Aérien

AERIEN


 

Dans "Le Parisien" du 23 mars 2015 Article intitulé : Transports : une compagnie chinoise fait voler ses avions à l'huile de friture

" C'est peut-être une alternative sérieuse à la suprématie du pétrole. La compagnie aérienne privée chinoise Hainan Airlines a effectué son premier vol commercial en utilisant un mélange composé pour moitié de kérosène et de biocarburant constitué à partir d’huile de fritures provenant des cuisines chinoises. Ce vol entre Shanghai et Pékin a embarqué, samedi, une centaine de personnes à bord d'un Boeing 737-800. 

Ce biocarburant a été mis au point par le groupe pétrolier et chimique chinois Sinopec. « Cela représente un engagement sérieux et entier de la part de Sinopec de faire progresser en permanence l’innovation scientifique et technologique, et de promouvoir le développement vert avec de faibles émissions de CO2 », a déclaré cette entreprise qui considère que l'huile de friture pourrait être désormais «utilisée à meilleur escient.» Le patron de Boeing, Ian Thomas lui-même, s'est aussi fendu d'un communiqué dans lequel il a félicité les différents partenaires dont «le travail d’équipe, la vision et l’engagement dans le développement durable contribue à améliorer l’industrie et notre environnement à long-terme.» 

Enjeu environnemental et... sanitaire Cette innovation répond à un double enjeu. Les biocarburants qui réduisent les émissions de CO2 de 50 à 80 % vont forcément jouer un rôle de plus en plus important sur le marché de l’aviation commerciale dans les prochaines années. Notamment pour faire face à l'augmentation du trafic aérien alors que les réserves en pétrole diminuent et que le coût du pétrole est de plus en plus élevé. Selon Boeing, d'ici 2033, 6 000 avions supplémentaires seront nécessaires dans l'Empire du Milieu. L'enjeu est aussi sanitaire en Chine où l'huile de friture est parfois revendue pour de nouveaux usages alimentaires. â€¨â€¨Or, l'huile de friture est une ressource produite en quantité industrielle. Selon Sinopec, le volume total d’huiles de cuisson usagées produit chaque année en Chine permettrait de fournir, après traitement, jusqu’à 1,8 milliard de litres de biocarburant ! Reste que, pour l'heure, le coût de ce biocarburant en raison de la collecte et du raffinage peut coûter trois fois plus que le kérosène. 

Un premier vol commercial propulsé par l'huile de cuisson avait été réalisée par KLM, la compagnie néerlandaise partenaire d'Air France, en 2011.

Dans "La Tribune" du 26 février 2015 Article intitulé : Les compagnies du Golfe auraient touché 42 milliards de dollars de subventions
Transport aérien

" D'après une enquête commanditée par les compagnies aériennes américaines, Emirates, Qatar Airways et Etihad auraient touché toutes sortes de subventions. Pourtant, les commanditaires de ce rapport pourraient voir leurs complainte rester lettre morte, compte tenu d'enjeux qui les dépassent...Les compagnies occidentales ont décidé de réagir face aux coups de butoir de leurs concurrentes du Golfe. American Airlines, Delta et United ont mené une enquête internationale sur les sources de financement de Etihad, Qatar Airways et Emirates. D'après ces investigations, ces trois dernières auraient bénéficié de près de 42 milliards de dollars (37 millions d'euros) de subventions en 10 ans d'après les éléments divulgués par Le Figaro.
En nature ou en espèces sonnantes et trébuchantes
Etihad aurait touché à elle seule près de 18 milliards de dollars (15,8 millions d'euros) entre 2004 et 2014, Qatar Airways aurait été subventionné à hauteur de 17,5 milliards de dollars (15,4 millions d'euros), et Emirates pour 6,8 milliards. Prêts sans intérêts, avances pécuniaires des actionnaires, fournitures non facturées... Tous les moyens auraient été utilisés pour accorder à ces compagnies des avantages en nature ou en espèces sonnantes et trébuchantes. "C'est le cas de concurrence déloyale le plus important jamais connu", s'est exclamé une des compagnies américaines, commanditaires de ces investigations opérées auprès de cabinet d'audit, de documents publics communiqués par des Etats tiers. Par ailleurs, deux de ces trois compagnies ne seraient pas rentables sans ces subventions. Etihad aurait ainsi cumulé, toujours d'après l'enquête américaine, près de 4 milliards de dollars de pertes en 10 ans malgré l'injection de 6,2 milliards dollars de fonds propres. Ni Qatar Airways ni Etihad n'auraient gagné d'argent sans ces subventions d'après ce rapport.
Le vrai dilemme des autorités américaines
Mais voilà, les compagnies américaines, qui craignent d'être attaquées comme l'ont été les compagnies européennes, vont se retrouver devant le même dilemme que ces dernières. Les compagnies du Golfe vont réclamer des créneaux horaires sur les grands aéroports, des demandes que les autorités pourront difficilement refuser sous peine de voir des commandes d'avions annulées.
En effet, pour rappel, Emirates est le plus gros acheteur d'A380 avec 140 exemplaires commandés. Il a également pris commande de 150 Boeing 777X pour 56 milliards de dollars, appelée "la commande du siècle". Autrement dit, le vrai dilemme qui se pose pour les autorités américaines comme pour les autorités européennes sera de choisir entre les constructeurs aéronautiques et les compagnies aériennes. Compte tenu des enjeux financiers et industriels, il n'est pas certain que ces dernières obtiennent gain de cause..."