aide au pays. "J'étais moi-même un peu en politique et il y a beaucoup de choses que vous dites mais ce qui compte au final c'est ce que vous faites (...). Il faut des actes, pas des mots", a déclaré Mme Lagarde, qui était interrogée sur les réticences d'Athènes à coopérer avec le FMI.
Aux termes de l'accord du 13 juillet, les Européens ont notamment posé comme condition à un troisième plan d'aide à la Grèce la participation du Fonds monétaire international qu'Athènes a pourtant accusé de comportements "criminels".
"Ce qui est crucial à mes yeux est ce que les autorités grecques sont vraiment prêtes à faire et pas les paroles ou le bruit politique qui sont souvent une nécessité", a répliqué la dirigeante lors d'une conférence de presse "virtuelle", en ligne et sans journalistes présents.
Mme Lagarde a par ailleurs réaffirmé qu'une restructuration de la dette grecque était "inévitable" et que les Européens devaient débloquer les fonds nécessaires pour que le renflouement du pays soit "crédible" et que le FMI accepte de participer à un nouveau plan d'assistance.

Dans "La Tribune" du 27 juillet 2015 Article intitulé : La troïka revient à peine en Grèce, et déjà les contradictions apparaissent

" La Grèce accueille cette semaine les représentants de ses créanciers UE, BCE et FMI pour mettre sur pied le troisième plan de renflouement du pays dans le temps record de trois semaines et dans un climat de confiance encore chancelant entre les deux parties.
  Preuve du tâtonnement, Athènes et les institutions créancières n'ont pas trouvé de ligne commune pour décréter le début des pourparlers: le gouvernement grec continuait lundi d'affirmer que les équipes techniques de l'UE, de la BCE et du FMI entamaient leurs consultations mardi dans la capitale tandis qu'un porte-parole de la Commission européenne a affirmé lundi, comme le FMI dimanche, qu'elles arrivaient lundi et que "le travail commençait immédiatement".
Le temps presse de nouveau pour Athènes et l'UE: il leur faut d'ici au 20 août avoir bouclé les modalités du troisième plan d'aide, d'un montant de 82 à 86 milliards d'euros, dont le principe a été accepté dans la douleur lors du sommet européen des 12 et 13 juillet.
La Grèce, dont les caisses sont vides, espère en effet toucher avant cette date un premier acompte pour rembourser plus de trois milliards d'euros à la BCE le 20 août.

Ce qui implique, en trois semaines, de définir des actions prioritaires à mettre en oeuvre, de fixer le calendrier des versements, trouver un accord sur la trajectoire budgétaire de la Grèce, retombée en récession au premier trimestre, obtenir le feu vert des trois Institutions et de plusieurs Parlements nationaux et faire voter le Parlement grec sur les arbitrages ainsi décidés.
Un défi au regard du cours chaotique des discussions entre les créanciers et le gouvernement grec au pouvoir depuis six mois.
Le gouvernement grec s'est déjà ému que certains pays européens fassent "pression" pour que le Parlement adopte dès août un troisième volet de réformes (fiscalité des agriculteurs et pré-retraites), après les deux votes d'urgence déjà organisés les 15 et 22 juillet.
Aucune des deux parties ne précise par ailleurs si la question de la restructuration de la dette publique grecque sera abordée dès ce stade des discussions. Mais son principe "ne fait plus débat", a souligné Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, dans un entretien au journal Le Monde publié lundi.
"La question n'est pas de savoir s'il faut restructurer (...), mais de quelle manière le faire", estime M. Coeuré.
Ami d'enfance
Avant même d'attaquer le dur de ces tractations, c'est sur la forme que les atermoiements ont porté: plusieurs sources ont évoqué des problèmes "logistiques" à l'origine du retard de quelques jours de la "troïka", composée de représentants de l'UE, de la BCE, du FMI et désormais du MES (mécanisme européen de stabilité), groupe aujourd'hui pudiquement appelé "les institutions".
Contrairement aux experts techniques, venus au printemps, les chefs de mission de ces équipes n'ont plus mis les pieds depuis près d'un an en Grèce alors que les audits trimestriels réalisés depuis 2010 avaient commencé à rencontrer l'hostilité de la coalition précédente (droite-socialistes). Selon Athènes, ces hauts représentants viendront plus tard dans la semaine.

"Ils seront logés et pourront travailler en centre-ville, accéder aux bâtiments des autorités indépendantes", comme les services de la comptabilité nationale et la Banque de Grèce, a indiqué lundi une source gouvernementale à l'AFP, ajoutant que pour leur venue dans les ministères, "c'est en discussion".
Dans ces pourparlers, le Premier ministre Alexis Tsipras laissera son état-major en première ligne, tandis qu'il doit lui-même réfléchir aux suites à donner à la rébellion d'une trentaine de députés de son parti Syriza, hostile à ce nouveau renflouement, qui le laisse à la tête d'un gouvernement sans majorité parlementaire.
Il participera en fin de journée à une réunion des instances dirigeantes du parti tandis que son ancien ministre de l'Energie, Panagiotis Lafazanis, leader des contestataires, tient dans la soirée une réunion publique pour galvaniser les frondeurs.
Le gouvernement s'est pour l'instant gardé de réagir à la controverse née ce week-end d'articles de presse, partiellement confirmés par Yanis Varoufakis. L'ancien ministre des Finances, qui a démissionné le 6 juillet, au lendemain du référendum, mais qui reste un parlementaire influent, a admis qu'il avait eu un plan pour introduire une monnaie parallèle, passant aussi par un piratage de comptes bancaires de contribuables, grâce à un ami d'enfance professeur d'informatique aux Etats-Unis.
Avec l'AFP

Dans "Trends Tendances" Belgique du 24 juillet 2015 Article intitulé : Le FMI prône "un engagement précis et concret" sur l'allègement de la dette grecque

" "Le chemin s'annonce clairement difficile, nous ne sommes qu'au début du processus", a déclaré le porte-parole du Fonds monétaire international (FMI) Gerry Rice, ajoutant que la participation future du Fonds au sauvetage de la Grèce "dépendrait" de l'issue des prochaines discussions sur les réformes et la dette.
Après cinq mois d'impasse, Athènes et ses créanciers européens ont conclu le 13 juillet un accord-cadre prévoyant un nouveau plan d'aide en échange d'une quasi-mise sous tutelle du pays mais dont les modalités doivent encore être négociées. Mais le FMI, qui est associé au sauvetage de la Grèce depuis 2010, a conditionné sa participation future au plan d'aide à un allégement par les Européens de la dette grecque qui frôle les 180% de son produit intérieur brut.
"Sur l'allègement de la dette, il faudra un engagement précis, concret" des Européens, a affirmé M. Rice, à l'heure où les dirigeants de la zone euro se rallient lentement à l'idée d'un rééchelonnement de la dette du pays."

Sébastien Maurice  dans "Economie matin" du 21 juillet 2015 Article intitulé : Le FMI veut mettre la main sur votre épargne

" Les économistes du fond monétaire international vivent ils dans le monde réel ?  Non, ils vivent dans le monde des lobbyisateurs dont ils sont les employés. Employés ou soubrettes ? Déjà en avril 2010, le FMI proposait de régler la crise budgétaire grecque par des hausses massives d’impôt, alors même que l’économie était écrasée sous le poids de la pression fiscale existante.  
Rien d’étonnant, cela dit, venant d’économistes dont le statut de fonctionnaires internationaux les autorise à être eux-mêmes totalement exemptés d’impôt. Qu'y a t-il de plus crapuleux pour des instances internationales que d'appauvrir volontairement des Peuples ? 
Rappelons que si les Grecs font tout pour échapper à l’impôt, ce n’est pas par manque d’esprit patriotique, mais parce que le système fiscal Grec est particulièrement oppressif. La vraie solution aurait donc au contraire été des réductions d’impôt massives pour remettre sur pied l’économie.
Il s’agit d’une solution gagnant-gagnant, puisqu’elle permet d’augmenter l’assiette de l’impôt (reprise de la croissance et diminution des revenus non déclarés),  de réduire mécaniquement les dépenses sociales (baisse du chômage et de la pauvreté) et d’enclencher une baisse du ratio d’endettement par rapport au PIB. Comme presque toujours en Europe, le choix exactement inverse a été fait. Les plans successifs d’augmentation des taxes ont fait basculer la Grèce dans une spirale récessive qui n’a fait qu’alourdir le poids des dépenses sociales et de la dette tout en encourageant encore d’avantage l’évasion fiscale....des lobbyisateurs qui ont organisé et maîtrisé le schéma.
Mais ce n’est rien à côté de ce que prépare le FMI en cas de résurgence de la crise des dettes souveraines. Au lieu de tirer les leçons de ses erreurs, le Fonds monétaire international propose à présent un plan encore plus destructeur et souhaite s’attaquer directement à votre patrimoine par la mise en place d’une taxe sur tous les comptes d’épargne et d’assurance vie afin d’alléger la dette des états. Une autre solution envisagée par le FMI est d’obliger les fonds  d’assurance vie et de pension à acheter de la dette publique à des taux inférieurs au marché. Comment croire que nous ne prenions pas le risque de voir les armes reparler dans le futur si cela est mis en place ?
Si vous pensez que cela ne vous concerne pas et que seuls les riches seront touchés, sachez que selon certaines rumeurs un plan serait à l’étude en Grèce pour prélever 30 % sur tous les comptes dès 8000 euros.  Lorsqu’un État absorbe 50 % de la richesse nationale, tout le monde doit être visé. L’étatisme est vendu sous couvert de lutte contre les inégalités (ce que les étatistes de gauches appellent lutte des classes entre riche et pauvre) mais il aboutit toujours à une lutte entre le gouvernement et le peuple. Les grandes fortunes et les entrepreneurs savent déplacer leurs capitaux et fuir à l’étranger, contrairement à la classe moyenne et aux plus défavorisés.
Comme le notent nos collègues du Temps (principal journal de la Suisse Romande qui a fait paraître des articles sur les thèses et idées défendues dans ces colonnes et sur ce site), le problème de l’endettement public est loin d’être limité à la Grèce et une nouvelle crise des dettes souveraines est imminente. Dans la plus grande discrétion, les élites préparent la mise en place de la société sans cash pour vous faire payer l’adition, et aucun grand média n’en parle. Il est temps de réagir en signant notre pétition ! Voir sur le site www.economiematin.fr

Dans "La Tribune" du 17 juillet 2015 Article intitulé : Pour Lagarde, un allègement de la dette est indispensable

" Alors que les députés du Bundestag débattent ce vendredi du nouveau plan européen d'aide à la Grèce, la directrice du FMI Christine Lagarde appelle à alléger le fardeau de la dette grecque. Une option à laquelle Berlin se refuse.
 L'Allemagne va t-elle céder face à la pression du FMI pour alléger la dette grecque ? A la question d'un nouveau plan d'aide à la Grèce sans allègement de sa dette, Christine Lagarde, directrice du FMI affiche une position claire :
"La réponse est assez catégorique: "non", a-t-elle assuré au micro d'Europe 1 ce vendredi matin.
Et précise que "c'est la raison pour laquelle les partenaires européens ont admis l'allègement de la dette" dans l'accord intervenu lundi. Elle a toutefois souligné que si ce "principe est acquis", le montant et les modalités n'ont pas encore été définis.
Cette déclaration intervient quelques jours après la publication d'un rapport. Dans une note du 14 juillet, le Fonds monétaire international estime que la zone euro doit aller "beaucoup plus loin" que prévu pour alléger la dette de la Grèce, et pourrait même être contrainte d'en effacer une partie. Mercredi matin, le ministre des finances Michel Sapin, a assuré que la France soutenait, elle aussi, l'idée d'un allègement de la dette.
Dans cette note, l'institution financière de Washington considère que la dette en l'Etat n'est pas viable, ce qui suppose que les créanciers européens d'Athènes lui accordent un délai de grâce de 30 ans.
Le FMI pose ses conditions à sa participation au plan d'aide Si ce rapport ressemble sérieusement à un ultimatum, la patronne de l'institution financière de Washington a de nouveau rappelé que la participation du FMI à l'éventuel troisième plan d'aide actuellement à l'étude est conditionnée à un allègement de la dette. "Pour qu'on participe il faut qu'il y ait un programme complet" , cela signifie que la Grèce doit se réformer se discipliner, mais que les créanciers doivent restructurer la dette "pour en alléger le fardeau", a-t-elle précisé sur Europe 1. Il faut dire que la dette grecque frôle actuellement les 320 milliards d'euros, soit 177% du PIB. Et les prévisions du FMI ne sont guère optimistes puisque l'institution estime que l'endettement de la Grèce devrait atteindre 200% du PIB en 2017. Vers un allongement des échéances ?
Sur les modalités de cet éventuel allègement, excluant des transferts budgétaires et des réductions de dette, Christine Lagarde a privilégié "l'autre procédé" qui "consiste à allonger considérablement les échéances, allonger également la période de grâce --période durant laquelle aucun remboursement n'est effectué- et réduire les intérêts au maximum" pour "rendre la dette soutenable".
Pour rappel, le Parlement grec, la Vouli, a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une série de réformes demandées par les créanciers de la Grèce en préalable à un nouveau plan d'aide. Ce vote était une condition sine qua non posée lundi par la zone euro à la Grèce à la poursuite d'un processus qui pourrait aboutir à la signature, dans quatre semaines environ, d'un nouveau plan d'aide financière à Athènes, évalué entre 82 et 86 milliards d'euros sur trois ans.

Dans "Boursorama" du 2 juillet 2015 Article intitulé : La Grèce, surprenante experte des règles du FMI

" C'est un mystère que le FMI n'a pas réussi à percer: dans sa tentative désespérée d'éviter un défaut de paiement, la Grèce a su dénicher dans les textes du Fonds des clauses dont l'institution elle-même avait oublié l'existence. Ces astuces de dernière minute n'ont pas empêché la Grèce de faire défaut mardi sur sa dette vis-à-vis du Fonds mais elles montrent qu'Athènes scrute avec soin une institution qu'elle honnit et accuse de "comportements criminels".
Le premier coup d'éclat grec s'est noué début juin: à court de liquidités, Athènes doit alors rembourser quelque 300 millions d'euros et entretient le flou sur sa volonté et sa capacité à le faire.
A la veille de la date-limite, fixée au 5 juin, la directrice générale du FMI Christine Lagarde se dit pourtant "confiante" que la Grèce va payer en temps et en heure.
Mais quelques instants plus tard, coup de théâtre: la Grèce fait jouer une clause lui permettant de regrouper les quatre paiements attendus en juin et d'obtenir un sursis jusqu'à la fin du mois, sans même que le FMI n'ait à donner son feu vert.
L'effet de surprise est total. De hauts responsables du Fonds confessent en privé n'avoir jamais entendu parler de cet obscur mécanisme qui n'a été utilisé qu'une seule fois, au milieu des années 1980 par la Zambie, pour réduire les coûts des transactions.
Un scénario à peu près similaire s'est rejoué mardi.
La Grèce n'a alors plus que quelques heures pour rembourser 1,5 milliard d'euros au FMI, qui répète inlassablement qu'aucun délai de paiement n'est envisageable. Mi-juin, Mme Lagarde avait elle-même clamé qu'il n'y aurait "pas de période de grâce".
La Grèce ne l'entend pas de cette oreille et, à quelques heures de la fin du délai, fait à nouveau preuve de sa fine connaissance des règles du Fonds: Athènes va ainsi faire jouer une clause de la charte fondatrice du FMI -la provision G, section 7, article 5- qui permet à un pays de demander le report d'un remboursement pour échapper à "une épreuve exceptionnelle".
Là encore, la demande grecque prend par surprise les hautes sphères du FMI. Cette clause totalement méconnue n'a été utilisée qu'à deux reprises dans l'histoire du FMI, les deux fois en 1982, par le Nicaragua et le Guyana.
La requête n'a pour l'heure pas été approuvée par le FMI mais elle pourrait ouvrir une possible boîte de Pandore en révélant aux pays emprunteurs qu'un report est légalement envisageable.
D'où la Grèce tire-t-elle cette connaissance quasi-encyclopédique ? De ses conseillers de la banque Lazard ? De son représentant à l'institution ? Nul ne semble le savoir à Washington.
Mais la question ne laisse d'intriguer alors qu'une nouvelle échéance, et pourquoi pas un nouveau tour de passe-passe, approche: Athènes doit rembourser 455 millions d'euros au FMI d'ici au 13 juillet."

Charles Sannat dans "Economie matin" du 24 juin 2015 Article intitulé : Le FMI se fout de nous, en voici la preuve

" Comme vous le savez, j’ai un défaut. J’ai de la mémoire. Et j’ai un autre défaut… j’aime partager mes « souvenirs » avec le plus grand nombre… Bon, si vous demandez à ma femme, je pense qu’elle sera en capacité de faire une liste exhaustive et sur plusieurs pages de tous mes défauts… mais restons pudiques.
Bref, il y a deux ans, le FMI paradait en expliquant qu’effectivement ils étaient très gentils au FMI, et que si les Grecs étaient malheureux à cause des politiques d’austérité demandées ils étaient vraiment navrés, et que même qu’ils reconnaissaient qu’ils avaient fait tout plein d’erreurs de calcul et que l’austérité ne servait à rien pour régler la crise grecque… Je le pense mais ça, tout le monde s’en fiche ; en revanche quand le FMI dit lui-même que l’austérité ne sert à rien, ce qui est logique, cela devrait avoir du poids.
Oui, en gros, retenez ce principe mathématique de base. Si vous avez un PIB de 100 avec une dette de 100, donc qui équivaut suivez-moi bien (même les distraits du fonds de la classe) à… 100 % du PIB, si la dette reste constante (elle n’augmente même pas) à 100 mais que le PIB, lui, baisse à 95 en raison d’une récession de 5 % liée à la politique d’austérité, le ratio dette sur PIB augmente et se dégrade alors que la dette, elle, est restée identique. Au bout de 4 à 5 ans de récession, c’est ce que le FMI en 2013 avait dû reconnaître en se faisant passer pour des gentils qui avaient fait des erreurs de calcul. Je cite un article du Monde de l’époque avec évidemment le lien allant avec afin que vous puissiez vérifier de vos « yeux vus » !
Le Monde en 2013 sur l’erreur du FMI…
« En janvier, le grand macroéconomiste Olivier Blanchard a reconnu que le FMI s’était trompé au sujet de la Grèce. Ce n’est pas la première fois que l’efficacité de la stratégie imposée à la Grèce est remise en cause. Il y a en effet quelques mois, Olivier Blanchard déjà, Christine Lagarde, l’ancien directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn, mais aussi l’économiste de l’OCDE Reza Lahidji avaient déjà exprimé leurs réserves, mais c’est la dernière en date qui a provoqué des réactions.
Ainsi, un certain effort de décryptage est-il nécessaire, pour comprendre l’inertie systématique mais aussi les réactions anormalement tardives face aux mises en garde proférées contre les effets négatifs des mémorandums. Je pense ici à cette occasion tombée du ciel, le mea culpa du FMI, que le gouvernement grec a laissé filer sans chercher à l’exploiter. Et de l’autre côté, l’étranger qui s’efforce, à l’aide d’arguments peu convaincants, d’éluder la question. Autrement dit, le directoire de l’Union européenne (UE) soutient la politique erronée d’austérité au lieu de la corriger.
Il est fort probable que si les haut-placés au FMI ont tant tardé à reconnaître leur erreur, c’est parce qu’ils ont conscience que la dette grecque n’est pas viable. Je rappelle ici que d’après la bibliographie existante sur ce sujet, toute dette qui dépasse 90 % du PIB est considérée comme non gérable. Et on espère que la dette grecque qui, malgré l’alchimie électorale de juin 2012, a été décidée viable devrait dans le meilleur des cas être d’à peu près 124 % du PIB en 2022. Dans de telles conditions, l’aveu officiel d’Olivier Blanchard n’est rien d’autre qu’une exhortation à l’abandon immédiat de cette malheureuse stratégie imposée à la Grèce. »
Arrêt sur image : « une dette à 90 % du PIB n’est pas soutenable »… Énorme fou rire… La France est à 95 % !
Oui, c’est la petite ligne du dessus que je vous ai mis en gras dans le texte… Hahahaha, en 2013, alors que la France n’était pas à 90 %, on considérait que 90 % c’était vraiment le bout du bout… Je pense qu’aujourd’hui on soutiendrait un point de vue légèrement différent… Mais bon, c’est un autre débat, c’est juste que les vieux articles sont pleins de trésors cachés et qu’une perle peut en cacher une autre.
Toujours dans Le Monde mais d’aujourd’hui… le FMI accuse la Commission européenne de faiblesse à l’égard de la Grèce…
Évidemment, toujours pour aller vérifier de vos « yeux vus », vous avez le lien en bas de page. Non, je ne délire pas.
« À la veille d’un (nouvel) Eurogroupe décisif sur la Grèce, mercredi 24 juin, censé être enfin le lieu de l’accord entre Athènes et ses créanciers – Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne (BCE) et Commission européenne –, ces derniers continuaient à discuter ferme, mardi 23 juin, sur les propositions de réformes grecques. Et à… se diviser.
Car si au sein de la Commission européenne on considère que « les Grecs sont allés au maximum de ce qu’ils pouvaient faire comme concessions », le FMI on trouve l’institution européenne trop clémente vis-à-vis d’Athènes et on demande davantage d’efforts au gouvernement d’Alexis Tsipras. Ce qui faisait dire, mardi matin, à une source proche des discussions à Bruxelles, en parlant du FMI : « Ils n’aident pas. »
Hooooooo, c’est qu’au FMI, ils ne seraient pas gentils alors ? Pourtant, Christine Lagarde disait en 2013 que l’on était trop dur avec la Grèce… Et que fait-elle aujourd’hui avec la Grèce qui a donc une dette sur PIB de plus de 175 % au moment où nous parlons tellement son PIB s’est effondré ? Eh bien elle veut encore plus d’austérité en Grèce pour être sûre que le PIB de la Grèce baisse encore et que le ratio dette sur PIB augmente… Et puis dans deux ans, elle dira « hooo zut, moi y’en n’a pas fait essprès »…
Je vous laisse lire la totalité de cet article si le cœur vous en dit…
On va sauver la Grèce et sa dette va encore grossir, et il faudra sauver à nouveau la Grèce dans quelques mois…
Alors a priori, on va avoir un accord d’après les dernières rumeurs… Un accord aussi bidon que tous les accords de la dernière chance (à chaque fois c’est un sommet décisif ou de la dernière chance), on aura des communiqués de victoire, on aura de belles poignées de mains et des mamamouchis à l’air de ravis de la crèche, et pourtant, comme d’habitude, on n’aura rien réglé car pour régler les choses, c’est assez simple : il faut annuler la dette grecque au moins à 50 %… et là, la Grèce peut s’en sortir.
Il suffit donc de transférer l’ensemble de ces 50 % détenus actuellement par les États et en partie par la BCE vers la BCE qui n’aura qu’à racheter tous ces titres grecs (environ 150 à 200 milliards d’euros) et les annuler tout simplement par création monétaire. Ce serait simple, élégant et humain… Le problème c’est que si on le fait pour la Grèce, pourquoi ne le ferait-on pas pour l’Espagne, le Portugal, l’Italie ou même la France ? En voilà une question qu’elle est bonne !
En attendant, on vous fera raquer et payer jusqu’à la fin des temps ou presque, que la dette soit légitime ou pas, et n’oubliez pas que même si la propagande officielle vous explique que les Grecs sont des salops, nous allons vite, avec nos 95 % de dette sur PIB, nous sentir nous aussi un peu Grecs… Il faut dire que cela fait des décennies que vous vous gavez tous de pensions de retraites plantureuses, de dépenses sociales somptueuses, de frais médicaux éhontés, d’avantages acquis monumentaux et que vous ne payez pas les impôts suffisants pour couvrir les coûts… Alors vous aussi, comme les Grecs, vous deviendrez vite des salops qu’il faut tondre et la presse allemande, qui le fait déjà, pourra se déchaîner contre ces horribles Français qui dépensent plus qu’ils ne gagnent.
En clair, si le FMI se fout ostensiblement de votre gueule, il n’est tout de même pas le seul…

 Niels Saelens, rédacteur Moneytalk.be, dans "Le Vif/L'Express" Belgique du 18 juin 2015 Article intitulé : 'Plus les riches deviennent riches, moins il y a de croissance'

" Lorsque les 20% les plus aisés de la population deviennent plus riches, la croissance de l'économie ralentit. En revanche, lorsque les 20% les plus pauvres deviennent plus riches, la croissance économique est plus forte, ressort-il d'une étude du FMI. Les inégalités croissantes au niveau des revenus grignotent la croissance économique. Selon une étude du Fonds Monétaire International, MDR et c'est eux qui prônent la paupérisation en Grèce.... qui a dit l'expression "Ah, les cons..." qui porte sur un échantillon de 156 pays, le produit intérieur brut (PIB) progresse moins (- 0,08 point) dans les cinq ans qui suivent une augmentation de 1 % de la part des revenus des 20 % les plus aisés. Par contre, une augmentation de 1 % de la part des revenus détenue par les 20 % les plus pauvres est associée à une croissance plus forte de 0,38 point. Lorsque l'inégalité des revenus augmente, les familles les plus pauvres ont plus de mal à vivre en bonne santé et à investir dans l'éducation de leurs enfants. Ce qui joue des tours à la croissance économique d'un pays. Au contraire, lorsque ces familles peuvent investir dans le développement de leurs enfants, cela met la future productivité et la croissance économique d'un pays à l'abri. Lorsque la part la plus riche de la population accroît sa fortune, la croissance économique ralentit du fait que les plus nantis dépensent une plus petite partie de leurs revenus.
Une bonne éducation est cruciale
D'après le FMI, une bonne éducation est la solution pour bloquer l'inégalité croissante des revenus. L'étude souligne que les personnes bien instruites sont mieux payées que leurs collègues moins instruits. Selon l'organisation, c'est une des principales explications à la croissance des inégalités dans les pays avancés.
Les experts du FMI plaident pour un enseignement de qualité et pour l'élimination des barrières financières pour les étudiants qui veulent faire des études supérieures. "Les travailleurs dotés d'une formation supérieure peuvent mieux faire face aux changements technologiques qui augmentent la productivité", écrit le FMI dans l'étude.
Une politique fiscale plus redistributive serait également une solution pour réduire les inégalités et donc pour augmenter la croissance économique. D'après l'étude, plus de pays devraient implémenter une fiscalité des revenus progressive, des mesures contre la fraude fiscale et une sécurité sociale ciblée. Et les régimes fiscaux qui ne peuvent bénéficier qu'aux super-riches - tels que les options sur actions - devraient disparaître si les pays veulent éliminer les inégalités."

Commentaire : FMI, Fonds Monétaire International ou Fonds Monétaire des Idiots ? Pourquoi y mettre Lagarde à la tête ?

Romaric Godin dans "La Tribune" du 11 juin 2015 Article intitulé : Grèce : le FMI quitte la table des négociations

" Les négociations entre la Grèce et ses créditeurs sont à nouveau stoppées. Jeudi 11 juin vers 16h, le FMI a annoncé qu'il avait quitté la table des discussions. Les équipes de l'institution internationale ont quitté Bruxelles et sont retournées à Washington. Un signe de mauvaise humeur qui, selon le FMI, s'explique par le refus du gouvernement grec d'accepter le régime que demandent les créditeurs : coupes dans les retraites, réformes du marché du travail et objectif ambitieux d'excédents budgétaires primaires (hors services de la dette). « Il existe des différences majeures entre nous sur la plupart des sujets clé. Il n'y a eu aucun progrès pour réduire ces différences récemment », a souligné a indiqué Gerry Rice, le porte-parole du FMI. « La balle est à présent vraiment dans le camp de la Grèce », a-t-il conclu.
Ce durcissement du FMI vient stopper net les espoirs qui étaient nés dans la soirée du mercredi 10 juin. Alors que des informations de Bloomberg laissaient entendre que l'Allemagne était prête à accepter « une seule réforme », des contacts, rompus depuis près d'une semaine, avaient été repris. Alexis Tsipras avait rencontré Angela Merkel et François Hollande dans la nuit, et, par deux fois, Jean-Claude Juncker. Ces rencontres n'ont cependant rien donné. Selon Reuters, citant un « officiel européen », la rencontre de jeudi entre les deux hommes était « la dernière tentative » de parvenir à un accord. Ce dernier détail viendrait alors confirmer que le FMI n'est pas seul en cause dans la rupture des négociations. Les créanciers européens ont également rompu les ponts. Les marchés européens ont fortement réagi à cette nouvelle. Le DAX-30 de Francfort a perdu brutalement près d'un point de pourcentage de gains.
Négociations fermées ?
Tout espoir serait donc perdu ? Rien n'est sûr évidemment. Depuis plus de quatre mois, les négociations ont cessé, puis reprises. Mais, évidemment, plus on se rapproche de la fin du mois de juin et plus la situation devient critique. Sans accord, la Grèce devrait inévitablement ne pas payer les 1,6 milliard d'euros qu'elle doit rembourser au FMI avant la fin du mois. On entrera alors dans une autre phase de la crise, où la présence de la Grèce dans la zone euro ne tiendra plus qu'à un fil. Le FMI est-il prêt à prendre le risque de devoir faire face à un défaut grec ? Les Européens oseront-ils soutenir la Grèce sans l'institution de Washington ? Pour le moment, le mouvement du FMI est un énième moyen de faire pression sur Athènes pour lui faire accepter ce qui reste inacceptable pour le gouvernement grec.
Il n'est cependant pas à exclure que les discussions se poursuivent malgré tout. Comme l'a précisé Gerry Rice, « le FMI ne quitte jamais la table. » Et Christine Lagarde est attendue pour la réunion de l'Eurogroupe les 18 et 19 juin prochains. Les sujets qui empêchent toujours l'accord restent les mêmes : les retraites et les excédents primaires. A la mi-journée, jeudi, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, avait indiqué qu'il n'y avait pas d'accord sur l'objectif de 1 % du PIB pour l'excédent primaire de 2015. Cet objectif est lié pour les Grecs a un accord plus global, intégrant un prolongement du programme d'aide et un échange de dettes entre la BCE et le MES. Quant aux retraites, l'équation est rendu encore plus délicate par la décision du conseil d'Etat de rétablir certaines retraites à leur niveau de 2012.
Reste à savoir quelles seront les réactions à ce nouveau coup de théâtre côté grec. Il semble que le gouvernement hellénique soit allé jusqu'au bout de sa capacité de compromis. En allant plus loin, Alexis Tsipras mettrait en danger la cohérence de sa majorité et sa survie politique. Si les créanciers demeurent sur leur position consistant à réclamer une capitulation, les négociations ne reprendront plus."

Romaric Godin dans "La Tribune" du 11 juin 2015 Article intitulé : Grèce : pourquoi Athènes demande une prolongation du programme de 2012

" Mercredi 10 juin, Athènes a demandé à ses créanciers la prolongation du programme de mars 2012 pour neuf mois supplémentaires. En théorie, ce programme devait s'achever le 31 décembre 2014. La troïka l'avait déjà prolongé en décembre jusqu'au 28 février 2015 alors que des élections anticipées devenaient incontournables en Grèce. Le 20 février, l'accord péniblement trouvé entre Athènes et ses créanciers avait prolongé à nouveau ce programme jusqu'au 30 juin 2015. Mais cet accord est en réalité resté lettre morte puisque les plans de réformes grecs ont tous été rejetés par les créanciers.
Utiliser l'ensemble des fonds et trouver un accord
Cette fois, donc, le gouvernement grec propose de prolonger le programme jusqu'au 31 mars 2016. Dans quel but ? Il ne s'agit pas de prolonger pendant neuf mois la situation actuelle où l'on négocierait encore sur des plans de réformes. En réalité, cette prolongation ne peut se comprendre que dans le cadre d'un accord avec les créanciers. Le premier but de cette prolongation est, du reste, de parvenir à cet accord. La date d'expiration du 30 juin laisse en effet peu de chance à ce que les 7,2 milliards d'euros qui restent disponibles soient libérés. Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a, à de nombreuses reprises, prévenu que les fonds ne seraient libérés qu'une fois les « réformes mises en place », donc après l'adoption de la législation et l'atteinte de certains objectifs. La prolongation de l'accord permettrait donc de mettre à disposition de la Grèce l'ensemble des fonds.
Faire passer la dette grecque de la BCE au MES
Mais surtout, cette prolongation s'accompagnerait d'autres mesures visant à réduire le poids de la dette dans le budget hellénique. Ainsi, Athènes remet sur le tapis deux propositions jusqu'ici refusées par les créanciers et la BCE. La première consiste à faire racheter par le Mécanisme européen de Stabilité (MES) les 27 milliards d'euros d'obligations grecques détenues par la BCE dans le cadre de son programme de rachats de titre SMP en 2010 et 2011. Le MES échangerait alors ces titres, dont deux lignes arrivent à échéance cet été pour un montant total de 6,7 milliards d'euros, contre de nouvelles obligations ayant une maturité plus éloignée. Ceci éloignerait la question du remboursement de ces titres à la BCE cet été qui est peut-être l'obstacle le plus élevé que doit traverser la Grèce.
Utiliser les fonds du HFSF
La deuxième solution est l'utilisation des sommes restant dans le Fonds hellénique de stabilité financière (HFSF), l'organisme chargé de renflouer les banques. 10,9 milliards d'euros sont encore disponibles. Mais cet argent a été versé dans le cadre du programme de 2012. Il faut donc pouvoir prolonger ce dernier pour pouvoir l'utiliser. Athènes aimerait pouvoir user de ces fonds pour rembourser la BCE cet été (si la solution précédente échoue) et ses échéances du FMI. D'ici à la fin de l'année, la Grèce doit encore rembourser 5,1 milliards d'euros au FMI. Soit pas moins de 2,7 % du PIB. Libérer les fonds du HFSF permettait donc de rembourser le FMI sans presser davantage le budget.
Utiliser les fonds du programme pour l'économie grecque
L'idéal serait évidemment une solution mixte. Dans ce cas, pour cette année, l'Etat grec se verrait ôter la nécessité de rembourser pas moins de 11,8 milliards d'euros. Avec les fonds du programme, il pourrait alors non pas rembourser les créanciers, comme cela a été le cas jusqu'ici (90 % des fonds versés à la Grèce ont été reversés aux créanciers), mais utiliser cette « aide » pour rembourser les arriérés de l'Etat et investir dans le tissu économique, notamment dans les PME comme le prévoyait le programme de Thessalonique de Syriza. C'est pourquoi mercredi 10 juin au soir, après sa rencontre avec Angela Merkel et François Hollande, le premier ministre Alexis Tsipras a parlé d'une solution capable de « redresser l'économie grecque et pas seulement de rembourser les créanciers. » Bref, ce serait une modification majeure de la logique du programme de 2012.
Avec cette solution globale, il paraît évident que le gouvernement grec pourrait accepter des conditions plus sévères, non pas tant sur les aspects « structurels » comme les retraites ou le marché du travail que sur les objectifs d'excédent budgétaire primaire (hors service de la dette). Les 1 % du PIB, soit 1,9 milliard d'euros, visés par les créanciers semblent alors atteignables.

Difficultés
Il existe cependant quelques difficultés à ce plan. D'abord, la prolongation du programme doit être votée par certains parlements nationaux, notamment le Bundestag. Ce dernier devra aussi accorder au MES la possibilité de racheter la dette de la BCE. Ensuite, il faudra que la BCE accepte de vendre sa dette grecque au MES et qu'elle accepte aussi de libérer les 10,9 milliards d'euros du HFSF. Pour éviter précisément cette utilisation « budgétaire » de ces fonds, les créanciers avaient en effet exigé le 20 février que ces 10,9 milliards d'euros soient réservés aux banques et avaient placé le fonds sous la responsabilité de la BCE. Enfin, cette solution s'accompagnera sans doute de la part des créanciers d'une conditionnalité renforcée. Demanderont-ils alors à nouveau de toucher aux retraites ou au marché du travail ? L'objet actuel des discussions porte sans doute sur ce plan global porté par Athènes."

  Mathilde Farine dans "Le temps" Suisse du 4 juin 2015 Article intitulé : Des pays peuvent vivre avec leur dette, selon une étude du FMI

" L’austérité n’est pas toujours la politique la plus judicieuse. Elle peut même provoquer davantage de dégâts que les déficits, selon une étude L’attitude stricte du Fonds monétaire international (FMI) face à la dette et aux cures d’austérité qu’elle a recommandées ces dernières décennies ne cesse de se fissurer. Il y a eu la reconnaissance en 2012 qu’une trop violente discipline budgétaire peut avoir un effet plus néfaste qu’anticipé sur une économie, alors que plusieurs pays d’Europe mettaient en œuvre des plans de réduction drastique des déficits publics. Et ces jours, des chercheurs de l’institution basée à Washington ont admis que certains pays peuvent vivre avec leur dette. Pire, ils ont tout intérêt à la garder plutôt qu’à la réduire. Malheureusemnet, cette réalité est connue depuis la première de fac. Ce qui n'est pas prévu est l'influence des lobbies qui dans les faits gouvernent les instances internationales et les Etats....avec la Suisse en retrait de cette réalité.
Dans une étude publiée mardi soir, Jonathan Ostry, Atish Ghosh et Raphael Espinoza rappellent qu’une ardoise élevée tend à freiner la croissance. Un Etat trop endetté doit payer le service de sa dette, ce qui l’empêche d’investir. A l’inverse, remettre les compteurs à zéro produit aussi des effets indésirables. Tout dépend de la «limite de la dette». Or celle-ci n’est pas évidente à déterminer. Les chercheurs ne citent pas de pays en particulier. Mais ils se réfèrent à un classement mis au point par l’agence de notation Moody’s en mai 2014, où les pays sont rangés par couleurs (vert, jaune ou rouge) en fonction de la précarité de leur situation financière.
La Grèce figure, aux côtés de Chypre, de l’Italie et du Japon, parmi les Etats qui n’ont plus de marge de manœuvre et où la dette pose de «graves risques» car leur «espace budgétaire» a fondu. Lorsque c’est le cas, «les contraires de la soutenabilité de la dette ne laissent plus guère d’options», selon les chercheurs. Il faut alors couper.
Pour d’autres pays, il vaut mieux vivre avec cette dette. C’est le cas de la Suisse, de l’Allemagne ou des Etats-Unis, tous trois dans la catégorie verte, dont le ratio de la dette sur le PIB est plus raisonnable. Car ces derniers peuvent se financer plus facilement sur les marchés. D’où l’idée qu’il vaut mieux profiter des taux d’intérêt très bas pour emprunter que couper dans les dépenses publiques ou d’augmenter les impôts. On est loin de la doctrine de l’austérité, portée comme un étendard pendant des décennies par les experts du FMI.
«La dette nuit à la croissance. Mais cela ne veut pas dire que la réduire est forcément une bonne chose. Dans certains cas, le remède est pire que la maladie, parce que cela peut créer des distorsions dans l’économie, avec un effet sur l’investissement et la croissance», expliquent les auteurs. Il est donc suffisant d’attendre pour certains Etats que l’ardoise fonde naturellement avec une accélération de la dynamique économique.
Les auteurs précisent que leur étude ne présente pas forcément le point de vue officiel de l’institution. Mais cela ne l’empêchera pas d’influencer éventuellement les débats au sein du FMI. L’étude ne dit en revanche pas s’il faut prendre des mesures plus radicales comme une restructuration de la dette de certains pays."

Jean-Pierre RobinJean-Pierre Robin dans "Le Figaro" du 19 mai 2015 Article intitulé : Le FMI pour une baisse du livret A et un gel des seuils sociaux

" Le Fonds monétaire international (FMI) confirme sa prévision de croissance économique de 1,2 % pour la France en 2015. Mais son équipe d'une demi-douzaine d'économistes - qui vient de passer une semaine dans l'Hexagone pour son examen annuel - juge que les multiples rigidités obèrent dangereusement les perspectives à moyen terme.
Ils ont rencontré les principaux responsables de la politique économique, dont les ministres Michel Sapin (Finances), Emmanuel Macron (Économie) et Sylvia Pinel (Logement). Interrogé sur le taux de croissance minimal pour faire baisser le chômage, Christian Mumssen, le chef de la mission, s'est refusé, lors d'une conférence de presse, à avancer un seuil. «Pour un même taux de croissance, il y aura moins de créations d'emplois si l'économie est trop rigide», a-t-il simplement indiqué. Les liens entre croissance et emploi sont en effet bien plus mécaniques qu'on le croit.
Pour sa part, le FMI met en avant deux données qui lui paraissent incontestables. D'une part, la «croissance potentielle» de moyen terme, qui est fonction des capacités de production en main-d'œuvre et en capital, est «de 1,25 % par an seulement sur les cinq prochaines années», ce qui est d'autant plus faible que la population active devrait progresser d'environ 0,5 % l'an. D'autre part, et «après quatre ans de quasi-stagnation», l'économie française a un «retard de production» (output gap) qui représente 2 à 2,5 % du PIB ; il faudrait donc que la croissance atteigne 2 % l'an pendant plusieurs années pour combler ce retard et envisager de recréer des emplois. C'est dire si la résorption du chômage est aujourd'hui incertaine.
Quatre points de réforme
C'est pourquoi il convient, juge le FMI, de s'attaquer à tous les obstacles structurels à la croissance, tant sur le plan social, que monétaire et des finances publiques. Tout en saluant le CICE, le pacte de responsabilité, la loi Macron et notamment la réforme des prud'hommes, le FMI propose d'aller plus loin sur quatre points. Il convient d'offrir «la possibilité pour les partenaires sociaux de négocier avec plus de flexibilité au niveau de l'entreprise le temps de travail et les salaires» ; limiter le relèvement du smic au taux d'inflation ; faire que les allocations chômage «incitent davantage leurs bénéficiaires à rechercher un emploi» ; et, last but not least,réduire «les obstacles qui dissuadent les petites entreprises de dépasser certains seuils d'effectifs».
Sur le plan monétaire et financier, le FMI «recommande de réduire les taux d'intérêt garantis dans le cadre des dispositifs d'épargne réglementée qui font obstacle à la transmission efficiente de la politique monétaire de la BCE» (dont le livret A).
En matière de finances publiques, les missi dominici du FMI observent que la France a le niveau de dépenses le plus élevé d'Europe (57,5 % du PIB), «soit 11 % de PIB de plus que la moyenne de la zone euro». Il faut agir à tous les niveaux. L'État «doit préciser les mesures structurelles additionnelles (de réduction)». Pour la Sécurité sociale, «il conviendrait de relever encore l'âge effectif du départ en retraite (qui reste bas)». Quant aux collectivités locales, priorité doit être donnée aux réductions d'effectifs.

  Ram Etwareea dans "Le Temps" Suisse du 16 mai 2015 Article intitulé : Le FMI fait de la Grèce un allié tactique

" Le Fonds monétaire international serait favorable à une restructuration de la dette grecque. L’Allemagne est opposée au principe On a rarement eu droit à un communiqué de presse aussi laconique. Le 6 mai dernier, les trois institutions qui forment la troïka – la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) – affirmaient «qu’elles partageaient le même objectif d’aider la Grèce à se mettre sur la voie de la stabilité financière et de la croissance; qu’elles collaboraient étroitement pour atteindre cet objectif et qu’elles travaillaient dur pour obtenir des résultats».
La tentation est forte de dire que ce message constitue l’arbre qui cache la forêt. Deux jours plus tôt, le FMI avait jeté un pavé dans la mare. Son chef négociateur au sein de la troïka, Poul Thomsen, a fait un constat que tout le monde fait depuis des mois: malgré la cure administrée par les bailleurs des fonds à la Grèce, la situation n’en finit pas d’empirer. Son produit national brut a chuté de 25% en cinq ans. Le pouvoir d’achat des Grecs est lui aussi fortement amputé. Le taux de chômage dépasse 20%. Pour les jeunes de moins de 25 ans, c’est 52%. Et en prime, son fardeau de la dette pèse à présent plus lourd qu’au début de la crise, soit 130% du PIB en 2010 contre 175% en 2015.
Cette situation catastrophique n’a rien à voir avec la coalition gouvernementale qui est en place depuis seulement décembre dernier. Elue sur une plateforme de rupture avec les politiques passées qui ont mené le pays dans le gouffre, elle négocie, avec les maladresses et la fougue du débutant, pour mettre en œuvre des programmes alternatifs pour sortir de l’ornière.
L’une des solutions passe par une restructuration de la dette. La Grèce a déjà bénéficié d’un tel exercice en mars 2012 et les créanciers, principalement des banques et assurances, avaient accepté d’échanger les anciens titres contre de nouveaux ayant une moindre valeur et dont la maturité arrivera à plus long terme. La perte pour les créanciers était de 106 milliards d’euros.
De toute évidence, le FMI croit qu’une nouvelle restructuration s’impose.
La semaine passée, la Grèce a raclé les fonds de tiroirs pour rembourser 750 millions d’euros au FMI. Une nouvelle échéance s’approche à grands pas; le 6 juin, Athènes doit rembourser encore 302 millions d’euros à la même institution.
Mais en juillet et août, elle devra rembourser un total de 6 milliards d’euros à la BCE. La Grèce ne pourra pas honorer cet engagement à partir de ses propres finances publiques. La troïka pourrait débloquer les 7,2 milliards restants du programme d’aide en cours, mais à condition que la Grèce s’engage à mettre en œuvre des réformes supplémentaires: ce que le gouvernement en poste à Athènes rechigne à faire.
Une restructuration de la dette serait pourtant une solution pouvant remettre le pays sur la voie des réformes et de la croissance. C’est dans cette logique que le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a plaidé jeudi dernier pour un échange de 27 milliards d’obligations détenues par la BCE, histoire de repousser le remboursement à une période meilleure. Le principe a aussi été évoqué le même jour à Washington entre Christine Lagarde, directrice du FMI, et Mario Draghi, président de la BCE. Le sujet sera également abordé lors du Sommet du Partenariat oriental les 21 et 22 mai prochains à Riga. L’opposition à une restructuration de la dette grecque, c’est prévisible, viendra avant tout de Berlin.
Force est de constater que le FMI, autrefois si dogmatique par rapport à la rigueur budgétaire, montre désormais un autre visage. Cette évolution date d’il y a déjà quelques années. Dominique Strauss-Kahn, le prédécesseur de Christine Lagarde, avait déjà plaidé pour plus de souplesse envers les pays de la zone euro en difficulté pour satisfaire les critères de convergence. La Commission et la BCE devraient reconnaître que le FMI a beaucoup plus d’expérience dans la gestion de crises liées à la dette et c’est bien pour cette raison qu’elles l’ont invité au sein de la troïka."

  Jean-Pierre Robin dans "Le Figaro" du 14 avril 2015 Article intitulé : Le FMI estime l'Europe en voie de guérison

" Malgré un risque grec, en 2015, l'UE et les pays développés se portent mieux que les émergents selon l'institution.
La zone euro n'est plus le malade dont le Fonds monétaire international (FMI) redoutait encore l'automne dernier qu'il puisse provoquer une crise systémique de l'économie mondiale. «Le risque majeur d'une récession dans la zone euro a diminué, de même que le risque de déflation», estime Olivier Blanchard, conseiller économique et directeur de la recherche du FMI, qui a présenté mardi à Washington les nouvelles prévisions .."

Dans "Trends tendances" Belgique du 24 mars 2015 Article intitulé : Les craintes du FMI vis-à-vis de l'accord de libre-échange UE-USA

"Les nouveaux accords de libéralisation (du commerce, ndlr) doivent être ouverts, transparents et complets", indique un rapport du FMI, citant spécifiquement le TTIP (ou Tafta) en discussion depuis juillet 2013 de part et d'autre de l'Atlantique.
Les discussions sur cet accord qui vise à supprimer les barrières douanières et règlementaires entre les Etats-Unis et l'Europe ont été lancées en juillet 2013 en réponse aux blocages sur la libéralisation des échanges à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).
Si ce futur traité suscite en Europe des craintes de déréglementation généralisée, le Fonds s'inquiète, lui, que ce texte, comme celui négocié entre les Etats-Unis et la région Asie-Pacifique (le TPP), n'aboutisse "à une fragmentation" du commerce mondial.
Afin d'éviter une telle issue, le FMI assure que ces deux accords doivent "minimiser la discrimination" vis-à-vis des pays qui n'en sont pas signataires et éviter ainsi "l'impression que le commerce ne progresse que pour un 'club' privilégié de pays".
Dans ce rapport quinquennal sur sa contribution au commerce mondial, le Fonds suggère ainsi que ces accords soient "ouverts" à d'autres pays qui ne sont actuellement pas associés aux discussions mais qui en accepteraient les termes.
Le Fonds salue, certes, le fait que des accords régionaux comme le TTIP cherchent à "couvrir de nouveaux secteurs" comme les services ou les investissements mais pointe que leur succès est loin d'être garanti.
"Le dénouement de ces négociations est (...) encore incertain", note l'institution.
Vendredi, le Conseil européen a réaffirmé l'objectif de conclure "d'ici à la fin de l'année" les négociations transatlantiques qui bloquent notamment sur un mécanisme controversé de protection des investisseurs privés."

 Dans "La Tribune" du 10 février 2015 Article intitulé : FMI : le Portugal veut rembourser par avance 14 milliards d'euros

" Le Portugal veut aller plus vite que prévu. Il souhaite notamment rembourser par avance au Fonds monétaire international 14 milliards d'euros, soit un peu plus de la moitié des prêts accordés depuis 2011, dans un délai maximum de deux ans et demi, a indiqué mardi 10 février le ministère des Finances. Cette intention a été communiquée formellement par le gouvernement portugais dans une lettre adressée la semaine dernière au FMI et aux instances de l'Union européenne, a précisé à l'AFP une porte-parole du ministère des Finances. Un remboursement anticipé requiert en effet l'accord de l'ensemble des bailleurs de fonds et cette proposition sera discutée lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro qui se tiendra lundi 16 février à Bruxelles, a ajouté cette source. "De réserves de liquidités très importantes"
Le Portugal a reçu 25,7 milliards d'euros du FMI dans le cadre du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros accordé en mai 2011 par l'institution basée à Washington et l'Union européenne. Lisbonne avait toutefois renoncé à sa dernière tranche d'aide, de 2,6 milliards d'euros.
Fin janvier, la ministre portugaise des Finances Maria Luis Albuquerque avait déclaré que son pays était en mesure de rembourser les prêts du FMI "par avance" mais de façon "graduelle", grâce à la "normalisation de son accès aux marchés financiers". Elle assurait alors que "le Portugal dispose de réserves de liquidités très importantes qui lui permettent d'affronter avec sérénité d'éventuelles périodes de volatilité" des marchés. L'exemple de l'Irlande Le Portugal s'apprête ainsi à emboîter le pas à l'Irlande, qui a annoncé à la fin novembre son intention de rembourser par avance 9 milliards d'euros sur un total de 22,5 milliards de prêts accordés par le FMI.
L'Irlande a été le premier pays de la zone euro à s'affranchir, en décembre 2013, du plan d'aide UE-FMI qui l'avait sauvée de la faillite trois ans plus tôt. Le Portugal a conclu son programme de redressement en mai dernier en renonçant, comme Dublin, à une ligne de crédit de précaution.

  Dans "Boursorama" du 27 janvier 2015 Article intitulé : Grèce et FMI, cinq ans d'orages et une pluie de milliards

" Deux petites phrases et point final: l'écrasante victoire du parti de gauche radicale Syriza en Grèce a quasiment laissé sans voix le FMI, qui a pourtant accordé à Athènes le prêt le plus important de son histoire. Dans un communiqué laconique lundi, le Fonds monétaire international a toutefois réaffirmé l'essentiel: son engagement à "continuer" la relation orageuse nouée avec le pays depuis cinq ans. Étrangement, les plus grands opposants à l'arrivée du FMI ne se trouvent à l'époque pas à Athènes mais... à Bruxelles. Jean-Claude Juncker, alors président de l'Eurogroupe, estime que cela ne serait pas "sage", tandis que Jean-Claude Trichet, président de la BCE à l'époque, rejette une "mauvaise" solution.
La gravité de la crise fera taire ces réserves. En mai 2010, la troïka composée du FMI, de l'UE et de la BCE signe un plan de sauvetage d'Athènes de 110 milliards d'euros.
- 2010-2012: premières escarmouches -
Les prêts ne sont toutefois versés qu'après un audit trimestriel destiné à vérifier qu'Athènes tient ses engagements. C'est le début de longues négociations dans lesquelles le Fonds jouera souvent le rôle du méchant de service.
Tout en saluant les progrès d'Athènes, l'institution répète que "beaucoup reste à faire" et appelle, dès 2011, à privatiser pour réduire les déficits tout en "accélérant" les fameuses "réformes structurelles".
En mai 2011, le FMI menace même d'un arrêt des prêts s'il n'a plus "l'assurance" d'être remboursé.
Cette intransigeance vaut à l'institution une place de choix dans les manifestations anti-austérité qui commencent à déferler dans le pays. Selon un sondage de mai 2011, 3 Grecs sur 4 sont opposés à l'institution.
Le FMI change de direction en juillet 2011 mais le message reste le même: l'effort de la Grèce "n'est pas suffisant", clame peu après sa nomination Christine Lagarde.
- 2012-2014: tractations et mea culpa -
En mars 2012, les Européens et le FMI doivent remettre la main à la poche et promettent cette fois pour 130 milliards d'euros de prêts à Athènes, qui continue de s'enfoncer dans la récession.
Mme Lagarde promet son soutien à Athènes mais peine à cacher son impatience. En mai, elle n'exclut pas une sortie "ordonnée" du pays de la zone euro avant de créer un tollé en exhortant les Grecs "à payer tous leurs impôts".
La tension est à son comble. Le chef de la droite grecque, Antonis Samaras, alors en passe de devenir Premier ministre, appelle à "renégocier" le plan de la troïka, s'attirant une réplique cinglante du FMI.
Le ton change en octobre 2012 quand le Fonds fait son mea culpa pour avoir sous-estimé l'impact de l'austérité en Grèce. Moins d'un an plus tard, il reconnaîtra même des "échecs notables" dans le pays.
Sur le terrain, les audits menés en Grèce restent toutefois toujours aussi ardus, même si Athènes assure que "plus rien n'a été laissé en souffrance". Les prêts sont parfois versés avec un an de retard sur le calendrier prévu.
En avril 2014, le temps est de nouveau à l'accalmie. La Grèce retourne sur les marchés pour la première fois en quatre ans et dégage un excédent budgétaire (hors charges de la dette). "La Grèce va dans la bonne direction", se félicite Mme Lagarde.
Mais de nouveaux blocages se font jour et l'approche des élections grecques fait naître des envies pressantes de couper les ponts avec le FMI.
- 2015: et maintenant ? -
Au total, le Fonds aura prêté près de 32 milliards d'euros à Athènes et devait en théorie lui en verser encore 16,5 d'ici à 2016, date prévue de la fin de son assistance financière. La victoire de Syriza, opposé à l'austérité et élu sur la promesse de renégocier la dette, risque toutefois de mettre un coup d'arrêt final à cette tumultueuse relation.