Angleterre / Grande-Bretagne/Royaume-Uni

revue de presse

ANGLETERRE / GRANDE-BRETAGNE/ROYAUME-UNI

 

 


Dans "Trends Tendances" Belgique du 16 juillet 2015 Article intitulé : Le prêt d'urgence de l'UE à la Grèce protègera les intérêts des Britanniques

" La Grande-Bretagne a levé jeudi son opposition à l'octroi par l'Union européenne d'un prêt d'urgence à la Grèce après avoir trouvé un compromis permettant de protéger les intérêts des Britanniques et autres non-membres de la zone euro contre des pertes potentielles, a annoncé le gouvernement.
   
La Commission européenne a proposé de fournir à la Grèce un "pont financier" de sept milliards d'euros à puiser dans un fonds alimenté par les 28 Etats membres de l'Union européenne en attendant la ratification du 3e plan d'aide financière à Athènes.
 Londres avait promis de résister à l'utilisation des fonds du mécanisme européen de stabilisation financière, affirmant que tout nouveau soutien financier à la Grèce devait venir de la zone euro et de ses 19 pays membres, dont la Grande-Bretagne ne fait pas partie, et non pas des 28 de l'UE. Le ministre britannique des Finances George Osborne a indiqué jeudi soir avoir conclu un accord contraignant avec la Commission européenne qui tienne compte de ces réserves britanniques et des responsables européens ont alors précisé que l'accord sur le pont financier pourrait ainsi être finalisé vendredi.
Selon une source du Trésor britannique, avant l'octroi du prêt d'urgence à la Grèce, la zone euro va créer un fonds protégé de liquidités qui permettra de couvrir les éventuelles pertes des pays n'ayant pas adopté la monnaie unique européenne.
"Il y a eu des négociations ardues, mais l'accord annoncé ce (jeudi) soir signifie qu'il y aura une barrière de protection autour de l'argent des contribuables britanniques, qui ne sera pas en danger dans le cadre de ce financement d'urgence de la Grèce", a affirmé M. Osborne.
"Et ce qui est important, nous avons également pu assurer les mêmes protections à tous les autres Etats membres qui n'ont pas adopté la monnaie unique européenne", a-t-il ajouté, notant que la Commission européenne avait accepté que ces "modifications soient juridiquement contraignantes".
L'utilisation du mécanisme européen de stabilisation financière a constitué un véritable casse-tête pour le Premier ministre David Cameron qui prépare un référendum d'ici à 2017 sur l'appartenance du Royaume Uni à l'UE.
 Après l'utilisation de ce fonds pour aider l'Irlande et le Portugal, David Cameron avait annoncé en 2010 qu'il avait trouvé un accord avec Bruxelles empêchant de nouveaux déblocages de crédits pour des pays de la zone euro puisés dans le fonds des 28 de l'UE. "

  Florentin Collomp dans "Le Figaro" du 27 mai 2015 Article intitulé : Londres lance son référendum sur l'Europe
  
" David Cameron lance sa campagne européenne. Ce premier acte majeur de son nouveau gouvernement pourrait conduire le Royaume-Uni à quitter l'Union européenne. Tout juste trois semaines après sa réélection, le chef du gouvernement britannique reconduit dans ses fonctions démarre l'offensive sur les chapeaux de roue, à la fois sur le front intérieur et sur la scène diplomatique. Il est attendu à dîner à l'Élysée ce jeudi soir par François Hollande, après une visite dans la journée au premier ministre néerlandais, Mark Rutte, avant de se rendre vendredi à Varsovie et à Berlin. Il prévoit de faire la tournée de ses 27 partenaires européens avant le sommet des 25 et 26 juin.
Parallèlement, son gouvernement doit présenter ce jeudi au Parlement le projet de loi sur l'organisation du référendum sur ...

Charles Sannat dans "Economie matin" du 10 avril 2015 Article intitulé : Malgré la reprise économique, le Royaume-Uni touché par la faim !

" Vive la reprise économique en Espagne ! C’est la fin de la crise, regardez… même en Espagne ça reprend et pourtant, jamais les pauvres n’ont été aussi nombreux et aussi pauvres, MAIS c’est la reprise.
Vive la reprise économique en Allemagne. C’est bien la preuve que c’est la fin de la crise, pensez donc… vont même augmenter les fonctionnaires (enfin, ceux qui restent) et on oublie de vous dire qu’en Allemagne, jamais les pauvres n’ont été aussi nombreux et aussi pauvres, MAIS c’est la reprise !
Vive la reprise économique aux États-Unis… Jamais le nombre de chômeurs n’a été aussi bas… Bon, on oublie de vous dire qu’ils sont 93 millions à être sortis de la population active ou encore 48 millions à devoir être assistés à la soupe populaire… Jamais les pauvres n’ont été aussi nombreux et aussi pauvres, MAIS c’est la reprise !
C’est tous les jours, tous les jours que l’on nous prend pour des ânes en nous expliquant que quelque part, ailleurs, dans le monde, c’est la reprise.
Tant que vous avez un travail tout va très bien ! Et lorsque vous dites que non, que ce n’est pas vrai, vos amis vous regardent, interloqués. Car EUX ne voient pas la crise. Évidemment qu’ils ne voient pas la crise. Ils ont encore un travail, les prix « baissottent » gentiment pour certains d’entre eux, je pense en particulier au prix des voitures qui reste très négociable par exemple. Donc finalement, quand vous avez votre travail, tout va bien. Il n’y a pas de crise. Pas de crise perceptible en tout cas à titre personnel. Or les gens raisonnent en ramenant tout ou presque à leur situation personnelle.
Tant que les pensions seront versées, les retraités trouveront que tout va mieux que bien. Tant que le salarié touche sa paie, tout ira également mieux que bien. C’est ainsi, il ne sert à rien de le déplorer
. Simplement j’attire l’attention de ceux qui touchent leur pension de retraite (et je leur souhaite de tout cœur que ce soit le cas aussi longtemps que possible car évidemment « ils l’ont amplement mérité ») ou de ceux qui touchent un salaire que cela peut prendre fin assez rapidement.
Et le problème c’est qu’actuellement en France, comme dans tous les pays qui doivent affronter cette reprise économique absolument faramineuse, il est très difficile de retrouver du travail. Simplement d’en retrouver un. Résultat ? Lorsque vous regardez les chiffres du chômage en détail, la durée s’accroît… et au bout du bout, c’est la pauvreté.
Un article subversif du Monde…
Je le précise, parce que sinon on me dit « Charles, non, tu ne peux pas dire ça »… mais si Le Monde le dit, ça vaut, et toc !
Et que dit Le Monde ? Que malgré une reprise économique monstrueuse comme chacun le sait, le nombre d’anglais qui ont faim augmente dangereusement.
D’ailleurs, un gentil « confrère » m’expliquait sur un plateau télé récemment à quel point le marché du travail en France était figé et à quel point le chômage était bas en Angleterre…
Ben oui, lui rétorquais-je… au royaume de sa très gracieuse majesté ils ont même inventé le contrat 0 heure de travail… Ne rigolez pas, c’est du vrai et c’est du lourd. Attention, là, on est chez les pros.
Donc un patron anglais peut vous embaucher à 0 heure. En clair, il vous fait signer un contrat de travail et vous n’avez pas le droit d’aller bosser ailleurs… MAIS il n’est pas tenu de vous fournir du travail. Et tant que vous ne travaillez pas, vous n’êtes pas payé… Si le type a besoin de vous 6 heures le mois prochain, vous serez payé 6 heures de boulot le mois prochain… En attendant, vous irez à la soupe populaire.
Donc logiquement, les patrons se sont rués sur ce type de contrat, ont embauché tout plein d’Anglais et le taux de chômage a baissé. Sans blague. Je vous passe les statistiques britanniques sur l’augmentation exponentielle du nombre d’handicapés… (qui eux aussi sortent des stats du chômage).
Le Monde nous raconte donc l’histoire triste de Robert qui « aujourd’hui guéri d’un cancer mais souffrant tellement du dos et du pied qu’il peine à se déplacer, l’homme vit quasiment sans le sou. Il reçoit 40 livres (environ 55 euros) d’allocations par semaine, garde parfois des enfants après l’école pour 15 livres (environ 21 euros) hebdomadaires et se fait surtout aider par ses deux filles qui habitent non loin. « Il y a des erreurs dans le calcul de mes allocations, plaide-t-il. En attendant que les autorités les corrigent, je suis obligé de venir ici. »
Bon, après tout, s’il a eu un cancer c’est sans doute de sa faute… Et puis y’en a marre de payer pour les pauvres… Hein, après mort aux cons… mort aux pauvres !
Mais Le Monde va plus loin (attention, là cela devient subversif, il y aurait des pauvres de plus en plus nombreux malgré la reprise…) :
« Dans le quartier de la gare de Waterloo, à quelques kilomètres de là, une autre food bank reçoit des victimes urbaines de la faim. La plupart de ceux qui y viennent travaillent, mais ne gagnent pas assez pour vivre correctement. Patrick, lui, a bénéficié de l’aide prodiguée par la banque alimentaire il y a six mois, et revient donner des coups de main. Ce jeune homme qui travaille dans la grande distribution a signé un « contrat zéro heure », qui impose une flexibilité extrême au salarié : l’entreprise décide du nombre d’heures que doit travailler le salarié, et seules les heures effectuées sont rémunérées. Certains mois, Patrick n’a rien touché. Alors la banque alimentaire est devenue une nécessité… »
Tiens… on parle des contrats 0 heures… 0 heure et 0 money. Devrait-on dire.
Et Le Monde d’avancer ce chiffre ahurissant dans un pays en pleine reprise de la croissance économique fabuleuse… « Au moins 2 millions de Britanniques mal nourris. »
Une politique « punitive » dirigée « contre les pauvres ». Mazette! Et c’est le Monde qui le dit!!
« Mais l’invraisemblable augmentation de la pauvreté outre-Manche depuis quelques mois trouve aussi ses origines dans le « Welfare Reform Act 2012 », la réforme d’ampleur de la protection sociale initiée par le gouvernement conservateur de David Cameron. Le journaliste et économiste Stewart Lansley, co-auteur d’un essai intitulé Breadline Britain: the Rise of Mass Poverty (« La Grande-Bretagne sous le seuil de pauvreté : la montée de la pauvreté de masse ») évoque une politique « punitive » dirigée « contre les pauvres, et non contre la pauvreté » :
« D’abord, le montant de certaines allocations a été considérablement réduit. Ensuite, et surtout, le gouvernement a introduit un régime de sanctions en 2013 : dans les faits, cela signifie que des chômeurs se voient refuser le versement d’allocations si leur jobcentre [équivalent britannique de Pôle emploi] estime qu’ils ne cherchent pas suffisamment de travail. »â€¨L’application de cette réforme a été faite « de façon très injuste », insiste l’auteur, qui cite l’exemple de personnes temporairement radiées du système d’allocations pour ne pas s’être rendues à un rendez-vous du jobcentre pour cause… d’entretien d’embauche. Les effets de ce régime sont considérables : selon les calculs de M. Lansley, un million de personnes ont déjà été victimes d’interruptions du versement de leurs allocations – des sanctions qui durent au minimum quatre semaines et peuvent aller jusqu’à trois ans. »
Oui les pauvres c’est pénible, pénible parce qu’ils sont de plus en plus nombreux, pénible parce qu’en fait, quelle que soit la partie du monde que vous regardez, quel que soit le système social en vigueur, le problème est le même partout, nous faisons face à une absence totale de reprise économique et la croissance économique n’existe plus.
Quand la croissance existe car elle peut parfois être statistiquement réelle, elle ne s’accompagne en aucun cas de création d’emplois pour la simple raison que les entreprises n’ont plus besoin de bras, plus besoin de magasins (demandez aux 1 600 salariés virés des magasins Vivarte). Entre automatisation, migration des ventes vers Internet, mondialisation, robotisation, délocalisation et j’en passe, nous sommes entrés dans l’ère de la raréfaction de l’emploi. Pourtant, pour celles et ceux qui ont travail et revenu pour le moment, je vous le confirme tout va bien.
Mais le risque c’est qu’un jour vous soyez touché, ce jour-là que ferez-vous ? Il y a et il y aura de moins en moins de travail. C’est une tendance lourde, mais le système ne sait pas faire sans la notion de travail pour répartir les richesses. Sans travail vous êtes exclu du partage.
Alors plus le nombre de pauvres augmentera, plus on vous dira quand même que tout va bien et que c’est la reprise. Et le nombre de pauvres augmentera encore et toujours… Il finira par se poser évidemment le problème de ce que l’on peut en faire et la réponse sera politique… ou ne sera pas. Il faut donc que vous sachiez comment vous ferez lorsque vous aussi… vous serez pauvre et que votre nom sera allé allonger la liste !"

  Dans "Trends Tendances" Belgique du 19 mars 2015 Article intitulé : La triple pique de la Grande-Bretagne à la France

" Les élus du peuple rassemblés pour la présentation du budget ont bruyamment signalé leur approbation quand le grand argentier s'est livré sur le mode mi-chèvre mi-chou à une analyse comparative défavorable au voisin du sud.
"Quel est le comté qui a créé plus d'emplois que la France toute entière? C'est le grand comté du Yorkshire", a triomphé M. Osborne, en référence à la région de Leeds (centre-nord), l'un des centres économiques du Royaume Uni.
Quant à la confirmation mercredi du taux de croissance de 2.6% conquis l'an dernier, "il est 50% supérieur à celui de l'Allemagne, trois fois supérieur à celui de la zone euro, et sept fois supérieur à celui de la France", s'est-il félicité.
Dans une troisième référence à l'ex-ennemi héréditaire, il a ajouté: "nous ne pouvions pas laisser passer sans commémoration le 600e anniversaire d'Azincourt".
"Comme chacun sait, la bataille d'Azincourt est célébrée par Shakespeare comme une victoire remportée par 'une bande de frères'. Ce fut aussi l'occasion pour un dirigeant fort de vaincre une alliance de mauvais-aloi entre les champions de l'unité de l'Europe et des forces renégates composées de nationalistes écossais".

"Tout cela vaut bien le million de livres que nous allons dégager pour fêter l'événement", a-t-il conclu.
La bataille d'Azincourt s'est déroulée le 25 Octobre 1415 dans le Pas-de-Calais actuel, près du village d'Azincourt. Les forces anglaises d'Henry V ont mis en déroute les chevaliers français de Charles VI, assistés de mercenaires écossais.
Azincourt est une bataille particulièrement importante de la guerre de cent ans (1337 - 1453), finalement gagnée par le royaume de France."

Dans "Bilan" Suisse du 5 mars 2015 Article intitulé : Le gendarme financier s'intéresse à la Banque d'Angleterre

" Le gendarme financier du Royaume-Uni a ouvert une enquête sur des opérations conduites par la Banque d'Angleterre pendant la crise de 2007-2008, un nouveau coup à la réputation de la City de Londres déjà mise en cause dans des manipulations du marché des changes. Le Serious Fraud Office (SFO) a indiqué qu'il conduisait des "investigations" à propos d'enchères de liquidités réalisées par la Banque d'Angleterre (BoE) pendant la crise financière en 2007 et 2008. Ce type d'opération, qui voit une banque centrale prêter des fonds aux banques les plus offrantes, est assez classique de la part d'un institut d'émission, mais avait pris une ampleur exceptionnelle pendant la crise financière lorsque les banques, qui ne se faisaient plus confiance entre elles, courraient après les liquidités. Le SFO est une agence gouvernementale indépendante qui dispose d'importants pouvoirs d'investigations dans les affaires de délinquance financière et l'implication de la vénérable BoE dans l'une de ses enquêtes est une première. Pour se défendre, la BoE a souligné qu'elle avait diligenté une enquête indépendante, conduite par un célèbre juriste de la City, sur ces possibles irrégularités avant même que le SFO ne planche sur le sujet.
"Sur la base des conclusions de cette enquête préliminaire, la BoE en a référé au SFO le 20 novembre 2014", a expliqué la banque centrale dans un communiqué. Elle n'a souhaité faire aucun autre commentaire et n'a pas précisé les irrégularités qui aurait pu être commises ni leurs conséquences. Elle n'a pas expliqué non plus si les personnes visées étaient des responsables de la BoE en tant que tels ou des courtiers extérieurs travaillant pour son compte.
L'ampleur de la gravité des faits et le degré d'implication de la BoE restent donc largement à déterminer, mais ces annonces tâchent déjà davantage le costume de Mark Carney, l'élégant gouverneur d'origine canadienne de l'institut d'émission. M. Carney a pris ses rênes en juillet 2013, remplaçant Mervyn King qui avait tenu la barre pendant la période mouvementée de la crise financière internationale, y compris à l'époque des faits incriminés.
SCANDALES À LA PELLE
Arrivé après, M. Carney devra préciser aux enquêteurs le rôle joué par la banque centrale, comme il l'a fait mardi aux parlementaires britanniques dans une affaire distincte de manipulation du marché des changes. Lors de cette audition quelque peu gênante, le gouverneur a assuré que la Banque avait "changé" sa "culture interne", après avoir durci ses règles internes suite à ce scandale.
La BoE n'y est pas citée comme participante, mais a été épinglée parce que son responsable des changes, Martin Mallett, éconduit depuis, n'avait pas informé sa hiérarchie des mauvaises conduites potentielles de cambistes avec qui il était en contact.
Dans le cadre de ce vaste scandale du marché des changes, six grandes banques internationales se sont vu infliger en novembre des amendes pour un montant total de 3,26 milliards d'euros au cours de l'époque par les autorités de régulation britannique et américaines, pour avoir utilisé des forums de discussion sur internet et des messageries instantanées afin de se concerter de façon indue pour infléchir un taux de référence du marché.
Quelque 40% des échanges de cette Bourse immatérielle gigantesque - qui voit transiter environ 5.300 milliards de dollars par jour - passent par la City de Londres, qui se retrouve donc, une fois de plus, au coeur de la tempête.
Deux des quatre principales banques britanniques, HSBC et RBS, ont été punies dans cette affaire et leur compatriote Barclays négocie avec pas moins d'une demi-douzaine d'autorités de régulation le montant de sa propre pénalité, qui risque de dépasser allégrement le milliard de livres au total (1,37 milliard d'euros).
Confrontées à une série de poursuites de la part de la justice, des autorités de régulation et même de clients s'estimant lésés par des annonces mensongères, les grandes banques britanniques ont dû provisionner des milliards de livres de pertes dans leurs comptes 2014, publiés ces derniers jours.
L'une des affaires les plus retentissantes concerne HSBC, accusée par une vaste enquête médiatique internationale d'avoir fait transiter quelque 180 milliards d'euros de riches clients entre novembre 2006 et mars 2007 sur des comptes en Suisse, afin de leur éviter d'avoir à payer des impôts dans leurs pays respectifs."

  Dans "Trends Tendances" Belgique du 4 mars 2015 Article intitulé : L'immobilier londonien, paradis du blanchiment d'argent

" L'association de lutte contre la corruption affirme que la capitale britannique est devenue un "refuge pour l'argent volé à travers le monde", en s'appuyant sur les chiffres du cadastre et de la cellule anticorruption de Scotland Yard. Elle a recensé à Londres 36.342 propriétés, couvrant une surface cumulée de 3,6 km2, qui sont détenues par des sociétés enregistrées dans les paradis fiscaux, un procédé permettant de cacher la véritable identité du propriétaire. Presque une propriété sur dix située dans le quartier gouvernemental de Westminster est ainsi possédée via des sociétés offshore basées essentiellement dans les îles Vierges britanniques, Jersey, l'île de Man et Guernesey.
Si l'anonymat des propriétaires est souvent justifié par des impératifs de confidentialité, il sert aussi à masquer des pratiques moins avouables, allant de l'évasion fiscale au blanchiment d'argent. "Les indices s'accumulent pour montrer que le marché immobilier britannique est devenu un refuge pour du capital corrompu volé à travers le monde. Et cette tendance est facilitée par une législation qui autorise de posséder une propriété à travers des sociétés offshore secrètes", déplore Robert Barrington, directeur exécutif de Transparency International.
L'association souligne ainsi que 75% des propriétés dont les détenteurs font l'objet d'une enquête pour soupçons de corruption ont été acquises via des sociétés offshore. La valeur totale de ces propriétés s'élève à 180 millions de livres (près de 250 millions d'euros). La faiblesse de ce chiffre est étonnante lorsque qu'il est déjà cité en début d'article 36 342 propriétés...Mais Jon Benton, directeur de la cellule anticorruption de Scotland Yard, estime qu'il ne s'agit "probablement que de la partie émergée de l'iceberg".
Transparency International appelle le gouvernement de David Cameron à davantage de transparence pour éviter que la Grande-Bretagne ne devienne "la destination privilégiée du blanchiment d'argent". Selon le rapport, la pratique a aussi un effet domino pervers en contribuant à la flambée des prix de l'immobilier à Londres, où la difficulté de se loger s'annonce comme l'un des grands enjeux des élections législatives en mai