Cycle 2016/2020

CYCLE 2016/2020

 

Charles Sannat dans "Economie matin" du 11 décembre 2015 Article intitulé : Non ! Votre argent n'est pas en sécurité. Rabobank supprime 9000 emplois

" La Rabobank n’est pas la banque exotique d’un pays éloigné et sans Etat. C’est la banque coopérative, concurrente d’ING et ABN Amro aux Pays-Bas ce qui n’est pas totalement rien du tout.
Or cet établissement vient d’annoncer une nouvelle restructuration passant par la suppression de 9.000 emplois d’ici 2018, ce qui correspond à 20% des effectifs (la Rabobank compte actuellement 47.000 collaborateurs), ainsi qu’une réduction de son bilan de 150 milliards d’euros d’ici 2020, pour se conformer aux règles de Bâle IV « visant à rendre les banques plus résilientes aux chocs économiques et boursiers ».
Des banques européennes qui restent encore et toujours très fragiles !
Ce n’est pas un hasard. Le plan annoncé par la Rabobank s’ajoute à la longue liste de banques ayant annoncé des réductions d’effectifs cette année. Deutsche Bank, Credit Suisse, HSBC et Standard Chartered ou encore Barclays, UBS, RBS et Lloyds !!
Vous n’avez dans cette liste que des poids lourds de la finance européenne, des poids lourds chez qui vous avez mis votre argent ! Enfin pas forcément vous directement mais les épargnants européens des pays concernés.
Vous remarquerez dans cette liste l’absence notable de banques françaises, italiennes, ou encore espagnoles qui comme chacun peut s’en douter sont en bien meilleures santé que les autres !!!
Comment expliquer une telle différence ? La Société Générale a bien annoncé à son tour il y a quelques semaines un plan de réduction massif de ses agences. Disons que pour le moment les banques françaises par exemple ont la chance immense d’avoir pour elles leur « pyramide des âges » et de très nombreux collaborateurs, les célèbres « babyboomers », partent massivement à la retraite sans être évidemment remplacés ce qui explique en très grande partie l’absence de plans de licenciements de grande envergure.
Vous devez donc comprendre que les banques françaises ne licencient pas parce qu’elles sont en bonne santé ou en meilleure santé que les autres, mais qu’elles arrivent pour le moment à s’en passer grâce aux très importants départs en retraite.
Côté réduction de bilan, nos banques sont parfaitement dans la moyenne européenne, si elles communiquent peu sur ces sujets sensibles, les crédits ne sont pas faciles à obtenir actuellement, sans pour autant être impossible.
Disons que les banques ont considérablement durci leur conditions d’octroi de prêts.
Or les dépôts bancaires, (vos dépôts) comme je l’explique dans ma lettre STRATEGIES sont comptablement et juridiquement considérés comme une créance que vous détenez sur la banque…
Que se cache-t-il derrière ce vocable barbare ? Rien de très compliqué en réalité. Vous comprendrez mieux lorsque je vous dirais qu’en réalité VOTRE argent n’existe plus, n’existe pas !!! Comptablement, vous n’avez pas un dépôt mais bien une créance. Cela signifie que la banque « vous doit »… et elle vous doit uniquement dans la limite de ses possibilités et de la liquidité qu’elle détient. Classiquement, dans les cas de ce que l’on appelle les Bankrun on se rend compte que les banques peuvent au mieux rembourser 10% de ce qui leur a été confié si tout le monde voulait son argent en même temps.
Pour vous protéger, il n’y a hélas pas des milliers de solutions. Vous pouvez certes avoir plusieurs banques, vous pouvez certes espérer et prier pour que le fonds de garantie des dépôts vous sauve, mais avec deux milliards d’euros en cas de problème cela n’ira pas chercher bien loin, non la seule solution c’est la débancarisation et l’investissement dans des actifs tangibles, mais pas uniquement pour des raisons de risques bancaires. Oui les banques sont fragiles, oui elles peuvent faire faillite, mais ce n’est hélas pas le seul risque auquel vous êtes confrontés avec votre patrimoine et ce sont ces sujets-là auxquels j’apporte des pistes de réflexions concrètes dans ma lettre STRATEGIES. Ces réalités expliquent pourquoi la guerre du cash est lancée. Gardez du cash ! Le cash est votre seule sécurité. Les pièces d'or (sans tomber dans la spéculation et l'exagération) ont une réelle pertinence patrimoniale. L'Etat n'est plus garant de rien.
Et la reprise elle est où ?
Je vous disais que le risque bancaire n’était pas votre seul risque.
On l’oublie mais il y a un immense problème avec la croissance et la création d’emploi comme vous pourrez le voir et le lire dans deux articles de cette édition que je consacre d’une part aux destructions d’emplois que l’on constate dans notre pays selon la dernière étude de l’INSEE, et d’autre part au fait que les « nouveaux métiers » dont on nous parle en raison des bouleversements technologiques ne sont tout simplement pas au rendez-vous, ce qui n’est pas franchement pour me surprendre.
Dans ce contexte, il ne peut pas y avoir de croissance économique saine et durable autre que celle reposant soit sur une fuite en avant dans la dette, soit une création monétaire débridée, tout en sachant que nous faisons globalement… les deux !!! C’est évidemment la pire des situations.
Mais ce n’est pas tout ! Pour la France, se rajoute désormais le risque de « guerre » et comme l’a dit le Président Hollande, la France est en guerre !!! Le problème d’une guerre c’est que cela coûte cher, très cher à l’économie. Sauf pour certains lobbies....souvenez-vous des origines de la guerre du Vietnam, d'Irak, des efforts de Paix de Charles 1er mis à mal par la France etc....
Les plus anciens parmi vous, se souviennent sans doute du coût de nos guerres de décolonisation, sans même parler de la seconde guerre mondiale. Plus récemment, la guerre américaine en Irak depuis 2003 et en Afghanistan a coûté la modique somme de 4 000 milliards de dollars, oui vous avez bien vu, 4 000 milliards de dollars. Cette guerre contre le terrorisme, en dehors de toute considération éthnico-religieuso-politico-ce-que-vous-voulez, aura des conséquences majeures pour notre pays à un moment où nous ne sommes financièrement parlant pas franchement dans une superbe forme économique.
Ce nouveau risque est très mal appréhendé économiquement parlant et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de consacrer une édition spéciale de ma lettre STRATEGIES à l’économie de guerre. Que sait-on ? Comment cela peut-il se passer, quelles conséquences pour le PIB, pour la « croissance » ou encore pour la qualité de vie au quotidien. Comment placer son argent ? Comment parfois survivre, comment anticiper et comment faire les bons choix, c’est à toutes ces questions et à pleins d’autres que, je le pense, vous trouverez des réponses et des éléments d’informations capables de nourrir votre réflexion pour vous adapter à un monde qui change très vite. En tout cas c’est un sujet vraiment passionnant, et je ne regrette pas tout le temps que j’y consacre car je n’avais jusqu’à présent pas envisager les choses sous l’angle « économie de guerre », l’exercice intellectuel est donc particulièrement intéressant et captivant pour tout vous dire. Pour ceux qui veulent en savoir plus je vous donne rendez-vous ici.
Il existe des solutions, vous avez des choix à faire, pour cela, il n’y a qu’une seule solution, regarder la vérité et la réalité en face. Il faut se préparer au pire en espérant le meilleur et mettre dans votre boite à outils un savant mélange de solutions capables de se compenser les unes et les autres quelles que soit les conditions futures.

Commentaire : Charles Sannat, que je ne connais pas, a un cursus qui l'a mené au Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS). CEDS où j'ai passé certains des meilleurs moments de ma vie lors des conférences ouvertes à tout raisonnement étayé et étayable. Une ouverture d'esprit encadrée par la seule recherche de la réalité, du "juste", cela en toute impartialité et en toute liberté. Où trouvez cela en dehors du CEDS ?

Porter les marchés boursiers sur un trend haussier est, je le pense, ce qui va arriver. Pourquoi ? Parce que seuls les marchés boursiers, dans leur configuration actuelle, peuvent créer le sentiment de richesse adapté à la reprise de la consommation. Comment ? Tout simplement par l'effet de création de richesse du au seul principe comptable mark-to-market. Des chiffres sans réelle valeur financière présentés comme une "richesse". Voir www.agecedecotationihr.com Soigner le mal par le mal...et sortir à temps. Quatre ans de très fortes hausses et sortir à la veille de 2020 ? Cela dit, si les Etats mettaient en place des Fonds de Stabilisation Boursiers Nationaux, nous éviterions les conséquences négatives des seuls effets des hausses boursières dues au principe comptable "mark-to-market". Effet comptable "mark-to-market" transformé par la magie du Saint Esprit et des autorités type AMF en performance financière. Situation qui transforme trop souvent les professionnels financiers en dealers de fausses performances financières.  Voir rubrique Bourse ci-dessus pour comprendre la désinformation boursière et ses manquements, manquements que l'on peut utiliser à bon escient avant d'y mettre fin.

Pourquoi l'idée du Fonds de Stabilisation Boursier n'est-elle pas reprise ? Tout simplement parce qu'elle ne convient pas aux lobbies qui vivent des déstabilisations étatiques et financières qu'ils créent et pour lesquelles ils achètent d'une façon ou d'une autre l'inaction voire le silence des fonctionnaires des autorités de marchés, des commissaires aux comptes, des politiques, des vendeurs de merdes financières et Humaines qui se présentent comme des professionnels  etc...

Je défie qui que ce soit de démontrer que l'idée du Fonds de Stabilisation Boursier n'est pas opérationnelle. Si vous connaissez un ou une "politique" qui a du courage, présentez lui cette idée et si il (ou elle) y adhère, il ou elle restera dans l'histoire.

Et pourquoi pas un regroupement de professionnels financiers qui porte cette idée ?

Imaginez demain l'effet SOCIOECOPOFI (SOCIOlogique ECOnomique POlitique et FInancier) qu'aurait le retour des capitaux dans l'économie réelle si l'on mettait à mal le mensonge et la bidouille comptable qui servent de support à l'évasion des capitaux vers les produits dérivés mathématiques ...  Produits dérivés (ils portent bien leur nom) qui sont batis sur des formules mathématiques dénuées de toute crédibilité financière et qui sont mis en place en hypothéquant l'ensemble des actions (ou des titres) détenus par tous les investisseurs, cela sans leur accord et en parfait irrespect de toutes les règles morales, éthiques et juridiques. Les crises financières sont voulues et créées VOLONTAIREMENT. C'est pour cela, que si l'on s'affranchit de l'influence du système mensongé, nous pouvons les prévoir avec un certain taux de réussite voire un taux de réussite certain. L'Avenir dépend en grande partie du refus des commissaires aux comptes de continuer de faire du n'importe quoi sous prétexte qu'ils touchent (je ne dis rien de nouveau, cette réalité est reconnue par les autorités comptables internationales) ainsi qu'au refus des autorités financières type AMF de continuer de pratiquer la forfaiture. Sur ce dernier point rien n'est perdu, il suffit de lire les déclarations et alertes des derniers anciens présidents de l'AMF qui ont rompu leur silence une fois à la retraite ainsi que les déclarations sans ambiguité de Monsieur Jouyet qui a fait preuve d'un très grand courage pendant sa présidence puisqu'il a tout dénoncé des corruptions, des responsabilités, de l'incompétence de l'AMF etc... Et enfin, aujourd'hui sous la présidence de Monsieur Rameix qui a fait voeu de "Redonner du sens à la finance" en 2016. Désormais tout est possible, car comment redonner du sens à la finance sans mettre fin aux corruptions, aux arrangements, aux bidouillages par l'AMF de dossiers contre les professionnels génants, aux silences passés trop souvent rémunérés (achetés) de certains intermédiaires financiers, à la fumisterie comptable corrompue  etc... ? Il reste aux professionels financiers (Conseil en gestion de patrimoine, courtier etc...) non véreux de faire de même en se distinguant clairement de la lie financière en mettant en place un environnement professionnel DISTINCTIF des plus compréhensibles par les clients non avertis et non qualifiés. Cet environnement devra clairement engager son sens des responsabilités tant professionnelles, qu'étatiques en terme SOCIOECOPOFI (SOCIOlogie, ECOnomie, POlitique, FInance). Il y a quelques jours, j'ai tendu une main à la seule association de professionnels (ANACOFI) qui ait répondu à une demande de ma part de rendez-vous il y a quelques années. Malheureusement, ce rendez-vous de quelques minutes à Paris fut suivi d'un silence radio le plus total. La crise de 2007/2008 arriva, crise anticipée mensuellement dans mes écrits depuis janvier 2007. En 2016, les clients non avertis et non qualifiés auront une alternative aux mensonges financiers. Je l'avais annoncé et, d'une façon ou d'une autre, ce sera mis en place en 2016. A quand un contrat d'assurance vie spécial épargnants et investisseurs non avertis avec l' information financière IHR (Information Humainement Reponsable). Avis aux amateurs, avis aux professionnels qui veulent batir une nouvelle histoire et surtout une nouvelle réalité financière. Tout est ouvert.

Marc Landré dans "Le Figaro" du 3 décembre 2015 Article intitulé : Le taux de chômage en France au plus haut depuis… 1997

" La promesse de François Hollande d'inverser durablement la courbe du chômage, condition qu'il a lui-même formulée pour pouvoir se représenter à un second mandat en 2017, s'éloigne un peu plus… Selon les toutes dernières statistiques publiées par l'Insee ce jeudi matin même, le taux de chômage a encore bondi au 3ème trimestre 2015, de 0,2 point précisément, pour atteindre 10,6% de la population active en France entière (dom compris) et 10,2% dans la seule métropole. Soit les plus hauts niveaux atteints depuis… la fin 1997. Depuis le début du quinquennat, la hausse est vertigineuse: elle se monte à 0,9 point, soit l'équivalent pour la seule métropole de 300.000 chômeurs de plus au sens du BIT (dont 75.000 au seul 3ème trimestre 2015).
Le taux d'emploi des jeunes est tombé à 28% au troisième trimestre 2015, son plus bas niveau jamais enregistré
Au final, il y a désormais quelque 2,95 millions de chômeurs en métropole (selon la définition du BIT, plus restrictive que celle de Pole emploi), le plus haut niveau jamais atteint dans l'Hexagone. La progression est particulièrement spectaculaire chez les 15-24 ans (+1 point en trois mois), dont le taux de chômage redépasse la barre symbolique des 25%, à 25,3% exactement en France entière. Soit le troisième plus haut niveau atteint dans l'histoire du chômage des jeunes actifs en France entière (après ceux des 4ème trimestre 2012 et 1er trimestre 2013). Autre record dépassé, celui du taux d'emploi des jeunes -en baisse de 0,3 point sur trois mois et de 0,2 point sur un an- qui s'établit désormais à 28% seulement de la tranche d'âge en métropole.
Les chiffres publiés par l'Insee diffèrent de ceux de Pôle emploi car ils ne mesurent pas le chômage de la même manière: Pôle emploi recense les demandeurs d'emploi enregistrés sur ses listes en fin de mois selon une définition beaucoup plus souple, alors que l'Insee mesure son taux à partir d'une enquête effectuée chaque trimestre auprès de 110.000 personnes. Les données Insee sont les seules qui permettent de comparer les situations des pays. A noter que selon cet indicateur, l'Allemagne a enregistré un taux de chômage de 6% en novembre, soit son plus bas niveau atteint depuis 24 ans."

Commentaire : Nous retrouvons les cycles SOCIOECOPOFI avec le décalage de 4 ans du à l'influence plus qu'excessive de l'Allemagne dans l'évolution de la mise en place de l'Europe de la Paix.

 

 Commentaire de Kenan Akca dans "Bilan" Suisse du 16 juin 2015 

" Taux négatifs : Ce qui revient à payer pour prêter DONC à être rémunéré pour avoir emprunté... Insensé? Philanthropie? par tant que ça, aujourd’hui, 30% des emprunts de l’Etat français se « négocient » à un taux négatif… ~

FLASHBACK & PROJECTIONS en mode "+7" :

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1973 > Loi de 1973 en France, fin du système monétaire de Bretton Woods, 1er choc pétrolier
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1973+7 = 1980 > Après la démonétisation de l’or en 1971. Chute du cours de l'argent (affaire Hunt). Démonétisation durable de l’ensemble des métaux précieux, à commencer par l’argent, etc.

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1980+7 =1987 > Crise internationale du marché obligataire et du marché actions, création du CAC 40 (dont passage de l’activité de « trading », du public au privé)

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1987+7 = 1994 > Crise du Péso mexicain (dévaluation brutale du péso mexicain et dollarisation de l’économie mexicaine) + Crise du marché obligataire internationale + Création des CDS par Blythe Masters, assurance de couverture non-financée de type « coquille-vide » (dont les effets se verront 14 ans (2x7…) plus tard)

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1994+7 = 2001 > La fameuse « bulle » internet (multitude de starts-up montées de rien, sans véritable « carnet de commandes », un bilan quasi-vide mais spéculation massive sur les revenus futurs sur-sur-surestimés)

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2001+7 = 2008 > Crise des « subprimes » (titrisation de la dette pour «évacuer » le risque bilanciel chez le voisin, qui fera de même d’ailleurs… et défaut prévisible du CDS, incapable de faire face aux transactions qu’il était censé couvrir ; qualifié sans réserves d’« arme financière de destruction massive » par Warren Buffet lui-même)

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2008+7 = 2015 > Taux long négatif généralisé : seulement une FUTURE déflation majeure et/ou une future dévaluation monétaire significative pourrait permettre - avant l'arrivée à maturité du titre bien sûr - de générer un gain sur un taux négatif, donc d'en justifier l’existence AUJOURD'HUI, de ces taux LONGS et NEGATIFS.
(Pratiquer le taux long négatif, revient à speculer sur la déflation future et l'éventuelle récession durable de l'emprunteur. C'est mécanique, la déflation provoque le rencherissement de la dette. Emprunter à taux négatif, c'est comme planifier sa propre chute et les prêteurs [même les + initiés] misent généreusement et durablement dessus. Quand tous les Etats majeurs s'y mettent, c'est une RECESSION globale et durable qui les attend)

pour 2015: Crise monétaire internationale? Fin des taux fixes pour + de stabilité? Déflation et début d'une Récession globale?

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2015+7 = 2022 > L'argent réel forçant un retour à la mesure, c'est à dire l'argent physique, deviendra "légitimement qualifiable" de menace et d'obstacle à la prospérité de ce monde à l'économie si moderne, donc par ricochet, une menace aussi à la paix et à la liberté. Puis, de force ou de gré, l'argent sera démonétisé.
Virtualisation totale de la monnaie ? "

 2012/2016

  Jean-Christophe Chanut dans "La Tribune" du 17 avril 2015 Article intitulé : La reprise est au coin de la rue, selon l'OFCE

" Le PIB pourrait croître de 1,4% cette année puis de 2,1% en 2016, estiment les experts de l'Observatoire. « La reprise enfin ! ». Les économistes de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) ne cachent pas leur optimisme : 2016 sera l'année de la vraie reprise en France avec un PIB qui devrait progresser de 1,4% en 2015 puis de... 2,1% en 2016. Du jamais vu depuis 2011. L'Observatoire est ainsi plus optimiste que... le gouvernement qui a présenté hier, mercredi 15 avril, ses propres hypothèses, certes qualifiées de "planchers" par le ministre des Finances Michel Sapin.
Les freins à la croissance progressivement levés
Selon l'Observatoire, tous les éléments sont là pour favoriser la croissance : la chute des prix du pétrole, la politique volontariste de la BCE, via le quantitative easing, le ralentissement de la consolidation budgétaire en France - qui a refusé de faire davantage d'économies budgétaires comme le souhaiterait la Commission européenne - , la montée en charge du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et la mise en place du pacte de responsabilité. 
En bons keynésiens, les économistes de l'OFCE estiment que ces facteurs vont permettre de favoriser la demande et ainsi de relancer l'économie. Ils considèrent même que « les principaux freins qui ont pesé sur l'activité française ces quatre dernières années (austérité budgétaire sur-calibrée, euro fort, prix du pétrole élevés, etc.) devraient être levés en 2015 et 2016, libérant ainsi une croissance jusque-là étouffée ».
De fait, pour l'OFCE, le « choc budgétaire » a fait perdre 5,2 points de PIB à la France entre 2011 et 2014. Et les prélèvements obligatoires ont augmenté de 70 milliards d'euros entre 2011 et 2013, soit 932 euros par ménage.
La baisse du pétrole: "un effet d'aubaine" à 20 milliards d'euros
Mais 2015 et surtout 2016 devraient donc être nettement plus favorables. La seule baisse du pétrole devrait représenter un « effet d'aubaine » de 20 milliards d'euros, soit environ un point de PIB, qui profitera aux ménages et aux entreprises. Mais attention, pour qu'il en soit ainsi, l'OFCE s'est basé sur l'hypothèse d'un baril à 55 dollars en 2015 et à 62 dollars en 2016. Si cette hypothèse se vérifie, la baisse constatée de 20 dollars du coût du baril aurait un impact significatif sur le PIB estimé à 0,3 point en 2015 et à 0,4 point en 2016.
Sur le taux de change euro/dollar, l'hypothèse retenue par l'OFCE est basée sur un euro à 1,05 dollar en 2015, puis à 0,95 dollar en 2016.
Si le prix du pétrole remontait à 100 dollars le baril alors le PIB progresserait de 1,1% en 2015 puis de 2% en 2016. Et si, autre scénario encore plus noir, parallèlement, l'euro remontait à 1,25 dollar, alors le PIB ne progressait plus que de 0,9% cette année et de 1,6% en 2016.
Mais si l'on revient aux hypothèses favorables retenues par l'OFCE, la France devait connaître une progression du PIB de 1,4% en 2015 (après 0,4% en 2014) avec une accélération du rythme de croissance au cours de l'année, on arriverait alors à un rythme de progression du PIB égal à 2% en glissement annuel. Le second semestre 2015 marquerait alors le tournant de la reprise avec la hausse du taux d'investissement des entreprises et, enfin, le début (très timide) de la décrue du taux de chômage qui s'établirait à 9,8% à la fin de l'année contre 10% fin 2014. L'OFCE estime que 205.000 emplois pourraient être créés cette année, dont 178.000 dans le secteur marchand. Alors qu'en 2014, ce même secteur avait perdu 37.000 postes. In fine, le nombre des demandeurs d'emploi diminuerait de... 54.000.
En 2016, le taux de chômage pourrait redescendre à 9,5%
Pour l'OFCE, 2016 sera la vraie année de la reprise avec une croissance de 2,1%, une hausse de l'investissement productif de 4% et la création de près de 220.000 postes dans le secteur marchand permettant une nouvelle diminution du nombre des chômeurs de 70.000. Le taux de chômage redescendrait à 9,5%. Dans un tel contexte porteur, le déficit public baisserait significativement pour s'établir à 3,1% en 2016. Soit très proche de l'objectif de 3% que la France doit atteindre en 2017.
Mais l'OFCE estime que cette reprise demeure fragile et insiste beaucoup sur le fait que tout ce cercle vertueux ne s'enclenchera pas si le pétrole augmente et/ou si l'euro repart à la hausse face au dollar. Et, surtout, l'Observatoire espère que le gouvernement va se limiter aux économies budgétaires annoncées pour ne pas tuer la reprise avec de nouvelles mesures restrictives.

  Dans "La Tribune" du 22 janvier 2015 Article intitulé : Paris et Vienne relancent la "Taxe Tobin" pour la mettre en place en 2016

" Un nouvel élan pour que la taxe sur les transactions financières voit le jour (TTF) ?  Dans une lettre à neuf ministres des finances européens, dont l'AFP a eu copie, Michel Sapin et son homologue autrichien Hans-Jörg Schelling jugent "nécessaire de partir sur de nouvelles bases". Ils espèrent que la TTF soit mise en place en 2016. La missive survient après l'échec cuisant l'année dernière du projet en plusieurs étapes défendu par la France.
"Une assiette la plus large possible, associée à des taux faibles" Dans cette lettre, les deux ministres entendent redéfinir la portée de la taxe: au lieu de dresser "une sélection des produits à taxer", ce qui conduit chaque pays à défendre ceux qui ont le plus d'intérêt pour lui et à "vider de son sens" le projet, il s'agirait désormais de définir "une assiette la plus large possible, associée à des taux faibles". Ils ne s'avancent toutefois pas sur les détails essentiels: le montant exact du taux, et la nature des produits à taxer. France et Autriche entendent aussi corriger de "nombreuses lacunes" tenant au manque d'organisation et de suivi des débats des onze pays engagés dans ce projet dit de "coopération renforcée", qui n'engage pas l'ensemble de l'Union européenne mais qui est un véritable test des possibilités d'harmonisation fiscale en Europe. Les ministres des Finances des deux pays proposent de désigner l'un des onze grands argentiers concernés pour qu'il organise et préside les réunions de travail, et de nommer par ailleurs un coordinateur technique. Demande d'appui à la Commission européenne Ils veulent en outre "demander à la Commission européenne de clarifier rapidement si et comment elle peut fournir un appui". Jusque-là, les onze pays avaient au contraire pris leurs distances avec la Commission et ses propositions de TTF à très large spectre.
Les onze pays volontaires pour taxer les transactions financières sont la France, l'Autriche, le Portugal, l'Espagne, la Grèce, la Slovaquie, l'Estonie, la Slovénie, l'Italie, l'Allemagne et la Belgique.

Ryad Benaidji dans "Le Dauphiné libéré" du 19 janvier 2015 Article intitulé : Le nombre de mises en chantier n’a jamais été aussi bas depuis 1998.
      







" Alors que le pays manque cruellement de logements, les mises en chantier sont passées sous le seuil symbolique des 300 000 par an. La faute surtout au manque de terrains disponibles. C’est un nouveau seuil symbolique qui a été franchi : pour la première fois depuis seize ans, il s’est construit en France moins de 300 000 logements neufs en un an. Pire, si l’on exclut les extensions ou surélévations de bâtiments existants, le nombre de mises en chantier est même de moins de 270 000. Dans un secteur du bâtiment en déprime (-4,3 % d’activité en 2014), c’est donc le marché du neuf qui, de loin, recule le plus (-10,3 % d’activité).
Un problème de foncier
La situation s’explique aisément : il manque du foncier. « Lorsqu’un terrain se libère, nous sommes parfois une dizaine sur les rangs », peste Marc Gédoux, président du promoteur Pierre Étoile. Conséquence : les prix s’envolent et les projets mis en route ne trouvent pas forcément de clients. Ainsi, en 2014, l’écart s’est creusé entre le nombre de permis de chantiers délivrés et le nombre effectif des mises en chantier.
« C’est une Bérézina, et le plus aberrant est qu’on a de l’espace en France, renchérit Philippe Taboret, directeur général adjoint du courtier immobilier Cafpi. Hormis à Paris, il y a du foncier. Sans doute est-il un peu cher dans les grandes métropoles… »
Un constat partagé par Marc Gédoux : « On a organisé la rareté, et nous voilà plongés dans une spirale négative. Il faut une vraie volonté politique de libérer les terrains, ou pour inciter les propriétaires à le faire. »
Le plan Pinel très attendu
« Il faut aider les primo-accédants, c’est-à-dire les jeunes, à accéder à la propriété, et inciter les investisseurs à revenir vers la pierre », explique Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment (FFB). Bonne nouvelle, il s’agit de deux des quatre priorités du plan Pinel, annoncé en août et voté en fin d’année. La profession en attend maintenant les effets positifs pour la fin de l’année 2015. « Ce plan va dans le bon sens, il devrait nous permettre de repasser au-dessus des 300 000 », explique Jacques Chanut.
Lequel regrette que François Hollande, qui s’était fixé dès 2012 un objectif de 500 000 logements construits, ait attendu plus de deux ans avant de se doter d’un plan qui réponde à ses ambitions.
Reste que les professionnels ont désormais une autre crainte : la baisse des dotations des collectivités. En effet, en période de crise, la commande publique permet traditionnellement aux entreprises de s’assurer un niveau suffisant d’activité. Elles se serrent la ceinture, et traversent la tempête en attendant le retour des commandes privées. Sauf que cette fois-ci, les collectivités, qui représentent à elles seules 10 % des activités du bâtiment, sont elles-mêmes en période de diète. « J’en appelle à la responsabilité des édiles, affirme le président de la FFB. S’ils veulent préserver leur tissu local d’entreprises, ils ne doivent pas couper leurs investissements ». 
Malgré tout, les professionnels du marché du neuf veulent garder un certain optimisme. Après avoir détruit environ 35 000 emplois en 2014, ils prévoient de n’en détruire « que » 30 000 en 2015…"